Mêmes joueurs jouent encore
Le mariage reprend ensuite son cours normal, mais Max nage en plein rêve ; pour autant le mot « bonheur » serait trop fort certainement.
Il est très habitué au célibat, au plaisir de vivre seul dans sa bulle. Il a ses habitudes de sortie célibataire, d’exercice physique en solo, et de travail. Une routine solitaire qu’il accepte et prône. Il est très intéressé par le sexe en général, comme tous les hommes… Néanmoins aujourd’hui il se rend compte qu’il lui manque de l’épice, du piquant atypique, une note de folie et de connivence avec quelqu’un. Max a déjà brisé des coeurs dans sa vie mais a aussi souffert en amour. Aujourd’hui il a du mal à faire confiance et se laisser aller. Juliette apparaît être le remède parfait, l’anti-venin de la résignation sentimentale.
…
A minuit, Max et Juliette se sont donnés rendez-vous sur les toits du château, où il est normalement interdit d’aller… C’est l’idée de Juliette bien sûr.
Ils se retrouvent entre deux donjons. Ils s’embrassent prestement et se touchent à travers leurs vêtements, pour laisser le désir revenir graduellement, ce qui prend à peine une minute. C’est extrêmement excitant: la tension sexuelle est grande. Elle défait sa cravate et déboutonne la chemise de Max. Il dégrafe sa robe et découvre ses beaux sous-vêtements, qui sont rose pastel cette fois… Mademoiselle s’est changée. Mais soudain le vent pousse la robe dans le vide : elle tombe trois mètres plus bas, sur une gargouille. Juliette se retrouve à moitié nue, diablement sexy sur les toits : elle est surexcitée et se fiche de sa robe.
Elle lui dit "Attrape moi si tu peux !" avant de courir à moitié nue. Max la poursuit. Malheureusement elle se blesse avec du barbelé qu’elle n’avait pas vu. Elle est écorchée sur un côté de sa poitrine.
Max court chercher sa trousse de premier secours dans sa chambre et remonte torse nu sur les toits à toute vitesse. Il désinfecte la plaie et la soigne: elle trouve ça très séduisant et embrasse sa joue en même temps qu’il finit de la soigner. Ce moment de pause au calme, en silence sans personne, les rapproche encore plus. Comment Max a fait pour ne pas être attiré immédiatement par cette fille si fraîche, si appétissante, si désirable?
Ils décident naturellement de finir la nuit ensemble et cherchent la chambre de Juliette avec empressement.
Ils se glissent alors dans la première chambre du couloir à droite, laissée ouverte, et se laissent tomber sur le lit. Problème : alors qu’ils ont fini de se déshabiller l’un l’autre, ils entendent deux personnes entrer dans la chambre. Ils se sont manifestement trompés de porte : celle de Juliette était peut-être bien la première à gauche. Ils ont à peine le temps de balayer leurs vêtements de la surface du lit, d’un revers de la main, et ils passent nus SOUS le lit, faute de mieux.
Ils sont alors là, dans le plus simple appareil, allongés sur la moquette sous un lit, où logiquement la suite ne fait pas de doutes. Ils reconnaissent les voix des deux personnes : il s’agit des mariés, eux mêmes !
Max et Juliette se dévorent des yeux tout en riant silencieusement de la situation. Ils sentent le lit commencer à grincer et entendent surtout des gémissements, qui ne manquent pas de faire monter la tension sexuelle déjà palpable. Max, décidément, ne vivait rien d’habituel auprès de cette Juliette. Et il découvrait à cette minute combien des yeux peuvent parler. Dire « J’ai envie de toi. J’ai faim de toi. Touche-moi. Pince-moi. Serre-moi. Prends-moi encore. Et encore. Et encore…. »
Une fois les ébats des jeunes mariés terminés, Max sourit à l’idée que la mariée, son ex, n’a pas changé et a toujours ces mêmes habitudes de petits cris surexcités pendant l’acte sexuel, et elle est bavarde qui plus est, ce que Max n’aimait déjà pas à l'époque.
Juliette et lui profitent d’un temps de flottement pour quitter la pièce… à l’anglaise.
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