5. Le dilemme du porc-épic - Liang

13 minutes de lecture

Par une froide journée d’hiver, un troupeau de porcs-épics s’était mis en groupe serré pour se garantir mutuellement contre la gelée par leur propre chaleur. Mais tout aussitôt, ils ressentirent les atteintes de leurs piquants, ce qui les fit s’écarter les uns des autres.

Arthur Schopenhauer

Lundi 12 avril 2021

La porte s’ouvre brusquement.

— Ah c’est toi ! s’étonne Ciara.

— Désolé de te décevoir, dis-je avec un petit sourire en coin.

Ma voisine secoue la tête en grimaçant.

— Pardon. Je pensais que c’était mon ex, et j’étais prête à le défoncer !

— Si ça peut te faire plaisir, on peut répéter !

Elle décroche enfin un sourire et m’invite à entrer. J’entends les rires de Xin et Lucas qui proviennent de l’étage.

— Non, tu ne mérites pas ça. Et puis, il faudrait vraiment que tu sois très bon comédien !

— À ce point ?

— Oui, c’est le roi des cons. Je sais ce que tu penses… Tu te demandes comment j’ai pu faire un enfant avec un type pareil. Et bien, je ne sais pas !

— Effectivement, t’as l’air bien remontée. Tu veux en parler ?

Elle ronchonne, lâche quelques jurons en écossais, puis me propose une bière. Quelques instants plus tard, nous voilà installés dans son salon. J’aime bien sa maison, c’est un des rares lieux où je me sens bien, mis à part chez moi. Comme Lucas et Xin sont toujours fourrés ensemble, on a rapidement sympathisé.

— Alors, qu’est-ce qu’il a fait ? demandè-je. Il te fait toujours chier avec la pension ?

— Non, ça s’est réglé. Heureusement ! Mais du coup, subitement, il a des élans de paternité et pense qu’il doit décider ce qui est bon ou non pour Lucas.

— Du genre ?

— Du genre : tout et n’importe quoi ! s’emporte-t-elle de nouveau. Surtout n’importe quoi. Tu tombes bien, tu vas me donner ton avis !

Elle se lève et disparait dans une autre pièce, pour en revenir avec un T-shirt rose orné d’une licorne à paillettes.

— Oh, c’est ceux où tu passes la main, et ça change de dessin ? questionnè-je, enthousiaste.

Elle sourit et me montre effectivement la licorne qui se change en cœur.

— Lucas l’adore ! C’est lui qui l’a choisi. Et hier, après avoir passé le week-end chez son père, il est revenu tout penaud, en disant qu’il ne le mettrait plus.

Je grimace.

— Je vois et j’imagine que c’est pour de mauvaises raisons.

— Voilà, tu as tout compris ! dit-elle avec de grands gestes. Le rose c’est pour les filles ! Et les licornes, on en parle même pas… et tout ce genre de réflexions bas de plafond ! Comme si un T-shirt allait le rendre homo.

— Ça serait un problème ?

— Non, bien sûr que non ! Pardon, je m’emballe… J’estime que Lucas peut choisir comment il s’habille. Naïvement, je pensais qu’à son âge, personne ne viendrait lui prendre la tête avec ça. Mais tu comprends, à sept ans, le plus important pour un petit garçon, c’est d’être viril !

— Non, je pense comme toi. C’est très con. Et si à trente-deux ans, il a toujours envie de porter des T-shirts licorne, je vois pas le problème. Je comprends ta colère.

— Merci, souffle-t-elle.

— Son père doit venir ce soir ? Tu veux que je reste avec toi ?

Elle se rassoit à mes côtés et semble se radoucir.

— Oui, il doit passer. Ça va aller. Je suis juste très contrariée. Même si j’ai une assez mauvaise opinion de mon ex, je pense que c’est important que Lucas voie son père. Je me suis même battue pour qu’il s’intéresse à lui, mais pas pour qu’il lui dicte sa vie, ou lui bourre la tête de conneries ! Bawbag !

— Les gamins sont plus malins que nous, ils comprennent beaucoup de choses. Laisse le temps à Lucas, qu’il se fasse son propre avis. Là, il a réagi à chaud, parce qu’il a envie de faire plaisir à son père, et probablement envie de lui plaire.

Elle pousse un long soupir et vide une partie de sa bière. Le silence s’installe quelques instants, sans que cela soit gênant. Je savoure également ma boisson avant de reprendre la conversation.

— Merci d’être allée chercher Xin à l’école ! C’était compliqué aujourd’hui.

— Tu rigoles ? Pour une fois que c’est moi qui peux aider. Lucas passe sa vie chez vous ! N’hésite pas à me dire quand tu as besoin. Comment ça se passe la reprise de la fac ?

Je ne peux m’empêcher de soupirer.

— C’est épuisant, la fac est immense, avec ma jambe c’est compliqué, je ne peux pas marcher longtemps. Mais petit à petit, je prends mes marques et m’organise.

Ciara ne connait qu’une partie du problème. Elle n’est pas au courant de mon pouvoir. Plusieurs fois, j’ai hésité à lui en parler, mais cela m’a fait du tort par le passé. Je ne veux pas que son regard sur moi change.

Notre famille passe pour excentrique, tout comme elle. Elle élève seule son fils, elle a le bras couvert de tatouages, des cheveux courts teints en blond argenté et elle bosse comme mécano dans un garage automobile. Ça suffit à faire jaser les autres parents, à la sortie de l’école.

— Tu vas te faire des amis ! me lance-t-elle pour m’encourager.

— C’est ce que je dis à Xin quand elle ne veut pas aller à l’école, ricanè-je.

— Et ça marche ?

— Non, elle me répond qu’elle n’aime pas les gens.

On éclate de rire.

— C’est Xin tout craché ! Ta sœur a un sacré caractère.

— Oui, comme Mei !

— Et comme ta grand-mère ! ajoute-t-elle en riant. Surement pour ça que je m’entends si bien avec vous tous ! Mais ne change pas de sujet ! T’as pas envie de fréquenter des gens de ton âge ?

— T’es pas si vieille, la taquinè-je. J’ai discuté avec les autres étudiants, ils sont cools. Mais je sais pas si c’est le bon endroit pour se faire des amis… Ils ont tous leur vie, et moi je débarque en plein milieu d’année…

— C’est quoi ces conneries ? Comme si y’avait un âge pour nouer des amitiés ! Regarde ta grand-mère, elle se fait des amis partout où elle va ! Je suis jamais allée à la fac, mais d’après ma culture série télé, c’est la place pour se faire des potes et pour draguer !

— Draguer ? Je crois que je sais même plus comment on fait !

Ciara rit.

— Non, mais écoute-toi, on dirait un petit vieux ! Avec ta tête de mignon, je suis sûr que tu n’as pas grand-chose à faire, juste à laisser venir ! Mais pour ça, faut pas que tu restes dans ton coin !

J’éclate de rire avec elle. Elle a vu juste. Alors non, je ne me trouve pas mignon, pas moche non plus, mais plutôt quelconque. Par contre, c’est vrai que je n’ai jamais eu à draguer. J’ai eu des flirts et quelques aventures, mais je n’ai jamais fait le premier pas.

Nous terminons tranquillement nos bières, puis je récupère Xin. Ce qui n’est pas une mince affaire, car elle invente tout un tas de prétextes pour pouvoir continuer à jouer. Lorsque nous sommes enfin sur le départ, je pointe du doigt le fameux T-shirt, posé sur une chaise.

— Au fait Lucas, il est top ce T-shirt. J’aimerais bien avoir le même, tu l’as acheté où ?

Lucas vient récupérer le vêtement et se perd dans ses pensées. Xin me lance un regard perplexe puis sourit.

— Ouais ! dit-elle, trop de la balle rebondissant ! Moi aussi, j’en veux un ! Comme ça, on sera l’équipe des licornes !

— Mais, je déteste le rose ! proteste Lucas.

Elle hausse les épaules.

— J’aime bien celui-là !

Elle est vraiment futée, elle m’épate. Lucas regarde de nouveau son T-shirt tout en affichant un large sourire.

— Je l’ai acheté au marché ! On pourra y aller ensemble ?

En partant, Ciara me serre brièvement dans ses bras et souffle un : « merci » à mon oreille.

***

Mercredi 14 avril 2021

Je rejoins ma grand-mère dans la cuisine et commence à mettre la table.

— Je vais le faire, me dit-elle en me prenant une assiette des mains.

— Pourquoi ? C’est toi qui nous as appris à participer aux tâches ménagères. Et c’est bien normal !

— Liang, tu es épuisé, tu tiens à peine debout.

— Je t’assure que ça va.

Elle ne semble pas convaincue du tout.

— Tu arrives à contrôler ton pouvoir ? me demande-t-elle.

Mes lèvres se pincent légèrement. Elle repose les assiettes et pose ses mains sur mes épaules.

— Liang, tu sais que tu n’es pas obligé de faire ça… la fac. Tu peux rester à la maison.

— Non, hors de question ! Ça fait trois ans que j’étudie pour ce diplôme, je vais aller au bout et l’obtenir. Avec ça en poche, je suis sûr de trouver du travail !

Depuis la mort de mes parents, ma grand-mère s’occupe de nous. Je veux pouvoir être autonome quand il s’agira de prendre le relai. Pour moi, mais surtout pour mes sœurs.

— Ce n’est pas dramatique si tu le passes l’année prochaine !

— Reculer pour mieux sauter ?

— On peut trouver une autre solution, trouver quelqu’un pour te faire un certificat médical…

Je repousse aussi le moment d’affronter d’Acremont, le sale type de l’administration. Il me mettait déjà mal à l’aise, mais maintenant que j’ai eu un aperçu de sa vie, c’est pire.

— Nainai, je connais mes limites, fais-moi confiance. Je ne suis plus un petit garçon.

***

Vendredi 16 avril 2021

Mei déboule dans ma chambre, son mug de thé à la main.

— T’es pas encore prêt ? Tu vas être en retard. T’es sûr que tu veux y aller ? T’as l’air crevé…

Décidément, je dois vraiment avoir une sale tête pour qu’elles me fassent toutes la réflexion.

— Oui, j’y vais, la semaine est quasi terminée. Je vais pas abandonner maintenant. En plus, ce soir, je suis en vacances.

Assis au bout de mon lit, je galère à enfiler mes chaussettes. Gentiment, elle me les prend des mains et termine à ma place. Mes sœurs et ma grand-mère sont les seules dont j’apprécie l’aide. Parce que je sais qu’il n’y a aucun jugement ni aucune pitié dans leur regard. Ce sont juste des gestes naturels pour elles. Quand il s’agit d’autres personnes, même quand ça part d’une bonne intention, je me sens toujours diminué. C’est tellement frustrant de ne pas pouvoir effectuer seul, les petits gestes du quotidien.

— Tu crois que je suis normale ? me demande-t-elle soudain.

— Et ça t’es venu comme ça pendant la nuit ? ricanè-je.

— Euh… oui, je crois.

— Pour le côté « normal », y’a peu de chance. C’est un problème ?

— Je me pose la question. D’un côté, j’ai pas du tout envie d’être comme les autres, et d’un autre, parfois ça me fatigue.

Je souris.

— Tu sais, le problème c’est pas nous, mais les autres. C’est vrai, ils sont épuisants à ne rien comprendre !

Elle me fixe quelques instants puis éclate de rire.

— Et puis, tu sais ce que dit Nainai ? lui demandè-je.

— Les Wangs sont bizarres, c’est dans notre ADN !

Bizarre est le terme qui revient le plus souvent pour désigner notre famille, et de loin, le plus gentil. Je me suis toujours demandé si c’est notre proximité avec l’autre monde qui nous rend différents, ou l’inverse. Je crois que je n’aurai jamais la réponse. Clairement, nous sommes hors normes. Sensibles au surnaturel, chacun à notre manière. Ça nous a posé quelques problèmes par le passé. Les gens tolèrent la différence jusqu’à un certain point. Arrive toujours un moment où l’étrange devient dérangeant, d’où nos nombreux déménagements. J’aimerais qu’on reste ici, ça me plait bien.

***

Je suis effectivement arrivé en retard au premier cours. Le vendredi est ma plus grosse journée. Je termine ma quatrième semaine de cours à la fac épuisé, mais au moins, je n’ai pas laissé tomber. Je vais probablement passer ma semaine de vacances à dormir. J’espère que j’arriverai à trouver un peu de temps pour jouer. Ça me manque et j’ai besoin de me vider la tête. Faut aussi que je bosse mes cours. Le plus ironique c’est qu’en allant à la fac, je prends du retard. Pour les cours en amphi, je n’ai pas obligation d’y assister, j’ai accès aux captations vidéos, le problème, c’est que je n’ai plus le temps de les regarder.

À la fin du cours, un petit groupe d’étudiants vient vers moi. La brune Abinaya, la blonde et joyeuse Flavie et Marco le barbu. Ils sont toujours ensemble. J’ai déjà eu l’occasion de discuter avec eux, ils sont sympas.

— Si tu veux, je t’envoie mes notes, me propose Flavie.

— Ah oui, je veux bien. Merci c’est super gentil.

Les propos de Ciara me reviennent : « Ne reste pas dans ton coin ». Je saisis l’occasion.

— Vous connaissez un endroit sympa pour déjeuner ? demandè-je.

C’est rare que je passe la journée entière sur le campus. Quand ça arrive, je me prépare un truc à grignoter, mais ce matin, j’étais déjà trop en retard.

— Oui, on va manger des pokéball ! Viens avec nous ! propose-t-elle

Je n’ose pas demander de quoi il s’agit et imagine une assiette remplie de Pikachu, Bulbizarre et autres créatures…

— Je veux pas vous déranger.

— T’es le bienvenu ! confirme-t-elle avec enthousiasme.

Flavie se retourne pour répéter à Abinaya qui confirme l’invitation. J’ai mis quelques jours à comprendre qu’elle était sourde. J’avais remarqué qu’elle parlait bizarrement, mais j’avais pris ça pour un accent. Je ne sais pas comment elle fait pour réussir à suivre les cours. Elle est toujours hyper concentrée sur le prof et tape ses notes à la vitesse de l’éclair.

En arrivant au resto, je souris en découvrant qu’il s’agit de Poké bowl et non de pokéball. Dommage, ça aurait plu à Mei et Xin. La déco est sympa, tout en bois. Sur un mur, il y a un immense portrait de Frida Kahlo. Il y a beaucoup de monde, et on doit attendre un moment avant d’être servis. Heureusement que j’ai ma canne. Sans que j’aie à le demander, Marco prend mon plateau et le porte jusqu’à la table.

— Merci, dis-je gêné.

— Normal.

Il n’est pas bavard, mais j’apprécie vraiment son aide.

En me glissant jusqu’à ma place, je prends appui sur la chaise.

— Casse-toi de là connard !

Un mec visiblement très énervé se tient juste devant moi, main levée. L’image disparait aussi vite qu’elle était apparue, mais me donne des sueurs froides.

— Ça va ? me demande Flavie.

— Oui oui, bredouillè-je. Juste un coup de chaud. Et je crois que j’ai faim… ça a l’air bon !

Je baisse les yeux sur mon bol et commence à manger. Il me faut quelques instants pour réussir à participer aux conversations. Ils parlent séries télé. Je remarque qu’ils se tournent vers Abinaya lorsqu’ils parlent. Elle doit lire sur les lèvres, je fais donc de même.

Flavie ne cesse de me sourire et de me jeter des petits regards. Est-ce qu’il y a un message ? Ou est-ce-qu’elle est juste très sympa ?

Une fois le repas avalé, une nouvelle vague de fatigue me submerge. Je ne peux pas me permettre de faire la sieste tranquillement comme lorsque je suis à la maison. J’ai de plus en plus de mal à me concentrer sur ce qu’ils disent. J’entends renifler, j’ai beau regarder autour de moi, je ne comprends pas d’où vient le bruit. Ça se transforme maintenant en longs sanglots accompagnés de gémissements de douleur.

Je pars en vrille… je ne contrôle plus rien.

Je frotte mes mains l’une contre l’autre comme pour les nettoyer. Mais les pleurs sont toujours là. Je me lève d’un bond. Les trois têtes se tournent vers moi.

— Un problème ? me demande Marco.

— T’es tout pâle ! fait remarquer Abinaya.

— Pardon, bafouillè-je. Je… je suis agoraphobe, je pensais que ça irait… mais j’ai besoin de prendre l’air.

— Je t’accompagne, propose Flavie se levant à son tour.

— Non, c’est gentil. Ça va. Je vous retrouve pour l’autre cours.

Sans attendre la réponse, je file aussi vite que le permet ma jambe. Je retourne tranquillement vers le bâtiment où j’ai cours. Je peux marcher à mon rythme, sans me soucier de ralentir tout le monde. L’air frais me fait du bien.

Je me retrouve sur le banc où m’avait emmené Axel. Sous l’arbre, le lieu est calme et apaisant. Je ferme les yeux un instant, espérant le voir apparaitre. C’est idiot, mais j’aurais aimé le recroiser. Je crois que je suis déçu qu’il ne m’ait pas appelé. Je ne peux pas lui reprocher, je ne l’ai pas fait non plus. D’ailleurs, je ne l’ai même pas remercié pour la dernière fois.

Avant de changer d’avis, je sors mon téléphone.

Liang : salut

Trois points apparaissent aussitôt.

Axel : hello

Axel : comment tu vas ?

Liang : est ce que par hasard, t’es sur le campus ?

Axel : yep, un souci ?

Liang : non, tout va bien.

Liang : je voulais te proposer de partager un bout de banc (le tien)

Liang : Et t’offrir un café soluble dans un gobelet en plastique

Axel : mec, tu me vends du rêve!

Axel : j’arrive

Quand j’arrive à la machine à café, Axel y est déjà, avec deux gobelets en main.

— Ah, mais non, c’est moi qui devais te l’offrir !

Il me fait la bise, puis s’écarte pour me regarder.

— T’as une tête de zombie.

— Oui, je sais… Tout le monde me le dit.

— Mince, j’ai aucune originalité !

Il se marre, son rire est tellement agréable qu’il me donne le sourire.

— Alors ? Comment ça se passe les cours ? me demande-t-il.

Nous nous installons sur notre banc et je raconte mes déboires de la journée.

— Merde ! Mais t’as souvent des apparitions comme ça ?

— Non, uniquement quand je suis fatigué et que je n’arrive plus à contrôler mon pouvoir.

Axel, comme tout le petit groupe d’amis de ma sœur Mei, est au courant de ma particularité.

— Wouah, j’imaginais pas que c’était si lourd pour toi…

Je hausse les épaules.

— Je suis habitué, ça fait partie de moi.

— Tu as toujours eu ce pouvoir ?

— Non, comme souvent, ça arrive à l’adolescence.

— Tu as dû flipper la première fois !

— Oui et j’en ai tout de suite parlé à ma grand-mère qui m’a rassuré.

— Elle savait ?

— Non, mais elle a vite compris ce qui m’arrivait. Je ne suis pas le premier psychomètre de la famille.

Mon téléphone bipe.

— Merde, c’est déjà l’heure que je retourne en cours.

— Je t’accompagne, me propose-t-il. Et faudra qu’on se refasse ça !

— Clairement ! Surtout que je te dois deux cafés maintenant !

Annotations

Vous aimez lire Ladaline ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0