6. Quand tu veux - Axel

14 minutes de lecture

Call me (call me) on the line

Call me, call me any, anytime

Call me (call me) my love

You can call me any day or night

Call me

Appelle-moi (appelle-moi), sur la ligne

Appelle-moi, appelle-moi quand tu veux

Appelle-moi (appelle-moi) mon chéri

Tu peux m’appeler à tout moment du jour ou de la nuit

Appelle-moi

Blondie – Call me

Vendredi 16 avril 2021

Après les cours, je rejoins Tristan chez lui. Il est seul, ses mères ne sont pas encore rentrées du boulot.

— Tu passes la soirée avec nous ? propose-t-il.

Le « nous » sous-entend sa bande de potes du lycée.

— C’est quoi le plan ? Parce que si vous allez encore trainer dans un lieu étrange en pleine nuit, je suis pas sûr.

Il sourit.

— Non, normalement, c’est une soirée tranquille. Je pense qu’on va commander des pizzas. Puis jouer à la console ou regarder une série, peut-être les deux.

— Liang sera là ?

— Euh non. Enfin, je crois pas, Mei n’en a pas parlé. Tu sais on ne le voit pas beaucoup. Déjà, il est plus vieux que nous et puis il ne sort pas souvent. Mais pourquoi tu cherches toujours après lui ?

— Je cherche rien, je pose juste une question ! Je l’ai croisé à la fac.

— Ah bon ? demande-t-il étonné.

— Yep. Il retourne en cours depuis un mois. Tu savais qu’il étudiait les mathématiques ! C’est tellement décevant.

Tristan fait non de la tête et continue de me regarder avec son air moralisateur.

— Oui, je sais ce que tu vas me répéter ! dis-je. Pas touche à Liang ! Tu m’as déjà fait la leçon. J’ai juste discuté avec lui ! Rien d’autre !

— Axel, je te connais ! Et ton sourire malicieux te trahit. Laisse Liang tranquille… sa vie est assez compliquée comme ça.

— Et du coup, je suis forcément un problème ?

— Non, c’est pas ce que j’ai dit ! Il est hétéro, arrête de faire une fixette sur lui.

— C’est toi qui fais une fixette, pas moi ! m’emportè-je. À chaque fois que je parle de Liang, j’ai droit à tes reproches. Je sais même pas pourquoi j’essaye de me justifier, j’ai rien fait de mal !

— J’ai pas envie que tu le mettes mal à l’aise.

— Sympa… c’est ça l’image que t’as de moi ? Tu sais quoi… je me casse. Tu m’as soulé.

— Le prends pas comme ça, mais…

— J’ai dit : Stop !

Je claque la porte, énervé, mais surtout vexé. Comme si je sautais sur tout ce qui bouge… Que la plupart des gens le pensent, je m’en fous. Mais de la part de Tristan…

***

Liang : coucou

Liang : merci pour le café !

Liang : ça m’a fait plaisir de te voir

Je souris en lisant ces lignes. La preuve que je ne harcèle pas Liang. C’est lui qui vient vers moi. Pour la deuxième fois de la journée.

Liang : je me sens un peu con de t’avoir dérangé pour rien

Axel : non, tu m’as pas dérangé

Liang : mais je regrette pas

Liang : ca fait du bien de discuter avec toi

Axel : normal je suis ultra cool !

Liang : et modeste !

Axel : très !

Liang : habituellement, je n’en parle à personne

Axel : ton truc… magique ?

Liang : c’est pas de la magie, mais oui

Axel : mec, tu fais parler les objets, si ça c’est pas magique !

Liang : ^_^

Axel : T’en parles pas d’habitude ?

Liang : seulement avec ma famille

Liang : enfin, si j’en ai parlé, y’a longtemps

Liang : à des personnes à qui je faisais confiance, et ça s’est jamais bien passé

Liang : les gens n’aiment pas les choses qu’ils ne comprennent pas.

Axel : je crois surtout que les gens ne font pas beaucoup d’efforts

Axel : et qu’ils n’aiment pas ceux qui sont différents

Liang : c’est vrai

Liang : ne raconte pas à Mei ce qui m’est arrivé aujourd’hui. Ma grand-mère et elle s’inquiètent déjà trop pour moi.

Axel : je comptais pas en parler

Axel : tu peux compter sur moi

***

Samedi 17 avril 2021

Je nage dans une eau parfaitement bleue, entouré de garçons tous plus beaux les uns que les autres. Si bien que je ne sais lequel choisir. Quand je me décide enfin, impossible de voir son visage. Je l’attrape par la main, mais il s’évapore entre mes doigts.

J’essaye de rassembler les morceaux, de prolonger mon rêve, mais déjà les souvenirs s’effacent.

Je sens une présence contre moi. Une chaleur familière qui se colle à mon dos.

— T’es là depuis longtemps ? demandè-je en me retournant.

— Non, me répond Tristan. Je viens d’arriver, ta mère m’a ouvert.

— J’ai rien entendu, marmonnè-je.

— Désolé, je voulais pas te réveiller…

Je passe mon bras autour de lui. Contrairement à moi, il est tout habillé. Il n’est pas gêné par ma nudité. On a l’habitude de cette intimité. Je dépose un baiser sur sa joue.

— Tout va bien ? demandè-je toujours endormi.

— …

Il marmonne un truc que je ne comprends pas, ce qui m’oblige à ouvrir les yeux. Dans la pénombre, je découvre un visage soucieux.

— Qu’est-ce qui se passe ?

— Je suis désolé, murmure-t-il.

— Non, mais t’inquiète… j’ai assez dormi.

— Non, je suis désolé pour hier !

Sa voix se casse, ses yeux brillent.

— Je me suis comporté comme un con, reprend-il. Je n’aurais jamais dû te parler comme ça.

Je hume l’air.

— C’est moi, où y’a comme une bonne odeur ?

— Oui, j’ai apporté des croissants. Mais… vraiment je te présente mes excuses.

— J’avais déjà oublié.

— C’est vrai ? demande-t-il en reniflant. Tu m’en veux pas ?

— Non, je sais bien que tu as tendance à vouloir te prendre pour ma conscience. Par contre, je garde quand même les croissants !

On se serre fort l’un contre l’autre. Il cache son visage dans le creux de mon cou. Son souffle caresse ma peau.

— J’avais tellement peur que tu partes en vacances en étant fâché contre moi.

Du revers de la main, j’essuie la grosse larme qui roule sur sa joue.

— Hey Triss, c’est rien. Tout va bien. Tu croyais vraiment que tu allais te débarrasser de moi comme ça ?

— Tu avais l’air vraiment fâché.

— Oui, je l’étais ! Tu m’as fait chier avec tes remarques pour ça que j’ai préféré partir. Mais on va pas en faire un drame. Tu t’es excusé, fin de l’histoire.

Il me serre fort.

— J’ai vraiment de la chance de t’avoir dans ma vie.

— Je sais ! Tu me prépares un chocolat chaud ?

Tristan me jette un regard en coin, mais un sourire se dessine sur ses lèvres. On se met à rire, complice. On sait tous les deux que j’abuse de la situation, tout comme on sait également qu’il ne me dira pas non.

— Pendant ce temps-là, je prépare mes affaires ! Et après, on se remet dans le lit pour déjeuner !

— T’as pas encore fait ta valise ?

— Nope, j’attendais de voir si tu n’avais pas changé d’avis !

— Tu comptais me mettre dans la valise !

— Mais oui ! J’étais même prêt à sacrifier mes boxers préférés pour te faire une place.

— T’es adorable ! dit-il en embrassant ma joue, mais je peux pas. Je dois réviser pour le bac.

— Tu vas survivre sans moi ?

— Je vais essayer, dit-il avec un petit sourire. Mais tu vas me manquer.

— Tu m’appelles quand tu veux, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.

Pendant que je prépare mon sac. J’entends Tristan parler avec mon père dans la cuisine. Ma mère entre dans ma chambre.

— T’as pas honte de te faire servir par Tristan ?

— Nop, je le vis très bien. Et puis c’est de ta faute, à force de lui dire de faire comme chez lui.

Je me marre, alors que ma mère secoue la tête d’un air consterné. Elle passe ensuite sa main dans mes cheveux.

— Ils sont super longs, tu devrais les couper. Ça te fait une grosse touffe.

J’éclate de rire.

— Oh idiot !

Son air offusqué me fait encore plus rire.

***

Après quelques heures de train, j’arrive en Bretagne chez mes grands-parents. J’adore cet endroit, j’y passe quasi toutes mes vacances depuis que je suis petit. Ils m’attendent à la gare et me donnent de chaleureuses étreintes.

— Fallait pas vous embêter, je pouvais marcher !

— Ça nous fait plaisir ! explique mon papy.

— On est heureux de te voir, ajoute ma mamy.

— Moi aussi !

— Dommage que ton amoureux n’ait pas pu venir, enchaine-t-elle.

— Tristan n’est pas mon amoureux.

— C’est bien triste, parce qu’il était vraiment gentil et si beau.

— Il l’est toujours et il reviendra. Mais là, il ne pouvait pas, il révise son bac.

***

Lundi 19 avril 2021

Installé sur la terrasse, au soleil, avec mes grands-parents, je déguste une grosse part de kouign-amann. Je prends une photo de mon assiette, avec la mer en arrière-plan.

Axel : un pur plaisir

Liang : Hum ?

Axel : C’est du kouign-amann, spécialité bretonne : du gras et du sucre !

Liang : Ah oui, je connais, même si je n’aurais pas su l’écrire. C’est super bon

Liang : mais la photo a mis du temps à charger

Liang : et vu le commentaire, je me suis demandé ce que tu m’envoyais et si je pouvais ouvrir la photo devant ma famille

Axel : :-)

Axel : non, mais je fais pas ça !

Axel : enfin… pas sans prévenir et seulement si on me demande !

Liang : c’est noté !

À son tour, Liang m’envoie une image. J’ai beau la tourner dans tous les sens, je n’arrive pas à comprendre ce que je regarde. Je vois juste un amas informe marron.

Axel : euh c’est de la terre ? tu fais du jardinage ?

Liang : perdu

Liang : y’a un point commun avec ta photo

Axel : nan ? ça se mange ?

Liang : oui !

Axel : t’es sur ?!

Liang : oui oui j’ai essayé

Axel : et t’es toujours en vie ?

Liang : oui, en plus c’est pas mauvais.

Axel : mais c’est quoi ?

Liang : un cookie aux nounours

Liang : une recette de Xin, ma plus jeune soeur

Axel : pauvres nounours !

***

Mardi 20 avril 2021

Tristan : je l’ai revu !

Axel : ah oui ? et vous avez pu enfin vous parler ?

Tristan : oui, j’ai cru mourir

Axel : t’es toujours in love

Tristan : je suis foutu.

Tristan : totalement foutu

Axel : laisse lui le temps, il se passe beaucoup de choses dans sa vie.

***

Jeudi 22 avril 2021

Ce soir, je m’aventure au Palace. Une boite de nuit de campagne, gay friendly. Avec une ambiance d’une autre époque, mais très sympa. J’y suis déjà allé à plusieurs reprises, mais jamais seul. J’y ai même entrainé Tristan l’été dernier.

Lorsque j’arrive, il y a peu de monde, et quasi que des hommes. Je m’offre un cocktail et le bois avant d’aller rejoindre la piste de danse. Ne jamais laisser un verre sans surveillance, c’est une règle de base.

Je remarque un garçon, châtain, cheveux courts, un peu plus longs sur la nuque. Il porte une chemise à rayures marron avec un badge arc-en-ciel, et une boucle d’oreille en forme de plume. Il n’est pas particulièrement beau, mais il a beaucoup de charme.

Je m’approche pour danser face à lui. Il me sourit. Après plusieurs chansons, le sentant réceptif, je me penche à son oreille.

— Je crois que tu viens de faire tomber quelque chose !

Il regarde à ses pieds. Puis il se met à crier pour essayer de se faire entendre malgré la musique.

— Quoi ? Je vois rien ?

— Mais si, là !

Je pointe le sol du doigt.

— Quoi ?

— Là ! mon cœur, expliquè-je. Attention !

Il grimace et secoue la tête d’un air navré, puis s’éloigne.

Merde, il vient de le piétiner, bon ok, c’est ma faute, mon cœur est trop baladeur, il adore trainer partout.

Je me remets à danser, seul. Plusieurs hommes m’approchent, mais aucun ne me plait. Il y en a un au bar qui me regarde de manière insistante. Il a un look de hipster avec ses cheveux et sa barbe bien taillée. Un T-shirt noir avec un col en V très ouvert qui laisse apparaitre un torse musclé et des tatouages. Il est sexy et je m’amuse à soutenir son regard. Sans aller plus loin. Il dégage quelque chose de trop sérieux… surement trop adulte aussi. Il a au moins trente ans.

Tristan me manque, c’est beaucoup moins drôle quand il n’est pas là. Je passe aux toilettes. Même ici, la lumière est tamisée, invitant aux rencontres. Je souris en entendant des gémissements un peu plus loin. Je termine de me laver les mains, lorsque je sens une présence derrière moi. Je vais pour me retourner, mais deux mains se posent sur mes hanches et me maintiennent fermement en place. Dans le miroir, je reconnais le barbu du bar, avec son air toujours trop strict.

— Euh salut, dis-je, intimidé.

Un de ses mains remonte le long de mon dos jusqu’à ma nuque qu’il malaxe me donnant une série de frissons.

— T’es chaude toi…

Je tique sur le féminin, et m’apprête à lui répondre lorsque sa main se plaque sur ma bouche. Il me retourne pour plaquer ses lèvres sur les miennes. Je reste sans réactions, alors qu’il me pousse dans une des cabines.

— Attend, protestè-je.

Mais déjà, il tripote mon entrejambe qui ne réagit pas plus que moi.

— Attends quoi ? gronde-t-il.

— Euh… On pourrait commencer par boire un coup, et je sais pas… discuter ?

Il se marre.

— J’ai pas envie de discuter, et toi non plus.

J’essaye de sortir, mais il me bloque le passage.

— Tu crois que je t’ai pas vu me chauffer ? Je les connais les mecs comme toi. T’es juste une petite pute ! hurle-t-il.

J’ai l’impression de me prendre une grande claque, tellement ses mots sont violents. Je n’arrive plus à bouger.

— Tout va bien là-dedans ? demande une voix.

— Dégage ! répond l’homme en plaquant de nouveau sa main sur ma bouche.

Mais tout à coup, il disparait, tiré en arrière. Je suis libre.

— C’est pas à toi que je posais la question !

La voix provient d’un petit mec en costume, il a l’air furieux. Il est accompagné d’une grande femme noire que j’ai déjà vue au bar.

— De quoi vous vous mêlez ? proteste le barbu.

— Les mecs comme toi, on n’en veut pas ici ! lui dit la femme. C’est toi qui dégages !

L’homme en costume me tend la main et me demande si tout va bien.

— Est-ce que tu as quelqu’un qu’on peut appeler ?

— Ça va, je vais bien, bafouillè-je. C’est rien…

Avant qu’on ne me pose davantage de questions, je prends la fuite.

Lorsque j’arrive à la maison, mes grands-parents sont devant la télé.

— Déjà rentré ? Il est tôt !

— Ouais, c’était pas terrible…

Je file à la douche. Mes jambes tremblent. Je fais couler de l’eau très chaude et frotte vigoureusement ma peau. J’ai besoin de me débarrasser de son odeur, de son touché, de son gout. Je me brosse les dents plusieurs fois tout en me repassant la scène.

J’ai déconné. Comment j’ai fait pour ne pas le sentir venir ? Pourquoi je me suis laissé faire ?

Je rejoins mes grands-parents dans le salon et je reste devant la télé même lorsqu’ils partent se coucher.

Je me réveille en sursaut quelques heures plus tard. J’ai froid. Je rejoins ma chambre et me glisse sous les draps. Mais je n’arrive pas à trouver le sommeil. Les questions ne cessent de tourner dans ma tête. Je rallume la lumière et attrape mon téléphone. Je découvre que Liang m’a envoyé de nouvelles photos. Sa petite sœur et lui sont déguisés en chats. Ils ont le visage maquillé et portent des oreilles pointues. Ils ont l’air de s’éclater. Je m’accroche à son sourire. Liang est vraiment trop chou.

Je fais défiler nos conversations. Je ne m’étais pas rendu compte qu’on parlait autant, de tout et de rien, comme de vieux amis. On s’envoie des photos, des chansons. On se raconte nos vacances. Mes balades sur la plage, les travaux au potager avec mon grand-père, ses longues siestes, ses jeux préférés, ses moments en famille. Mes parties de scrabble avec ma mamy, ses parties de poker menteur avec la sienne.

Sa grand-mère a l’air vraiment marrante, on en est arrivé à la conclusion qu’il faudra la présenter à mes grands-parents, et qu’ils s’entendraient à merveille.

Je remarque un petit point vert à côté de son nom. Il est 3 h du matin, mais il est en ligne.

Axel : hey, tu dors pas ?

Liang : presque !

Liang : je viens de terminer une quête

Liang : dans un jeu

Axel : j’avais compris !

Liang : ça s’est bien passé ta soirée ?

Axel : je suis rentré tot, l’ambiance était pas terrible

Liang : oh désolé pour toi

Axel : merci pour les photos, ça m’a bien fait marrer

Liang : T’as vu ce que ma soeur me fait faire !

Axel : Hum, j’ai surtout vu que ça avait l’air de te plaire !

Liang : je suis démasqué

Liang : j’utilise le prétexte de ma petite soeur pour retourner en enfance

Axel : moi j’en suis jamais sorti !

Axel ça tombe plutot bien puisque j’ai pas de soeur

Liang : ^_^

Liang : je vais devoir t’abandonner

Liang : Y’a mon lit qui m’appelle

Axel : quel nom crie-t-il ?

Liang : hum, je sais pas… attends je vérifie

Liang : désolé, je comprends pas bien ce qu’il dit

Axel : QUOI ?

Axel : il n’est même foutu de retenir ton prénom ?

Axel : il ne te mérite pas !

Liang : ^_ ^

Axel : Bonne nuit

Liang : toi aussi, bisou

Axel : bisou

***

Vendredi 23 avril 2021

Sam : coucou ça va ?

Sam : alors ces vacances ? ça drague ?

Axel : non seulement tu me pousses au crime

Axel : mais en plus, tu me piques mon émoji pervers ?

Sam : je suis une bonne copine, je m’intéresse à tes centres d’intérêt !

Axel : tu es parfaite !

Axel : comment ça se passe avec tes parents ?

Sam : Joker

Axel : morte couille… ils te prennent la tête ?

Sam : non non, en vrai ça va

Sam : c’est juste qu’ils sont pas au courant

Axel : de ta lesbienitude ?

Sam : oui voilà

Axel : T’es pas obligé de leur en parler si tu le sens pas

Sam : je sais, mais plus le temps avance, plus j’ai l’impression d’avoir une vie segmentée. Ça me faisait déjà un peu ça au lycée

Sam : mais depuis que je suis à la fac c’est puissance 1000

Sam : avec ma famille, je suis Samira, et en dehors, je suis Sam

Axel : Nan, mais tu déconnes ?

Sam : euh non, pourquoi

Axel : SAM enfin !

Axel : faut jamais révéler son identité secrète ! C’est la base !

Sam : lol

Axel : si t’as envie de papoter ou d’entendre des conneries, je suis pas loin

Axel : tu peux m’appeler quand tu veux

***

Samedi 24 avril 2021

Axel : envoie-moi ton emploi du temps !

Liang : tu veux m’accompagner aux toilettes aux pauses ?

Axel : ça peut s’arranger

Axel : mais sinon, j’ai vu avec ma mère, y’a des jours où je peux lui emprunter la voiture.

Axel : si ça colle entre nos emplois du temps, je peux t’emmener.

Axel : pas besoin de conduire, tu pourras te reposer

Axel : Comme ça t’as déjà le souci des trajets en moins !

Liang : c’est super gentil, mais je veux pas t’embêter

Axel : envoie moi cet emploi du temps et dis oui !

Liang : euh

Liang : mais t’es sur ?

Axel : sur et certain et t’as pas le droit de refuser.

Axel : Je serai ton chauffeur !

Liang : ok, alors c’est oui

Liang : merci ♥

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