27.1. Juste nous - Axel
Ce n’est pas grave si tu l’appelles mon p’tit lapin
Et tu effleures son p’tit machin qui corrèle bien avec le tien
Eddy de Pretto - Grave
Dimanche 27 juin 2021
La série défile sur l’écran, mais aucun de nous ne la regarde. Liang est allongé sur moi, il m’embrasse encore et encore, tout en se serrant contre moi. Il me rend totalement fou. Il m’a déjà à moitié déshabillé, il ne me reste plus que mon caleçon. Je commence à faire de même en lui enlevant son T-shirt, je caresse son torse imberbe. Mais lorsque je déboutonne son pantalon, je le sens se tendre. Je retire aussitôt mes mains.
— Pardon, dit-on en cœur.
Il se laisse glisser sur le côté, l’air gêné. Malgré le grand vide qu’il vient de créer, je lui laisse quelques instants. Puis, j’attrape sa main et balance la première connerie qui me passe par la tête.
— Tu sais, c’est pas la taille qui compte.
Il se redresse sur ses coudes, me regarde, incrédule, puis explose de rire en se jetant de nouveau sur moi. J’adore le faire rire.
— Non mais le cliché ! T’es vraiment con !
Je sais bien que c’est autre chose qui le préoccupe. J’aimerai tellement qu’il n’ait plus à y penser, qu’il se sente en sécurité.
— C’est ta jambe ? demandè-je tout en connaissant déjà la réponse.
— Oui.
— Est-ce que c’est douloureux ou désagréable si je la touche ?
— Non, elle a perdu une grande partie de sa sensibilité. C’est surtout laid ! J’ai tellement de cicatrices. Ma peau est très abimée, c’est désagréable à toucher.
— Si tu veux garder ton pantalon, aucun problème. C’est toi qui décides.
Ses lèvres se pincent et il acquiesce avec sérieux.
— Liang, tu es très beau ! ajoutè-je. Tu me plais beaucoup et aucune cicatrice ne changera ça !
Il me jette un petit regard en coin.
— Merci, dit-il tout bas.
Sa bouche me picore le cou, puis remonte à mon oreille où il dépose un baiser sonore.
— Pendant qu’on y est sur les complexes… pour le « cliché », il se pourrait qu’il ne soit pas totalement faux.
Il me faut quelques secondes pour reconnecter mes neurones et comprendre de quoi il parle.
— Moi j’aime bien quand c’est petit ! C’est mignon et c’est plus facile à prendre en bouche !
Il écarquille les yeux puis se marre.
— Ok, je suis rassuré.
Nous échangeons un regard complice alors qu’il s’installe de nouveau sur moi.
— Tu me plais comme tu es, lui confirmè-je.
— Toi aussi ! me répond-il du tac au tac.
— Même avec mes conneries ?
— Surtout avec tes conneries.
Il me donne un nouveau baiser, plus sage. Liang remet l’épisode au début et nous tenons au moins cinq minutes avant qu’il me regrimpe dessus. J’adore ça, tout particulièrement de la part de Liang. Habituellement, il fuit les contacts physiques. Là c’est tout l’inverse, on dirait qu’il essaye de s’imprimer sur moi. Il caresse mon torse du bout des doigts, le visage concentré.
— Tu admires mes muscles ? demandè-je en les contractant.
— Non, tes taches de rousseur !
— Si tu savais comme on m’a fait chier avec ça quand j’étais petit…
— Moi je les adore ! C’est tellement sexy ! Le soir où on était chez Flavy et que j’ai vu que tu en avais partout sur le corps. J’avais envie de te manger !
Je me sens fondre comme une glace en plein soleil qui veut se faire avaler.
— Et encore ? T’as pas vu mon cul ! Il est constellé !
Liang éclate de rire.
—Donc j’avais pas rêvé, continuè-je, ce soir-là il s’est passé un truc ! T’as bien essayé de m’allumer !
— Hum, ouais, tu parles. Ça n’a pas du tout marché.
— Je crois que tu ne réalises pas le self-control dont j’ai dû faire preuve ! Je mourrais d’envie de t’embrasser !
— Pourquoi tu ne l’as pas fait ?
— Parce que ma raison m’a retenu en me disant que je me faisais des films !
— Et maintenant ? demande-t-il.
Il me dévore des yeux, tout en frottant son corps au mien. Je laisse échapper un petit gémissement de plaisir.
— J’ai toujours du mal à y croire, soufflè-je.
— Alors je vais rendre ça réel !
Je ferme les yeux quelques instants. Il bouge légèrement sur moi, je sens son érection contre ma cuisse, ce qui m’excite encore plus. Quand je rouvre les yeux, il me fixe, l’air satisfait.
— Allumeur ! le taquinè-je.
Ça l’amuse. Je l’attrape par les épaules pour le remonter. Ma main glisse derrière sa nuque. Nos bouches se rejoignent. Il me mordille la lèvre. J’aspire sa langue. Son corps ondule contre le mien, puis soudain, il se relève.
— Liang ça va ? m’inquiètè-je.
Il reste silencieux, debout à côté du lit. Je me redresse. D’un rapide coup d’œil, je vérifie que mon sexe n’a pas tenté une sortie non prévue. Il est tendu, mais toujours à sa place dans mon caleçon.
— Lapinou ? Parle-moi…
— Tout va bien, souffle-t-il. Laisse-moi juste quelques instants.
Il a l’air concentré, il se passe la langue sur les lèvres. Ses yeux se posent de nouveau sur moi, comme pour vérifier que je le regarde toujours. Il déboutonne son pantalon, puis le laisse glisser au sol.
— Tu es magnifique, lui dis-je.
Mon cerveau disjoncte. J’ai envie de lui sauter dessus, mais je n’ose pas. J’attends qu’il me rejoigne sur le lit. Il s’allonge contre moi. Peau contre peau, on ne porte plus que nos boxers. Sa respiration s’accélère. Je pose ma main sur son épaule, la fait descendre lentement le long de son bras, puis mêle mes doigts aux siens.
— Ça va ? Tu es bien installé comme ça ? Tu te sens bien ?
— Oui, me confirme-t-il. Parfaitement bien.
Il libère sa main pour caresser mon torse, il descend jusqu’à mon nombril. Ses doigts explorent mes poils juste en dessous. Il me jette un regard, attendant mon accord, puis continue jusqu’à mon caleçon. À travers le tissu, il effleure mon sexe gonflé de désir. Je retiens mon souffle lorsqu’il arrête son geste.
— Promis, il ne va pas te mordre…
— Je ne garantis pas la réciproque, me taquine-t-il.
— Lapinou, ne déconne pas avec ça ! J’en ai qu’un et je l’aime bien ! Pauvre Hercule !
— Attends… que je comprenne bien. Hercule, c’est le nom de ton pénis ?
— Oui ! Le héros légendaire, les douze travaux, tout ça ! Et puis, Hercule, ça permet des rimes sympas !
Il secoue la tête en riant.
— C’est quoi le nom du tien ? demandè-je.
— Il n’a pas de nom.
Je souris largement.
— N’y pense même pas ! proteste-t-il aussitôt.
— Alors, c’est le moment où tu devrais me faire taire !
— Oui, c’est là qu’un bâillon pourrait être utile.
Il éclate de rire en voyant ma mine déconfite. Puis il prend mon visage en coupe entre ses mains, tendrement. Sa langue vient effleurer mes lèvres scellées. Je ne résiste pas longtemps avant de répondre à son baiser. Il passe sa jambe valide par dessus les miennes et se serre contre moi. Je referme mes bras autour de lui et laisse échapper un soupir de plaisir. Nos bouches se retrouvent rapidement. Mes mains parcourent avidement son dos de sa nuque à ses fesses. Je sens son sexe contre le mien.
— Je crois qu’ils s’entendent bien ! Non, mais regarde, ils communiquent !
Il éclate de rire et je regrette d’avoir coupé ce moment
— Pardon, je peux pas m’empêcher de faire le con.
— Moi aussi je suis un peu nerveux, me confie-t-il au creux de l’oreille.
— Nerveux ? répètè-je.
— Je te connais, me dit-il tout bas. Je sais ce que cachent tes blagues.
— Merde, moi qui pensais être drôle, en fait je suis juste névrosé ?
— Mais non !
Il attrape une mèche de mes cheveux, qu’il remet derrière mon oreille. Il est vraiment trop mignon.
— Axel, c’est juste nous. Pas de pression. Et puis ça me détend aussi tes conneries.
— Juste nous, répètè-je avec un grand sourire. Ça me plait beaucoup !
— Moi aussi, dit-il en frottant sa joue contre la mienne.
Quelques instants après sa main est dans mon caleçon, il passe son pouce sur mon gland tout en me dévorant des yeux.
— Est-ce que ça te plait comme ça ? demande-t-il, investi.
— Oui, beaucoup, continue s’il te plait. Moi aussi, j’ai envie de te toucher, est-ce que je peux ?
Il prend ma main et la guide sur son entrejambe. Avec empressement, je lui retire son boxer, et découvre son pénis, beau et fin, dressé au milieu d’un petit nid de poils aussi sombres que ses cheveux. Nous nous caressons mutuellement, tout en continuant de nous embrasser. Son poing refermé sur le mien entame des allées et venues qui me font frémir. Je dois me concentrer pour suivre la cadence. Rapidement, nos corps s’enflamment, nos gestes s’emballent. Je le laisse mener la danse, m’adaptant à son rythme.
— T’es tellement sexy, murmurè-je.
Il me sourit, ce sourire confiant qui lui va si bien. Il accélère le mouvement et perd totalement pied. Je jouis dans le creux de sa main tout en me mordant les lèvres pour ne pas crier. Il attrape un mouchoir avec lequel il nettoie mon ventre, ainsi que sa main. Je reste immobile, vibrant encore de plaisir.
— Wouah… je… je vais aussi m’occuper de toi ! bafouillè-je. Dès que les étoiles auront disparu.
— J’ai réussi à t’envoyer dans les étoiles ?
Il rit et m’enlace. Il me faut effectivement quelques instants pour reprendre mes esprits. Je le fais rouler sur le lit afin qu’il soit sur le dos. Je pars de sa bouche que j’embrasse, puis je descends sur sa clavicule, son torse. Il retient sa respiration lorsque ma langue vient jouer avec son téton droit, puis le gauche.
— Pas de jaloux !
Ma main saisit son sexe que je caresse lentement, des bourses jusqu’au gland.
Ma bouche s’aventure plus bas, sur son ventre. Sa peau est douce. Je joue à glisser ma langue dans son nombril, ce qui le fait rire. Je le regarde, attendant son accord pour continuer. Il m’observe en se mordillant la lèvre. Il est encore plus beau que dans tous mes fantasmes. Il empoigne mes cheveux, je dépose un léger baiser sur son pénis qui réagit aussitôt. Mes mains descendent sur ses hanches, puis ses fesses. Lorsque je le prends en bouche, sa main m’incite à accélérer. Attentif à la moindre de ses réactions, je le laisse me guider, encouragé par ses gémissements si sexy.
Tout son corps se tend, signe qu’il va venir.
— Axel, crie-t-il.
Je me redresse aussitôt, il jouit sur mon torse,puis m’attire à lui.
— Oh…C’était… wouah…bafouille-t-il, je…
— Qu’est-ce que tu dis ? le taquinè-je.
— Moi aussi j’ai vu les étoiles.
— Parfait ! Et je confirme que ton sexe est adorable ! Et je crois qu’il m’apprécie !
Nos langues jouent l’une avec l’autre. Mon cœur s’envole, mon ventre, j’ai envie de lui crier à quel point je l’aime. Mais j’ai peur de prononcer ces mots à haute voix, trop tôt.
Je prends sa main pour la poser sur mon cœur, il me sourit.
— J’ai besoin d’une douche, me dit-il quelques instants plus tard. Est-ce que tu m’accompagnes ?
— J’en rêve depuis que j’ai vu ta salle de bain !
***
Je suis réveillé par la voix de Liang qui m’appelle. Je l’attrape pour le serrer contre moi. Sa peau est nue. Son corps est chaud et tellement doux. Les yeux toujours fermés, je cherche sa bouche en soupirant de plaisir.
— Axel ?
— C’est bien moi, ronchonnè-je. J’ai juste un peu de mal. Tu m’as épuisé. Je suis vide, littéralement.
Il rit.
— Je suis crevé aussi, mais ton téléphone a sonné plusieurs fois et en l’attrapant, j’ai vu que c’était ta mère qui essayait de te joindre. Tu l’as bien prévenue que tu ne rentrais pas dormir ?
Je me redresse et ouvre les yeux.
— Euh oui, je crois, marmonnè-je, ébloui par la lumière.
Il me tend le téléphone, il y a effectivement plusieurs messages et appels de ma mère. En lisant, je comprends.
— Merde ! J’ai totalement zappé qu’on allait chez ma tante aujourd’hui.
J’appelle aussitôt ma mère. Heureusement elle n’est pas encore partie et on convient qu’elle passe me récupérer directement chez Liang.
Je repose le téléphone et retourne me blottir contre lui dans le lit.
— Je suis désolé, dis-je, je vais devoir partir. Ma mère ne m’en voudra pas si je n’y vais pas, mais c’est son anniversaire. Et comme mon père ne sera pas là.
— Ya aucun souci, je comprends.
Il me serre avec force, embrasse mes joues, mes lèvres, puis se lève. Il me prête un caleçon et un T-shirt propre. Je m’habille avec lenteur, totalement au radar.
— Est-ce que je sors par la fenêtre pour éviter les questions ? proposè-je.
— Hum, pour ça, il aurait fallu être plus prévoyant !
Il me désigne mes pieds que je regarde, sans comprendre.
— Tes chaussures sont dans l’entrée, explique-t-il. Et puis, je n’ai rien à cacher.
Il soutient mon regard, un petit sourire aux lèvres.
— Non, mais Mei et ta grand-mère veulent déjà me faire la peau… alors si elles apprennent…
— Elles savent déjà que tu me plais. Et Xin t’adore.
Je souris en pensant à la petite bouille de cette crapule. Je finis par approuver d’un signe de tête et suis Liang vers le salon. Tout est très calme jusqu’à ce que je croise le regard suspicieux de Mei.
— Salut, lui dit Liang, Tu es seule ?
— Pas comme toi, répond-elle du tac au tac.
Elle repose le manga qu’elle tenait en main et se redresse pour mieux nous observer. Son pyjama coloré Pokémon la rend beaucoup moins impressionnante.
— Oui, Axel a dormi là, explique-t-il simplement.
— Oh, salut Mei ! dis-je en faisant un signe de la main.
— Et il porte tes vêtements, fait-elle remarquer.
— Perspicace ! ricanè-je.
Liang me jette un petit regard, il se retient clairement de rire.
— Nainai et Xin sont au marché, explique-t-elle.
J’arrive à mes chaussures que j’enfile rapidement. Dès que Liang ouvre la porte, j’en profite pour m’échapper.
— Ouf !
— Tu vois, ça s’est bien passé.
— C’est juste parce qu’elle n’était pas armée !
— Tu crois qu’elle a besoin de ça.
On rit, puis on retombe dans les bras l’un de l’autre. Je n’ai pas du tout envie de partir. Je me repasse l’incroyable film de notre soirée. Une phrase de Liang me revient en tête et je réalise que je n’ai vraiment pas été à la hauteur.
— Je voulais te dire, à propos de ce que tu as dit hier…
— Oui ?
— À propos de ta bisexualité. Tu as dit que tu avais essayé de m’en parler et que je n’avais pas écouté. Je suis vraiment désolé. J’ai cru que c’était juste des blagues. Je suis con parfois.
— C’est pas grave.
— Si c’est nul. Si tu as des questionnements ou si tu as juste envie d’en parler, à partir de maintenant, je serai là pour t’écouter.
— Merci ! me dit-il avec un magnifique sourire.
— Autre chose, avant de partir… Je voulais être bien sûr… d’avoir bien compris. Nous deux, c’était pas juste pour cette nuit ?
— Non ! proteste-t-il. À moins que… Tu regrettes ?
— Non !
— Tant mieux, parce que moi, j’ai envie qu’on recommence, encore et encore.
Il caresse ma joue, son pouce effleure mes lèvres, j’y dépose un baiser.
— Tu vas vite en avoir marre de moi et de mes conneries, murmurè-je.
— Ne dis pas n’importe quoi !
Ses lèvres s’emparent des miennes. Un long baiser me donne des frissons, ça commence dans le bas de mon dos, remonte le long de ma colonne vertébrale, puis inonde mon cerveau de bulles de plaisir.
— File, ta mère va t’attendre ! On se voit bientôt ? demande-t-il.
— Oui ! Demain ?
— J’allais te proposer ce soir, me dit-il avec un petit sourire. Enfin, si tu ne rentres pas trop tard, on pourrait aller se manger une glace.
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