Ἐμὸν ἄταν, ἐμὸν μέγιστον ἄταν.
Dans la glaise noircie d’ichor, des mots imprononcés s’effacent.
J’implore,
Les Astres, car j’ai fauté par Amour.
Mon Roi, car j’ai fauté par fidélité.
Amnel, car j’ai fauté pour toi.
J’ai promis, et j’ai brisé ton vœu.
J’implore,
En sachant que mon Péché est irrémédiable, car l’Innossang a coulé, il a trempé de pureté mes mains, d’infamie mon âme, de souillure injustifiable le sol. Une haste plantée dans un cœur sans grief.
En sachant que mon Nom sera oublié, jeté dans les recoins ineffables de ces confins délaissés du Jaune. Si loin des rais d’or de la Cité, si loin du Verbe.
En sachant que le souvenir de ton sourire est l’ultime réconfort de l’hère qui s’éteint dans l’Érème.
J’ai promis, pour que jamais tu n’aies à entendre les horreurs qui guettent, à faire ce que j’ai fait. Ô ... Si tu savais ce qu’il m’en a coûté ...
J’implore,
Une réponse, un signe ; faite que tout ceci mène quelque part.
Un rien, en échange de ma vertu, de mon Nom, de mon souvenir.
Que tu n’aies pas à souffrir ...
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