Annexe (5°)
« En outre, les sentinelles constituent une parfaite exception dans la science du vivant : leur hybridation somatique, dont les secrets sont jalousement gardés par la sororité, vont à l’encontre des schémas établis par des lignées entières d’érudits. Nombre de théories baroques ont éclot à ce sujet ; néanmoins, parmi ce bouquet de galimatias apparaît une hypothèse encline au développement, celle que l’on désigne aujourd’hui sous le nom répandu de la souillure. Sybil der Zvoll est la première à avoir pu localiser et schématiser le « sceau symbiotique » des chimères, inscrit sur la région supérieure du pubis. Une rune toute particulière y siège, celle de gwirth, autrefois utilisée par les druides pour veiller à la gestation. Ainsi est venue à Sybil l’idée que chaque sentinelle porte en elle l’embryon d’un monstre – dont l’introduction, l’assimilation et le maintien constant ne trouvent encore de nos jours aucune explication aux yeux de la science. »
Méditation sur la vie humaine, animale et chimérique, Lydéric de Tène, professeur à la chaire des Sciences de l’académie de Lysle.
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