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Chapitre 9
« Pahassongs àha table mes ahamis ! » Pria instamment Tahabitahingouh aussi lestement qu’il se reculotta. Et tous s’exécutèrent de même. « Haugh plaihaisir de voughs recevoir monhon coeur s’enharhardigh d’uhune joie sanhangs cesse renouveléhée. Maihais dites-moi vouhoulez-vouhougs les raihaisons de vohotre visite je voughs prie… ne laihaisez votre ahami se comhomplaindre dans d’effroyables douhoutes… » poursuivi de sons accent basané le potelé hôte.
« Notre ami l’ogre »répondit Fleurette « qu’une nature fort généreuse proportionna en largesse, réclame que ses fesses connaissent au plus vite des vigueurs capables d’en son fondement verser des odes de candeurs et de chaleurs sans qui nul bonheur ne saurait combler ce noble et valeureux cœur. Jugez de ses douleurs qui pour l’heure ne reçurent nulle rémission. Vous seul et vos doctes lueurs sauraient certainement les moyens de calmer les détresses de cet ultime et vierge postérieur…
- Faihaites nough voir vouhoulez-vough les ahaprécibles amhamplitudes de vohotre seyant séant. » réclama le mage à l’Ogre.
« Excusez les pudeurs qui m’encombrent en cette heure,
Elles réfrènent mes élans, me comblent de terreur.
Je ne puis vous montrer les larges profondeurs,
L’ample constitution de mes grands intérieurs
Alors que tous attendent tiraillés de famines
De solides nourritures parées en vos cuisine.
- Pahas de chichi ! Monhontre ! » Et l’Ogre à contre-goût de s’exécuter. Tous purent alors admirer pour la première fois en leurs vies, ce bel et éclatant anus élargi comme un beau coquelicot mur dont la blancheur angevine des rondes fesses lui faisait un immaculé écrin de pâleurs délicieuses. Une subtil et fébrile rousse mousse bordait les franges dentelées des pétales rouges vif de cette fleur épanouie qui en son centre s’égarait en de noires et sourdes profondeurs. Se penchant sur l’abîme comme pour le sonder, Gourdin déclama sonore :
« Fouiller cet antre sombre
Jusqu’au moindre recoin
Il faudrait en grand nombre
Y mettre plus que le poing ! »
Et l’écho de cette grotte béante de lui répondre de sa voix caverneuse : « oing… oing… oing… »
Toute ahurie par ce miracle, Hilda récita ce poème en un souffle retenu et ému :
« Obscur et froncé comme un œillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d’amour qui suit la fuite douce
Des fesses blanches jusqu’au cœur de son ourlet.
Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse
Pour s’aller perdre où la pente les appelait.
Mon Rêve s’aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.
C’est l’olive pâmée, et la flûte câline ;
C’est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos ! »1
- Hilgh faudrait henheng effet hin engingh fort bieng prohoprtionnégh. Jehg crainght qu’hin tel défit réclahame plusieurghs jourghs de mes soins…
- Permettez, noble seigneur, que de mes prévenances je m’empresse obligeante à prodiguer à ce beau postérieur des bonheurs inédits et souverains. Je sais des délices qui sont fait pour vous plaire et vous me compterez heureuse et ravie si en votre lunatique arrière-train me laissez déverser ces sagesses. » S’adressa la None au géant ébahi. Et tous de se délecter des charmes doux et assurés de cette voix légère et profonde, riche et suave comme de grandes et belles orgues qui envahissait la pièce de ses parfums capiteux et rares. Sans plus de politesse elle présenta la pointe rose et délicatement humectée d’une douce salive de sa langue qui, semblable à un turbulent et plaisant petit porcelet, se mis à chahuter savamment les pourtours de cet énorme trou du cul. De ses mains enchanteresse elle palpait généreuse les vastes et blanches étendues de peau du cul de l’Ogre. Bientôt le colossale propriétaire de cette généreuse brioche se mit à roucouler de plaisir à ces assauts délicatement furieux. Son pénis se tendit et battit sur la table les rythmes et les mesures exaltées de sa captivante complainte. Impressionnée par les dimensions de ce bijou et par la noblesse de son port, Fleurette émue se saisit du membre d’un diamètre proche de celui de son mignon petit visage et, baisant son entaille de ses lèvres gourmandes, elle s’employa au mieux de ses moyens à prodiguer d’afriollants et câlinant services au vit si plaisamment tendu de son nouvel ami. Pendant ce temps, distrait, en le cul de Hilda Gourdin se soulagea tandis qu’en sa large bouche pulpeuse Tahabitahingouh se faufilait discret comme furet.
« Garez-vous car je sens mon éjaculation
Avoisiner le terme de ma composition !
Cessez donc je vous prie vos gesticulations
Gardez-moi s’il se peut d’une trop grande confusion »
Se lamenta l’énorme au bord de l’explosion. Mais en fait d’abondance et ce malgré la monstruosité des vagues qui agitèrent alors le géant, ce dernier ne produisit que quelques chétives gouttes qui n’auraient pu suffire à elles seuls à remplir ne serait-ce qu’un dés à coudre. L’assemblé par ce si mignon et si touchant spectacle émue acquiesça en silence aux exploits de la none qui en sa place remettait sa cornette un instant déchue.
« Oh ! Si belle et si pieuse créature enchantées,
D’où vous viennent ces prodiges à mon cul infligés ?
- Pardonnez-moi seigneurs, je ne me suis présentée. Sœur Marie-Mathilde, de la très humble et très gracieuse congrégation des petites sœurs de l’Adoration Tentatrice. Hospitaliés compagnons entendez maintenant ma digne confession. Voilà peu encore je vivais en en mon chaste couvent où depuis mon plus jeune age j’étudiai pleine de fièvres les nobles matières et les pieuses dévotions qui s’enseignaient alors en ces lieux immortels. C’est que nos Adorations dévotes, à nous porteuses du saint voile de Marie-Madeleine, sont pour tous les plaisirs qui transportent les sens des vivants loin des vicissitudes des tourments de ce monde et, nos vœux prononcés dés nos plus jeunes années, sont de ne jamais rien introduire en nos voies naturelles d’autre que de prodigues caresses ou de tendres baisers. Nous restons ainsi vierge par tous nos orifices, ne connaissons ainsi nul vit nul objet nul artefact quelconque mais savons des amusements et des délassements par nos doigts entraînés et nos langues habiles que nul ou si peu de mortels connaissent. Aux transports sensuels de nos prochains et de nos propres personnes nous vouons nos prières et notre dévote charité et ne savons de cesse de voir augmenter l’étendue de ces savoirs illimités. Mais voici bien deux lunes de ce jour où je vous parle, mon vertueux couvent subit l’invasion de ce cruel prince aux inassouvies armés d’Orques barbares et rebutants qui ne savent d’autres loisirs que ceux de la servitudes, détruisirent en un jour marqué à mon front saignant cet écrin de sagesse où je connu la lumière, et, mes pauvres comparses par ces incultes furent enlevées emmenées loin en ces tristes contrés où prospèrent ces cruelles créatures. En dehors de nos murs lors de cette mesquine attaque, je ne pu constater au retour que la déplorable étendue des dégâts et l’irréparable outrage à mon Ordre infligé : c’est qu’en plus de ravir tant de libres et chastes sœurs, le méchant emporta comme butin subsidiaire à cette affreuse conquête, l’un des livres les plus pieux enfermé au secret de nos murs. Cet ouvrage précieux inutile au commun, ne peut se lire que si l’on possède les deux autres semblable en ce monde confiés. Ces trois antiques ouvrages que l’on nomme « Les Trois Frères des Outrages », une fois réuni en les mains d’un unique lecteur sont capables d’enseigner à ce qu’on dit, ces voies heureusement secrètes qui savent de toutes les créatures confisquer les désirs et tous les plaisir pour l’usage exclusif de celui qui connaît ce qu’en ces grimoires il est ainsi enseigné. J’ignore si le péril est certain à ce jour, mais mes pas depuis lors se dépêchent pour joindre la demeure de cet autre seigneur à qui l’on confia la garde de l’un de ces tomes d’ancienne trilogie, qui saura certainement de ses grandes sagesses et de ses grands pouvoirs m’assister pour mes sœurs retrouver. Vous voici prévenus de ma triste histoires et des tourment qui l’accompagnent.
- Très noble et très chère sœur Marie-Mathilde, enchaîna Gourdin, sachez que je connais bien cet homme que vos pas recherchent. Jadis il m’enseigna de plaisantes magies et nous vécurent ensemble de bien belles aventures. Je sais sa demeure et son discret prénom, même si tout le monde le cite selon son rang et son blason comme le Seigneur de Eunuques, moi je l’appel Marcel.
- Mais oui ! s’illumina Mathilde. Savez-vous béni voyageur, où trouver cet homme ?
- Je le sais et même je propose sur le champ de conclure un arrangement : je serai votre guide si vous me permettez d’emmener mes amis en cet harassant voyage.
- J’en serai plus que ravi et puissamment honorées…
- Oh merci sage ami de joindre à vos voyages
L’humble ogre que je suis dans ce bel équipage.
Les quêtes de bibelots enchantés m’emmerdent
Mais cherchons en chemin de quoi pousser ma merde
Vous compterez ainsi parmi vos camarades
Certes un impatient de puissantes enfilades,
Mais aussi peu avare de ses forces et esprits
Que de franche allégeance à de si beaux amis… »
Conclut ainsi l’ogre.
« Dépêchons mes amis maintenant que ce repas est fini de joindre nos lits car
Les chemins que nos pas appellent
Ignorent la fatigue qui nos corps flagelle
- Mais on n’a rien manger du tout ! » S’affligea tout de même Hilda quelque peu frustrée.
1 Le Sonnet du trou du cul, écrit en octobre 1871, Verlaine et Rimbaud
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