1/4. Attirés comme des aimants.
Après une longue semaine stressante et interminable, Matteo, un jeune homme de 22 ans décida de sortir avec quelques amis dans un club appelé "Green-Light", réputé comme assez calme mais bien fréquenté. Il aimait y aller souvent afin de s'y détendre.
L'ambiance y était toujours agréable et sensuelle, aucune personne ne se bagarrait à cause d'une grande alcoolémie présente dans le sang ; tout le monde se respectait et quelques célébrités venaient de temps à autre pour s'amuser sans avoir peur de croiser des fans hystériques.
Matteo termina de se préparer avant de rejoindre ses amis à l'entrée du club, et d'y entrer sans problème, saluant amicalement le vigile, puis suivi de ses amis, se fraya un chemin pour retrouver la table habituelle.
On pourrait même dire que ce coin lui était réservé, lui, simple mortel devenu soudainement héros aux yeux du patron de ce club. Sans le savoir, Matteo avait sauvé sa fille de la mort. Depuis ce jour, il faisait parti des privilégiés du club, boissons à moitié prix ou gratuites, de même pour la nourriture, l'accès réservé à l'un des meilleurs coins du club qui lui permettait de voir quasiment tout du bâtiment sans être à la vue des gens, la possibilité de demander quelques services et pour finir l'amitié du patron, riche et célèbre. Un V.I.P en quelque sorte. Quoi de mieux ?
Alors que la soirée se passait agréablement pour lui et ses amis qui avaient trouvé de jolies filles afin de passer la soirée, un vigile réclama Matteo à l'entrée du coin. Il se demanda ce que le vigile pouvait bien lui vouloir, c'était assez inhabituel, après tout il n'était pas non plus une célébrité, il pensait déjà que trop lui était offert pour un simple acte bienveillant et généreux. Il ne s'en plaignait pas, mais il se trouvait indigne d'un tel traitement.
"Monsieur, une certaine Adriana Lomina a entendu que vous étiez là ce soir, elle demande à pouvoir parler avec vous, dois-je l'emmener ou lui refuser l'accès ?
-Êtes-vous sérieux ?
-Totalement monsieur, je dirais même qu'elle insiste à vous voir. Vous devez sûrement la connaître, dans les médias on dit d'elle qu'elle obtient tout ce qu'elle veut.
-Faites-la venir et ne me traitez pas comme une star, je suis comme vous.
-Bien, monsieur."
Matteo retourna vers ses amis.
"Euh les gars, agissez correctement, je crois qu'on va recevoir une grande star, je suis sérieux, virez vos vieilles meufs vulgaires de sur vos genoux et agissez comme des gens propres, pas des porcs."
Il entendit un ricanement aigu dans son dos, qu'il reconnut immédiatement. Il se retourna et fut surpris de la proximité de son corps avec celui de la jeune femme, elle était tellement discrète dans sa démarche que Matteo ne l'avait pas entendu arriver.
"Prenez garde, quiconque se retrouvera sur le chemin de monsieur Matteo sera en danger face à son attitude féroce !"
Elle éclata de rire, la tête en arrière, avant de déposer un baiser sur la joue de Matteo, qui jusqu'à là n'avait pas prononcé de mot à l'égard de la jeune femme, trop déconcerté de voir cette si belle créature aussi proche de lui.
"Bonsoir demoiselle, je me fais juste respecter, mes amis sont des animaux, il fallait bien que je les dresse avant votre venue impromptue.
-Oh par pitié ne me vouvoie pas, je prends la liberté de te tutoyer en retour. Et si tu me faisais entrer, je ne suis pas venue pour rester à l'entrée, je veux approfondir la visite."
Elle ne prit pas la peine d'attendre l'accord de Matteo pour le contourner tout en le frôlant volontairement, avant d'aller dynamiquement vers les seules personnes présentes dans ce coin.
"Salut tout le monde, ne vous inquiétez pas pour moi, continuez vos affaires, je suis là pour m'amuser et pour discuter avec votre copain ! ENJOYYYY PARTY BABY Woooh !"
Ils rigolèrent de la franchise de la jeune femme, qui paraissait pressée de faire plus ample connaissance avec Matteo. Ils regardèrent ensuite leur ami, avec un regard qui en disait long sur leurs pensées.
Adriana s'était assise un peu à l'écart, sur une jolie banquette noire et or, se dandinant au rythme de la musique et buvant son martini avec lequel elle était arrivée. Elle semblait totalement irrésistible aux yeux de Matteo, et sans même le savoir, sa présence l'avait émoustillé mais il devait se contenir et agir en homme. Il la rejoignit.
"Que me vaut l'honneur de ta présence ici ?
-Je suis la nièce du patron de ce club, mon oncle n'a de cesse de parler de toi depuis le jour où tu as sauvé ma cousine. J'étais curieuse de te rencontrer, pour voir par moi-même si les dires de mon oncle sont vrais ou s'il exagère quand il parle de toi.
-Oh.. je ne pensais pas que j'étais si important, c'est troublant à vrai dire ! Je n'ai juste fait ce que tout le monde aurait fait.
-Cesse d'être si modeste ! À moins que tu ne sois pas assez confiant pour te rendre compte que tu as sauvé une vie et d'une façon incroyable ! Quasiment personne n'aurait bravé tous les dangers comme tu l'as fait. Tu aurais pu te tuer mais tu es quand même allé à travers les flammes pour sauver une enfant et après tu as sauté du deuxième étage en boule autour de son petit corps pour amortir sa chute ! C'est complètement fou !
-Je ne me voyais pas laisser volontairement dans le feu, les pompiers ne seraient pas arrivés assez vite pour la sauver. Le plus important c'est qu'elle soit en vie, mes blessures ont toutes cicatrisées et je me porte à merveille."
Elle le regarda les yeux pétillants d'admiration, et peut-être même d'une certaine excitation.
"Incroyablement courageux et gentil, humble, discret mais avec un semblant de dominant, c'est très excitant. As-tu d'autres aspects intéressants à me dévoiler ?
-Je suis excellent en langues."
Elle le regarda incrédule avant d'éclater de rire.
"Oh ! Je voulais dire que je parle plusieurs langues ! Pas que.. enfin voilà quoi.."
Elle posa sa main sur sa cuisse alors qu’il semblait encore gêné de la situation.
"J'avais compris, je voulais juste voir ta réaction."
Elle but la fin de son verre, se lécha les lèvres puis prit la main de Matteo pour le lever avant de commencer à danser. Il essayait de se mettre à l’aise mais voir une si belle jeune femme s’intéresser à lui, n’était pas habituel pour Matteo, il allait devoir prendre plus confiance en lui s’il voulait ne pas paraître coincé, même si son sexe palpitait déjà d’excitation, à la simple vue d’une si belle créature.
"Allez, montre moi comment tu danses !
-Tu vas être surprise."
Tous deux se mirent à danser au rythme sensuel de la musique. Au début leurs corps se frôlaient à peine, puis peu à peu ils se rapprochèrent, entrant dans un autre univers où leurs profonds désirs les contrôlaient. Un univers où le décor et les lumières vertes ne faisaient que les enflammer un peu plus chaque seconde, contact après contact. Leur regard ancré l'un dans l'autre, leurs hanches se touchant sensuellement, la musique qui les faisait sourire en accroissant le côté joueur de chacun. Matteo se sentit rapidement plus apte à flirter avec la jeune femme, qui le mit plus qu’à l’aise.
Adriana se tourna dos à lui, de façon à pouvoir bouger son fessier contre le corps du jeune homme. Elle le regardait sournoisement, une étincelle coquine dans le regard, puis passa une de ses mains derrière la nuque du jeune homme, le rapprochant et l'invitant directement ou indirectement à goûter à son cou, ce qu'il fit instinctivement.
Après un long moment à se dandiner l'un contre l'autre, il osa prendre les devants.
"Je sais pas toi, mais moi j'ai chaud et je me sens à l'étroit ici.
-Je suis bien d'accord.
-Tu voudrais prendre l'air avec moi ? Boire un verre ailleurs ou autre ?
-Ce sera un plaisir de continuer ce qu'on a commencé, je suis toute chaude et je vois que toi t'es pas mal prêt aussi."
Elle baisse le regard vers son entrejambe, puis sourit en coin.
"Allons chez moi, on sera tranquille pour approfondir l'affaire.
-Oh.. d'accord."
Elle lui fit un clin d'œil, tandis qu’il se sentait de nouveau novice dans cette situation. Elle alla chercher son manteau, salua rapidement les amis de Matteo qui faisaient leur vie de leur côté, tira promptement le jeune homme jusqu'à la sortie du club, puis dans sa voiture.
Dans le véhicule, l'ambiance se faisait plus lourde de désir, de temps à autre elle l'aguichait en posant sa main momentanément libre sur sa cuisse ou sur sa partie intime tout en miaulant des paroles qui ne laissaient aucun doute sur ses envies.
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