Chapitre 1 : Il faut partir
Chapitre I : Il faut partir.
Quinze lunéaires plus tard.
Eho ! Eho ! Azira, réveille-toi !
La jeune dragonne ouvrit un œil et étira ses membres ankylosés avant de sortir sa tête de sous sa queue en soupirant. Comme c’était encore l’aube, ses écailles bleues intenses couvertes de rosée semblaient briller de mille feux. Les nuits se faisant de plus en plus douces depuis quelques temps, après un hiver rigoureux, Azira dormait à l’entrée de leur cavité et se retrouvait tous les matins ainsi couverte de gouttelettes. Elle était toujours la première à s’installer ici pour la nuit au retour de la belle saison.
« Tascah… dit-elle à sa sœur en baillant. Tu as une idée de l’heure qu’il est ?
— Oui, mais aujourd’hui est le jour le plus important de cette année ! Aujourd’hui, nous allons voir notre quinzième lunarion ! On va pouvoir quitter la maison et se trouver notre propre nid, se débrouiller seules, sans l’aide de personne, ni de Papa ni de Maman ! On doit retrouver Misava au Lac du Pic, elle doit d’ailleurs déjà y être. Tu es une vraie marmotte ! Et…
— C’est bon ! Je me lève ! » l’interrompit Azira avant que sa sœur devienne inarrêtable. Attends-moi dehors.
Tascah sortit en chantonnant. Azira répandit doucement avec ses naseaux de la vapeur sur elle pour faire s’évaporer la rosée et apporter un peu de chaleur à son corps froid. Sa sœur et Misava étaient meilleures amies, mais Azira jouait avec elles depuis petite car toutes trois avaient le même âge et étaient quasiment les seules jeunes du village, à l’exception d’un jeune dragonneau âgé seulement d’un lunéaire. Les écailles sèches, elle sortit rejoindre Tascah en faisant attention à ne pas faire craquer de branche ou de trébucher dans un cailloux pour ne pas réveiller leurs parents, mais étant donné le boucan de sa sœur ils étaient probablement déjà réveillés.
Dehors, il faisait tout juste jour. On voyait à peine le soleil, qui se levait en répandant une lumière douce. La dragonne agita le bout de sa queue, amusée, en regardant sa sœur qui l’attendait en la survolant en petits cercles. Certes, l’âge de quinze lunéaires était celui auquel un jeune dragon, au Royaume de l’Est, pouvait prendre son indépendance en toute sécurité. Mais ce n’était pas obligatoirement le cas, à vrai dire la plupart restaient encore auprès ou à proximité de leurs parents de nombreux lunéaires avant de s’envoler pour commencer une nouvelle vie. Tascah était excitée seulement parce qu’ils n’avaient plus d’autorité sur eux, Azira doutait que sa sœur ne quitte le Pic dès le lendemain. En silence, elle déploya ses ailes, s’éleva dans les airs et les sœurs prirent le chemin du Lac du Pic. Au début, les ailes encore engourdies après cette nuit fraîche, elles volèrent doucement, puis elles prirent de l’altitude et de la vitesse. Azira attrapa au vol un oiseau qui s’était approché trop près. Elle se demanda pourquoi certains ne les voyaient pas arriver, imposant comme le sont les dragons. Au même moment, elles aperçurent le lac et engagèrent leur descente en cercle en synchronisation pour se poser au bord de l’eau. Celle-ci était claire et calme ; la dragonne saphir pu observer quelques instants son reflet, troublé parfois par des petits poissons bruns qui passaient. La teinte de ses écailles avait beau s’éclaircir en arrivant sous son cou, elle restait la plus sombre des deux sœurs. Elle avait des traits moins fins que sa Tascah, mais les mêmes yeux jades ; ils tranchaient davantage sur elle que sur Tascah. Cette dernière s’écria alors à côté d’elle, la sortant de cette contemplation.
« Là-bas, à droite ! Misava ! » cria-t-elle encore plus fort à l’intention de son amie.
Une dragonne aux écailles vertes et à l’échine brune se retourna dans la direction de l’appel. Elle prit son envol, dévoilant les membranes fauves de ses ailes qui s’accordaient avec ses écailles ventrales, et rejoignit rapidement ses deux amies en tourbillonnant.
« Vous en avez mis du temps ! Aujourd’hui, c’est notre quinzième lunarion ! dit-elle, heureuse.
— Oui, on va fêter ça ! » renchérit Tascah.
Les trois dragonnes volèrent ensemble au ras du sol quelques instants puis se décalèrent au-dessus de l’eau. Chacune à leur tour, elles plongeaient sous l’eau, ressortaient en éclaboussant les deux autres, puis crachaient de l’eau mêlée à du feu, formant parfois des arcs-en-ciel. Elles jouèrent ainsi pendant un moment, puis prirent la direction de la Montagne du Pic. Il ne fallait pas qu’elles s’épuisent de trop, une longue journée les attendait.
« On va chasser aujourd’hui comme on n’a jamais chassé avant ! Les adultes vont être surpris ! » dit Misava, approuvée par les deux autres.
En effet, la tradition dans l’Est voulait que lorsqu’un dragon eu vu son quinzième lunarion, âge auquel il devenait indépendant, il prouve ses valeurs en chassant pour tout son patelin. Ici, aux Rochers du Pic, une crête longeant la Montagne du Pic, vivaient vingt-quatre dragons répartis en sept familles. Tous se connaissaient. Heureusement les héroïnes du jour étaient trois pour nourrir tout ce petit monde. Cette situation était d’ailleurs singulière, car il était rare que deux œufs éclosent le même jour, alors trois, c’était inimaginable pour les dragons. Habituellement, le jeune dragon était seul pour chasser le repas du soir, mais il était alors souvent aidé par des proches lorsque la tâche était trop importante ; aujourd’hui c’était un vrai festin que les trois amies allaient pouvoir offrir à leur tribu et ce, grâce à leurs seules compétences. Elles se séparèrent pour chasser chacune en toute tranquillité, sans être dérangé les une par les autres et pour retrouver leurs territoires de prédilection.
Misava se rendit à l’ouest de la montagne, où elle alla trouver les proies préférées de ses parents. Ces derniers étaient adeptes de la plaine, où ils se confondaient bien dans le paysages avec leurs teintes orange et brunes. La jeune dragonne avait en partie hérité de ces couleurs, et son vert ne lui avait jamais porté préjudice. La famille avait pour habitude de se nourrir des nombreux herbivores qui venaient paître même s’ils ne rechignaient jamais à saisir l’occasion d’attraper autre chose. Misava chassa principalement selon les techniques enseignées par ses parents mais elle utilisa également ce qu’elle avait pu apprendre auprès des autres adultes et de ses amies. Si l’éducation des dragons était principalement menée par sa famille de sang, elle était souvent complétée par les membres de la tribu. C’était une particularité à laquelle tenait beaucoup la population orientale. La vie en communauté, le partage des ressources et des connaissances étaient des piliers de leur société, et rare étaient ceux qui choisissaient de vivre seul et éloigné d’une quelconque présence dragonienne. Si ce mode de vie en groupe était commun sur Drakhora, les habitudes différaient selon les régions et en d’autres terres ces piliers n’étaient pas aussi présents, et alors les dragons solitaires plus nombreux. Cette diversité culturelle n’était que très peu transmise aux nouvelles générations, c’est pourquoi aujourd’hui peu de dragons savent réellement comment vivent leurs voisins à moins d’avoir voyagé. La tribu du Pic avait la chance d’abriter en son sein Enireves et Eyed, les parents de Tascah et Azira, qui avaient beaucoup voyagé au cours de leur jeunesse avant de s’installer dans la chaîne des Rocheuses. Ils avaient transmis leur savoir à l’ensemble de leurs camarades et bien évidemment à leur progéniture. Malgré tout, les deux sœurs à la soif d’apprendre intarissable avaient parfois eut le sentiment qu’ils omettaient de leur raconter certaines choses. Elles avaient insisté, plus jeunes, en particulier Azira mais les deux dragonnes avaient fini par comprendre qu’elles n’obtiendraient rien de plus que ce qu’ils voulaient bien leur apprendre.
Azira avait, elle, reprit la direction du lac pour pêcher. Elle avait orienté ce choix pour des raisons personnelles tout d’abord, puisqu’elle avait toujours aimé l’eau mais aussi parce qu’elle savait que Tascah irait en montagne. Les deux sœurs se partageaient de la sorte régulièrement le terrain malgré qu’elles aient appris à chasser équivalemment dans les deux types d’environnement. La dragonne avait commencé par évoluer en cercle au-dessus de l’eau afin d’analyser son humeur aujourd’hui. Le lac du Pic était généralement très calme mais il arrivait que la météo le rende plus farouche, puisqu’il se situait dans un couloir naturel entre la montagne et la forêt dans lequel le vent pénétrait et prenait aisément en puissance. Ce matin-là, il était tranquille, comme elle l’avait entrevu plus tôt quand Tascah et elle avaient retrouvé Misava. L’eau était claire et la dragonne pouvait apercevoir sans grande difficulté les plus gros poissons nageant à quelques mètres de profondeur. Les dragons des Rocheuses n’étaient pas de très grands pêcheurs mais ils se débrouillaient avec les espèces les plus faciles. Le lac était aussi un repère stratégique pour chasser les autres animaux qui venait se rafraîchir. Cependant au vu du bruit qu’elles avaient émis précédemment, Azira doutait que l’un d’entre eux se trouve à proximité et prenne le risque de venir s’abreuver. Elle n’avait donc pas cherché à se camoufler dans les arbres voisins pour les surprendre afin de se concentrer sur sa pêche. La dragonne perdit de l’altitude pour pouvoir observer plus précisément l’eau et situer la position de sa prochaine proie. Quand elle eut identifié sa cible, elle se rapprocha encore de la surface, ses pattes repliées sous son ventre pour ne pas troubler l’eau. Elle s’était positionnée ainsi alors encore à distance du poisson, afin de n’avoir plus qu’à planer en silence dans sa direction et plonger sa tête dans l’eau quand elle fut arrivée au-dessus de lui. Elle la ressortit, sa prise entre ses mâchoires et s’éleva pour aller la déposer plus loin. Un coup de dents bien placé suffit à la tuer avant de retourner à son activité. Les dragons ne laissaient jamais leurs proies agoniser. Azira s’ébroua brièvement le cou et la tête pour faire tomber l’eau qu’il restait, bien que la majorité ait déjà perlé sur ses écailles, avant de reprendre sa partie de pêche.
Tascah de son côté avait pris de la hauteur pour se rendre dans les montagnes. La variété alimentaire y était restreinte : quelques agiles mammifères, herbivores ou carnivores, et des oiseaux. De plus petits animaux y résidaient également, mais rien qui n’intéresse l’estomac vide d’un dragon. Ils retournaient tout de même rapidement dans leurs terriers à la vue des plus gros prédateurs du continent, car il était courant d’entraîner les jeunes à la chasse avec eux et l’instinct de fuite était donc présent. La dragonne azurée s’était familiarisée très vite avec les méthodes de chasse du territoire ; depuis petite, la montagne était son domaine. Elle savait qu’elle y resterait, peu importe où elle irait fonder sa famille, ce serait dans les sommets. Excepté cela, elle n’avait jamais réellement réfléchi à son avenir. Tascah était habituée à sa vie tranquille auprès des siens et elle ne l’imaginait pas autrement. Bien sûr, au cours de conversations elle en était venue à réfléchir à ce qu’elle aimerait faire plus tard, mais c’était encore trop flou, trop tôt pour elle. La jeune dragonne avait beau avoir attendu le jour de ses quinze lunarions avec impatience et en savourer chaque instant, elle n’était pas prête à mener son destin. Tout cela l’avait beaucoup inquiété à une époque mais ses parents l’avaient rassuré : rare étaient les jeunes qui quittaient le nid familial dès leur quinzième anniversaire, elle avait encore le temps. Le temps d’apprendre encore sur le monde, sur ce qu’elle voulait, sur la vie, sur la chasse. Tascah repéra un troupeau de petits cervidés qui la sortit de ses pensées, et orienta son vol dans leur direction. Elle évoluait pour l’instant haut dans le ciel, et avec le bleu clair que ses écailles arboraient les animaux ne l’avaient probablement pas encore repéré. Cela ne saurait tarder, une fois qu’elle aurait amorcé sa descente. La dragonne identifia un animal blessé, boiteux, à l’avant du groupe. Il suivait tant que le troupeau était calme mais elle savait qu’une fois qu’elle les aurait mis en mouvement, il se retrouverait à l’arrière. Elle entama donc son plongé sur leur avant. Elle avait beau être rapide, un individu la vit arriver et donna l’alerte. Elle avait gagné du temps en les ayant pris par devant et forcé à faire demi-tour, exercice délicat sur les flancs escarpés de montagne. Sa proie tout particulièrement eut davantage de peine à s’exécuter et se retrouva en fin de file avant même d’avoir commencé à s’enfuir. Il se retrouvait au cœur d’un dilemme qui le concernait plus encore que les autres individus du troupeau : sa condition l’empêchait d’être aussi rapide, et il risquait la chute à chaque instant s’il prenait de la vitesse. Il devait trouver l’équilibre pour fuir rapidement et ne pas se faire cueillir, mais sans commettre d’erreur fatale qui le ferait dégringoler, offrant son cadavre au premier prédateur venu. En l’occurrence, l’animal semblait trop effrayé pour accélérer le pas, et lorsque la dragonne tendit ses pattes pour le prendre il se contenta de s’agiter en poussant un cri rauque. Tascah l’acheva en lui rompant les cervicales à l’aide de ses serres et alla le déposer dans l’un des rares arbres qui poussaient ici, le calant entre les branches, avant d’aller se mettre en quête d’une nouvelle proie.
Les trois amies passèrent toute la matinée à chasser, c’est qu’il y avait du monde à nourrir au Pic ! Elles s’aperçurent au loin quelques fois et lorsque cela arrivait, se lançaient des cris de défis pour s’encourager à ramener le plus de gibier. Elles levaient de temps à autre les yeux vers le ciel, dans lequel les deux lunes se rapprochaient un peu plus l’une de l’autre au fil de la matinée. Le lunarion qui allait avoir lieu cette nuit, lorsque les deux lunes se chevaucheraient, serait le quinzième dont elles allaient être témoins. Il marquerait la fin de la tutelle de leurs parents.
Alors que le soleil atteignait son point culminant, elles se retrouvèrent au lac où elles se présentèrent leur butin respectif et discutèrent de leur partie de chasse en attendant l’arrivée de leurs parents qui devaient les aider à rapporter toutes leurs prises. Ces derniers arrivés, la troupe pu se mettre en route pour rentrer. Ils arrivèrent aux Rochers du Pic en début d’après-midi où ils déposèrent l’ensemble des prises des jeunes dragonnes avant de se séparer : Misava et sa famille continuèrent un peu plus loin jusqu’à leur cavité tandis qu’Azira, Tascah et leurs parents n’eurent qu’à s’élever un peu pour retrouver la leur. Les deux sœurs, malgré la matinée intense qu’elles avaient passée insistèrent pour tout raconter à leurs parents, jusqu’à ce que ces derniers finissent par les interrompre, amusés.
« Calmez-vous, rit Enireves, leur mère. Vous vous êtes bien assez dépensées ce matin, et ce soir a lieu le festin. Il risque de durer jusqu’à l’aube alors vous devriez aller vous reposer.
— On vous réveillera un peu avant, » conclu Eyed, son compagnon.
Docilement, les deux dragonnes allèrent se reposer au fond du creux familial pour ne pas être dérangées. Elles étaient effectivement fatiguées et ne tardèrent pas à plonger dans un sommeil profond, rêvant de chasse et de festivités. Plus tard, Enireves vint les réveiller et les sœurs se précipitèrent dehors après une séquence d’étirement. On avait rassemblé les prises des trois dragonnes sur un petit plateau en contre-bas où presque toute la tribu était déjà présente. Elles retrouvèrent Misava avec qui elles restèrent discuter en attendant que les retardataires arrivent. Impatients, les dragons se turent tandis que les deux lunes se rapprochaient de plus en plus et enfin, se recouvraient. Lorsque l’on commença à les distinguer l’une de l’autre à nouveau, les réjouissances purent commencer et les dragons rugirent en coeur.
Chaque dragon alla se servir un peu de viande et féliciter les héroïnes du jour qui restaient à proximité de la pile de gibier, le temps que chacun se soit servi symboliquement pour commencer. Quand elles eurent vu tout le monde, elles allèrent prélever de quoi enfin se rassasier et rejoignirent leurs proches. Pendant plusieurs heures les dragons s’amusèrent et rire ensemble tout en mangeant. Les trois jeunes dragonnes avaient laissé leurs parents pour se retrouver entre amis : au cours des dernières années, elles s’étaient rapprochées de Méthéïs, une dragonne vert sapin de vingt lunéaires et de Ryzem, un mâle acajou de trente-deux. Ils étaient les deux autres membres de la tribu du Pic considérés parmi les jeunes. En effet au vu de la longévité des dragons qui pouvaient vivre plusieurs centaines de lunarions, l’on restait jeune longtemps, pendant une cinquantaine de lunéaires. En-dehors d’eux six, le petit Myrkos inclus, le membre le moins âgé du Pic avait fêté son centième lunarion il y a quelques lunéaires déjà, et même Ryzem n’avait jamais passé beaucoup de temps avec lui.
Le groupe avait commencé par discuter de la journée de chasse des trois dragonnes. Où étaient-elles allées, ce qu’elles avaient attrapé, quelles techniques elles avaient utilisé… Il était toujours intéressant d’échanger à ce propos afin d’apprendre de nouvelles façons de faire mais aussi se tenir au courant de la situation des populations de la région. Le territoire de l’Est était vaste et tout le monde n’allait pas chasser au même endroit. Certains préféraient rester dans les environs tandis que d’autres s’absentaient parfois plusieurs jours. Le Pic se trouvant au centre du Royaume, les aires de chasse s’étendaient assez loin. Azira, Tascah et Misava ne s’étaient que rarement éloignées autant, et seulement avec leurs parents. En général cette exploration se faisait en solitaire ou en groupe d’amis peu après le quinzième anniversaire des jeunes dragons. Que ce voyage s’effectue en trio avait toujours été une évidence pour les benjamines de la tribu.
« Avez-vous déjà décidé de la date de votre départ ? demandait Méthéïs à propos de ce voyage.
— Pas vraiment non, se chargea de répondre Azira. Nous avons envie d’aller explorer le Royaume, pour sûr, mais si nous pouvons aller plus loin encore ce serait vraiment génial.
— Je vous aurais bien accompagné si en effet vous visitez les autres Royaumes. Je n’ai traversé que la frontière avec le Nord, mais n’ai pas été bien loin. Il faisait quand même déjà froid, je n’ose même pas imaginer la température au cœur de ce Royaume.
— Mais la neige et la glace valent sûrement le coup d’avoir un peu froid ! s’extasia la jeune dragonne.
— Je crois avoir entendu parler du Nord ? » lança une voix derrière elles.
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