Nous sommes actuellement le cinq août. Nous revenons tous d’un mois de fun, de liberté sans parents, ce qui nous as tous fait du bien d’ailleurs, et d’amusement vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept.

J’ai bien aimé cette colonie. Nous ne sommes jamais restés deux jours d’affilés au même endroit. Nous avons dormi dans des campings, au bord de la mer ou encore dans des forêts. Je me suis fais des amis et Genna aussi d’ailleurs, ce qui relève du miracle. Elle qui ne voulait même pas venir et qui avait pris pleins de devoirs dans sa valise, n’a rien fait. Elle est restée avec ces copines à discuter garçons, maquillages, vêtements… J’ai découvert un côté de Genna que je ne connaissais et j’espère que cette part d’elle restera.

Ce matin, nous sommes partis à cinq heures du camp pour être a onze heures à la gare. J’avoue que je n’ai pas très envie de partir, j’ai tellement de bons souvenirs. Mais j’ai aussi hâte de retrouver ma famille et de leur raconter mon périple.

Pendant ces six heures de bus, qui m’ont paru interminable, je lis des BDs que des copains m’ont donnés, je chante avec les moniteurs et j’échange des bonbons avec mes amis. Il est dix heures cinquantes quand le moniteur prends la parole :

— Bon, vous retrouverez vos parents d’ici cinq minutes. On s’est vraiment bien amusé, on a sûrement tous mal aux pieds et tous extrêmement fatigués mais je tiens à vous dire que vous avez été géniaux, et que vous nous avez fait passé un mois de folie.

Dans le bus, tout le monde commence à s’agiter. Des sifflements entre deux sanglots, l’hymne de la colonie résonne dans le bus jusqu’à ce que le chauffeur l’arrête et ouvrent les portes. Des enfants se précipitent à l’extérieur, pour récupérer leur sac et embrasser leur parents.

Je sors du bus dans les derniers car personne ne me laisse passer. Il ne reste que cinq sacs dans la soute. Je récupère le mien et cours rejoindre Genna qui enlace déjà papa et maman. Il n’y a que Genna et moi. Luz, Adam et Nate arrive dans quinze minutes normalement.

Nous nous dirigeons vers la voiture pour y déposer nos sacs de camping lorsque Genna commence à raconter les feux de camps, les nuits dans la tente et le goût des marshmallows grillés. Je me retourne et vois le bus d’Adam et Luz ce garer alors je stoppe Genna dans son flot de paroles pour signifier à mes parents que les petits sont arrivés. Papa et maman se précipitent vers le bus tellement impatient de retrouver Luz et Adam qui se jettent dans leurs bras avant même d’avoir récupéré leur valises.

Puis Nate arrive avec son nouveau skateboard et ces copains de colos qui font des sauts et des pirouettes. Voyant que papa et maman l’observe, Nate donne une tape dans la main en signe d’au revoir à ces amis et se dirige vers nous, avec le sourire. Une fois les au revoir et les retrouvailles faites, nous retrouvons le monospace de Papa.

Nous nous remettons chacun à la même place qu’à l’allée, il y a un mois. Les petits parlent énormément, racontent comment ils ont réussis à monter Caramel et Lustucru, ils les ont brossés, nourris… Nate met son casque avec la musique à fond. Et moi, j’essaye de raconter entre deux paroles mon expérience en colonie de vacances.
Les paroles s’estompent tandis que le voyage jusque la maison se termine. Nate ne prononce pas un mot et les petits s’endorment.

Nous arrivons à la maison, heureux de retrouver notre cocon, notre chez nous.

Je monte dans ma chambre pour défaire mon sac comme chacun de nous cinq. Elle sent toujours les chaussettes sales que Nate cache sous son lit avec un mélange de lessive de mon côté.

L’après-midi même, Nate sort au skatepark pour montrer les nouvelles figures à ces copains du collège. Maman nous prépare notre goûter, nous couvres de câlins, de bisous et papa travaille dans son atelier.
La vie reprends son cours.