Chapitre 5

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Je suis assis sur mon lit, en train de noter le livre ce que je vient de finir dans mon carnet. Une histoire d’amour entre vampire et humain, avec une touche de policier.

J’allume l’ordinateur pour chercher mes futurs lectures sur le site de la librairie qui se trouve à une demie-heure, à pied, de chez moi. C’est une petite librairie, dans un coin calme loin des touristes et des allées marchandes. C’est Mr. Bones qui tient la boutique. C’est mon père qui à dessiné, il y a bien des années, les plans de sa maison et de la librairie, et ils sont restés en contact. Mr. Bones est un homme charmant, d’environ trente ans, qui sent bon la menthe et toujours habillé à la mode des années 2000. J’aime discuter avec lui des nouvelles arrivées de livres dans sa librairie, de ces nouveaux clients qui cherches particulièrement des livres spicy. A chaque fois, il m’offre des spéculoos car il répète :

« Tu vient de loin à pied, petit, je ne veux pas que tu fasses une hypoglycémie sur la route et risquer ta vie ».Je m’y rends généralement une à deux fois par mois. Je trouve cette librairie bizarrement spéciale mais je ne saurais pas dire pourquoi. Mais spéciale dans le bon sens. Ça y sent toujours les vieux livres, alors que la plupart de ces livres ne sont pas vieux. Les murs sont jaunes moutarde et le plancher craque mais je trouve ce lieu réconfortant et hors du temps.

Alors que je regarde les nouveautés, je reçois une notification de la part d’un expéditeur inconnu.
Je me dis que ce n’est qu’un Spam et le laisse de côté. Mais je reçois exactement la même notification quelques secondes après avoir ignoré la première.

Un de mes plus grands défaut est la curiosité, et elle allait prendre le dessus sur ma raison. Je décide d’ouvrir ma boite mail, qui est également celle de Nate, et regarde le titre des mails.

« Information inscription Acadia Academy, Naël Rouzlou »

Je relis le titre du message encore et encore, mais je n’ose pas l’ouvrir. Le mail du dessous contient exactement le même titre, mais est au nom de Nate cette fois-ci.

Au bout de quelque minutes, j’appelle Nate, qui fait des figures de skate-board dans le jardin, et je lui demande de monter dans notre chambre.

Nate monte tout doucement les escaliers, rentre dans la chambre et balance son skate-board sur son lit. Je me lève vite de la chaise de bureau et me dépêche de fermer à clé la porte de notre chambre.

— Il se passe quoi ? J’étais en train de m’entraîner ? grommelle Nate, visiblement énervé.

— Tu te rappelles que, avant les vacances, j’ai surpris papa et maman en train de parler ?

— Ouais, peut-être. Je sais plus moi ! Bon, tu craches le morceau ou je retourne dehors !

— Souvient toi, je t’ai dit que je les avais surpris en train de discuter dans la cuisine alors qu’on dormait tous. Il parlait d’une liste. Que nous étions sûrement rayés de la liste et que ça valais mieux pour nous. Tu t’en rappelles ?

— Oui je m’en rappelle. Et alors, tu as trouvé quelque chose ou tu as enfin compris que tu t’es monté la tête ?

— Je ne me suis pas monté la tête, et j’ai une preuve. J’étais sur l’ordinateur sur le site de Mr. Bones quand une notification est apparu nous indiquant que nous avons reçu un mail avec un expéditeur inconnu. J’ai d’abord cru à un Spam donc j’ai laissé mais…

— T’en as déjà trop dit, raconte la suite et montre moi cette fameuse preuve, hurle Nate, en colère.

Je prends une profonde inspiration pour essayer de calmer mes membres qui se sont transformés en coton.

— Mais j’en ait reçu une seconde quelque seconde après avoir ignoré la première. J’ai trouvé ça bizarre alors j’ai ouvert la boite mail et j’ai trouvé deux mails non ouvert, un à ton nom, et un autre au mien.

— Ne me dis pas que tu l’as ouvert et qu’un virus est entré sinon je te tue, c’est clair ?

Je fais un signe de la main à Nate pour qu’il me suive vers l’ordinateur. L’écran est éteint car je ne l’ai pas utilisé depuis plus de deux minutes.

Nate commence à s’impatienter, il respire fort, pousse des soupirs et reste persuadé que je me monte la tête. L’ordinateur s’allume enfin et je retourne donc dans la boite mail.

—Regarde, un mail pour toi, et un pour moi

—« Information inscription Acadia Academy » c’est quoi cette Acadia Academy ?

— On ouvre les mails ?

— Non, absolument pas, c’est sûrement juste une blague, ou alors quelqu’un à piraté notre boite mail. Supprime les messages, ne les ouvre surtout pas. Et pas un mot à quiconque.

— Mais Nate, c’est mails nous sont adressés. Et cette histoire de liste aussi. Ça ne te paraît pas étrange toi ? On reçois un mail d’une école que l’on ne connais pas et quelque semaines avant ça, maman et papa se disputait à propos d’une liste qui nous concerne sûrement. Je pense que papa pensait que l’on allait être rayé de la liste de cette Acadia Academy.

— Arrête avec ça, c’est juste une farce, rien de plus, et je te rappelle que tu n’est pas sensé avec entendu cette dispute entre papa et maman, donc oublie tout ça et passe à autre chose.

Nate ouvre la porte, prends son skate-board et retourne dans le jardin pour s’entraîner.
Je n’arrive pas à quitter l’écran des yeux comme si le mail allait s’ouvrir sans que je ne touche la souris. Je décide finalement de ne pas les ouvrir mais de ne pas les jeter non plus.

Luz me tire de ma chambre, maman est revenu. Nous allons manger.
Il ne faut pas que quelqu’un soit au courant sinon les ennuis commenceront.

Ce soir, nous mangeons un fast-food pour fêter le nouveaux contrat de papa. Il doit construire une usine qui ne pollue pas. Je ne savais pas que c’était possible. Papa me raconte que c’est possible en utilisant des noms de matériaux que j ne connais pas et que je ne retiendrais pas. Il trouve l’idée sympathique, mais compliquée à réaliser et coûteuse. Mais je l’encourage.

Nous débarrassons la table et je décide d’aller me coucher.

Je n’arrive pas à m’endormir, cette histoire de mail me trotte dans la tête et impossible de m’en défaire. Je décide alors de prendre mon carnet, de retrouver la page sur laquelle j’avais commencé à écrire après la dispute de papa et maman sur cette fameuse liste et la compléter avec les mails reçus. Je note toutes mes questions, qui sont nombreuses, pour essayer d’y répondre.
Je finis par m’endormir pour sombrer dans un rêve très très réaliste.

Je rêve que j’ouvre ce fameux mails, qu’il m’aspire à travers l’ordinateur et je me retrouve dans un vieil hôpital transformé en pensionnat pour garçons. Tout y est noir, sombre et triste. Je suis dans un énorme dortoir en uniforme ridicule et plein de garçons qui me dévisage. Il y a Nate, qui se moque de moi mais je ne comprends pas pourquoi. Soudain, je vois une femme apparaître dans le dortoir, qui est visiblement très en colère. Je reconnais ma mère, qui me tire par l’oreille et m’emmène loin des autres garçons, me faisant traverser d’immenses couloirs, murmurant des choses incompréhensible, pour s’arrêter devant une porte. Derrière cette porte se trouve Adam, Luz et Genna, tous en uniforme également, à quatre pattes sur le sol, en train de le laver. Luz et Genna avait les cheveux coupé comme des garçons, le même uniforme que les garçons. Elles se sont transformées en garçon. Un énorme bureau est présent au milieu de la pièce, ou se trouve papa en train de dessiner. Maman me pousse à terre, et m’oblige à frotter le sol comme mes frères et sœurs. Elle n’arrête pas de répéter qu’il faut respecter les règles à la Acadia Academy.

Je me réveille en sursaut, dégoulinant de sueur, et soulagé que ce ne soit qu’un rêve, ou plutôt un cauchemar.

Je dévore mon petit-déjeuner avant de rejoindre Nate et de lui faire part d’une décision, que j’ai prise, qui va peut-être changer notre vie.

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