Chapitre 14

5 minutes de lecture

Nous passons les vacances de la Toussaint chez mes grands-parents en Espagne. Mon oncle et ma tante nous ont rejoint la seconde semaine des vacances. Nous rentrons le vendredi juste avant la reprise des cours. La bonne humeur est présente. Durant le vol, Adam et Luz mangent des bonbons en regardant « Moi, moche et méchant ». Genna et moi lisons un livre et Nate, papa et maman dorment. Nous arrivons à l’aéroport de Paris vers quatorze heures et nous rentrons à la maison vers quinze heures trente. En rentrant, nous nous installons tous à table pour déguster les éclairs aux chocolats que papa et maman ont acheté sur le chemin du retour.

— Alors les garçons, prêts à retourner à la Acadia ? nous interroge maman.

Nate se met à murmurer la bouche pleine.

— Oui, j’ai hâte de retrouver Drake même si vous me manquez.

Luz, Adam et Genna sont très curieux de notre vie à la Acadia Academy. Ils nous posent plein de questions sur nos pouvoirs, les élèves. Je pense qu’ils les imaginent très différents de nous. Peut-être en ogre ou en elfe.

— Vous n’avez pas vécu de choses étranges ? réplique papa.

Le regard de maman se remplit soudain de colère. Ce regard est destinée à papa.

— Non. Sauf si on oublie le prof de théorie et pratique des pouvoirs qui est sûr que Naël et moi représentons un grand danger à cause d’une prophétie idiote, dit Nate, sur un ton calme.

— Quelle prophétie ? interroge alors maman.

— Un jour, Mr.Pillard nous as viré de son cours sans raison. Gabriel nous as donc amené dans le bureau de la directrice et il est arrivé et a commencé à dire que nous étions dangereux et que la prophétie le disais. Avec Drake, on essaie de comprendre de quelle prophétie il parle On passe notre temps libre à la bibliothèque mais on a rien trouvé.

Papa avale son éclair au chocolat de travers et se met à tousser. Genna se précipite vers papa et lui tape dans le dos. Maman deviens toute pâle et se fige comme une statue.

— Vous savez quelque chose à propos de cette histoire ?

— Non, articule difficilement papa. Ce professeur a sûrement perdu la tête.

Maman commence à reprendre des couleurs et papa se redresse soudain brusquement alors que Genna rejoint sa place.

— Vous perdez votre temps à chercher quelque chose. Laissez tomber, tourner la page, me répond brusquement maman.

Puis tous les deux quittent la table et nous incite à faire de même.

Nous sortons alors tous la table, monte dans ma chambre en tirant Nate par le bras. Je le pousse jusqu’en haut des escaliers, et il me suit jusque dans notre chambre. Il entre, prend le petit ballon de basket-ball et le balance dans le mini panier accroché au mur alors que je ferme la porte à clé.

— Il nous cache quelque chose, suggérais-je à Nate.

— Ça, c’est sûr, réplique t-il. Mais ça m’est égal.

— Attends, tu te moques de moi ! Nos professeurs parlent d’une prophétie qui parle probablement de nous, qui vient d’être confirmée par papa et maman et ça t’est égal.

— Ils n’ont rien confirmé du tout. Et même si cette prophétie existe, savoir de quoi elle parle ne changera rien à la situation. On est pas dans un film d’action, Naël. Reviens sur Terre et concentre toi sur tes études comme tu c’est si bien le faire. Autre chose ?

Le reste là, face à lui, complètement abasourdi par ce qu’il vient de dire. Comment c’est possible de se comporter comme ça ? Mon frère est devenu un idiot depuis qu’il fréquente Grégory et ces amis. Nate se lève, m’attrape par le bras droit, me pousse doucement et ouvre la porte de la chambre pour rejoindre papa et maman en bas. Le week-end se passe sans reparler de cette histoire de prophétie.

Le dimanche matin, Nate et moi terminons de faire nos valises en y insérant nos uniformes propres et tous nos devoirs de vacances. Nate passe alors sa journée au skate-park avec ces amis de l’année dernière. Ils pensent que nous sommes scolarisés dans une sorte de pensionnat hyper stricte à cause des nombreuses bêtises que Nate a fais l’année dernière et que j’ai changé d’établissement pour ne pas subir les jugements de mes camarades. Je préfère rester à la maison pour profiter de toute ma famille car je ne les revoie pas avant Noël. Vers dix sept heures, Nate rentre car le bus doit arriver à dix sept heures sept précisément. Nous montons alors dans notre chambre et descendons nos affaires. Il fait beau dehors alors nous décidons d’attendre le bus dans le jardin. Les secondes semblent durer des minutes et ces minutes des heures. Soudain, un bruit me fais sursauter. La grande baie vitré est resté ouverte et on entends le réveil du salon sonner. Je tourne alors la tête et regarde l’heure. Dix sept heures sept. Je me relève alors de ma chaise, prends ma valise à la main et m’approche du portail pour apercevoir le bus. Les secondes défilent et toujours aucun signe du bus. Je reste alors devant le portail, à sautiller d’impatience à l’idée de retrouver Drake et Pauline. Je dois dire que cette dernière m’a manqué pendant les vacances.

— C’est étrange, dit papa. D’habitude, il est toujours à l’heure. Ça fait trois minutes qu’il aurais dû passer.

— Allons mon chéri, rétorque maman. Peut-être qu’il y a des embouteillages. Attendons encore un peu.

Nous attendons encore pendant vingts minutes. Un gros nuage noir apparaît soudain dans le ciel et de la pluie commence à tomber.

— Rentrons, il pleut, dit papa, visiblement agacé.

Je rentre donc toute mes affaires et moi aussi. Je retire mes chaussures et pars m’installer sur le fauteuil à côté de la fenêtre. Il est déjà dix huit heures. J’entends alors maman murmurer quelque chose à papa et elle monte les escaliers jusque dans sa chambre. Elle redescends quelques minutes plus tard et fais un non de la tête à papa.

— Écoutez les garçons, fit alors maman, je vous accompagnerai à l’académie demain matin mais on devra partir très tôt. A quel heure vous commencez ?

— Huit heures trente, réplique Nate qui n’a pas prononcé un mot depuis qu’il est rentré.
— Nous partirons demain à sept heures trente. Laissez vos affaires dans l’entrée.

Je monte alors dans ma chambre, m’allonge sur mon lit, ferme les yeux un instant et me met à réfléchir. Pourquoi le bus n’est pas passé ? Et pourquoi j’ai l’impression que tout le monde connaît cette fameuse prophétie mais que personne veux nous dire de quoi il s’agit ? Est-ce que Drake a découvert quelque chose ? Et comment Pauline est-elle au courant pour cette histoire ? Un flot inarrêtable de question tourbillonne alors dans ma tête au point de me donner mal à la tête.

Tous d’un coup, quelqu’un me jette un verre d’eau froide sur la tête. Je rouvre alors les yeux et découvre toute ma famille autour de moi avec un air paniqué.

— Naël, ça va pas ? me demande maman.

— Si, tout va bien. Il se passe quoi ?

— Tu t’es évanoui. On t’a appelé pour manger mais tu n’est pas descendu alors papa est monté et t’as trouvé comme ça.

— Ça va, je le jure. On peut aller manger.

Je me lève et quitte la pièce en premier. Je me sens un peu fatigué, mais pas au point de tomber dans les pommes. Je m’installe à table pour déguster les hamburgers que maman a préparé. Je sens que maman et papa me regarde d’un air suspicieux. Je termine mon repas, monte me brosser les dents et je me glisse dans mon lit pour être en forme demain. J’ai tellement hâte de revoir Pauline et Drake.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Lora Rose Pruvost ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0