Une rencontre
Les jours précédant la réception furent calmes, imprégnés de chaleur lourde et sans évènements notables. Baptiste, promu au rang de curiosité parisienne, partagea son temps entre des invitations mondaines et la fréquentation des rues misérables. Il eut la courtoisie de faire lire un nouveau projet d’article à monsieur des Essarts qui s’en montra fort satisfait. C’est donc un consul de très bonne humeur qui l’invita à partager sa calèche.
— Vous verrez, mon cher Martineau, l’hôtel Astor n’est pas un palace comme les autres.
Mal à l’aise dans son costume de cérémonie, Baptiste s’essuya le front. Il chercha machinalement sa casquette, vérifia une nouvelle fois sa coiffure et son nœud de cravate. Moustier, aussi élégant que d’habitude, le rassura.
— Vous êtes parfait, mon cher ! Avec juste cette pointe de charme canaille qu’on adore dans la haute société. Vous connaissez déjà un certain nombre d’invités, mais cette fois, tout le gratin européen sera là, y compris quelques chinois. Ne vous fiez pas au sourire engageant de leurs femmes, ce n’est qu’un masque de convenance. Pour les différencier de leurs dames de compagnie, elles portent des robes longues et en aucun cas on ne doit voir leurs pieds.
Il se tut brusquement et sortit son arme,
— Il y a un attroupement devant nous.
Le consul se pencha vers l’extérieur.
— Vous avez raison, je n’aime guère cela. C’est en de semblables circonstances, l’an dernier, que le consul d’Allemagne à Pékin a été assassiné, juste avant l’insurrection des boxers.
La foule silencieuse ne leur accorda aucun regard. Près d’un pousse-pousse, un homme gisait, immobile sur le sol.
— Que lui est-il arrivé ?
Moustier rangea son revolver et alluma une cigarette.
— Il est peut-être mort d’épuisement ou de maladie ou de faim, tout simplement victime du « dragon noir » comme on dit. Nos médecins militaires font ce qu’ils peuvent mais la peste et le choléra ne sont pas encore éradiqués.
Avant de quitter Paris, Baptiste avait cherché dans les archives des photos de l’hôtel Astor. Lorsqu’ils arrivèrent dans Victoria Square, il reconnut immédiatement le vaste bâtiment pavoisé aux couleurs de la Grande Albion. Il était flanqué d’une gigantesque tour carrée et mélangeait avec audace le style moyenâgeux et néocolonial. L’ensemble avait un charme étrange que les photos ne pouvaient pas rendre.
Lorsqu’ils descendirent de voiture, Baptiste se redressa, essayant de copier la démarche assurée de ses compagnons. En rencontrant les premiers invités, le consul sortit le grand jeu.
— Buona sera, signorina, signore… How are you, Herbert?
— Il fit les présentations avec une complaisance quais paternelle.
— Voici mon ami Herbert Hoover (*) qui, comme tout bon américain n’a qu’une idée, faire du business.
Baptiste salua poliment le grand escogriffe retranché derrière son cigare avant d’adresser un sourire de danseur mondain à une jeune anglaise croisée la veille dans un salon.
Il repensa fugitivement à la jeune fille rencontrée sur le bateau et au repas frugal pris avec Tchang sur le pont arrière d’un vapeur crachant sa fumée. Que devenait-il ?
Une escouade de valets en livrées rouges attendait en haut du perron, Baptiste prit son air le plus digne pour les passer en revue. Il fut accueilli par les accords de la Traviata jouée par un orchestre chinois. Moustier l’observa, amusé.
— Amusant, n’est-ce pas ? Ces gens connaissent nos opéras mieux que beaucoup d’européens.
Il le guida en vieil habitué vers un buffet somptueux. Un garçon s’empressa de remplir deux coupes de champagne.
— Bienvenue dans le premier hôtel de luxe construit en Chine ! Le consul a raison, il ne ressemble à aucun autre. Ce salon victorien est notre club privé, à nous représentants de la grande Europe maitresse du monde. Les riches chinois y sont admis, bien sûr, business et diplomatie oblige !
Il finit par se sentir très à l’aise sous les immenses lustres de cristal et salua quelques une de ses nouvelles relations. Les conversations où il se trouvait mêlé revenaient toujours sur les mêmes sujets.
« Quelles sont les dernières tendances de la mode à Paris ? »
« Où en est l’affaire Dreyfus ? «
« Vous avez appris la langue de ces gens ? C’est incroyââable ! »
Il répondait avec l’aisance d’un aristocrate de vieille souche. Les garçons, portant nattes et vestes blanches, circulaient entre les groupes bavards avec une adresse jamais prise en défaut.
Baptiste se rendit à l’évidence, la touche orientale était bien là, en osmose avec les conversations futiles et les rires un peu trop aigus. Un gros homme au teint rouge, la poitrine surchargée de décorations s’approcha. Moustier fit les présentations.
— Son excellence le comte Helmut von Waldemar, consul d’Allemagne.
Abusant de son excellent français, il commença à entretenir Baptiste de sujets ennuyeux jusqu’à ce qu’un autre médaillé prenne le relais pour lui expliquer en détail un obscur conflit de juridiction. Il se hâta de rejoindre Moustier au buffet et réalisa qu’il mourait de faim.
— Je vois que vous commencez à comprendre. Les problèmes diplomatiques se règlent souvent autour de tables bien garnies.
Malgré les fenêtres ouvertes, la fumée des cigares envahissaient les salons. Très entouré, Baptiste prenait conscience de sa nouvelle célébrité. Il salua un homme massif dont le sourire de commande jurait avec le regard froid. Des Essarts s’excusa auprès d’un groupe d’hommes d’affaires et vint faire les présentations.
— Constant von Haneken, responsable de tout ce qui se construit et se démolit dans cette ville.
Baptiste accepta par politesse un verre de schnaps et eut une pensée pour le patron de la Grande Prospérité.
— J’aime beaucoup la France, même s’il n’est pas recommandé pour un allemand de s’en vanter.
— C’est donc à vous que nous devons tous ces chantiers ?
— En effet, quel défi ! Le plus grand de ma vie, sans nul doute. Lorsque je me retirerai dans mon château de Bavière, je raconterai à mes petits-enfants que j’ai rebâti une ville chinoise et que l’Impératrice m’a nommé amiral d’une flotte en retard de deux siècles. Bien entendu, ils ne me croiront pas !
— Vous connaissez donc Wong Li. J’ai reconnu plusieurs de ses hommes.
Des Essarts leva les yeux au ciel et se dirigea vers le buffet en tournant ostensiblement le dos. Le regard de l’allemand devint encore plus froid.
— Je le connais comme nous le connaissons tous. C’est un homme avec qui est déconseillé d’être en mauvais terme. Vous aurez sans doute l’occasion de le voir. Il m’a dit qu’il passerait dans la soirée.
Il s’éloigna d’un pas raide et le consul revint, l’air préoccupé.
— Décidément, mon cher Martineau, la diplomatie n’est vraiment pas votre domaine de prédilection. J’ai rarement vu quelqu’un mettre à ce point les pieds dans le plat. Von Haneken et Wong Li sont ….. associés financièrement.
— Ils sont complices ?
— Comme vous y allez! Disons que personne n’aime voir un journaliste s’intéresser à ses affaires. Je ne vous le répéterai jamais assez, soyez prudent !
Une nouvelle valse vint faire diversion et Baptiste invita l’épouse d’un diplomate russe. Il éprouvait le sentiment grisant que toutes les femmes étaient à ses pieds et ne prêta pas tout de suite attention à une discussion où il était question d’une bataille rangée à l’embouchure du fleuve. L’armée régulière chinoise, renforcée par une brigade anglaise s’était fait étriller par la troupe d’un seigneur de guerre surnommé le Diable Blanc. Il se mêla courtoisement à la conversation.
— Dois-je comprendre qu’il s’agit d’un européen ?
Un officier bardé de décorations le regarda avec une surprise amusée.
— Monsieur Martineau, je présume ? Ravi de vous rencontrer. On ne voit guère de nouvelles têtes par ici. Sachez que nombreux sont ceux qui vivent sur les dépouilles de ce pays en décomposition. Trafiquants en tous genres, déserteurs, repris de justice. Celui dont nous parlons jouit d’une réputation particulière. Personne ne connait son identité ni sa nationalité et ne l’a vu d’assez près pour le décrire, je veux dire personne qui soit en soit encore vivant pour le raconter .
Il prit Baptiste à part.
— Je manque à tous mes devoirs, je ne me suis pas présenté. Colonel Dumesnil commandant le détachement français. Que pensez-vous de notre ville ?
— Je commence seulement à la découvrir.
— Alors, vous n’êtes pas au bout de vos surprises ! Envisagez-vous d’aller à Pékin ?
— Mon journal ne me l’a pas demandé.
Ils saluèrent deux dignitaires chinois portant natte et smoking.
— C’est heureux pour vous. A part les trains escortés et les convois militaires, nul ne peut traverser le pays sans prendre de risques. D’ailleurs, il ne s’y passe plus grand-chose depuis la fuite de l’impératrice.
— On m’a dit qu’elle serait sur le chemin du retour ?
— En effet, des rumeurs courent à ce propos, mais on raconte tant de légendes invérifiables à son propos. On dit même qu’elle serait la fille d’un paysan. La seule chose certaine est que ses bourreaux décapitent à tour de bras.
Ils restèrent un moment silencieux, à contempler la foule bavarde.
— Belle image de l’Europe triomphante, N’est-ce pas ? Nous sommes fiers d’avoir vaincu des masses inorganisées armées de sabres et de vieux fusils mais lorsque le fauve se réveillera, nous aurons devant nous des millions d’hommes avides de revanche. Rien ici n’est à l’image de ce que vous connaissez. Les séismes et les inondations tuent l’équivalent d’une grande ville européenne sans qu’on s’en préoccupe.
— Avant, mon départ un vieux chinois m’avait prévenu.
— Moi aussi, je vais me permettre de vous donner un conseil, si ce n’est déjà fait. Restez sur vos gardes !
Au moment où Baptiste cherchait une réponse, la musique s’interrompit brusquement. Les regards se tournèrent vers l’entrée. Un japonais colossal en tenue de samouraï avançait à pas lents, indifférent aux murmures de la foule. Il était accompagné d’une jeune femme au visage blanchi à la manière des geishas. Un chrysanthème ornait sa robe jaune aux reflets dorés, serrée à la taille par une ceinture noire au dessin compliqué. Elle portait avec grâce un éventail sur lequel étaient dessinées des branches de cerisier. Deux longues aiguilles en or étaient piquées dans ses cheveux relevés en chignon. Il essaya en vain de croiser son regard.
Moustier s’approcha de lui.
— Vous ne connaissiez pas encore le seigneur Yamagashi, consul du Japon. Le blason qu’il porte est celui d’une des plus illustres familles de Kyushu, l’ile la plus au sud de l’archipel. Par respect des convenances, il n’a pas pris ses deux sabres.
Il regarda son voisin avec un petit sourire.
— Pour répondre à la question que vous ne m’avez pas encore posée, cette jeune femme est sa nièce. Son mari était officier, il a été tué l’an dernier. On m’a dit qu’un nouvel époux l’attendait au Japon. Le seigneur Yamagashi est veuf et estime sans doute qu’il est plus décent de venir accompagné à une réception occidentale. Il a longtemps séjourné en France pour étudier les techniques militaires. Ces gens-là apprennent vite et leurs progrès sont stupéfiants. Un jour, ce peuple nous étonnera.
— Qui est la femme en noir derrière elle ?
— Sa dame de compagnie, probablement. Une dame de la bonne société ne sort pas seule. D’ailleurs, maintenant que je la regarde mieux… le fait est peu fréquent mais je jurerais qu’elle est chinoise.
— Son visage est étrange. Avec des traits un peu plus réguliers, elle serait très belle.
— Chacun ses gouts, mon cher ! Par contre, quittez cet air de collégien amoureux, le seigneur Yamagashi pourrait en prendre ombrage. Ces gens-là ont un code de bienséance auprès duquel nos conventions bourgeoises sembleraient presque libertines. Venez, je vais vous présenter.
Baptiste suivit des yeux la servante qui se réfugiait d’un pas glissant près d’une porte-fenêtre. Sa robe modeste était ornée d’une rose d’argent. Arrivé devant l’imposant consul, il s’inclina aussi profondément que Moustier.
— Permettez-moi excellence, de vous présenter monsieur Martineau, un journaliste récememtn rivé de France.
— Je suis infiniment honoré de vous rencontrer, excellence.
Le regard charbonneux se posa sur lui, indéchiffrable.
— Soyez le bienvenu à Tianjin Martineau-san. J’espère que vous resterez assez longtemps pour nous rendre visite.
— J’en serai fort honoré.
— La France est un pays fascinant dont je garderai toujours le souvenir. J’en parle souvent à ma nièce mais avec des mots de soldats. Vous serez sans doute plus éloquent. Elle parle un peu le français et très bien le mandarin. Yukiko, notre ami français va vous parler de son pays.
Baptiste s’inclina de nouveau. La jeune femme le dévisagea, dissimulée derrière son éventail. Ils s’éloignèrent des groupes bavards. Elle gardait les yeux baissés
— Que pensez-vous de cette ville, Martineau-san ?
— Elle me parait à la fois grandiose et misérable mais je suis loin d’en avoir percé tous les secrets.
La dame de compagnie restait derrière eux, à distance respectueuse et un court instant leurs regards se croisèrent. La nuit envahissait le ciel. Des troupeaux de nuages arrivaient du fond de l’horizon.
Ils parlaient en utilisant un mélange de français et de mandarin qui avait le mérite de décourager ceux qui voulaient se mêler à leur conversation. Il évoqua les Champs-Elysées, les bords de Seine, les monuments de l’Exposition Universelle. La jeune femme l’interrompait parfois pour lui poser une question précise, d’une voix douce et chantante. Il en profitait pour plonger dans son regard sombre et attentif.
— Mon oncle m’a expliqué que vos empereurs vivaient dans de grands châteaux de pierre et que vous avez bâti dans votre capital, une immense tout de métal.
— A votre tour, parlez-moi de votre pays. Les rares européens qui l’ont visité le décrivent comme fascinant et mystérieux. Je suppose qu’il vous manque.
— Il manque à ceux qui doivent le quitter. Pendant des siècles nous avons vécu isolés dans nos îles.
Il lui tendit une coupe de champagne qu’elle accepta après avoir jeté un regard en direction de son oncle, en grande discussion au milieu d’un groupe de militaires. Ni Moustier ni le consul n’étaient en vue mais la dame de compagnie, presque invisible derrière un rideau de plantes vertes, ne les quittait pas des yeux.
Ils se promenaient sur la terrasse, profitant d’une agréable fraicheur. Ils ne voyaient pas passer le temps.
Baptiste leva la tête vers le ciel.
— Je trouve qu’en Chine, les couleurs sont différentes, plus fortes que celles que j’ai connues. Le bleu est ma couleur préférée. Et vous ?
Une fois de plus, il se retint de lui prendre le bras.
Elle sourit sans se cacher derrière son éventail.
— Est-ce ainsi que les français s’y prennent pour séduire les jeunes filles ? Vous êtes ici depuis peu et déjà on raconte beaucoup de choses sur vous. Il parait que vous avez beaucoup de succès auprès des jolies européennes.
Baptiste se sentit rougir. Il n’eut pas le temps de répondre. La dame de compagnie était près d’eux, sans qu’il l’ait entendu approcher. Elle murmura quelques mots en japonais. Yukiko s’inclina devant lui.
— Nous devons mettre fin à ce moment agréable, Baptiste-san. Mon oncle souhaite se retirer.
— Je serai heureux de vous revoir.
— Dans notre pays, nous avons un proverbe : « Demain, c’est le vent de demain qui soufflera ».
Elle s’inclina après un dernier regard et rejoignit son oncle qui multipliait les adieux. Baptiste, accompagné de Moustier et du consul, s’approcha à son tour.
— Ce fut un plaisir de faire votre connaissance, Martineau-San. J’organise une réception dans quelques jours, bien entendu, vous êtes invité !
Yukiko, le regard lointain, avait retrouvé son attitude protocolaire.
A l’extérieur, une escouade de soldats japonais bardés de cartouchières les attendait. Baptiste les regarda s’éloigner.
— Vous avez eu de la chance, il est rare que tout ce qui compte soit réuni au même endroit. Votre succès auprès des dames ne se dément pas. C’est très flatteur pour la réputation de la France.
Moustier les rejoignit, une coupe à la main.
— Ne vous fiez jamais aux apparences en ce qui concerne les japonaises. Sous leurs allures discrètes et soumises, elles peuvent être redoutables. Beaucoup sont rompues aux arts martiaux et se sont illustrées lors des guerres civiles.
Ils revinrent dans le grand salon et Moustier baissa la voix.
— Si vous prenez gout aux femmes asiatiques, nul doute que votre ami Brissac saura vous trouver de bonnes adresses.
Baptiste fit encore valser quelques dames dont il oublia aussitôt le nom. Son esprit vagabondait, engourdi par la musique légère et les conversations creuses. Une nouvelle fois, Moustier l’arracha à sa rêverie.
— Puisque vous vous intéressez à Wong Li, le voici ! Il n’apprécie guère ce genre de divertissement mais le bruit court qu’il est le prochain sur la liste de la Rose Noire. Il ne peut pas se permettre de montrer qu’il a peur.
Le consul approuva.
— Il montre d’autant plus de courage que l’un de ses fils a été blessé lors d’une bagarre avec une bande de boxers. C’est le commissaire Ling qui me l’a appris. Il ne m’a pas donné de détails mais avec lui, il ne faut pas trop en demander.
Baptiste regarda avec curiosité le vieillard long et maigre au visage figé, en grande conversation avec le comte Waldemar. Son bonnet de soie noire était orné de la plume de paon des mandarins. Deux colosses portant son blason se postèrent près de la porte. Baptiste posa sa coupe et s’avança d’un pas décidé.
— Pouvez-vous me le présenter ?
Moustier hésita.
— Etes-vous sûr que ce soit une bonne idée ? Enfin, si vous y tenez !,,, Venez avec moi avant que le consul ne fasse part de sa désapprobation.
Wong Li, les bras cachés dans les vastes manches de son habit, le regarda en silence. Ses traits anguleux évoquaient les rochers usés par la tempête.
— Je suis honoré de vous connaitre, monsieur Martineau et j’aimerais parler avec vous de votre pays, mais cet endroit ne s’y prête guère. Accepteriez-vous de venir chez moi demain ? J’ai trop peu l’occasion de bavarder avec un français.
Baptiste ne se donna même pas la peine de regarder son voisin.
— J’accepte avec gratitude, seigneur Wong Ji.
L’orchestre entama une polka, ce qui lui permit d’inviter une matrone italienne surchargée de bijoux. Quelques danses plus tard, il fut reconnaissant à Moustier de lui signifier leur départ. Personne ne lui faisant de remarques, il somnola sur le chemin du retour avant de tomber dans son lit comme une masse. Il dormit d’un sommeil profond peuplé de cerisiers en fleurs.
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