Une surprise pour Sébastien

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Valentine, qui passait de plus en plus régulièrement ses semaines à Mons, attendait Sébastien chez lui. Il travaillait jusque 19h, elle avait préparé un repas trois services… C’était son anniversaire et elle voulait lui faire passer un bon moment.

Il arriva, visiblement fatigué de sa journée.

— Salut Val ! Tu as eu une bonne journée ?

— Salut Seb, visiblement une meilleure journée que toi. Viens, assieds-toi ici, je t’apporte l’apéro !

— L’apéro ?

— Mais oui, je te l’ai dit ce matin, je te chouchoute ce soir ; entrée, plat et dessert préparés par mes soins. Tu ne bouges pas, je m’occupe de toi.

— Oh, ça tombe bien, j’ai envie de me laisser faire ce soir. Je prends cinq minutes pour me rafraîchir de cette journée et je suis tout à toi.

Il s’installa bien à l’aise dans le divan et la regarda lui rapporter un petit cocktail fait maison qui lui sembla bien rafraîchissant. Il le dégusta ; une forme de Mojito, bien chargé en menthe fraiche qui lui ouvrit l’appétit.

Après avoir siroté l’apéro avec lui, en le laissant se lover contre sa poitrine, elle l’invita à passer à table pendant qu’elle allait chercher l’entrée.

— Ah, une belle salade de fruits de mer… Plein de bonnes choses… Et même six huîtres ! Val, tu n’aurais pas dû.

— Je sais que tu les aimes… Moi pas, mais là, pour ton anniversaire, je voulais que tu aies un petit plus.

Il dégusta ses huîtres avec délectation.

— Ah, elles étaient bien fraîches et goûteuses… Tu manques quelque chose, je t’assure !

— J’ai reçu de bons conseils chez le poissonnier, mais vraiment, beurk, j’ai déjà essayé d’en manger… Non, je n’aime toujours pas.

— Et la salade est bonne aussi. Et après, qu’est-ce qu’il y a ?

— Déjà ? Tu ne veux pas faire une petite pause ?

Il lui fit signe que non, en hochant la tête puis en lui lâchant,

— J’ai faim, tout ce que tu as fait jusqu’à présent m’a ouvert l’appétit.

— J’ai prévu des filets de rouget, avec des petits légumes sautés à l’ail et aux tomates.

Il leva un sourcil et lui demanda,

— Tu en manges aussi, hein ? Parce qu’avec l’ail, je n’ai pas envie de te faire fuir.

— T’inquiète, nous allons tous les deux empester l’ail ce soir ! J’espère juste que ce sera bon, c’est mon premier essai avec cette recette. Je vais ramener tout cela, juste le temps de cuire les rougets.

— Mmh vas-y vite, je me régale d’avance.

La cuisson fut rapide et elle apporta deux assiettes joliment dressées.

— Ça sent rudement bon Val ! Il ne reste plus qu’à goûter !

— Commence déjà, je ramène du vin.

— Mmh oui, t’as pris quoi ?

— Un vin blanc un peu sec, mais pas trop, je sais que tu n’aimes pas non plus quand c’est trop sec.

Elle ramena une bouteille dans un seau rempli de glace pour la maintenir au frais et lui servit un verre, il goûta et apprécia.

— Assieds-toi et mange aussi, ton assiette refroidit.

Ils dégustèrent le plat, la recette testée par Valentine fut concluante.

Ils continuèrent à siroter le vin, puis Valentine ramena le dessert, une panna cotta faite maison.

— Bon, pour le coulis de fruits rouges, vu que nous sommes en automne, ce sont des fruits surgelés.

— Mmh, c’est bien frais pour terminer le repas.

Alors qu’il se délectait du dessert, elle lui expliqua,

— J’ai testé un nougat glacé, mais il ne donne pas bien… La panna cotta a mieux réussi.

— Ah, c’est bête pour le nougat glacé … j’adore ça !

— Oui, c’est bien pour cela que j’ai tenté d’en faire, mais bon, ce sera pour une prochaine fois.

— Il y a des restes de tes essais ?

— Mais goûte d’abord la panna cotta… Ah… Tu as quasi fini.

Il lécha consciencieusement sa petite cuillère en hochant la tête,

— Oui, pendant que tu parles, moi je mange.

Il rigola de la voir dépitée et regardant son dessert à elle, qu’elle n’avait pas encore entamé.

— Et quoi, c’était bon au moins ?

— Excellent ! Tu en as fais un peu plus… ?

— Il y a deux verrines dans le frigo ; je pensais qu’on pourrait les manger demain… Et les restes des tentatives de nougat sont dans le réfrigérateur, dans une boîte jaune.

Il se leva pour aller dans la cuisine avec son assiette à dessert, mais s’arrêta à sa hauteur pour l’embrasser et lui dire,

— Tout était délicieux, merci pour ce repas gastronomique Val.

Il fouilla dans le réfrigérateur, Valentine l’entendit et sourit à l’idée qu’il cherche à goûter ce qu’elle estimait avoir raté, cela la touchât.

Elle le vit s’asseoir avec un morceau dans son assiette, avec un grand sourire.

— Je vois ce qui n’a pas fonctionné ; les blancs d’œufs et un peu trop de sucre je crois… Mais il est quand même très bon, Val, un peu de pratique et tu en feras les doigts dans le nez, pour mon plus grand bonheur.

Valentine le regarda amoureusement, elle était heureuse de le voir si content de ce qu’elle lui avait préparé.

Lorsqu’il eut terminé, elle lui proposa de terminer le vin en se relaxant sur le divan.

— Mets-toi à l’aise pour digérer, Seb.

Elle l’y aida en lui ôtant sa chemise, il ferma les yeux et se laissa aller contre le dossier du divan lorsqu’elle commença à lui embrasser le cou puis le torse.

Il sourit et garda les yeux mi-clos lorsqu’elle s’occupa de libérer son érection. Elle leva la tête et le regarda dans les yeux en commençant « l’autre » dessert qu’elle savait qu’il apprécierait.

Lorsqu’elle eut terminé, il la ramena sur lui et lui susurra à l’oreille,

— Moi je veux avoir mon anniversaire tous les jours…

Elle frotta son nez contre le sien et lui dit,

— Regarde, il y a une petite boîte pour toi aussi.

— Oh… Une petite boîte.

Elle tendit la main pour l’atteindre, la lui donna et s’assit à côté de lui, attendant sa réaction. Il lui demanda,

— C’est une bague ?

— Oui, mais ouvre, pour voir si elle te plaît ! J’ai demandé conseil, mais je voulais quelque chose de simple, pour que tu puisses la porter au boulot.

Il avait ouvert la petite boîte entre-temps et avait pris l’anneau entre ses doigts.

— Elle est belle, c’est de la nacre, les petits carrés blancs tout autour ?

— Oui, ça te plaît ? Sinon, je pourrai échanger aussi…

— Non, elle me plaît, et effectivement, elle ne me gênera pas dans le travail.

Il avait déjà passé l’anneau et le regardait faire corps avec sa main. De son autre bras, il enlaça Valentine qui se colla à lui. Il glissa,

— Dis…

— Quoi ?

— C’est symbolique aussi, pour toi, cet anneau, Val ?

Valentine, ferma les yeux et soupira tout doucement,

— Oui, Seb, j’ai aussi envie de construire quelque chose de solide avec toi.

— Tu crois qu’on devrait se fiancer officiellement ?

— Oh… Mais… Fiançailles, pour moi, ça veut dire… Mariage…

— Oui, pour moi aussi.

Il la regarda amoureusement, elle bredouilla,

— Mais… Là, c’est une demande que tu me fais ?

— Oui.

— Ah… Oui…Mais, tu es sûr ?

— Mais oui, je suis sûr, et toi ? Est-ce que tu es preneuse de ma proposition ?

Il se tut un cours instant puis reprit,

— Bon, côté romantisme, je plaide coupable, ma demande ne l’est pas du tout… Tu aurais probablement préféré que je te demande ça avec des pétales de roses sur le lit, une belle bague dans un écrin que j’aurais ouvert en mettant un genou à terre. Mais… Avec l’anneau que tu viens de m’offrir, j’ai… Comment dire ? Sauté les étapes ?! Désolé, c’est mon côté pragmatique qui a pris le dessus !

Valentine eut un petit rire nerveux puis passa ses bras autour du cou de Sébastien et lui glissa, au creux de l’oreille,

— Oui, je suis preneuse de ta proposition pragmatique, je veux qu’on officialise et je veux devenir ton épouse.

— Et moi je veux être ton époux, t’offrir un beau mariage, un voyage de noces plein d’amour et des années de bonheur par la suite.

Il l’embrassa tendrement puis rajouta,

— Tu serais d’accord de faire cette annonce durant les fêtes de fin d’année ?

— Dans deux mois…

— Oui, et le mariage plus ou moins six mois après ? Vers juin, juillet, ou en août ?

— Oh, mais tu as déjà fait tes plans dis-moi, Monsieur le pragmatique !

— Oui, c’est vrai, je te propose ça, mais si tu veux aller plus lentement, dis-le-moi.

Elle lui fit face et lui dit en plissant les yeux,

— Eh bien, je pense que tu devrais argumenter ton choix sous la couette, on ne sait jamais, nous pourrions arriver à un compromis.

— Oh oui, j’ai quelques arguments qui me viennent en tête.

Il hocha la tête positivement, les yeux mi-clos, en regardant les lèvres qu’elle se mordillait.

— Viens alors !

Elle se leva d’un bond et le tira par le bras,

— Viens m’exposer ça…

Il se leva et la suivit dans la chambre.

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