Chapitre 13 - Marielle
On s’organise pour passer chaque jour voir Mick’. D’après les médecins il est important qu’il ne soit pas seul. Ca fait 15 jours qu’il tente de le ramener à nous malgré sa cécité mais à chaque fois il est violent et s’arrache ses perfusions. Du coup il lui redonne un calmant qui le plonge dans un sommeil profond. Il est plutôt agité dans son sommeil et lorsque j’arrive, le drap laisse entrevoir son torse et un morceau de sa hanche. Je ne peux pas mentir, il est vraiment très beau. Son corps n’a rien perdu de sa beauté et cette hanche dénudée me fait beaucoup d’effet. Je sens la chaleur monter à mes joues et je n’ose pas trop le regarder mais mes yeux ne sont pas d’accord et reviennent sur lui.
- Bonjour, excuse moi je suis l’infirmière, je viens lui mettre son collyre.
Elle ouvre de force les paupières et lui met des gouttes. Son corps se met à bouger et il grimace.
- Désolée ce n’est pas agréable, calmez vous. Voilà c’est fini Mickaël, rendormez vous.
- C’est douloureux ?
- Un peu, les vaisseaux ont éclatés avec la drogue alors il est un peu comme à vif, c’est pour ça qu’on lui met du collyre pour protéger ses yeux.
Elle prend sa tension qui est bonne avant de partir et Mickaël semble s’être rendormi. Je m’assoie sur le bord du lit et lui prends la main comme j’ai l’habitude de faire et le regarde dormir en lui disant que ça serait bien qu’il soit plus calme. Je regarde sa hanche puis son torse, puis je reviens sur sa hanche. Sa peau à l’air douce, j’ai envie de le toucher voir si elle est aussi douce que ses mains. Je passe mon doigt délicatement sur son torse, puis pose ma main sur ses abdos. Il respire calmement et à l’air de bien dormir.
- Comment t’as pu tomber si bas…t’étais si fort, si combattif, rien ne pouvait t’atteindre. Je me rappelle petit tu ne reculais devant rien. J’admirais ta force même si tu m’embêtais tout le temps. J’avais envie de faire partie de ta bande mais tu me trouvais trop petite.
Ma main caresse le peu de poil sous son nombril alors que mes larmes m’échappent.
- Je ne veux pas que tu meurs, ni que tu te détruises, j’ai tellement été perdu lorsque t’es parti en centre de correction. Tu ne le savais pas mais ta présence à l’école me rassurait. Puis quand j’ai été au collège je savais que tu étais là, et puis t’as redisparu pour aller en prison. Et là encore je savais qu’à la rentrée tu y serais et puis je t’ai encore perdu.
Mes larmes roulent sur mes joues et je me penche pour embrasser son ventre et pose ma tête dessus. La chaleur de son corps apaise doucement ma douleur. Le draps se lève devant mes yeux et laisse entrevoir ce qui y a en dessous. Je me redresse et m’éloigne de lui comme si j’avais fais une bêtise. Ca bouge sous le drap puis ça se recouche. Est-ce que c’est moi qui ait provoqué ça ? Je m’approche doucement et redépose quelques baisers sur son ventre et le drap se remet à bouger. J’avoue que ça m’amuse autant que ça m’intrigue. D’un autre coté j’ai envie de recommencer, j’ai envie de voir ce qu’il y a en dessous…voir ce que je peux faire à un homme, à cet homme.
- Julie je crois que j’ai un problème. Dis-je en rentrant dans ma chambre, l’oreille au téléphone.
- Explique.
Je lui explique ce qui s’est passé à l’hôpital.
- Attend tu l’as branlé ?
- Non mais ça ne va pas !!! J’ai juste posé des baisers sur son ventre et passé ma main à la frontière de son drap. Stp n’en parle pas à Jack.
- Bien entendu voyons. Et il a bandé ?
- Bah je n’en sais trop rien mais ça s’est levé quoi.
- Il a bandé. Trop sexe ça.
- Je n’aurais pas du, il dormait ça se fait pas.
- Bah vu le genre, t’inquiète qu’il te fera pas un procès. Il te plait hein ?
Sa question me fait monter la chaleur aux joues.
- Il est pas mal.
- Marie, arrête pas avec moi, t’as craqué ça se voit.
- Non c’est juste que…
- Que t’as envie de lui.
- Arrête !!!
Elle éclate de rire.
- Vu comment il te regardait, il dirait pas non.
- Je ne suis pas assez expérimentée pour lui, il a l’habitude des filles comme Alison, pas des filles comme moi.
- Ca te plait pas qu’il baisait avec, n’est ce pas ?
- Non pas du tout il fait ce qu’il veut.
- Men…teu…se.
- Je dois raccrocher Ju’, jte dis à demain.
- Ouep, bonne nuit Marie. Je t’aime.
- Je t’aime.
On raccroche et je regarde le plafond quand mon téléphone sonne c’est Nana.
- Nana comment tu vas ?
- Bah ça peut aller, ça serait mieux si mes copines me lâchaient pas.
C’est vrai que depuis cette histoire, on a mis un peu de distance avec elle, disons qu’elle n’a pas tout suivi de l’affaire et que c’est compliqué de tout lui expliquer. C’est le genre de chose qu’il faut vivre.
- Désolée Nana mais j’ai tellement à faire en ce moment. Les cours, les jumeaux, Mick’
- Ouais Mick’. Dit-elle presque d’un ton sec.
- Il est à l’hôpital Nana.
- Ah parce qu’il faut être à l’hôpital pour compter à tes yeux Marielle, mais fallait me le dire tout de suite hein.
- Arrête, dis pas n’importe quoi.
- J’en ai marre Marie, toi tu passes ton temps avec ce connard qui m’a humilié avec ses copains pour rappel. Et Julie qui passe son temps avec son nouveau mec qui lui aussi m’a humilié, merci bien les filles, vous êtes des chouettes copines.
-Nana stp…
- Laisse tomber. A plus.
Elle raccroche et je n’ai pas la force de me battre pour m’expliquer. Je repense à ce qu’il s’est passé avec le corps de Mick’ et Messenger bip. C’est Julie qui m’envoi le lien vers une vidéo.
« tiens si tu veux savoir quoi faire demain »
Curieuse j’ouvre le lien et me retrouve avec une vidéo où une fille caresse le sexe d’un garçon.
- Oh mon dieu !
La vidéo ne cache rien et j’imagine tout à fait la scène qui pourrait se passer à l’hôpital. Glisser ma main sous le drap comme je suis en train de le faire avec ma culotte. Le caresser, bon sang que j’ai chaud !!! Je caresse mon clitoris qui se tend sous mes doigts et regarde la vidéo en boucle. Est-ce que Mick’ fait lui aussi le même genre de bruit ? Est-ce qu’il a autant de sperme ? Ca me paraît si…énorme. Comment il pourrait rentrer en moi. Pourquoi je pense à ça !!! J’ai chaud, je transpire entre les cuisses, je sens que je ne suis pas loin de quelque chose, ouiiii c’est ça, c’est ça que je veux.
- Oh Mick’ !!!
Chaque soir lorsque je me retrouve dans mon lit, je pense à lui à ma façon, je découvre en douceur les parties de mon corps et je ne désire qu’une chose, découvrir les siennes.
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