Chapitre 14 - Mickaël

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Il fait noir et gris, je dois me calmer, ne pas paniquer. Je ne sais pas ce qu’il se passe mais une voix douce m’a dit de ne pas m’inquiéter, bien qu’elle m’est après foutu un truc dans les yeux qui me brule. Mais là tout est plutôt calme, je sens que quelque chose est posé sur mon ventre, je ne sais pas quoi mais ce quelque chose est en train de me caresser le ventre et ma queue adore ça. Depuis quand il m’en faut aussi peu pour me faire réagir. Mais là c’est trop frustrant, soit tu me caresses pour de bon soit tu me caresses pas ! Et puis c’est qui d’abord, j’espère que ce n’est pas un thon ! Ma main bouge à peine que je sens des cheveux, des cheveux super longs, doux et soyeux que je reconnaîtrais parmi 1000…putain c’est Anna !!! Mais qu’est ce qu’elle fout là !!! Il m’en faut pas plus pour bander plus fort.

- Si tu veux tu peux me sucer. Dis-je avec une voix cassée.

Elle sursaute et je n’ai plus ce poids sur mon ventre.

- Mick’ !!! T’es réveillé ?

- Il semblerait.

- Je…

Je ne la vois pas mais j’imagine bien sa tête déconfite d’avoir être prise sur le fait. Petite coquine.

- Je vais appeler les infirmières.

- Elles sont déjà au courant, je me suis réveillé cette nuit déjà. Putain je vois que dalle.

Le silence revient et je n’aime pas ça.

- T’es là ? Dis-je

- Oui. Dit-elle d’une voix trop éloignée de moi

- Reviens stp.

Je sens qu’elle s’assoie au bord du lit et je me décale un peu pour lui laisser de la place. Elle prend ma main et de la pulpe de son pouce me la caresse. C’est bon ce contact.

- Comment ça se fait que t’es là ? Dis-je

- Je suis là tous les jours, les médecins ont dit que tu ne devais pas rester seul.

- Tu joues les petites infirmières alors.

- Oh…euh…non..enfin un peu...mais…

J’adore l’entendre troubler mais la porte s’ouvre et je sens qu’on est plus seul.

- Bonjour Mickaël, comment vous sentez vous ?

- Euh bah je suis encore un peu défoncé et je vois que dalle.

Il m’explique ce qu’il m’arrive puis me fout une sorte de lumière dans la gueule qui m’éblouit d’un coup.

- Vos yeux réagissent, c’est plutôt bon signe.

- Je ne vais pas rester sans voir n’est ce pas ?

- On va repasser une IRM, voir ça.

- C’est quoi une IRM ?

Il m’explique l’examen et ça me va pas, on m’enferme pas dans une boite moi !

- Eh, calme toi Mick’, je t’attendrais si tu veux, t’auras qu’à imaginer que je serais avec toi. Me dit-elle

Puis je sens quelque chose dans mes mains.

- Tiens t’auras qu’à tenir ça.

- Me dis pas que t’as coupé une mèche de tes cheveux.

- Si mais c’est un toute petite mèche, ça repousse les cheveux tu sais.

Bordel, elle vient de se couper les cheveux pour moi là ! Cela dit, ça me rassure et je passe l’examen pas trop stressé. Lorsque je reviens dans ma chambre elle est encore là.

- Viens stp. Dis-je

Elle s’assoie sur le lit et avec ma main je regarde l’ampleur des dégâts que j’ai causé sur ses cheveux.

T’as pas l’impression d’avoir un problème avec les cheveux ?

Tiens t’es de retour toi.

Bah ouais. On ne me fait pas taire facilement moi.

- Déstresse je n’ai pas fais ça n’importe comment et ça me va plutôt bien. Me dit Anna.

En effet d’après ce que je sens, elle a coupé une mèche devant de chaque coté c’est plus court et entoure son visage. Ma main se pose sur sa joue, puis le long de son cou. Je remonte à son visage et pose mon pouce sur ses lèvres qui me posent un baiser. Bordel, elle me fait un effet de dingue cette fille. La porte s’ouvre de nouveau et Marielle s’éloigne d’un coup de moi.

- Alors Mickaël nous avons fait une IRM pour voir comment évolue la situation, c’est plutôt très bon signe, votre nerf optique se remet en marche doucement, vos vaisseaux se sont réparés, d’ici quelque jours vous devriez retrouver la vue.

- Vraiment ? Enfin toute ma vue ?

- Ca on verra mais en tout cas c’est en bonne voie.

- Et je sors quand ?

- Ca, ca sera une autre sujet, en attendant reposez-vous.

Je n’ai pas envie de me reposer moi, j’ai envie de reprendre ma vie là où je l’ai laissé. Bon ok peut être pas en faisant autant le con mais je ne veux pas rester croupir ici.

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