Chapitre 15 - Marielle
Il s’est réveillé, il va bien, enfin presque bien, disons qu’il retrouve doucement la vue. Il a des maux de tête et il voit tout en noir et blanc pour l’instant mais les médecins sont confiants. Là où c’est plus compliqué, c’est sur son état de manque de drogue. Son corps réveillé a vite réclamé sa dose, lui provoquant des crises de manque. J’ai eu la chance de ne pas voir ça mais Jack lui a pu y assister et à ce qu’il paraît ce n’est pas beau à voir. Alors que je coiffe mes cheveux, ça sonne chez moi. Ma mère ouvre et j’entends la voix d’un homme.
- Bonjour, brigade des stupéfiants, on a un mandat pour fouiller la maison.
- Quoi !!! Vous devez faire erreur, je ne vois pas pourquoi vous devez fouiller chez moi !!!
- Madame, votre fille fréquente Mickaël Parker, soupçonné d’être le dealer de son université.
Comment ils ont pu le savoir ! Est-ce qu’ils ont arrêté Mickaël ? Non impossible, ils n’ont rien sur lui vu que c’est moi qui ai tout. Oh mon dieu !!! Ils vont fouiller !
- Madame, laissez nous passer svp.
- Je vous préviens, vous n’avez pas intérêt à casser quoi que se soit ! Dit ma mère.
Mon cœur s’accélère lorsque j’entends les pas dans les escaliers.
- Vous permettez, ma fille est peut être toute nue ! Crache ma mère
J’ouvre la porte quand elle frappe et me retrouve devant deux policiers qui n’ont pas envie de rire.
- On va devoir fouiller votre chambre. Lâchent-t’ils
- D’accord mais svp n’abîmez rien.
- On fera de notre mieux.
Pauvre con.
Ma chambre est complètement fouillée jusqu’à mes sous vêtements qui se retrouvent par terre.
- Y a quoi là dedans ? Me demande le policier en montrant une boite fermée à clé.
- C’est personnel.
- Ouvrez où je force le verrou.
Je soupire et ouvre la boite. Tout est versé par terre, mes affaires personnelles sont étalées sous mes yeux et ceux de ma mère.
- Vous êtes obligés de tout mettre par terre !!! Un peu de respect !!! Dit ma mère.
- Désolé on n’a pas le temps de faire le ménage Madame.
- Pas étonnant qu’on ne peut plus voir les flics de nos jours !
- Y a quoi ici ? Demande un des policiers en montrant la porte de la chambre des jumeaux.
- La chambre de mes enfants, ils dorment, vous voulez aussi les réveiller ?
- Svp Madame.
- C’est une blague ?! Crie ma mère
- Non Madame, nous devons fouiller toutes les pièces.
- Mais ils dorment, vous ne pouvez pas…
- Oh si Mademoiselle on peut. Ouvrez. Me coupe-t-il
Comme ma mère, je regarde impuissante le ravage de la chambre de mes petits frères encore endormis dans nos bras. Ils fouillent tout jusqu’au toilette.
- Alors c’est bon vous avez finis ?
- Oui Madame, toutes nos excuses pour le dérangement.
- Sortez de chez moi !
- Bonne soirée Madame. Mademoiselle.
Je les fusille du regard et peux enfin respirer. Ma mère se retourne vers moi.
- Tu m’expliques Marielle ?
- Je….je sais pas pourquoi ils sont venus ici.
- Tu sors avec Mickaël ?
- Non !!!
Non je meurs d’envie de le toucher, de le sentir contre moi mais rien de plus.
- Aide-moi à ranger tout. Me lâche-t-elle
Nous recouchons les jumeaux puis je file dans ma chambre récupérer ce que j’ai mis sur le toit quand ma mère va dormir. Mon téléphone sonne et c’est Julie.
- Prépare-toi un sac Marie, on vient te chercher.
- Quoi ?
- Dépêche-toi stp.
Mais pourquoi elle me demande de faire mon sac ? Je ne réfléchis pas et mon téléphone sonne de nouveau.
- On est en bas, passe par le jardin stp, on est garé derrière et prends ton sac de sport aussi.
Je n’ai pas de sac de sport mais je comprends de quoi elle parle. J’enfile mes baskets, les sacs et discrètement je sors de chez moi. J’ouvre la grille et vais rejoindre la voiture de Jack. La portière s’ouvre et je vois Mickaël.
- Mais..
- Rentre on parle après. Vas-y roule !!! Lâche t’il à Jack.
- Mais qu’est ce qui se passe !!! Dis-je
- Les flics sont en train de fouiller toutes les baraques des étudiants.
- Oui je sais ils sont venus chez moi.
Je vois au regard noir de Mickaël son inquiétude et sa colère.
- C’est toi qui a mon sac, non ? Me demande-t-il
- Ouais, ils ont tout fouillé. Dis-je pour le faire paniquer mais il reste calme.
- Tout ?
- Ouais.
- Toi y comprise ?
- Putain mais t’es grave !!! Ca ne va vraiment pas toi.
Il éclate de rire et j’avoue que j’aime le voir comme ça.
- J’ai vu mon sac de sport alors fais pas genre. Donne le moi.
- T’as pas confiance on dirait bien.
- Je n’aurais pas confiance, ça ferait un moment que tu ne l’aurais plus, bébé.
Je le regarde et il m’envoie un sourire qui fait décoller mon cœur.
- On va où ?
- Tu verras, tu peux me prêter ton portable stp.
- Ouais bien sur.
Je lui donne, il ouvre la fenêtre et le balance.
- Putain mais t’es dingue !!!
- Ils vont nous géocaliser et ce n’est pas ce que je veux.
- T’es sérieux ? Tu nous embarques dans tes galères là ?
- C’est le temps que ça se calme, relaxe, on part juste un peu en vacances.
- Quoi !!!! Non je ne peux pas Mick’, ma mère a besoin de moi.
- Elle devra se passer de toi.
- Et les cours ?
- C’est les vacances dans deux jours.
- On a plein de devoir à rendre figure-toi.
- Là où on va tu pourras les faire.
- Et on va où ?
- Tu as déjà posé cette question.
Mon dieu qu’il m’énerve !!!
- Ma mère va se faire un sang d’encre Mick’.
- On est tous dans le même cas Marie. Me dit Julie
- Toi aussi t’as rien dis ?
- Ils sont venus me chercher mes parents étaient partis au resto, jte raconte même pas la frayeur qu’ils vont avoir.
- Vous inquiètez pas j’ai laissé un mot à l’hosto en disant qu’on est tous partis en vacances. Ils se passeront le mot.
- Parce que t’es sorti sans autorisation ? Dis-je inquiète
- Ouais. Lâche-t-il fièrement
- Mais t’es dingue !!!! Et si tu rechutes ?
- Tu me feras du bouche à bouche.
- Alors là n’y compte pas !
- Ah ouais c’est vrai que tu préfères me caresser toi.
Me voilà rouge de honte alors qu’ils se marrent tous.
- Allez fais pas la gueule puce, dis toi qu’on va faire une pause pour être plus reposée après. Me dit Julie
- Pas sur que tu sois très reposée ma Reine. Lui lance Jack
Je lève les yeux au ciel et Mick’ se marre en me lançant un regard amusé. Il est vraiment super beau et encore plus lorsqu’il est dans la pénombre. Mais qu’est ce qui tourne pas ronde chez moi ! Je mets mes écouteurs et pose ma tête contre la vitre regardant le paysage défilé. Qu’il m’emmène au bout du monde, tant que je ne l’ai pas loin de moi.
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