Chapitre 46 - Marielle
Tout mon monde s’est écroulé. Julie s’est faite larguer par Jack qui préfère soutenir son ami que continuer avec Julie car ça semble incompatible. Du coup Julie m’a fait la gueule et puis on s’est dit que nous non plus on n’allait pas casser notre amitié et qu’on allait se soutenir.
- Ce soir j’en ai rien à foutre je m’amuse !!! Dit Julie
- Tu penses qu’ils y seront ? Dis-je un peu angoissée de croiser Mick’
- Forcément, y a de quoi baiser donc ils ne vont pas louper une telle occasion. Mais quelle bande de connards sérieux. Eh c’est eux qui y perdent, pas nous ma puce !!!
On tente de se motiver pour pas flancher mais on déguste sévère. On arrive dans la maison où la fête se déroule et on se prend directement un verre pour se décontracter. La propriétaire des lieux à vraiment miser sur le thème de la St Valentin avec un déco rempli de cœur, de rose et de rouge.
- Si faut on va trouver notre Valentin ce soir. Dit Julie qui veut oublier Jack par tous les moyens.
Je me descends un verre et Julie me tape sur le bras.
- Oh putain Marie, regarde qui vient d’arriver.
Je me retourne et vois Mick’, en jean noir, chemise blanche, tenant par la main une brune avec un carré plongeant. Sur le coup je ne reconnais pas son visage car il est maquillé, soigné et en plus avec ses talons, elle paraît bien plus grande et plus mince. Où alors c’est sa robe qui donne cet effet.
- C’est…c’est… Elena ? Me demande Julie
- Ouais je n’arrive pas à comprendre là.
- Putain moi non plus mais elle est méconnaissable.
- Ouais, à quoi il joue là. Dis-je piqué par ce que je vois.
- Je n’en sais rien mais ça ne me plait pas. Merde y à Jack. Dit Julie en se retournement
- Trop tard il t’a vu.
- Me dit pas qu’il vient stp.
- Non Ju’ il vient pas mais ne te retourne pas.
Forcément elle se retourne au moment où il pose ses lèvres sur la bouche d’une blonde. Les larmes de Julie montent d’un coup et elle part à la salle de bain. Le groupe de Mick’ s’installe sur le canapé et Elena sur ses genoux. Non mais là c’est le pompom !!! Mickaël n’aurait jamais approché Elena ! J’ai mal de le voir si proche d’une autre et lorsqu’il me regarde je comprends qu’il le fait juste pour m’en faire baver. C’est vraiment puéril. Et je ne sais pas à quoi joue Elena mais ça ne me plait vraiment pas de les voir tous les deux. Je sors de la maison pour prendre l’air car j’étouffe. Je marche un peu dans le grand jardin et je me dirige vers la dépendance qui est une immense salle de danse et de musique. Ça s’est parfait. Face au miroir j’enchaîne les pas sur la musique de mon téléphone. Petit à petit ma tristesse et ma colère redescendent. J’adore la danse, ça me permet de tout oublier et j’en ai grand besoin. Je bouge mon corps jusqu’à sentir la sueur perler dans mon dos. Lorsque j’ouvre les yeux, son regard est posé sur moi.
- Qu’est ce que tu fais là ! Dis-je en sursautant.
- Bah je mate.
- Tu joues à quoi Mick’ !
- A rien pourquoi ? Dit-il en se rapprochant de moi.
- Je n’arrive pas à te suivre.
- Je te demande plus de le faire alors relaxe. J’ai d’autres projets de toute façon. Dit-il alors que son corps se colle contre mon dos en sueur.
Sa main glisse le long de mes cotes essoufflées.
- Arrête Mick’.
- T’as pas envie que j’arrête.
On se regarde à travers le miroir et il attrape mon cou pour me faire basculer la tête en arrière.
- Pourquoi tu fais ça ? Dis-je les yeux dans ses yeux.
- Faire quoi ?
- Elena.
- T’es jalouse ?
- Non, dis moi juste ce que tu fais avec elle Mick’.
- Oh…et bien je vais la baiser, lui arracher sa virginité, l’humilié, la bousillée, lui enfoncer une aiguille dans le bras et la jeter aux mecs affamés qui voudront se payer une petite pute.
- T’as pas le droit Mick’ !!! Dis-je en le poussant
- Oh si j’ai le droit. Tu n’aurais jamais du me jeter comme ça. Et encore moins me gifler.
- C’est une vengeance alors !
Il ne dit rien et je pense à Elena qui s’enfonce dans un piège sordide.
- Ok Mick’ j’accepte. Dis-je
- Accepter quoi Marielle ?
- Qu’on essaye toi et moi.
Il éclate de rire.
- Cette proposition n’est plus valable. C’est adorable de ta part de vouloir sauver ta pote mais c’est trop tard.
- T’es taré ! Fais pas ça. Stp Mick’ lui fais pas de mal.
- Si tu savais à quel point ça été facile de la foutre en confiance, quelques compliments, quelques mots sympas et elle est déjà prête à écarter ses cuisses.
- T’es ignoble, ce n’est pas toi ça.
- Oh si c’est moi. Je détruis les vies, c’est mon job rappelle-toi.
- J’ai jamais dis ça.
- Tu mens ! Tu me tiens pour responsable de la mort des camés ! Et c’est pour ça que tu n’as pas voulu te mettre avec moi. Au final Brian ou pas, tu n’aurais jamais accepté.
Il n’a pas tord. Je n’aurais pas pu assumer que mon petit ami vende de la drogue.
- Et ce n’est pas logique que je refuse d’être la petite amie d’un dealer ? Tu aimerais que ta sœur sorte avec un gars qui vend de la drogue ?
- Parle pas de ma sœur ! Crache-t-il.
- Mick’ je veux qu’on arrête de se faire du mal.
- C’est trop tard pour ça.
- C’est jamais trop tard, stp arrête tout ça.
Il ricane et je n’aime vraiment pas sa manière de me regarder et de me sourire.
- Je te demande pardon pour la gifle Mick’, je…je ne sais pas ce qu’il m’a pris et je m’en excuse.
- J’en ai rien à foutre de tes excuses, je veux que tu souffres et pas qu’un peu. Je pourrais m’attaquer à Julie mais là c’est Jack que je perdrai et ça je ne veux pas.
Ce qu’il me dit me rassure un peu, Jack aime toujours Julie et ça la protège des plans machiavéliques de Mick’.
- Alors il ne me reste plus que ta super copine la grosse. Bon tu as remarqué l’excellent travail d’Adrianna, qui a fait des miracles.
- Mick’ tu vas la détruire.
- Ouais et pas qu’un peu. Ricane-t-il.
- Fais pas ça.
- Tu préfères quoi Marielle que je m’en prenne à toi ?
- Oui ça serait moins lâche. Dis-je pour tenter de le dissuader.
Il s’approche de moi et le dos de sa main glisse le long de ma joue baignée de larmes.
- Tu voudrais que je te foute au taf ? Que tu te fasses déglinguer par un tas de mecs bourges ?
La bile me monte à la gorge.
- Que j’injecte dans tes veines de quoi te faire oublier ton prénom ? Dit-il en caressant mon bras.
- Que je te baise jusqu’à en avoir mal à ta chatte. Dit-il en faisant glisser son doigt au creux de ma main.
Un tas de frisson me parcoure.
- Non bébé, ça serais pas assez douloureux, tu vas voir ta pote doucement se détruire, chaque fois que tu la verras, tu sauras que son état est dû à toi. Chaque fois qu’un mec parlera d’une pute, tu sauras que c’est elle qui y passe. Oh et puis je ne compte pas la protéger comme avec mes partenaires, non je vais donner aux mecs carte blanche, ils pourront lui faire tout ce qu’ils voudront, jusqu’à la pousser à se foutre en l’air tellement elle sera mal. Ce jour là quand on l’enterra, je serais là, près de toi à te regarder souffrir en te rappelant que si elle est là c’est à cause de toi.
- Non !!!! Dis-je en hurlant.
Je me mets à courir comme si j’avais un monstre à mes trousses.
- Eh qu’est ce qui se passe ! Me stoppe Julie
- Nana, faut l’empêcher de faire ça !
- Mais de quoi tu parles ma puce ?
- Il veut coucher avec elle, la droguer et la faire travailler.
- Quoi !!!
- Il vient de me le dire Ju’ !!! Il a pété les plombs, il veut la détruire.
- Merde.
On part à l’intérieur voir Elena déjà rejoint par Mick’.
- Elena on peut te parler stp ? Demande Julie qui fait mine d’en avoir rien à foutre que Jack à sa langue dans la bouche de la blonde.
- Je n’ai plus rien à vous dire. Répond Elena hautaine.
- Elena, il te manipule. Il va te faire du mal, c’est qu’un jeu pour lui Nana stp. Dis-je affolée.
- Tu peux arrêter avec ce surnom stupide stp !
Elle est si remontée contre nous qu’elle en devient mauvaise.
- Marielle, t’es juste jalouse que je sorte avec Mick’ mais faut t’y faire, sa copine désormais c’est moi. Dit-elle sur d’elle.
En quelques jours elle a changé, passant de la petite fille apeurée et honteuse à une femme sur d’elle. Ouais Adrianna à fait des miracles qui vont la conduire à sa destruction.
- Quoi !!! Mais Elena il se fout de ta gueule là !!! Il me l’a dit.
Mick’ ricane et j’ai envie de lui en refoutre une.
- Marie à raison Elena, il veut juste se venger et t’utilises pour y arriver. Dit Julie
- Vous en faites pas pour moi, je suis assez adulte pour m’occuper de moi.
- Et de moi. Dit Mick’ d’une voix chaude qui fait rougir mon amie.
- Fais pas ça Mick’.
- T’es pathétique là Marielle. Me crache-t-il
Vexée et blessée je préfère partir et rentrer chez moi pour pleurer toutes les larmes de mon corps. Je finis par m’endormir et le lendemain c’est ma mère qui vient me réveiller.
- Coucou ma chérie, désolée de te réveiller mais y avait ça à la porte. Me dit ma mère en me donnant une boite où dessus y a marqué « Joyeuses St Valentin ».
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