L’Hymne Muet
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Au creux de Ses mains,
Il reste recroquevillé,
Paralysé, apeuré,
Dorloté par l’Indécision,
Tourmenté par une crainte primitive.
Au creux de Ses mains,
Il ne constate cassures
Ni ne remarque écornures
Recouvrant le Colosse sans face,
Tranquille Pilier, Témoin coi, Tuteur nébuleux.
Au creux de Ses mains,
Il n’ouït les cliquetis,
Les crépitements de Ses bris
Se perdant loin de son regard,
Retentissant au cœur de l’abîme
Au creux de Ses mains,
Il demeurera çà,
Préférant Sa douce chaleur
Froidie, marmoréenne, déchue
Par le chant silencieux de la Fin ;
À la vaste solitude, maîtresse de Ses abysses.
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