Un radeau sans rame
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C’est un matin sans chaleur et plein de torpeur,
Je tangue de vagues cahots en sourds sanglots
Jusqu’aux rives des départs, quai gratté des regrets.
La bise serre mon gosier et biaise sourire ;
Vent souffle sur le feu frileux d’un foyer fervent,
Furieux d’un Temps altier, indifférent.
Il lui refuse un havre, juste un moment de plus,
Il ne cante que le crissement du serpent
Qui vient dévorer vil et avide le Soleil.
Ce matin, la nuit est tombée.
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