Chapitre 1
Mathieu, un jeune homme, pas très bon à l'école, qui a 16 ans et qui taffe comme serveur dans un restaurant, a perdu sa mère. Un peu naïf, venait d’acquérir cette vieille demeure dans un coin reculé de la campagne. L’occasion était trop belle : un héritage inattendu d’un oncle éloigné qu’il n’avait jamais rencontré. Un manoir immense, presque hors de prix, pour une somme dérisoire. Pourtant, une part de lui sentait que quelque chose n’allait pas, qu’il y avait une raison derrière ce prix de vente si bas.
Il y avait quelque chose de particulier dans ce vieux manoir. À l’extérieur, il semblait figé dans le temps, ses pierres usées par les années, sa silhouette imposante se dressant comme un monument aux secrets enfouis. Mais à l’intérieur, le silence était oppressant, comme si la maison elle-même retenait son souffle, attendant quelque chose.
La première nuit, le vent hurlait à travers les fenêtres fissurées, mais c’était le moindre des soucis de Mathieu. Il avait décidé de passer la nuit dans la chambre du premier étage, une vaste pièce avec des rideaux de velours tombant en cascades sombres, un lit à baldaquin qui semblait tout droit sorti d’un autre siècle. Mais, à peine avait-il posé la tête sur l'oreiller qu’un bruit strident, comme une porte qui grince, l'éveilla.
Il se leva précipitamment, cherchant l’origine du bruit, mais la maison semblait plongée dans une tranquillité inquiétante. Après quelques minutes, il haussait les épaules. "Ce n’est qu’une vieille maison", se dit-il, "Elle craque, c'est tout."
Mais au fur et à mesure de la nuit, le bruit persista. Ce n’était pas qu’une porte qui grinçait. Parfois, c’était comme un souffle, un murmure, comme des voix chuchotant derrière les murs. Mathieu se sentit de plus en plus nerveux. Une étrange sensation de froid s’infiltrait dans la pièce, et il avait la sensation que des yeux invisibles l’observaient.
Il tenta de s’endormir, mais son esprit était trop agité. Finalement, après ce qui lui sembla une éternité, il se leva pour explorer la maison. En traversant le long couloir sombre, il aperçut une porte, au fond. Une porte qu’il n’avait pas remarquée lors de son premier tour de la maison. Elle était ancienne, en bois massif, et semblait tellement usée qu’elle aurait pu se refermer toute seule si on la poussait.
Il n'était pas sûr de pourquoi il s’y dirigea, mais une force irrésistible semblait l’attirer. Lorsque la porte s’ouvrit dans un grincement sinistre, une pièce obscure s’offrit à lui. Une odeur de moisi, d’oubli et de rouille s’en dégageait. Une fois à l’intérieur, la lumière de sa lampe torche vacilla, et il distingua une grande armoire en bois, une vieille étagère remplie de livres anciens et, dans un coin, un miroir poussiéreux qui semblait déformé, presque comme si ses bords se tordaient sous la lumière.
C’était là qu’il les entendit.
Des voix. Mais cette fois-ci, elles étaient plus claires. Des chuchotements pressants. Des mots qu’il comprenait à peine, mais qui semblaient venir du fond de l’armoire. Il s'approcha, chaque pas lourd sur le plancher, écoutant le murmure se faire de plus en plus fort, de plus en plus insistant.
"Tu sais ce que tu dois faire", dit une voix faible, presque un souffle.
"Libère-nous...", supplia une autre, plus grave cette fois.
Pris de panique, Mathieu fit volte-face et tenta de fuir, mais en s’éloignant de l’armoire, il perdit son équilibre et s’effondra en arrière, atterrissant sur le sol froid. Lorsqu’il se redressa, la pièce avait changé. Le miroir était désormais sans poussière et… reflétait quelque chose de bien étrange.
Il ne se voyait pas, mais une silhouette se tenait derrière lui. Une silhouette floue, sombre, une présence qui semblait se former lentement. La peur s’empara de lui alors qu’il se rendait compte que ce n’était pas un reflet de lui-même, mais quelque chose d’autre, de bien plus ancien.
La silhouette se haussait lentement, les yeux rougeoyants fixés sur lui. Un sourire déformé apparut sur son visage, un sourire qui semblait se tordre et se transformer sous ses yeux.
"Tu ne peux pas partir", souffla la silhouette, ses mots remplis de malice. "Tu m’as trouvé. Et maintenant… tu restes."
À ces mots, les murmures se muèrent en cris stridents, et la lumière de la lampe s’éteignit brusquement. Mathieu se sentit soudainement pris au piège dans l’obscurité, les voix se faisant de plus en plus oppressantes, tourbillonnant autour de lui. Il tenta de crier, mais aucun son ne sortit de sa gorge. La terreur le paralysait.
Tout à coup, un éclair de lumière éclata dans la pièce. Mathieu hurla en levant les mains pour se protéger, mais tout autour de lui se dissipa. Lorsqu’il baissa les bras, la pièce était vide. Le miroir était de nouveau recouvert de poussière, et l’armoire, elle, était fermée à clé.
Mais quand il tourna les yeux vers la porte, il aperçut une petite inscription gravée dans le bois, juste sous la poignée : "Ceux qui franchissent le seuil ne peuvent revenir."
Mathieu se tourna alors pour fuir, mais il n’y avait plus de porte. Plus de sortie. Seul un long couloir sombre s'étendait devant lui, avec des ombres mouvantes qui semblaient le suivre…
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