Saison 2 - Chapitre 02
Bon, il faut que je consigne tout ce qui s’est passé.
J’étais contente de retrouver Krorin au bateau. Mais pour le reste… Melinda n’est plus vraiment là, et s’enfonce peu à peu vers la Mort malgré le fait que Tak la maintienne en vie. Son étincelle diminue et Il est là, à l’attendre. Et ce n’est pas ça le pire. Le pire c’est leur enfant, à elle et à Krorin. Je comprends mieux la réaction de ma consœur : cancer généralisé. Il n’a plus beaucoup de temps à vivre. Et je me sens totalement impuissante.
Pour l’heure, nous sommes tout de même partis au combat. Krorin est d’ailleurs venu avec nous. Il voulait en découdre, ce que je comprends.
Nous avons retrouvé un sacré paquet de monde : des voleurs d’Arsène, des chevaliers, des nains, et la fameuse « employée du Syndicat d’Initiative », Mélissandre. Mais nous avons aussi été dans la confidence d’une bien triste nouvelle, et c’est un euphémisme, pour Ankh-Morpork : Vétérini, cet imbécile à vouloir partir en première ligne, venait de mourir.
Dans les autres joyeusetés, un cercle bouffeur de magie, comme autrefois dans le désert, a fini de siphonner ce qui nous restait à moi et à Belladone. Franchement, pour me mettre de mauvais poil, il n’y avait pas mieux. Alors on y est allé à pied. Il fallait détruire l’artefact, les ophidiens, libérer les enfants.
N’empêche, ils ont tout de même des sacrés moyens, ces ophidiens. Au final, est-ce vraiment eux qui mènent la danse, ou bien le clan nain des Hauts Marteaux ? D’ailleurs, nous avons exposé leur implication à voix haute devant tous ceux qui étaient présents. Après tout, zut. Marre des secrets de polichinelle.
En gros, pour faire au plus court : on est entré dans les bâtisses du centre, Arsène a dézingué un ophidien en un unique lancer de couteau. Puis, au fond d’une cuve à vin, nous avons retrouvé Sam Vimaire, Angua et Carotte. Ce dernier était très blessé. J’ai fait ce que j’ai pu, et nous les avons renvoyés à la ville dans un chariot qui se trouvait là. Surtout qu’il fallait absolument que Vimaire soit en vie. Ma petite voix de sorcière me disait que seul lui pouvait rétablir la stabilité dans Ankh-Morpork avec le décès du Patricien.
Nous avons continué notre exploration, et sommes tombés sur un paquet de méchants au fil des pièces et des couloirs : squelettes, élémentaux, ophidiens. Mes compagnons ont vaillamment combattu. Moi, j’ai plus l’impression d’avoir été là à les regarder faire… Mais chacun ses compétences et ses talents. Et heureusement, mes compagnons en sont largement pourvus. Franchement, je passe vite, mais nous n’en avons pas mené large. La victoire s’est faite probablement grâce à la bienveillance des dieux – Tak en premier lieu. Ha oui, je n’ai pas parlé de son marteau trouvé dans la chambre forte du Collectionneur. Il se trouve que cet objet a choisi son maître : un devin du nom de Grünling. Pas de bol pour le marteau, ce nain refuse de combattre. Mais malgré tout, il a largement eu son utilité, ne serait-ce qu’en protégeant les enfants enfermés là.
Ce n’était pas mon garçon ni celui de Belladone. Ni même la fille de Vétérini, enlevée elle aussi à ce que j’avais appris. Non, c’était les adoptés d’Arsène.
Tout ceci n’était qu’un foutu piège. Nous avons tout de même détruit l’artefact absorbeur de magie avant de revenir vers la cité.
Une fois dehors, alors que nous avions appris que nos enfants se trouvaient sans doute plutôt sous le quartier le plus mal famé de la ville, à bord d’un bateau volant. Et justement, comme le hasard est ironique, nous avons vu ce bateau passer au-dessus de nous. Dans quelle direction ? Je parierai bien sur la cité balnéaire des Hautes Haches. Sauf que je ne sais pas où elle se trouve.
Nous avons appris que le monstre gigantesque à tête d’éléphant, qui attaquait au nord, avait été vaincu par ceux restés pour défendre Ankh-Morpork ainsi que par les civils. Joli. Cela n’avait malheureusement pas protégé ma maison, fouillée par des monstres du Collectionneur pour récupérer ses biens. Lui aussi a une puissance qui me semble tellement démesurée. Bref.
Notre combat est donc loin d’être fini. Nos enfants sont toujours en danger.
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