Chapitre 1 

2 minutes de lecture

Je n'arrive pas à décrocher mon regard du vide, un espace si creux.

Je suis tétanisée impossible de bouger ou d'émettre le moindre son de ma bouche, je me tiens assise en face de toi, mais pourtant mon esprit reste vide de pensées. Je contemple ton corps se vider peu à peu de son sang, la dernière chose qui faisait de toi une personne vivante.

Peut-être devrais je me sentir, ne serait-ce paniquée ou navrée d'avoir commis un acte aussi inhumain, mais les limites poussées trop loin, peuvent être fatales. Je n'aime pas qu'on puisse me sous-estimer ou même vouloir me faire sentir inférieur surtout venant d'un homme incapable d'avoir le moindre soupçon de respect envers une femme, surtout venant de toi, papa.

Le sang s'imprégnait sur mes vêtements, c'en était de nouveaux comme par hasard, tu avais voulu te confronter à moi ce jour-là, mais quelle bête t'avaient piqué ? Suis-je bête, l'alcool évidemment !

Tu étais doux avec moi quand j'étais petite, que s'est-il passé pour que tu changes ton regard ? Je ne suis plus innocente et vulnérable, voici les différences : je sais faire la comparaison du bien et du mal. Je peux te dire que ce que tu as fait subir à ma mère pendant toutes ces années n'était certainement pas un acte de bienveillance, contrairement à ce que tu as essayé de me faire croire pendant toute mon enfance.

Pousser, frapper, secouer la tête de ma mère étaient pour me protéger, disait tu.

Le ciel noir, les étoiles paraissent comme des bombes prêtent à exploser à tout moment. Je me dirigeais vers le salon, mon père était assis sur son fauteuil incapable d'ouvrir les yeux, l'alcool imprégnait la pièce. J'avais réfléchi à la possibilité de verser quelques comprimés à l'intérieur de son verre, mais la douleur ne pourrait pas se ressentir, l'alcool suffisait amplement étant donné qu'il avait approximativement bu un peu plus de deux litres d'alcool dans la journée.

Petit à petit, j'avançais près de lui, pas à pas.

Je ne fis aucun bruit, j'avançai mon arme doucement près de lui, puis je tirai. Il se réveilla criant de douleur, son épaule touchée, il décida de me pousser brusquement, je tombai par terre propulsée par sa force.

Je me relevai avec le sourire aux lèvres, je me sentais vivante. Il attrapa le premier objet à sa portée, il me frappa la tête avec, je restai immobile.

Je tendis l'arme près de sa tête, il essaya de me l'enlever des mains, mais je déclenchai la gâchette avant qu'il ne puisse atteindre le pistolet.

Son corps s'écroula par terre, j'arrivai à apercevoir une certaine lueur dans son regard.

Pour la première fois, j'ai vu quelque chose dans ton regard, une émotion peut-être, signe que je peux être satisfaite. Je me suis dirigée dans la cuisine, j'ai pris un couteau dans le tiroir puis je suis venue m'asseoir près de toi, papa. Le regard vide posé sur ton corps allongé, inerte, j'ai pris le couteau à deux mains et l'ai planté à six reprises dans ta chair encore fraîche. Des bouts de peaux et de cervelles éparpillés sur les murs et le sol démontrent que mon travail est terminé, je suis entièrement satisfaite.

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