Chapitre 2

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 5 mois avant le meurtre :


Allongée dans mon lit, le regard fixé en direction du plafond, j'entends du bruit dans le salon.

Une heure passe sans que je ne puisse détacher mon regard, une grande pression se fait ressentir à l'intérieur de mon ventre, je veux pouvoir bouger, mais j'en suis incapable.

Une porte claque soudainement, surprise par le bruit, je me mets à bondir en dehors de mon lit.

Je passe la porte de ma chambre, je regarde aux alentours, personne.

Aucun dégât par terre, j'avance vers la cuisine où j'ai cru entendre du bruit, j'aperçois ma mère assise sur une chaise, le regard absent.

Je serre les dents, une pression se fait ressentir dans mon corps, elle se propage de manière oppressante. Maman reste assise les larmes aux yeux, incapable de parler ou de pouvoir me regarder, des bleus se font voir sur ses bras.

Je m'approche d'elle sans mot dire, je m'allonge sur ses genoux, elle se met à caresser mes cheveux et se rapproche de mon oreille.

« Lyly, je te promets que c'est la dernière fois, ce n'est rien, ce n'est qu'une simple dispute de couple. »

Elle dépose un baiser sur ma tête, se relève, sèche ses larmes et repart en direction de la cuisine.

Ça n'a jamais été « La dernière fois », je me sentais impuissante car ma mère ne voulait pas que je puisse la défendre, d'appeler la police, ce serait impensable, ils pourraient m'enlever aussitôt à ma mère.

Je retourne dans ma chambre, je ferme la porte derrière moi. Je m'assois sur la banquette pour pouvoir admirer les étoiles, le temps passe. Assise, le regard sans espoir vers ma fenêtre, les arbres verts, une chaleur étouffante et les abeilles se baladant de fleur en fleur. Les feuilles oranges tombent sur le sol laissant derrière elles des arbres se dégarnir peu à peu, l'automne. Une épaisse couche de neige remplit toute la ville, la nuit tombe vite laissant ainsi des rues sans vie.

Le temps passe vite et pourtant, j'ai été spectatrice. Je ne sais pas pourquoi certaines choses se passent d'une certaine manière, mais parfois, on ne peut rien y faire, il faut voir comment elles évoluent puis en conclure quelque chose.

Je n'ai pas réussi à en faire une conclusion, je ne sais pas pourquoi je devrais être observatrice au lieu d'être la protagoniste.

Il faisait tard, je sors de ma chambre sur la pointe des pieds.

Une latte du parquet se met à grincer, je m'arrête brusquement en faisant attention de regarder autour de moi.

Dans le noir, j'aperçois une silhouette assez floue, étant à moitié endormie, je n'y prête pas attention. Je sens un souffle chaud dans mon cou, je tourne la tête peu à peu, une main se dépose autour de ma nuque.

Je me mets à paniquer, j'agite mon corps dans tous les sens, mais je suis entourée par des bras.

Je tombe par terre, j'ai été poussée brusquement au sol. Je me relève, je cours vers la porte d'entrée, je sors sans faire attention à ce qu'il pouvait y avoir derrière moi.

Je ralentis à bout de souffle, je me retourne, personne.

Pourtant, j'avais ressenti tout ça, ses mains autour de moi qui m'étouffaient, m'empêchaient de respirer, je ne suis pas folle.

Je m'assois par terre, la tête dans les genoux, je prend une grande respiration, mais je sens qu'on me serre la gorge.

Je relève la tête : personne. Mes battements de cœur s'accélèrent, je commence à m'égarer. Je décide de partir me recoucher sans vraiment prêter attention à ce que je viens de vivre, je m'allonge sur mon lit en ayant l'espoir que ce ne soit qu'un mauvais cauchemar.

« Papa où es-tu ? »

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