Chapitre 3 : Le travail de Shûhei

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Par je ne savais quel miracle, ce matin-là, je me suis réveillé avant ce satané réveil. Une minute avant que lui et sa sonnerie des enfers ne résonne à mon oreille. À peine je me remettais de mon émergence d’un sommeil tout sauf réparateur que mon téléphone a voulu s’assurer que je n’étais pas dans le coma en sonnant de toutes ses forces ! Fallait dire que je n’étais plus vraiment du matin depuis l’université…

Après avoir fait taire cette saloperie, je me suis tourné dans le lit… et avoir une vue sublime sur Yuna, ma fiancée. Pas juste son joli visage plutôt mignon lorsqu’elle dormait, mais aussi sur sa silhouette aussi bien sportive que… voilà. Je la voyais aussi dormir dans un t-shirt bien trop grand pour elle. Un t-shirt et une petite culotte. Ce qui était assez dérangeant, à mon goût. Elle m’avait dit que c’était une habitude qu’elle avait prise depuis les États-Unis mais quand même… Je sentais que j’allais avoir du mal à m’y faire. Il fallait dire que la dernière fois que je l’avais vu, c’était en décembre dernier…

Yuna a grogné un peu en entendant mon réveil mais n’avait pas ouvert un œil pour autant. Je l’ai laissé dormir, non sans embrasser son front avant de me lever du lit. Après tout, elle avait encore quelques jours de congé. Autant la laisser profiter un peu…

Huit heures du matin. Je me levais tard, par rapport à tout le monde, mais mon métier me le permettait un peu. Sans abuser, bien évidemment. Ce matin, j’avais quelques tâches administratives à faire et je voulais m’en débarrasser au plus vite.

En entrant dans la salle de bain pour débarbouiller, je suis tombé sur Yuko en petite tenue, en train de s’habiller.

-…

Au moment où elle a ouvert la bouche pour crier, mon cerveau s’est remis à fonctionner et je suis sorti en quatrième vitesse en m’excusant !

Ça aussi, j’allais devoir commencer à m’y faire : vivre avec une adolescente dans ma maison. Surtout pour éviter ce genre d’accidents malencontreux ! Je n’osais pas imaginer ce qui me serait arrivé si je l’avais surprise avec moins de tissu sur…

(Non ! Chasse tout de suite cette idée de ta tête !)

En prenant mon petit-déjeuner avec Saya, une amie depuis le lycée, Miku, ma petite demi-sœur, et Yuko, sa sœur, un certain malaise régnait entre cette dernière et moi. On n’osait pas se regarder dans les yeux. C’était un accident ! Elle et moi, on s’en doutait bien ! (Du moins, je l’espère…) mais se débarrasser de la gêne que ça a entraîné, c’était autre chose. Jusqu’ici, on avait réussi à éviter ce genre d’incident cliché. Pourquoi cela arrivait maintenant ? Et si… Oh non ! Est-ce que le dieu des comédies romantiques était revenu fourrer son sale nez dans ma vie, après m’avoir fichu la paix jusqu’ici !?

J’étais sur le point de partir quand Saya, juste avant que je passe la porte, ne vienne m’embrasser pour me souhaiter une bonne journée…

-HUM HUM !

Yuna, dans le couloir et qui venait de sortir du lit, nous avait vu et nous jeta un regard glacial. Surtout à moi. Elle s’approcha rapidement, déterminée, attrapa mon col et me fit le plus langoureux des french kiss. Avant de se tourner vers Saya et de lui déclarer :

-Mon Shûhei ! Moi qui lui souhaite « Bonne journée ! » avant qu’il ne parte travailler !

Saya a juste rigolé et nous a laissé, disant qu’elle devait se préparer aussi pour aller au lycée préparer la rentrée qui arrivait à grand pas.

Yuna a réajusté ma tenue et m’a encore embrassé.

-Tu rentres tard, ce soir ? me demanda-t-elle.

-Normalement, non. Mais je te téléphone, en cas d’imprévu.

-Oui. Et pas de coucheries ! Ce soir, je te veux pour moi toute seule…

-T’as pas honte de dire ça à voix haute, de bon matin !? Et je passe pour quoi, moi ? Et si les filles t’entendaient ?

-Mais non. Pas de risques !

-Hum hum…

Dans le couloir, derrière Yuna, Yuko se tenait debout et à en juger par son expression, elle avait tout vu et entendu. Et nous jugeait bien fort. Yuna eut un petit sourire gêné et moi, j’ai filé. Ou fuis, selon les interprétations.


Aujourd’hui, j’ai décidé de prendre le train. L’avantage d’aller au boulot après les foules d’étudiants et de salariés, c’était qu’on avait plus de place où s’assoir.

Je suis arrivé aux environs de neuf heures moins le quart devant le bâtiment de la Shûeisha. Les réceptionnistes m’ont saluées quand je suis passé devant elles, en montrant mon badge. Comme d’habitude, l’une d’elle me souhaita un bonjour plus chaleureux que sa collègue. Pourvu que ça n’était que pour exprimer son côté énergique.

J’ai ensuite pris l’ascenseur et suis monté à l’étage où je travaillais. À la rédaction du Jump. LE Shûkan Shônen Jump, le magazine de prépublication hebdomadaire de manga shônen.

Après avoir fini mon master, j’ai été embauché comme éditeur pour le Jump Square, le mensuel. Après deux ans passés là-bas, suite à mes résultats plutôt, le directeur éditorial m’a annoncé ma mutation au Shônen Jump. En avril, cela ferait un an que j’y travaillais et honnêtement, je m’y plaisais bien.

Une fois à la rédaction, après avoir salué les collègues de mon équipe, je suis allé m’installer à mon bureau et, après m’être donné un certain courage quand même, j’ai commencé à pour pianoter sur mon ordinateur. Plus vite je finirais cette maudite paperasse, mieux ce serait. Pour moi.

-Nishiyama !

Derrière ses grosses lunettes carrées, l’un de mes collègues s’approcha de moi avec une mine dure. Terada Kenta. Éditeur au Jump depuis trois ans. Mon senpai, en quelque sorte. 27 ans, comme moi. Ah, et aussi un vrai con avec moi depuis mon arrivée à la rédaction.

-Ta série marche bien, non ? me demanda-t-il, alors qu’il connaissait la réponse.

Depuis six mois, j’avais lancé ma première série avec mon premier auteur. Dans le Jump Square, je ne faisais que reprendre les séries d’autres éditeurs. Au Shônen Jump, même pas deux mois après mon arrivée, je présentai un auteur et son manga prometteur pour une réunion éditoriale, où serait choisi les futures séries, et ils ont fait parties des retenus.

-Si j’en crois les chiffres, oui, ai-je répondu sans lui accorder un regard.

-Comment t’as fait ?

-Pardon ?

-Ce type, Ueda… Ça faisait un bon moment qu’il essayait d’avoir une série, mais au mieux, on le laissait avoir une histoire courte de temps en temps. Son style était trop sombre pour la ligne éditorial.

-Que veux-tu ? Il a juste écouté mes conseils et modifié un peu son style pour se faire publier. Ce n’était pas bien sorcier. Et puis, tu as lu ses planches. C’est objectivement meilleur que ce qu’il a présenté auparavant.

-C’était avant de savoir que vous vous connaissiez. Vous étiez dans le même lycée, non ?

Je me suis tourné lentement vers lui, impassible en apparence.

Depuis mon arrivée à la rédaction, ce con de Terada m’avait dans le nez. La raison ? Au début, il pensait que la raison de ma mutation ici était dû à un travail bâclé ou quelque chose comme ça. Puis, la raison était devenue autre quand, à peine deux mois après mon arrivé, je faisais publier un auteur que les autres pensaient « impubliable dans le Jump ». Il insinuait que la réussite de Ueda ne tenait qu’au pistonnage et pas au résultat de son travail. Malheureusement pour lui, nos supérieurs n’étaient pas de son avis.

Mais ça ne l’empêchait pas de me provoquer, quand il le pouvait.

-Et alors ? ai-je dit sans montrer la moindre émotion.

-Alors ? Je me dis que c’est une aubaine pour toi, qui n’a jamais publié sa propre série…

-Bon, Terada… J’ai du boulot. Tu as autre chose à me dire ou ce sera tout ?

Tout le monde nous regardait et je voyais bien que cet abruti bouillonnait de rage parce que je ne répondais à ses provocations. Il n’a rien ajouté et est retourné à son bureau, tandis que les autres retournaient à leurs affaires.


Midi passé, j’avais enfin terminé ma paperasse. Alors que je revérifiais mon carnet de rendez-vous, le téléphone de mon bureau a sonné. J’ai décroché presque tout de suite.

-Allô ?

-M. Nishiyama ? Il y a quelqu’un à l’accueil qui vous cherche. Elle prétend être votre fiancée…

-QUOI ?!

J’ai haussé involontairement le ton, attirant l’attention sur moi. Je me suis excusé puis ai repris la conversation :

-Heu… Dîtes-lui que j’arrive dans un instant !

-Entendu.

J’ai raccroché et me suis dirigé rapidement jusqu’à l’ascenseur pour descendre. Qu’est-ce que Yuna venait faire ici ?

En arrivant à l’accueil, j’ai vu les réceptionnistes chuchoter entre elles en regardant ma fiancée, bien là, dans une tenue décontractée, en train d’attendre.

-Yuna ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? lui ai-je demandé en m’approchant.

Le sourire aux lèvres, elle me tendit alors une boîte à bentô soigneusement emballée dans un tissu.

-Ton déjeuner, me dit-elle. Entièrement fait avec amour par ta fiancée chérie.

-T’en fais trop, avec « la fiancée chérie ».

-Non mais ! C’est pas une façon de parler avec la femme qui va partager ta vie !

Elle se mit à rigoler et à me donner un petit coup de poing à l’épaule.

-Heu… Shûhei ?

-Quoi ?

-On nous regarde…

J’ai haussé les sourcils puis je me suis retourné. En plus des réceptionnistes, j’ai aperçu, avec une tentative pitoyable de se planquer, certains de mes collègues qui nous épiaient.

-Je vais te laisser travailler. Et ne rentre pas trop tard ! Tu as promis !

Sans gêne, elle m’embrassa devant tout le monde avant de repartir toute guillerette. Sous le regard médusé de mes collègues.

(Décidément, j’aime cette femme…)

En remontant à la rédaction, j’ai été assaillit par ces derniers, qu’ils aient été dans mon équipe ou non.

-Nishiyama ! C’était vraiment Yuna-chan, la joueuse pro dont tout le monde parle ?

-Celle qui avait annoncé ses fiançailles ?

-J’ai vu quelques-uns de ses matchs ! Je suis pas un fan de basket, d’habitude, mais elle joue vraiment bien ! Et qu’est-ce qu’elle est belle…

-C’est donc toi, le fiancé !? Oh, le choc !

J’étais entouré de crétins doublés de fanatiques…

Il a fallu l’intervention du directeur adjoint pour qu’on me lâche enfin, non sans me demander d’éviter de créer de l’agitation inutile, comme si tout cela était de ma faute.

Je m’en foutais. Tout ce que je voulais, c’était manger le déjeuner préparé par ma fiancée. En plus, sa cuisine m’avait manqué…

(Oh ! Du bœuf en sauce !)

En milieu d’après-midi, avant que je ne parte retrouver Gon pour un rendez-vous, mon téléphone de bureau au sonné.

-Allô ?

-Shûhei-kun ! fit une voix féminine que je trouvais irritante. Cela faisait longtemps ! C’est difficile de te joindre, dernièrement !

-… Je vais raccrocher.

-Non, non, non ! Shûhei-kun ! Ne raccroche pas ! Je n’appelle pas pour ton prochain livre ! Je le jure ! Je savais que tu ne me répondrais pas si je t’appelais directement. Alors, je me suis dit, en passant par la Shûeisha…

-Mme Takahara, pourquoi est-ce que vous m’appelez ?

-Oh, tu es si froid, Shûhei-kun… Où est passé ce mignon petit adolescent qui nous a envoyé son manuscrit pour un concours ?

-Il a grandi et ce manuscrit, on l’a envoyé contre mon gré, à l’époque.

-Certes. Mais il a fait un carton, à sa publication. Et la suite, encore plus !

-Bon, vous me dîtes pourquoi vous m’appelez ou je raccroche.

-Oui, oui, oui. Pardon. Bon, je t’appelle car l’une de nos autrices veut se lancer dans le manga. Ou plus précisément, dans le scénario de manga.

-Et ?

-Tu connais le roman Notre « normalité » ?

-Notre « normalité »… L’histoire d’un garçon qui ne veut pas adapter sa personnalité avec celle des autres, ce qui séduit l’une des héroïnes ?

-Oui, c’est ça ! Tu l’as lu ? Qu’est-ce que tu en as pensé ?

-Oui, je l’ai lu. L’autrice a du mal à faire des personnages masculins profonds, en-dehors de son personnage principal.

-Oui, c’était ce que je lui avais dit, quand elle m’a présenté son manuscrit pour le concours des jeunes auteurs. Bref. Il se trouve que c’est une fan de ton travail, « Shûhei-sensei ». Ton livre Ce qu’elle m’a offert a été une grande source d’inspiration pour elle. C’est grâce à lui qu’elle s’est lancée dans l’écriture, de ce qu’elle m’a dit.

-Grand bien lui fasse… Mais c’est loin d’être suffisant pour…

-Allons, Shûhei-kun ! Cette petite, je l’adore. Et j’aimerai qu’elle fasse de bons débuts, c’est tout !

-Dans ce cas, qu’elle passe par les chemins officiels comme les concours ou…

-Je lui ai dit, tu penses bien ! Mais en ce qui concerne les mangas, c’est une pure débutante et je me suis dit que ce serait bien qu’elle en sache plus avant de commencer… Et comme je te connais et que tu travailles pour la Shûeisha

(Ouais, en gros, tu me refiles le bébé pour plus que ce soit ton problème…)

-Écoutez, Mme Takahara…

-S’il te plaît, Shûhei-kun !

-Au moins, elle vous a dit pourquoi elle voulait faire ça ? Se lancer comme ça, dans le manga, ce n’est pas banal.

-Elle m’a dit que c’est en lisant un manga du nom de… Pardon. Attends ! Je l’ai noté… Voilà ! C’est Sennen Sensô !

(Sennen Sensô ? Tiens, donc…)

-Alors ?

-…

(Mon bon cœur causera ma perte, un jour…)

-D’accord, je veux bien la rencontrer. Toutefois, j’aimerais qu’on dise qu’officiellement, elle est venue de son propre chef montrer son scénario et non que vous soyez intervenu.

-Hein ? Ah, oui ! Bien sûr ! Je comprends. Merci beaucoup, Shûhei-kun ! Tu me rends un fier service ! Je lui dirai de prendre rendez-vous avec toi !

-Dîtes-lui de bien donné mon nom, quand elle le fera. Sur ce…

-Attends, Shûhei-kun !

-Quoi ?

-Puisque que je te tiens, si on parlait de la suite de Ce que nous avons reçu ?

Je lui ai raccroché au nez. Elle était persistante, comme éditrice. Il fallait bien lui reconnaître ça…

Fin d’après-midi. J’ai été contacté pour une prise de rendez-vous avec une certaine Fujimoto Makima. J’ai vite fait le lien avec la protégée de Mme Takahara. Je lui ai donné rendez-vous mercredi prochain, en début d’après-midi, dans un restaurant familial. Chose qui lui convenait car elle n’avait pas cours, cet après-midi-là. Mme Takahara s’était bien gardée de me dire que sa protégée était encore étudiante.

Début de soirée, j’ai quitté la rédaction. L’un de mes collègues voulait m’inviter à boire un coup mais j’ai décliné l’offre, ayant dit à ma fiancée que je rentrerais tôt, et que ce serait pour une prochaine fois.

Le trajet en train était calme, par chance. Si bien j’ai failli m’assoupir…

Je suis rentré juste à temps pour le dîner. Miku m’a raconté sa journée et m’a demandé si je viendrais à sa cérémonie de rentrée en primaire, lundi. Comme j’avais du temps avant d’aller au boulot, je lui ai promis que je viendrai. Miku a aussi demandé si j’irais à la cérémonie de Yuko et cette dernière s’est insurgée en disant que ce n’était pas la peine. Bah, c’était compréhensible. Je vois mal un ado en pleine santé demander à un de ses parents d’assister à sa cérémonie d’entrée au lycée. Il me semblait…

Après avoir aidé Saya à faire la vaisselle et pendant que Yuna emmenait Miku au lit, je suis allé à la salle de bain, souhaitant prendre une douche. Je n’avais pas la patience ni l’envie d’un bain. Quand j’ai ouvert la porte, je suis tombé sur Yuko qui était en train de se déshabiller.

-…

Je suis ressorti aussi vite que l’éclair quand elle a commencé crier, tout en m’excusant.

(POURQUOI ELLE N’A PAS VERROUILLÉ LA PORTE, AUSSI !?)

Il fallait vraiment qu’on reparle des consignes concernant la salle de bain. Tous ensemble.

Après qu’elle ait fini, j’ai enfin pris ma douche. Et bon sang, ce que ça faisait du bien !

Avant d’aller rejoindre Yuna dans notre chambre, j’ai entendu du son venant de la chambre de Yuko. Elle jouait de sa guitare acoustique. Ce qui me rappela qu’il fallait que je règle cette histoire insonorisation aussi…

J’ai doucement toqué à sa porte et elle m’a invité à entrer. En me voyant, elle avait l’air irrité. Ce que je pouvais comprendre. Après ce matin et tout à l’heure…

-Écoute, je…

-Je sais que c’était pas ta faute, a-t-elle dit en me coupant. Et j’aurai dû fermer la porte.

-D’accord… Bien… Je… vais te laisser. Essaie juste… de ne pas jouer trop tard.

-Promis.

Avant que je ne quitte sa chambre, il m’a interpellé :

-Shûhei !

-Oui ?

-Tu… pourrais oublier ce que tu as vu, aujourd’hui ?

-… Je vais tout faire pour.

(Mais honnêtement, ça va être difficile. Non, Shûhei ! Sois un adulte respectable ! Tu dois tout faire pour !)

Après cela, je suis allé rejoindre Yuna au lit. Nous avons parlé, surtout des deux incidents avec Yuna. Elle en a ri. Mais plus que les discussions, nous voulions notre moment intime à nous. Après tout, depuis décembre, nous n’avions rien fait ensemble. Mais nous ne devions pas faire trop de bruits, comme à notre habitude. Nous avions des enfants à la maison…

Le jour de la rentrée en primaire de Miku, Yuna et moi avions mis les formes. Un tailleur pour elle et moi, un costume et la cravate en prime, bien que je détestais toujours ça, même après autant d’années. Toute souriante dans son uniforme pour l’occasion, Yuna a voulu l’immortaliser en prenant une photo. En la voyant, on aurait du mal à imaginer qu’elle avait perdu sa mère, il y a un peu plus d’un mois…

Je m’inquiétais un peu et le jour où j’ai décidé de la recueillir, elle et sa sœur, je me suis promis de tout faire pour qu’elles puissent avoir une vie sereine.


C’était mon travail de grand frère, après tout.

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