Chapitre 4 : Yuko

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Nabikanai nagasarenai yo
Ima kanjiru koto ni sunao de itai no
Change
Nando demo umarekawaru no
Kanashimi mo dakishimete hashiridasu yo »

(« En changeant, je ne me laisserai pas influencer par les autres,
Je veux rester sincère à ce que je ressens maintenant.
J'aurai beau me réincarner et changer,
Je continuerai de courir en étreignant ma souffrance. »)

Extrait et traduction de chAngE, de miwa, extrait de l’album guitarissimo.

Ce matin-là, en me réveillant, mon oreiller était mouillé.

J’avais encore pleuré dans mon sommeil…

Je pleurais un soir sur trois, en rêvant de Maman…

Je devais me ressaisir et ne pas montrer ma tristesse…

Ce matin-là, j’ai souhaité une bonne rentrée à Miku, alors que Yuna et Shûhei l’emmenaient pour son premier jour d’école primaire. Je craignais qu’elle pleure parce que ses parents n’étaient pas là pour l’emmener mais heureusement, elle était toute souriante alors qu’elle tenait la main de son frère et de sa femme. Yuna m’a souhaité une bonne journée et je l’ai remercié en souriant. Quant à Shûhei, je n’osais pas le regarder dans les yeux à cause de l’incident de ce matin. En allant dans la salle de bain pour me débarbouiller, je suis tombé sur lui en train de se rhabiller après une douche. Sur lui, alors qu’il n’avait pas eu le temps d’enfiler au moins un caleçon…

Je me suis enfuie sans dire un mot, en tentant d’oublier ce que je venais de voir. Je me suis dit qu’il aurait pu fermer la porte, mais en même temps, par deux fois, moi, j’avais oublié de le faire.

Il est quand même venu plus tard s’excuser, en disant qu’il n’avait pas beaucoup dormi cette nuit et qu’en allant prendre une douche, il avait oublié de verrouiller la porte.

J’ai accepté ses excuses en disant que ce n’était pas grave. Mais maintenant, je risquais d’avoir en tête l'image de sa…

(NON ! Oublie ! Oublie ! Oublie !)

Par chance, j’ai bien vite oublié ça, à cause de ma nervosité, quand je me suis dirigé vers la gare. Nervosité encore plus présente en entrant dans mon train, bondé de monde et surtout, de lycéens qui portaient un uniforme identique au mien. Difficile de croire que le lycée Hoshi était autrefois un lycée pour filles, quand je croisais des garçons avec l’uniforme.

Quand j’ai passé le portail, je n’ai pu m’empêcher de noter les regards mauvais des membres du Comité de discipline quand ils voyaient mes oreilles percées. Comme me l’avait conseillé Shûhei, j’ai laissé mes piercings à la maison mais avec ma coiffure actuelle, cacher mes oreilles était difficile. Même dans le gymnase, alors que nous écoutions le discours inintéressant du principal, je sentais les regards sur mes oreilles.

(Bah, qu’est-ce que j’y peux, au fond ?)

J’ai fait mine de les ignorer, jusqu’à ce qu’on rejoigne nos salles de classe respectives. Moi, on m’avait mise dans la classe 1-A. Au moment de se présenter, j’ai choisi de jouer la carte de la sobriété :

-Nishiyama Yuko. Quinze ans. Originaire du collège Kokyû, à Sendai. Mon passe-temps est la musique.

Une fois fini, les murmures se sont élevés un court instant et ils venaient majoritairement des autres filles. Je n’ai pas prêté attention à ce qu’elles disaient. Je m’en fichais un peu. J’espérais juste que, si elles ne voulaient pas avoir affaire avec moi, elles me laisseraient tranquille…

La matinée est passé bien plus vite que je ne le pensais. Nous avions notre après-midi de libre, que certains pensaient utiliser pour commencer à faire le tour des clubs, alors que les autres projetaient d’aller s’amuser en ville ensemble, histoire de faire plus ample connaissance.

Pour ma part, je n’avais pas envie de rentrer tout de suite et j’avais envie de voir s’ils avaient un club de musique, ici. Histoire d’avoir au moins un endroit où pratiquer un peu. Du moins, jusqu’à ce que les travaux d’isolation de ma chambre se fassent.

En cherchant ledit club, je suis passé devant un couloir où le lycée exposait dans une grande vitrine quelques trophées gagnés par différents clubs lors de compétitions locales et nationales.

(Je constate qu’on finit rarement en première position…)

Plus loin, je suis tombé sur un mur couvert de photos. Un petit panneau indiquait qu’elles avaient été prises par des membre du Club de photographie. C’était surtout des photos d’anciennes promotions. L’une d’elle attira mon attention. J’ai regardé attentivement l’année où elle a été prise… Classe 3-A, année 20XX. Si je ne me trompais pas, c’était l’année où Shûhei et Sa… Mme Kinoshita ont reçus leur diplôme. Par curiosité, j’ai essayé de les reconnaitre sur cette photo. J’ai vite trouvé Mme Kinoshita, qui n’avait pas tant changé que ça après toutes ces années. Pareil pour Shûhei. En même temps, cette promo n’avait que cinq garçons…

J’ai finalement trouvé le club de musique. La porte était fermée à clé et un mot avait été accroché à la porte :

Fermeture exceptionnelle.

Nous sommes navrées.

Si vous souhaitez nous rejoindre ou avoir des informations sur nos activités, repassez demain après les cours ou contactez-nous sur les réseaux sociaux.

Juste en bas du message, les liens des dits réseaux sociaux. Je les ai notés, au cas où, mais je préférais voir le club de mes yeux.

Après cela, j’ai traîné un peu en ville. Je ne m’étais pas encore adapté à ma nouvelle ville et je pensais que c’était l’occasion. J’ai surtout traîné à Shibuya et fait un petit détour à Asakusa. Au début, je pensais qu’il n’y aurait pas de grandes différences entre Sendaï et Tokyo mais j’avais si tort… À Tokyo, j’avais cet étrange sentiment d’étouffement dans la foule, surtout dans les trains à l’heure de pointe. Sans doute parce que je n’étais plus dans mon « élément ».

Je me suis arrêté dans un McDonald pour manger un morceau et boire un truc. Pas trop non plus. Je devais garder de la placer pour le dîner.

Sur le chemin du retour, avant d’entrer dans la gare, j’ai vu une pièce de cinq cents yens par terre !

(La chance !)

Je me suis penché pour la récupérer, quand ma tête s’est cognée contre quelque chose.

-Aïe !

En la relevant, je suis tombé nez-à-nez avec un garçon portant l’uniforme de mon lycée. Assez grand, les cheveux peu soignés, cravate serrée négligemment, basket de marque neuves et un anneau accroché à son oreille… Je le reconnaissais !

Kamiya Jin. Un camarade de classe. Si je me souvenais bien, il avait dit avoir longuement vécu aux États-Unis, avant de revenir au Japon.

-Hé ! Fais attention ! m’a-t-il lancé en se massant le front.

-C’est moi qui devrais dire ça ! Tu…

Je me suis rappelé la pièce au sol ! Je me suis dépêché de tendre la main pour l’attraper avant que quelqu’un d’autre ne la remarque. J’ai réussi à mettre la main dessus mais Kamiya, qui avait fait la même chose que moi, avait saisit à la place ma main !

-OUAH !

Surprise et en panique, j’ai vite dégagé ma main, sans me rendre compte que j’avais lâché la pièce. Par réflexe, Kamiya l’attrapa en vol et me l’exhiba avec un air triomphant (et irritant !).

-Rends-là moi ! Je l’ai ramassé la première !

-… Ok.

-Je t’ai dit de… Attends, quoi ?

-J’ai dit « Ok ».

-Oh… Heu… Merci.

Je tendis la main pour la lui reprendre, avant qu’il ne referme sa main dessus et me dit avec un sourire irritant :

-Je te la rends si tu m’accordes un rendez-vous.

Mon cerveau a mis deux secondes à traiter l’information et à répondre en conséquence :

-Gros naze !

Je l’ai dégagé de mon chemin assez violement et j’étais sur le point de le planter là quand…

-Hé !

Je me suis retourné et j’ai aperçu un petit truc voler dans ma direction. Par réflexe, je l’ai saisi au vol. La pièce ! J’ai regardé Kamiya, interloquée, et ce dernier, toujours souriant alors qu’il entrait dans la gare, me dit :

-Une preuve que je suis pas un mauvais bougre.

-… Tu restes un naze, pour moi !

-C’est pas pour autant que je vais abandonner.

Il a rigolé et a disparu dans la foule.

(GROS NAZE !)

J’étais sur les nerfs même une fois de retour à la maison. Pour me calmer, j’ai joué quelques accords sur ma guitare. Je ne connaissais rien de mieux. Une petite reprise à la guitare d’une chanson de yui, par exemple… Ma panacée pour la plupart des émotions négatives. Pour les autres, il y avait…

-Grande sœur !

Miku, dans son bel uniforme, a débarqué en trombe dans ma chambre et était à deux doigts de me sauter dessus pour sans doute m’enlacer, toute contente et souriante. Presque comme à son habitude…

-Miku ! Attention ! Tu as failli me faire lâcher ma guitare !

-Maaaaaais ! Je voulais te raconter ma journée !

-D’accord, d’accord ! Laisse-moi poser ça et tu me raconteras tout après.

J’ai donc passé du temps avec ma petite sœur chérie.

Je ne lui avouerai sans doute jamais mais j’étais vraiment reconnaissante envers Shûhei de nous avoir permis de rester ensemble. Je ne sais pas ce que je serais devenue si, en plus de perdre ma mère, je perdais ma petite sœur…

En parlant de Shûhei. À l’heure du repas, ce dernier n’était pas rentré. Apparemment, il aurait prévenu Yuna qu’il rentrerait un peu tard et de manger sans lui.

Après avoir rempli nos estomacs et que Mme Kino… Enfin, Saya m’ait encouragé à venir la trouver si elle avait besoin d’aide au lycée, j’ai un peu discuté avec Yuna. Parce que finalement, je ne savais pas grand-chose d’elle…

-Yuna. Tu as connu Shûhei au lycée, non ?

-Oui. On a fait notre première année ensemble, dans notre ville natale.

-Et vous êtes ensemble depuis tout ce temps ?

-Et oui !

-Comment il t’a séduite ?

-En fait, c’est plutôt moi qui l’ai séduit.

-Comment ça ?

-Avec ma tactique « Je m’incruste dans ta vie pour que tu tombes amoureux de moi » !

Le pire, c’était qu’elle avait dit ça avec fierté.

-Et ça a marché ? Genre, vraiment ?

-Ça a pris un peu de temps mais oui.

-Et vous êtes ensemble depuis ? Même lorsque tu es partie aux États-Unis ?

-Hmm… C’était le plus dur, en fait. Il m’a toujours encouragé à suivre mes ambitions, alors que moi, je suis plus du genre à suivre mon cœur. Bien sûr, je voulais devenir pro mais je voulais surtout rester avec mon Shûhei…

(« Son » Shûhei, carrément…)

-… Il m’a cependant convaincu que ce serait pas mal pour ma carrière, d’aller voir comment on jouait au basket en-dehors du Japon. Et avec les technologies d’aujourd’hui, les relations longues distances, c’était plus facile.

-Vraiment ? Je suis pas convaincue… Si on aime quelqu’un, c’est plus normal de le voir en vrai que via un écran ou je sais pas quoi.

-C’est ce que je pensais, à ton âge. On voit les choses différemment en grandissant…

(J’aurais dit « en vieillissant », moi…)

-Je sais à quoi tu penses…

-Quoi ? Mais je…

-J’ai eu ton âge, je te rappelle…

Elle souriait mais je sentais très clairement une aura menaçante émaner d’elle !

(Je crois qu’elle a vraiment lu dans mes pensées ! Vite ! Une diversion !)

-Oh ! Au fait ! J’ai une question ! Sur votre relation avec Saya !

-Hein ? Heu… De quoi tu parles ? balbutia-t-elle avec gêne.

-Pourquoi… elle est si familière avec vous ?

-Comment ça ?

-Bien, tu sais… Des fois… Elle et Shûhei… Elle et toi… Vous… Elle… Enfin, j’ai vu…

-Ah, « ça »…

Elle soupira de soulagement, me sourit espièglement, posa son doigt sur ses lèvres et me dit :

-C’est un secret.

Elle mit ainsi fin à la conversation et partit se coucher.

Je commençais vraiment à me poser de sérieuses questions sur l’endroit où moi et Miku avions atterris.

Si bien que, cette nuit, j’ai eu du mal à m’endormir avec toutes les questions qui assaillaient mon esprit peut-être trop curieux.

Le lendemain matin, avant le début des cours, dans la cour du lycée, les clubs avaient entamé leur campagne de recrutement avec enthousiasme. Les plus populaires étaient les clubs de sports, plus particulièrement ceux de basket masculin et féminin. J’ai d’ailleurs aperçu Kamiya en train de s’éloigner du stand. Lorsqu’il m’a aperçu, il m’a fait un signe de la main en souriant de façon niaise. Il m’énervait mais, par politesse, je l’ai quand même salué de loin.

-Le club de musique recrut !! Même si vous ne savez pas jouer d’un instrument, c’est pas grave ! Venez profitez d’une ambiance géniale !

Une grande fille avec les cheveux en bataille essayait d’attirer du monde au stand du club de musique, en compagnie d’une fille plus petite avec les cheveux soigneusement tressés, assise sur une chaise et les yeux baissés, timide.

(Bien. On va régler ça de suite…)

Je me suis approché du stand.

-Salut ! fit la grande fille. Moi, c’est Kobayashi Junko ! Elle, assise, c’est Enoshima Shion ! Tu t’intéresses à la musique ? Alors, tu…

-Je m’inscris.

-…Quoi ?! Heu… Je veux dire ! C’est super, tu…

Sans l’écouter, j’ai pris l’un des formulaires du tas posé sur la table, emprunté un stylo à Enoshima et l’ai rempli en deux temps, trois mouvements.

-Je viendrai au club après les cours.

Sur ces mots, je suis parti alors que Kobayashi n’avait toujours pas fini de parler. Néanmoins, en m’éloignant, je l’entendis me dire qu’elles m’attendaient avec impatience.

Nous avons donc eu nos premiers vrais cours aujourd’hui. Je ne savais si c’était propre à l’établissement ou si c’était typique du lycée, mais par rapport à mon ancien collège, ils ne rigolaient pas sur le contenu des cours. Le dernier de la journée fut celui de littérature moderne, dispensé par Kinoshita Saya. Oui, la Saya qui vivait chez Shûhei et Yuna… Enfin, je devrais dire « chez nous ». C’était chez moi aussi, maintenant…

En tout cas, en tant que professeur, elle savait y faire. Son cours était dense, si bien que la moindre inattention pourrait entraîner des difficultés à la compréhension. Mais elle savait capter son audience et de ce que je voyais de mon bureau, tout le monde était attentif et veillait à ne se faire distraire pendant la prise de note. Du moins, la majorité essayait… Deux ou trois semblaient avoir perdu un instant le fil.

Quand la cloche annonça la fin des cours de la journée, alors que les autres restaient encore un peu discuter entre eux, moi, je me dirigeais vers la sortie pour me rendre au club de musique.

-Hé ! Nishiyama !

Alors que j’avais déjà ouvert la porte, Kamiya m’a interpellé. Je me suis retourné et l’ai regardé avec un regard irrité :

-Quoi ?

-Tu sors avec moi ?

-Même pas en rêve !

(Gros naze !)

Et je suis partie.

Devant la porte du club de musique, j’ai d’abord toqué et suis entré quand on m’y a invité. Kobayashi et Enoshima étaient bien là… et c’était tout.

-Bienvenue au club ! fit Kobayashi en me faisant entrer.

La salle du club était d’une taille convenable. En termes de matériel, elle avait deux guitares électriques, une basse, une batterie, un clavier et un piano à cordes, qui trainait dans un coin à l’écart… et c’était tout. Ah si, elles avaient un micro pour le chant.

(Bon, je ne m’attendais à rien et je constate qu’elles ont un minimum…)

-C’est bien qu’on ait du sang neuf sitôt ! Au fait, je me représente ! Kobayashi Junko, classe 2-C !

-Ah, tu es en deuxième année ?

-Hé hé ! Oui, je sais ! J’ai l’air plus jeune !

(Ouais, on va dire ça…)

-Alors, je dois t’appeler sen…

-Stop ! Pas de ça avec moi ! Appelle-moi juste Junko ! Je préfère !

-… Bah, si tu veux.

-Tu acceptes facilement les choses, toi…

-Tout dépend de la chose.

Enoshima vint à son tour vers moi.

-Enoshima Shion. 2-C aussi, comme Junko. A… Appelle-moi Enoshima, s’il te plaît.

-Ah, enchanté. Entendu, Enoshima.

Elle se mit subitement à rougir puis à faire les cent pas dans la salle avant d’aller s’assoir sur une chaise, le visage caché dans ses mains, en train de marmonner de manière incompréhensible.

-Heu…

-Oh, fais pas attention. Shion est très timide et parler avec un inconnu lui demande du courage.

-Je… vois…

Alors que Junko tentait de calmer Enoshima, je les regardai et leur demandai :

-Il n’y a que vous, dans le club ?

-Non. Il y a aussi la présidente du club mais elle n’est pas encore là.

-Et il n’y avait que vous, l’an dernier ?

-Bien sûr que non ! Mais plusieurs membres du club étaient en troisième année, l’an dernier. Depuis qu’ils ont été diplômés, on est en sous-effectif. Là, on doit recruter encore une personne supplémentaire sinon, on risque de nous demander de dissoudre le club.

-Ah.

-Mais je ne m’inquiète pas ! J’ai distribué pleins de formulaires ! On va combler cet espace manquant bien vite !

(C’est pas parce que quelqu’un prend un formulaire qu’il va forcément le remplir… Enfin, je vais garder ça pour moi, je pense.)

-Au fait… Heu… Pardon, c’est quoi ton nom déjà ?

-Nishiyama. Nishiyama Yuko.

-Oui, Nishiyama ! Tu sais jouer d’un instrument ? Ou chanter ? Ou alors, tu viens justement pour apprendre ?

-En fait, je sais jouer de tous les instruments que vous avez. Et je sais chanter aussi. Un peu.

Les deux filles me regardèrent avec surprise puis je vis des étoiles apparaître dans leurs yeux. Encore plus quand Junko vint m’attraper les mains.

-Mais c’est super, ça ! On ne pouvait pas rêver mieux pour une nouvelle recrue ! La présidente va être aux anges quand elle te…

Juste avant qu’elle ne finisse sa phrase, son téléphone bippa. Elle s’excusa puis regarda ce qu’elle avait reçu. Son enthousiasme de tout à l’heure se transforma en déception et avec une exagération certaine, elle se laissa tomber sur une chaise.

-La présidente peut pas venir et nous dit de rentrer chez nous pour aujourd’hui…

Le contraste entre son air enjoué d’avant et sa déprime présente était…

TING !

Elle regarda de nouveau son téléphone et son air enjoué revint au galop.

-OH ! Elle a peut-être trouvé la personne qui nous manque ! Ah, mais elle n’est pas encore décidée… et elle va essayer de la convaincre. C’est pour ça qu’elle nous dit de rentrer chez nous… Bah, si elle le dit… Bon, on va y aller, alors. Shion ! Allons manger un morceau avant de rentrer ! Nishiyama ! Tu veux venir ?

-Ah… Désolé, pas aujourd’hui. La prochaine fois, peut-être…

-Ok. Ah ! Si tu as un instrument, n’hésite pas à l’emmener ! Avec du bol, demain, on commencera à jouer un peu. Hiiii ! J’ai hâte qu’on s’y mette ! Le club de musique va enfin pouvoir renaître de ses cendres !

Je n’étais membre du club que depuis peu et déjà, j’en pouvais plus de son énergie débordante.

(Je suppose que je vais devoir m’y habituer… La galère…)

Cette nuit-là, j’ai encore pleuré dans mon sommeil…

Combien de temps ça allait durer ?

Mais je n’y peux rien.

Maman me manque…

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