Chapitre 5 : Diamant brut

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Durant ma pause-déjeuner, au bureau, j’en ai profité pour faire un peu mes comptes à l’écart. Entre le déménagement, aussi bien du mien que des filles, de l’achat des meubles pour leurs chambres, leurs effets scolaires et les uniformes, surtout ceux de Yuko, cela représentait déjà une sacrée somme. Sans parler du budget nourriture qui en prenait un sacré coup, même avec la participation de Saya, le temps qu’elle trouve un nouveau logement. Qu’importe comment je tournais et retournais ça, ce mois-ci, je risquais d’être dans le rouge.

(Heureusement que j’ai des économies dans mon compte épargne…)

Maman m’avait prévenue, quand je lui ai dit que j’avais recueilli les filles chez moi : élever un seul enfant coûte cher, alors deux… En plus, des filles, dont l’une était une adolescente.

Je m’en doutais bien, mais la réalité m’a bien fait comprendre que j’avais sous-estimé la situation. Et puis, je ne pouvais pas avouer que j’avais pris la décision sur un coup de tête. Est-ce que je la regrettais ? Pas du tout. C’était la meilleure chose à faire. Pour elle. Et puis, pas question de les laisser avec ces enfoirés qui se fichaient bien d’elles ou de ce qu’elles voulaient…

-Nishiyama.

Une voix familière m’a fait lever ma tête de mes comptes, alors que j’avais mon sandwich entre les dents. C’était mon chef d’équipe, Makimura Masahiro. Un type en surpoids qui ne paraissait pas fiable, en apparence. Mais on disait souvent qu’il était en bonne voie pour être le prochain directeur adjoint.

-Ah, Makimura-san, ai-je dit en retirant ce sandwich (au passage, pas terrible comparé à ce que me préparait Yuna) de ma bouche. Je peux vous aider ?

-Oh, non. Je venais aux nouvelles, c’est tout. C’est aujourd’hui que tu rencontres l’auteure recommandée par ton éditrice ?

-Je sais pas si on peut l’appeler « mon éditrice » vu que ça fait des années que je ne lui ai plus rien donner à publier, mais oui, c’est aujourd’hui.

-Haha. T’es dur, toi. Tu n’as jamais voulu faire une suite à tes deux romans ?

-J’ai estimé avoir dit tout ce que j’avais à dire dedans. Et puis, les romances entre lycéens, j’en ai eu assez.

-Oui, je comprends… Franchement, quand je les ai lus, je ne pensais pas que tu serais de genre à écrire des romances. Mais tu as une bonne plume, cela dit. Tu n’as jamais eu envie de l’exploiter un peu plus ?

-J’écris toujours. De courts textes. Sans chercher à me faire éditer. Et puis, avec le travail, je n’ai pas beaucoup de temps à moi. Encore moi depuis que j’ai recueilli les filles…

-Ah, oui. Tu m’en avais brièvement parlé… Comment ça se passe ?

J’ai secoué l’une de mes feuilles de compte.

-On me l’avait dit mais je confirme : élever un enfant coûte cher. Alors deux…

-Ne m’en parle pas ! La mienne vient d’entrer au lycée et ma femme a dû revoir le budget pour qu’on n’ait pas la tête sous l’eau.

-Je vois… Je suppose qu’on va devoir bien bosser pour assurer.

-Oui… Ah, j’y pense ! Comment ça se passe avec Ueda Gon et Sennen Sensô ?

-En-dehors des plaintes qu’il passe beaucoup plus de temps sur une seule planche par rapport à ses débuts ? Pour l’instant, ça va, mais je lui ai dit de ne pas trop forcer non plus. La dernière chose qu’on veut, c’est qu’il tombe malade…

-C’est bien. On doit prendre soin de nos artistes. Mais pas que ceux qu’on a lancé. On doit aussi se soucier de ceux dont on a hérité la responsabilité.

-Je sais.

Oui. C’était ça, être un bon éditeur. Publier des œuvres qui marcheront bien, certes. Mais aussi, ne pas délaisser le côté humain. Après tout, un bon manga était le résultat d’un travail d’équipe, mais son cœur restait le travail de l’auteur…

Vers quatorze heures quarante-cinq, j’ai reçu un appel de la réception. L’auteure que je devais voire était déjà là. Elle avait un bon quart d’heure d’avance…

J’ai demandé à la réceptionniste de l’installer dans un box et que je descendrais dans quelques minutes.

Quatorze heures cinquante-cinq.

Dans l’ascenseur, je me demandais bien ce qui m’attendait. Une jeune femme qui disait vouloir se lancer dans le scénario de manga après avoir lu celui de l’auteur que je supervisais… Je me demandais bien ce qu’elle avait pu y voir… Et puis, d’après son éditrice, elle avait un bon avenir en tant qu’écrivain. Maintenant que j’y pensais, peut-être que Mme Takahara espérait secrètement que je la refoule en lui disant que travailler sur des mangas n’était pas fait pour sa protégée… Ou peut-être que je surinterprétai, tout simplement.

Dans les tous les cas, j’allais voir ce que je pouvais faire d’elle. En gardant à l’esprit que dans le domaine du manga, celle-ci allait être une pure débutante…

(Bah, voyons déjà si elle vaut le coup qu’on s’occupe d’elle…)

C’était ce que je me disais en me dirigeant vers le box où elle m’attendait.

Quinze heures. Premier contact.

Une jeune femme, de vingt-quatre ou vingt-cinq ans, je dirais. Ses cheveux bruns lui arrivaient jusqu’aux épaules. Elle avait un petit grain de beauté au coin de l’œil gauche.

En me voyant, elle s’est levée d’un bond pour me saluer, manquant de faire tomber sa serviette et son contenu.

-RaviedevousrencontrerNishiyama-sensei ! a-t-elle dit d’une traite avec nervosité.

-Pas de « Sensei » avec moi, lui ai-je dit. Je ne suis qu’un éditeur.

-Ah, pardon !

Sa voix était plus aigue que je ne l’imaginais. Ça avait un côté mignon.

Je me suis assis et lui ai donné le formulaire habituel à remplir, quand on se présentait à un éditeur, avec les habituels nom, prénom et tout ce qui allait avec…

Son nom : Kamado Mizuhana. Vingt-quatre ans. En préparation d’un doctorat en littérature.

(Commençons avec des questions simples.)

-Quels sont tes shônen mangas préférés ?

-Aucun en particulier.

-Tu lis beaucoup de magazines de mangas pour adolescents ?

-Je… je lis le Jump depuis… oui, cinq mois environ. Depuis, je lis d’autres magazines occasionnellement, comme… heu… le Bessatsu Shônen Magazine ou Dessert. Ah. Je ne sais pas si ça compte, mais… heu… voilà… il m’arrive de lire quelques mangas sur l’application Jump+.

(Lecture diversifiée… Une base essentielle, si on veut écrire des scénarios de mange, j’ai envie de dire.)

-Puis-je te poser des questions plus directes ?

-Pa… Par exemple ?

Elle devenait de plus en plus nerveuse.

-Mme Takahara m’a dit que tu voulais faire des scénarios de manga depuis que tu as découvert Sennen Sensô. Pourquoi ?

Subitement, sa nervosité se volatilisa et ses yeux se remplirent d’étoiles :

-Parce que ce manga est incroyable ! Je n’en avais feuilleté que quelques-uns dans ma vie, avant celui-ci ! Plus que le dessin, la narration, les dialogues, les personnages et leurs développement… Ce manga n’est publié que depuis six mois et sa qualité est indéniable ! Et de ce qu’on m’a expliqué, il se retrouve régulièrement classé dans le top 5 des mangas publiés dans le magazine ! Moi qui pensais que les mangas étaient le plus souvent plats ou creux en termes de narration, celui-ci doit faire office d’exception, non ?

(Ouais… Elle était vraiment novice dans la sphère manga…)

Elle a soudainement arrêté de parler. C’était peut-être mon imagination mais j’avais l’impression qu’elle venait de se rendre compte de l’énormité qu’elle venait de sortir à un éditeur de manga et s’excusa aussitôt. J’ai laissé passer, pour cette fois.

-Donc, tu ambitionnes de faire pareil ?

-Oui… Je me dis que c’est une autre façon d’aborder la narration. Là où l’écrit demande à l’esprit de visualiser et ressentir ce qu’on lui présente via les mots, je me suis dit que le faire avec l’image comme support pourrait me montrer de nouveaux angles d’approchent dans mon propre style de narration. Mais je ne suis pas doué en dessin. C’est pour ça que je me suis dit que je pourrais me contenter du scénario…

-C’est une façon d’aborder la chose. Mais je ne vais pas vous mentir : ça va être difficile. Le chemin sera long, surtout si on part de zéro. Mais si vous avez un bon scénario, il va falloir trouver un dessinateur qui puisse l’adapter en dessin et, qui sait, déboucher sur une série. Mais bon, ça, ce n’est pas pour tout de suite.

-Je… Je ferais des efforts ! Vous verrez, Sensei ! J’ai confiance en mes capacités !

-Pas de « Sensei » avec moi ! Et pour vos capacités, j’en ai eu un aperçu avec Notre « normalité ». D’un point de vue littéraire, votre style est bon mais perfectible. Enfin, c’est ce qu’on dit souvent pour une première œuvre.

-Ah ! Merci pour avoir lu mon livre et de me partager votre avis ! Surtout que c’est grâce à vous qu’il a vu le jour !

-À moi ?

-Oui ! C’est en lisant Ce qu’elle m’a offert que j’ai eu l’envie d’écrire mes propres histoires. Et j’ai beaucoup aimé sa suite, Ce que nous avons reçu. Au fait, c’est vrai que vous avez écrit Ce qu’elle m’a offert durant votre dernière année de lycée ?

(Mme Takahara parle trop…)

-Oui.

-Incroyable ! Pouvez-vous m’en dire plus sur votre processus de création ! J’aimerais tellement… !

-Heu… Kamado ? Si nous revenions plutôt au pourquoi de notre entretien ?

-Ah ! Pardon ! Je me suis laissé emporter…

Honteuse, elle baissé la tête en rougissant. Lui donnant un air mignon.

(Doucement, Shûhei… Tu es fiancé.)

-Par hasard, est-ce que vous avez déjà écrit un scénario ? Ou avez-vous déjà dessiner le story-board, ou les nemus dans le jargon, pour une histoire ?

-Ah… Oui, j’ai fait quelques recherches avant de m’y mettre et j’ai dessiné quelque chose… Tenez ! J’ai aussi des scénarios qui…

Elle sortit de sa serviette un petit paquet de feuille où elle avait dessiné grossièrement l’équivalent d’une vingtaine de planche. Clairement, c’était mauvais. Une romance lycéenne qui accumulait les clichés sans aller au-delà. J’ai vite laissé ça de côté et ai pris plusieurs autres paquets à lire. Cette fois, uniquement du texte.

Elle avait essayé un peu de tout : fantasy, science-fiction, romance, policier… Mieux que ce qu’elle m’avait montré tout à l’heure mais trop détaillé pour un manga ou incompatible avec la ligne éditoriale du magazine. Surtout son scénario d’histoire policière. Trop sombre.

Mais cela confirmait le point que j’avais souligné plutôt : elle avait une bonne plume. Avec une bonne formation, qui sait…

Je lui ai fait part des qualités et des défauts de ce qu’elle m’avait montré. Malheureusement, pour ce qu’elle souhaitait faire, il y avait surtout des défauts. Mais elle ne demandait qu’à apprendre et c’était un bon point. Et puis, elle était capable de faire un nemu grossier. On ne partait donc pas complètement de rien.

J’ai donc accepté de la suivre, en lui rappelant une nouvelle fois que la route risquait d’être longue jusqu’à une publication. Mais elle m’a fait comprendre que ce n’était pas un problème pour elle.

(Si elle le dit…)

Pour débuter sa formation, je lui ai demandé de faire des exercices de découpage avec ses scénarios, faire des traits pour délimiter ce qui serait mis dans une case. Sans tenir compte du contenu, pour l’instant. Mieux valait y aller pas-à-pas, selon moi.

-Entendu. Je peux faire ça d’ici ce soir, m’a-t-elle affirmé.

-Hm. D’ici demain, ça ira.

-Oui, d’accord !

Sur ces mots, je lui ai donné ma carte de visite professionnelle et lui ai demandé de m’appeler pour me dire quand elle aurait terminé, pour que nous organisions une réunion pour voir ça. En tenant la carte dans ses mains, elle donnait l’impression d’avoir gagné le premier prix d’un concours prestigieux et j’avais peur que cela lui monte à la tête, comme avec trop de débutants qui gâchaient leur chance à cause de ça.

-Ne te réjouis pas pour si peu, lui ai-je dit. Quand je trouve une perle rare, je lui donne mon numéro de portable sans hésiter.

Ma franchise l’a un peu calmé et elle m’en a remercié. Nous nous sommes séparés ainsi, en attendant notre réunion du lendemain.

En remontant à la rédaction, Makimura m’a accosté :

-Alors ? Comment c’était ? Elle était jolie ?

-Makimura-san, vous êtes marié…

-Regarder n’est pas tromper… Alors ?

-Elle est plutôt mignonne, oui…

-« Mignonne » n’est pas forcément « jolie » !

(On s’en fout !)

-Et sinon, elle vaut quoi, comme auteure ?

-Une bonne romancière mais pour le scénario de manga, on doit encore travailler ça…

-Ah. Donc la recherche d’un dessinateur…

-Pas tout de suite.

-Mais elle a du potentiel ?

-Si ce n’était pas le cas, je n’aurais pas décidé de la suivre.

-Hmm… Il est vrai que tu as du flair pour déceler le potentiel inexploité chez les auteurs. Bon, je te fais confiance pour la guider, dans ce cas.

-Merci.

-Ah, j’y pense ! La prochaine réunion éditoriale aura lieu le 15. Après le débriefing de celle-ci, on commencera à discuter ensemble du contenu de l’Akamaru de cet été.

-C’est notre équipe qui s'en charge, cette année ? On s’y prend tôt, vous ne trouvez pas ?

-Je préfère avoir de la marge que m’y prendre au dernier moment. Donc il faudrait que tout le monde soumette le plus d’histoires courtes possible d’ici juillet, de moyennes à bonnes voire au-dessus. On fera le tri au fur et à mesure.

-Compris.

En fin de journée, j’avais une réunion avec Ueda dans un restaurant familial non loin de son atelier. Je ne l’ai pas attendu bien longtemps. À peine avais-je commandé à boire qu’il débarquait avec son paquet de planches terminées dans une enveloppe sous le bras. Comme d’habitude, ses cheveux étaient négligés et… Ah, il avait acheté un nouveau masque. Tant mieux. L’autre avait mauvaise mine depuis un bon moment.

-Salut, Nishiyama…, m’a-t-il dit avec un air très fatigué.

-Gon… Quand est-ce que tu as dormi ?

-La dernière fois ? Avant-hier. Pourquoi ?

-Faut que tu dormes un peu. Ne pas négliger ta santé, ça fait aussi partie de ton travail.

-Ouais, ouais, ouais… En attendant, voilà les planches de cette semaine !

Il m’a filé l’enveloppe et pendant que je relisais tout ça, il commanda à boire et un truc à manger. Rien à dire. L’histoire de l’arc narratif en cours continuait d’être palpitant et au niveau du dessin, ce n’était pas étonnant qu’il fasse des nuits blanches s’il bossait autant sur les détails. On dirait presque du Miura Kentarô, à ce stade.

-Parfait. Pas de changements à faire. Je prends.

-Super. Bon, j’ai fait les nemus de la suite et…

-Ouhlà, Gon ! Non ! Là, quand tu auras mangé, tu vas rentrer chez toi et dormir. On pourra reparler de la suite demain matin, si tu veux.

-Pas question ! Je pète la forme !

-Tu dis ça, mais ta main tremble en tenant ta fourchette…

-Je…

-Discute pas, Gon ! Tu rentres chez toi pour dormir ou…j’appelle Rua-chan.

Face à ma menace, Gon me fit les gros yeux.

-Tu n’oserais pas !? s’exclama-t-il avec effroi.

-On parie ?

Depuis le temps qu’on se connaissait, Gon savait de quoi j’étais capable.

-Démon ! hurla-t-il en tapant du poing sur la table.

-Non. Responsable éditorial, ai-je corrigé.

-D’accord ! Je vais aller dormir ! Mais je t’interdis de l’appeler !

-Brave petit…

-Tch !

Il but sa boisson, avala son plat et partit payer sa part.

-Gon !

-Quoi ?!

-Tu sais, depuis le temps, tu ne devrais pas avoir honte. Tout le monde savait que vous vous plaisiez. Et maintenant, tout le monde sait que tu sors officiellement avec elle depuis que tu as ta série…

-La ferme !

Ah, ce que c’était drôle, parfois, de le taquiner sur ça…

Ce soir-là, j’ai donc pu rentrer assez tôt à la maison. Juste à temps pour la fin du repas. Bon, Yuna m’a quand même un peu disputé en disant que je ferais mieux d’arriver avant et elle exigea une compensation plus tard, dans la chambre à coucher, tout à l’heure, pour ma faute, d’autant plus qu’elle allait bientôt débuter ses entraînements pour son premier match en professionnelle ici, au Japon.

-Dis pas ça devant les filles, idiote !

Heureusement pour moi, Miku n’avait pas compris le sous-entendu. Malheureusement pour moi, Yuko, elle, l’avait compris. J’ai senti le jugement dans son regard… Et Saya, de son côté, essayait de ne pas rire.

J’ai fait payer ma fiancée pour cette situation embarrassante plus tard. Dans la chambre. Dans le lit. Autant dire qu’elle avait du mal à se retenir de crier. De plaisir. Mais bon, avec des enfants à la maison, pas le choix.

(Bordel ! Ses gémissements… Ils font toujours leur petit effet !)

Le lendemain, j’ai retrouvé Kamado dans un restaurant familial pour voir si elle avait effectué le travail que je lui avais demandé. Ce qui était le cas. Mieux encore. Elle avait retravaillé ses textes au niveau de la forme, de façon à ce qu'un petit paragraphe corresponde à une case.

-Heu… M. Nishiyama ?

-Hm ?

Plongé dans mon analyse de son travail, j’en avais oublié son auteure l’espace d’un instant. Je la voyais nerveuse, serrant de toutes ses forces sa pauvre fourchette.

-C’est plutôt du bon boulot. Tu as intégré assez facilement ce que je t’ai demandé. Hmm… Est-ce que tu te sens capable de transformer ces textes en nemus ?

-Heu… Tous ?

-Oui.

-C’est que… vous savez que je dessine mal et…

-Pas besoin que ce soit bien dessiné. Juste que l’on comprenne ce qui se passe.

-Oh ! Dans ce cas, pas de problème ! Je peux vous faire ça pour la semaine prochaine !

-Parfait.

Elle semblait vraiment prometteuse. Un vrai diamant brut. Bien taillé, elle pourrait bien produire une série à succès. Mais un pas après l’autre. Je ne devais pas brûler les étapes. On avait encore pas mal de chemin à faire ensemble et je devais la guider du mieux que je le pouvais.

-Nishiyama-sensei !

-Pas de « Sensei », j’ai dit !

-Est-ce que vous avez prévu d’écrire une suite à Ce que nous avons reçu ?

-… Mme Takahara t’a demandé de me sonder au passage, c’est ça ?

-… Oui.

-…

-… Désolée…

(Reste calme, Shûhei… Reste calme…)

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