#Le prix de l'honneur

5 minutes de lecture

L'enquête de l'agent Harris commençait à confirmer ses doutes concernant le maire de la ville, Carl Leduc. Les preuves qu'il avait rassemblées pointaient de plus en plus vers une implication du maire dans l'affaire de la mort des Vallente. Cependant, Harris avait rapidement compris que le maire était protégé, probablement par des forces puissantes et influentes au sein de la ville.

Le brouillard épais qui enveloppait la ville semblait se refléter dans l'esprit de Harris, obscurcissant sa perception de la réalité. Chaque nouvelle révélation l'enfonçait davantage dans un cauchemar glaçant, mais il était déterminé à découvrir la vérité, même si cela devait le mener aux portes de l'enfer.

Malgré les preuves solides qu'il avait collectées, chaque tentative pour faire avancer l'enquête se heurtait à un mur de résistance. Les autorités semblaient déterminées à étouffer l'affaire, à protéger le maire à tout prix. Les pressions se sont intensifiées au fur et à mesure que Harris s'approchait de la vérité, comme si une force maléfique planait sur la ville, prête à tout pour maintenir son secret.

Au départ, ses supérieurs lui avaient conseillé de ralentir ses investigations, de laisser l'affaire de côté. Mais Harris refusait d'abandonner, convaincu que la justice devait prévaloir, quelle que soit la personne impliquée. Les avertissements ont alors commencé à se transformer en menaces plus explicites, comme des murmures sinistres.
On lui fit comprendre que sa carrière, sa sécurité personnelle et même sa famille pourraient être en danger s'il persistait dans son obstination à poursuivre l'enquête. Mais Harris était un homme intègre, déterminé à faire ce qu'il estimait être juste. Il avait fait une promesse à Zak qu’il entendait respecter coûte que coûte. Il ne cédait pas devant les intimidations et les pressions, même si cela signifiait danser avec la mort.

Le bras de fer entre Harris et les forces obscures qui protégeaient le maire s'intensifiait, créant une tension palpable au sein de la police. Harris était prêt à risquer sa carrière et sa vie pour obtenir justice pour Zak et découvrir la vérité sur la mort des parents de ce dernier. La ville elle-même semblait prête à se déchirer, tiraillée entre la lumière et les ténèbres.

Lorsque l'agent Harris découvrit que le maire Carl Leduc était probablement à la tête d'une immense organisation criminelle, qu'il qualifiait même de secte, il comprit que ses soupçons n'étaient que la pointe de l'iceberg. Les preuves s'accumulaient, montrant que cette organisation avait infiltré les rouages du pouvoir dans la ville, tel un cancer sournois qui gangrène un corps.

Pour ses supérieurs, cette découverte était insupportable. Ils ne pouvaient ou ne voulaient pas croire que le maire de la ville soit impliqué dans une telle affaire. Les pressions atteignirent un point de rupture, et Harris fut licencié de son poste. Tout changea à ce moment-là, et il se retrouva isolé et sans ressources officielles pour poursuivre son enquête.

Cependant, cela ne fit qu'accroître sa détermination à faire éclater la vérité. Lors de sa dernière visite à Zak, la violente dispute avait éclaté entre eux, mais il s'était juré qu'il reviendrait le voir lorsque les coupables seraient punis, même s'il devait le faire en solitaire, dans l'ombre.

Malgré son renvoi, Harris continua son enquête en secret. Il se lança dans une quête solitaire pour démanteler l'organisation criminelle connue sous le nom des Rangs du Mal. Ses recherches le menèrent à une découverte troublante : le vieux manoir, le monument le plus célèbre et ancien de la ville, était en réalité le quartier général secret de cette secte sinistre, un lieu où le mal se dissimulait derrière des murs de pierre millénaires.

Il n’avait alors plus qu’un seul but, comme une obsession, mettre fin à cette organisation, à exposer la vérité, pour Zak ainsi que pour toutes les victimes des Rangs du Mal.

Le jugement obscurci par sa colère, il fit un jour une terrible erreur. Il avait suivi deux membres de l'organisation alors qu'ils s'adonnaient à leur tournée de racket dans de petits commerces locaux. Leurs activités malsaines les avaient finalement conduits dans un bar, un établissement qui semblait être sous le contrôle total de la secte, un antre de corruption où le vice régnait en maître.

Harris, ayant suivi les hommes jusqu'au bar, décida d'agir. Il pénétra dans l'établissement, espérant les suivre jusqu'à leur repaire secret à l'étage. Cependant, il fut rapidement repéré par les membres de la secte, qui le prièrent brutalement de quitter les lieux. Sa quête était connue de ses ennemis, il n'y avait aucune chance qu’il puisse passer inaperçu en tel lieu.

Alors qu'Harris se retirait du bar, une sensation de menace l'envahit. Il remonta dans sa voiture, l'esprit en alerte. Il remarqua rapidement qu'à son tour, deux voitures le suivaient, comme des ombres avides de vengeance. C'est alors qu'il s'arrêta à un feu rouge, attendant patiemment que la lumière passe au vert. Les deux véhicules sombres s'arrêtèrent à ses côtés, l'encerclant comme des prédateurs prêts à bondir.

Le silence était lourd, seulement brisé par le bruit des moteurs, un grondement sourd comme un orage imminent. Les fenêtres teintées des deux voitures masquaient les visages des occupants, comme si ces hommes étaient issus des cauchemars les plus sombres.

Un sentiment de danger imminent parcourut l'échine d'Harris, mais avant qu'il puisse tenter quoi que ce soit, les vitres des véhicules s'abaissèrent brusquement, révélant des regards froids et cruels. Une rafale de balles cribla sa voiture, une symphonie macabre de mort orchestrée par les tueurs de la nuit.

Les tirs étaient précis et meurtriers, comme des juges impitoyables prononçant une sentence fatale. Harris fut touché à plusieurs reprises, le bruit des coups de feu déchira la quiétude de la rue, comme un écho de l'enfer. Sa voiture devint un véritable champ de bataille, les balles perçant la carrosserie et les vitres. Il essaya dans un ultime réflexe de survie de démarrer en trombe, mais la violence de l'attaque rendit toute résistance inutile, comme un agneau sacrifié sur l'autel de la vengeance.

La fusillade prit fin aussi soudainement qu'elle avait commencé, laissant derrière elle une scène de carnage. Les deux véhicules s'éloignèrent, disparaissant dans les ténèbres de la nuit, emportant avec eux le secret de la secte. Harris gisait agonisant au milieu de la route, sa voiture criblée de balles.

La lumière du feu rouge projetait une lueur macabre sur la scène, tandis que la vie d'Harris s'éteignait lentement. C'était la fin de l'enquête pour l'agent Harris, mais son sacrifice ne serait pas vain. Les événements qu'il avait déclenchés allaient continuer d’une manière inattendue.

La vérité était à portée de main pour ceux qui accepteraient de se les salir.

Annotations

Vous aimez lire Matthew Ashborn ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0