#Cyber guerre
Dans l'enceinte de ce qui semblait être une salle informatique d'une technologie de pointe, un homme d'âge mûr pianotait frénétiquement sur son clavier, les doigts dansant sur les touches comme s'il jouait un morceau de piano virtuel. À ses côtés, un jeune homme, visiblement moins expérimenté, l'observait avec un mélange d'admiration et de désespoir.
— Peut-être que tu devrais essayer...
Mais l'homme au clavier n'entendit même pas les suggestions de son jeune assistant. Il coupa brusquement la parole au débutant d'un ton autoritaire.
— Tu es ici pour apprendre, donc observe et tais-toi ! gronda-t-il, les yeux rivés sur l'écran devant lui.
Le bruit des touches résonnait dans la pièce, accompagné des murmures presque inaudibles de l'homme au clavier. On aurait dit qu'il était engagé dans un combat virtuel, ses paroles agressives s'adressant à un ennemi invisible.
— Je vais te trouver !, cria-t-il soudain, comme s'il défiait une force mystérieuse.
Puis, tout aussi brusquement, il s'arrêta, s'affaissant dans sa chaise avec un soupir de frustration.
— Je l'ai encore perdu, marmonna-t-il, l'amertume emplissant sa voix.
La porte de la pièce s'ouvrit brusquement, révélant l'entrée de Carl et Marc. Leurs visages étaient marqués par la colère, exacerbée par une nouvelle alerte de cyberattaque. Carl avait pourtant veillé à embaucher l'un des meilleurs techniciens pour ce poste, mais les nouvelles qu'il recevait ne répondaient pas à ses attentes.
— Quoi ? Encore une fois, il n'a laissé aucune trace ? Et vous me dites qu'il n'y a rien que nous puissions faire ? s'écria Carl, sa voix résonnant dans la salle.
Le technicien tenta de se défendre en soulignant les efforts qu'il déployait à chaque intrusion pour renforcer les défenses, mais ses arguments semblaient vains.
L'assistant plus jeune, voyant que son idée pouvait attirer l'attention, se lança.
— Peut-être pourrions-nous essayer quelque chose de différent. Écoutez, monsieur. L'idée serait de laisser l'intrus entrer volontairement, mais de placer un leurre intrigant dans nos systèmes. Quelque chose qui captivera inévitablement sa curiosité. Pendant qu'il sera occupé à explorer ces fausses informations, nous aurons toutes les chances de le localiser.
— Oui, ça pourrait fonctionner, acquiesça le technicien, reconnaissant la logique derrière cette approche inédite.
Carl le fixa alors froidement. Il s’approcha et lui trancha net la gorge avant de regarder l’assistant.
— Félicitations. Vous venez d’avoir une promotion. Dit-il en direction de l’assistant, avant de s’apprêter à quitter la pièce. Vous avez une semaine. conclut-il.
Toujours suivit de Marc, ils quittèrent la pièce.
Zoé venait d'éteindre son ordinateur. Elle se tourna vers Zak qui la regardait avec une complète incompréhension.
— Je ne sais pas ce que tu as fait, mais tu sembles bien fier de toi. Dit-il.
— Je viens de voler les identités de cinquante de leurs membres. On va les faire tomber les uns après les autres. Répondit Zoé, contente du travail accompli.
Zak la regarda avec un large sourire. Il était conscient qu'il avait trouvé en Zoé une alliée précieuse. Même s'il ne saisissait pas totalement l'ampleur de l'exploit qu'elle venait de réaliser en piratant les systèmes des membres de la secte, il sentait que cela allait jouer un rôle crucial dans leur plan. Chaque action les rapprochait un peu plus de la vengeance qu'il désirait tant. Pourtant, il se répétait intérieurement les mots d'André, insistant sur la nécessité de la patience et de l'intelligence dans leur entreprise.
— Maintenant que j’ai de quoi les occuper, tu sais ce que tu as à faire, dit Zoé, lui tendant un dossier.
Zak s'en empara et lut le titre. Son expression se durcit, sa détermination se faisant plus intense.
— Oui, je n’ai que trop attendu, dit-il, reprenant son air préoccupé. Mais cette fois, il y avait une lueur d'anticipation dans ses yeux.
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