#Le rite de liaison - Renaissance

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Dans une pièce humide et froide, évoquant plus un caveau qu'un lieu de vie, une jeune femme se réveilla fébrilement. L'esprit embrouillé, comme au lendemain d'une soirée trop arrosée, elle se frotta les yeux avant d'observer son environnement. Une anxiété grandissante l'envahissait tandis que la réalité de sa situation s'imposait à elle. Où était-elle ? Comment était-elle arrivée là ? Ces questions la submergèrent, alimentant la panique qui naissait en elle. Mais après quelques secondes d'agonie, elle se rendit compte qu'une interrogation était bien plus inquiétante : qui était-elle ? Aucun souvenir, elle ne pouvait se rattacher à aucun nom ni à aucun visage.

La pièce était plongée dans une obscurité quasi complète. Seule une petite lueur rouge, provenant d'une LED incrustée dans le mur, éclairait faiblement l'endroit. Une légère gêne, voire une douleur lancinante, provenant de son bras, attira son attention. Elle tourna la tête et aperçut une perfusion, posée sur un pied métallique. Ses yeux descendirent alors le long de la tubulure de plastique jusqu'au cathéter planté dans sa veine. La panique la submergea de nouveau. Elle remarqua ensuite la tenue qu'elle portait, une blouse similaire à celle des patients hospitalisés.

 — Il y a quelqu'un ? tenta-t-elle de crier. S'il vous plaît !

Seul le silence lui répondit. Elle se mit à pleurer sous le poids de la peur, de la panique et du sentiment écrasant de complète incompréhension. Le seul son qui lui parvenait était celui des gouttes d'eau qui tombaient du plafond, créant une flaque sur le sol, amplifiant ainsi son sentiment d'isolement et d'horreur.

Dans la semi-obscurité de la pièce, le sol de boue froide et humide glissait sous ses pieds nus, ajoutant à son inconfort. La faim la torturait, un sentiment lancinant et douloureux qui semblait ébranler tout son être. Elle frappa à la porte métallique de toutes ses forces, espérant attirer l'attention de quelqu'un, de n'importe qui. Finalement, un homme ouvrit une petite trappe en haut de la porte, son regard méprisant et son ton insultant transparaissant à travers la fente.

 — Silence ! Sinon, tu le regretteras, cracha-t-il avant de refermer brutalement la trappe, la plongeant de nouveau dans le silence oppressant de sa cellule.

Pendant ce temps, la jeune femme fouillait désespérément la pièce à la recherche d'une échappatoire. C'est alors qu'elle découvrit une petite plaque métallique accrochée à l'un des côtés de son lit crasseux. Elle y lut le mot "Kazaee", un nom qui ne lui évoquait rien, un mot sans le moindre sens.

Les jours s'écoulèrent lentement, le crépuscule venant remplacer la lumière artificielle de la journée. Personne n'était entré, la laissant seule avec ses pensées tourmentées et sa faim insatiable. Deux jours de solitude et d'incertitude, où chaque instant semblait s'étirer dans l'éternité. Elle demeurait là, seule et vulnérable, se demandant si elle trouverait un moyen de s'échapper de cet endroit sinistre.

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