#Le rite de liaison - Fureur
Dans la cave humide, la jeune femme languissait dans l'obscurité de son cinquième jour de captivité. L'atmosphère putride s'épaississait autour d'elle, imprégnant chaque recoin de la cellule froide et insalubre. La privation alimentaire s'était intensifiée, son seul repas quotidien se réduisant à une maigre portion de bouillie infecte et à un demi-verre d'eau croupie. La faim la tenaillait, ses entrailles se tordaient dans la douleur, tandis que ses muscles, affaiblis, étaient en proie à d'atroces crampes.
Au seuil de ce cinquième jour, ses geôliers décidèrent d'ajouter l'insomnie à son calvaire. Au cours des quatre jours suivants, elle ferma à peine les yeux. Chaque tentative de sommeil était brisée par une cacophonie assourdissante qui résonnait dans l'étroitesse oppressante de la cellule. À chaque rêve éphémère, elle était violemment rappelée à la réalité glauque de sa captivité. La fatigue devenait un fardeau insupportable, son esprit vacillant sous le poids de l'épuisement, dans cet univers de ténèbres et de sonorités discordantes.
Au terme de neuf jours interminables, l'horreur s'abattit sur elle, ajoutant une nouvelle dimension à son calvaire, plongeant sa vie dans les abysses d'un cauchemar sans fin. À intervalles réguliers, deux silhouettes vêtues de capes sombres et de masques sinistres surgissaient sans prévenir, s'acharnant sur elle avec une violence déchaînée. Trois fois par jour, pendant deux minutes d'une cruauté implacable, elle était la cible de leur rage inhumaine. Son corps déjà martyrisé se couvrait de bleus et de plaies. Tandis qu'elle gisait au sol, recroquevillée de douleur et de terreur. Les échos de leurs rires sadiques résonnaient dans la cave lugubre pendant qu'ils s'en allaient, leur satisfaction macabre éclatant au grand jour.
À mesure que les jours défilaient, les souffrances s'intensifiaient, alimentant en elle une rage dévorante. Dans ses rêves les plus sombres, elle envisageait d'étrangler ses geôliers de ses propres mains, savourant l'idée de sentir leurs os se briser sous la puissance de sa colère. Chaque coup reçu étouffait un peu plus l'étincelle de l'espoir, mais faisait croître en elle un désir ardent de vengeance. La haine, insatiable, grandissait, embrasant son être d'une fureur incontrôlable.
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