Chapitre 11

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L’air glacé de la nuit mordait leurs visages alors qu’Elsa et Vincent approchaient de l’entrepôt. Ils avaient suivi un informateur discret, un ancien homme de main de Jano qui en avait assez de vivre sous son contrôle. Il leur avait indiqué l’endroit où Julien devait rencontrer Jano.

— Tu es sûr de vouloir faire ça ? murmura Elsa, sa voix à peine audible dans l’obscurité.

Vincent hocha la tête, serrant son sac à dos contre lui.

— On n’a pas le choix. Si Jano garde ces preuves, on est finis.

Ils se tenaient à l’entrée d’une ruelle donnant sur l’entrepôt. De l’extérieur, le bâtiment semblait abandonné, mais des voitures de luxe garées non loin trahissaient une activité intérieure.

— On entre et on récupère les preuves, dit Vincent. Si on tombe sur Jano, on s’occupe de lui une bonne fois pour toutes.

Elsa acquiesça, bien que ses mains tremblaient. Elle serra le pistolet qu’ils avaient récupéré plus tôt, son cœur battant à tout rompre.

À l’intérieur, l’entrepôt était faiblement éclairé par des lampes suspendues. Des caisses de bois empilées formaient un labyrinthe. Des voix résonnaient, des rires graves entrecoupés de discussions sérieuses.

Vincent fit signe à Elsa de le suivre en silence. Ils avancèrent à pas feutrés, évitant de faire craquer le sol sous leurs pieds. Au loin, ils aperçurent Jano, assis à une table métallique. Julien était debout à ses côtés, les épaules tendues.

— Voilà le problème avec les amateurs, disait Jano, sa voix éraillée emplissant l’espace. Ils pensent qu’ils peuvent jouer dans la cour des grands.

Il ouvrit le carnet noir et y jeta un coup d’œil avant de le refermer avec un sourire satisfait.

— C’est tout ce dont j’avais besoin.

Vincent sentit la colère monter en lui.

— On doit attendre qu’il soit seul, chuchota Elsa.

Mais Vincent secoua la tête.

— Pas cette fois.

Il sortit une barre métallique qu’il avait trouvée en chemin, s’avança sans un bruit derrière l’un des hommes de main de Jano, et l’assomma d’un coup sec.

Le bruit alerta immédiatement le reste de la pièce. Les hommes se tournèrent vers eux, les armes dégainées.

— Eh bien, regardez qui a décidé de se montrer, ricana Jano, se levant lentement.

Vincent leva la barre métallique, ses yeux flamboyant de détermination.

— On est venus reprendre ce qui nous appartient.

Jano éclata de rire.

— Tu es courageux, je te le reconnais. Mais stupide. Tu penses vraiment pouvoir me faire face ?

Elsa se plaça à côté de Vincent, son arme pointée vers Jano.

— On ne partira pas sans ce carnet et la clé USB, dit-elle d’une voix ferme, bien qu’elle tremblait légèrement.

Jano esquissa un sourire moqueur.

— Très bien, alors venez les chercher.

Ses hommes se mirent en mouvement, mais Elsa réagit rapidement. Elle tira un coup en l’air, faisant reculer les hommes de main.

— Personne ne bouge ! cria-t-elle.

Vincent en profita pour se jeter sur la table. Il attrapa le carnet et la clé USB, mais Jano bondit sur lui, le plaquant au sol.

— Tu crois que tu peux m’échapper ? grogna Jano, ses mains serrant la gorge de Vincent.

Elsa, terrifiée, pointa son arme sur Jano, mais hésita. Si elle tirait, elle risquait de toucher Vincent.

— Lâche-le, Jano ! cria-t-elle, sa voix brisée par l’émotion.

Jano se tourna légèrement, ce qui permit à Vincent de lui donner un coup de genou dans l’estomac. Jano recula en grognant, permettant à Vincent de se relever.

— On part maintenant, dit Vincent, le carnet et la clé USB dans une main.

Elsa le suivit, mais un des hommes de main se plaça devant eux. Vincent n’hésita pas : il balança la barre métallique, assommant l’homme d’un coup.

Ils coururent vers la sortie, les cris de Jano résonnant derrière eux.

— Vous ne pourrez jamais vous cacher ! hurla-t-il.

Dehors, le vent glacial les accueillit. Vincent et Elsa montèrent dans une vieille voiture qu’ils avaient garée à quelques rues de là et démarrèrent en trombe.

— On a ce qu’on était venus chercher, dit Vincent en reprenant son souffle.

Elsa le regarda, les larmes aux yeux.

— Mais à quel prix ?

Vincent n’avait pas de réponse. Ils avaient réussi à s’enfuir, mais Jano n’abandonnerait pas si facilement.

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