Chapitre 14 - Sauvée par le gong!

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Un discours de trente-cinq minutes, un kilogramme de toasts et sept coupes de champagne plus tard, j'ai grand mal à marcher droit.

Tous, sans exception viennent trinquer avec moi, me présentent leurs respects et la bienvenue dans la magnifique et sublime entreprise DCK.

Merci les gars !

Tchin! Et une lampée, Tchin...

Ma tête va exploser. Je fais mon possible pour paraître sobre ce qui malheureusement dans ces cas-là doit être un échec total. Comme j'ai l'alcool sympa, je m'excuse trop fort auprès de mon assistance composée d'Annabelle, et trois charmantes collaboratrices situées un peu partout dans le pays. Je cherche rapidement Riley du regard, mais ne le trouve pas.

Tant pis, s'il a besoin, je sais qu'il a mon numéro de téléphone. Pour ma part, il faut absolument que je me rende au petit coin. Là encore, la pièce est plus grande que mon appartement. En fait c'est même un hall donnant sur deux portes distinctes avec une jupe à gauche et un pantalon à droite.

Mon étroitesse de jugeote, liée au surplus de spiritueux ingurgité, me fait prendre la mauvaise porte. Adam est là seul, à faire tremper son...petit oiseau.

L'avantage avec l'ivresse, c'est qu'on s'en fout, de tout. Y compris, de lorgner le sexe dégoulinant d'un homme rencontré deux heures plus tôt. Ayant déjà vécu ce genre de situation, je ne m'inquiète pas vraiment de ma réaction amorphe tout à fait banale en ce qui me concerne. Je ne vais pas tarder à m'écrouler de sommeil quelque part pour cuver le champagne, par contre, la réaction du brun est tout autre.

Un sourire machiavélique recouvre son visage. Finissant son affaire, j'entends le zip de sa braguette et il s'avance vers moi à pas feutrés avant de m'attraper doucement le poignet.

Beurk, il s'est pas lavé les mains !

Mais je suis au bord de l'inertie, et mon corps ne répond plus vraiment à mon cerveau.

—Tiens ma jolie, tu me cherchais ? Viens là, je vais m'occuper de toi. Hein ? !

Non pas vraiment. Qu'est-ce que tu fais, sale con ? Ce qui en réalité donne :

— Non, faut ... j'aille ... aux...

Mouais, pas convainquant pour deux sous.

Mes bras sont mous, je sens à peine les lèvres chaudes de l'opportuniste se poser partout sur mes bras.

Oh, tiens une surface froide !

Adam me tient fermement dans ses bras assis sur le sol dégoutant des toilettes tandis que j'embrasse quasiment le carrelage. Consciente de ce qui se passe, j'essaie de commander à ma tête d'agir, mais l'actionnaire est déjà plus fort que moi lorsque je suis sobre, alors ce n'est pas maintenant que je vais pouvoir être efficace contre cette masse.

— Allons ma chérie, tu as envie que je te baise ici ou chez moi  ?

Ses mains me violent littéralement la peau tant il devient abrupt. Ses doigts se glissant dans mon décolleté, alors que les autres remontent lentement sur ma cuisse, je panique intérieurement de ressentir de moins en moins ce qu'il fait. Mes paupières mettent plus de temps à s'ouvrir et se fermer. Je pense que c'est la fin. Sa bouche se plaque sur la mienne alors que je l'entends gémir et mon entrecuisse me brûle.

Non pas ça !

— Ah... T'aime ça hein, attends on va terminer ça tout de suite, pendant que tu dors princesse !

Alors que le tintement de sa boucle de ceinture m'annonce la fin pour moi, un enchaînement de bruits inconnus me sort de ma torpeur.

— Qu'est-ce que tu fais là toi ?

...

— Sortez !

...

CLAC...

Au bout de quelques minutes, je parviens à ouvrir un œil et voir la dernière personne au monde auquel je pensais en cet instant.

—Sans Gluten, c'est bien toi ?

Je dois être trop bourrée, c'est pas possible. Une musique incessante me lancine les oreilles et m'oblige à davantage ouvrir les yeux confirmant mon mirage. J'ai déjà vu ces bouclettes tombantes autour du visage fluet de ce trentenaire maigrichon. Pas de doute possible.

— John Car?

Le téléphone me harcèle de nouveau et m'oblige à quitter des yeux mon sauveur. Je fais une grimace en voyant "King" affiché sur l'écran, puis de douleur lorsque mes yeux atterrissent sur le bas de ma robe remontée à mi-cuisse, la culotte baissée...

Et merde !

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