Chapitre 38 - Diding "Premier étage"
Diding " premier étage "
Les archives ? Pourquoi m'emmène-t-il dans les archives ?
Alors qu'il reste silencieux, j'observe rapidement le visage de Riley. Puis je détourne mon regard. Ses traits se détendent peu à peu lorsque l'on franchit les portes du géant de fer. Nous avançons tranquillement parmi les nombreuses étagères poussiéreuses alourdies de documents grisâtre, alors qu'il continue de me porter avec une aisance déconcertante.
— Où m'emmènes-tu ?
Je serre doucement la trousse de secours entre mes mains et constate que ma peau devient moite. Son silence commence à me faire peur. Plusieurs mètres nous séparent d'une porte presque à la dérobée dans le fin fond de l'immense encombrer de vieux dossiers.
— Ouvre la porte s'il te plaît, demande presque mystérieusement mon Sauveur.
Une fois l'ouverture en bois foncé poussée dans un grincement, je découvre une petite pièce d'un autre temps. À la hauteur du décor de Just Dress, un immense bureau trône presque au milieu de la pièce. Un canapé ancien à l'allure moelleuse, décore de par sa simple splendeur le mur de droite aux couleurs insipides.
— Où sommes-nous ?
— C'est un bureau que mon père avait installé à l'époque, lorsqu'il passait la quasi-totalité de ses nuits à travailler. Il dormait ici. Il travaillait ici. Il mangeait ici. Bref c'était sa seconde maison.
Une arche, habillée d'un simple rideau rouge, laisse entrevoir la possibilité d'une salle de bain. Délicatement, Riley me dépose sur le canapé. On se ressemble finalement puisqu'il ne peut s'empêcher de contenir un léger grognement de douleur. Jusqu'à maintenant, il n'avait laissé entrevoir aucune défaillance dans son système. Sa lèvre ouverte commence déjà à s'empourprer alors que le bleu au niveau de sa pommette dessine une ombre sur son visage parfait. Des larmes montent malgré moi, mais j'essaie de rester forte et de ravaler ma peine.
— Je suis désolée, tout est de ma faute.
Riley me toise, puis il me sort en s'accroupissant vers moi :
— Ce n'est pas de ta faute, je me suis mal comporté. Je n'aurais pas dû m'en mêler.
Il fuit mon regard, et sa gêne me touche en plein cœur.
— Non, il n'aurait jamais dû ...
Riley opine à plusieurs reprises, avant de se lever élégamment. Puis il prend le nécessaire dans la trousse de secours pour tamponner le sang qui commence déjà à sécher sur mon visage.
— L'entaille n'est pas profonde, c'est juste impressionnant.
Le contact du coton tissé sur ma plaie me lance des petits pics désagréable. Je ne peux m'empêcher de grimacer. Me voyant réagir, il tempère ses gestes avec parcimonie.
Mes yeux se posent sur sa lèvre tuméfiée. Je me mords les miennes, sans être capable de retenir mon désir ardent de le goûter. Certes, ce qui vient de se passer était totalement idiot mais mon désir pour lui n'en n'est pas pour autant amoindri.
— Tu sais, j'ai eu peur pour toi tout à l'heure.
Alors que l'homme de mes pensées me fait cet aveu touchant, je tends la main vers lui pour l'obliger à croiser mon regard. J'aime tellement entrevoir la chaleur de ce métal brûlant dans ses yeux que je me permets une caresse sans même hésiter une seule seconde.
Très vite ses pupilles de braise se posent sur moi puis sur mes lèvres et finit par les recouvrir tendrement des siennes. Une vague de chaleur m'envahit. Avant que ses mains ne parcourent mon corps. Il marque rapidement un temps d'arrêt.
Oups sa plaie.
Je me concentre à passer bien autour, même si ma langue a très envie de lécher cette petite zone gonflée.
Est-ce une conséquence d'une éventuelle jalousie de sa part ?
Il finit par lâcher ma bouche et me dévisage de nouveau. Ma curiosité est plus forte que moi :
— Dis-moi, le numéro de tout à l'heure, je le dois de la jalousie ?
Un sourire arrogant se dessine alors sur son visage, et au lieu de me répondre, l'homme grogne avant de s'immiscer de nouveau dans ma bouche. Cette fois le baiser est beaucoup plus intense, je sens son goût mentholé me consumer de l'intérieur.
Sa langue me goûte, joue avec la mienne et me fait saliver. Instinctivement mon corps ondule sous les appels du désir. Ma main caresse son visage et s'enfourne dans ses cheveux épais. Puis je gagne sa nuque et enfin bien m'engouffre sous sa chemise partiellement ouverte. Sa peau est brûlante, ses muscles saillants frissonnent sous mes doigts. J'ai envie de goûter chaque centimètre carré de sa peau.
Le souffle court et la voix presque guttural, il me sort dans un grognement sexy à souhait :
— tu me rends fou.
Sa main arrive naturellement sous mon chemisier, et m'arrache sans aucune pitié tous les boutons sans même me regarder, continuant simplement de m'embrasser divinement .
Je n'en peux plus.
Le corps en alerte, je sens doucement l'humidité s'immiscer sous la dentelle de mon string.
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