Lame d'acier

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La douceur du sommeil m'est arrachée de façon brutale par des rires et des cris. J'ouvre les yeux et, à ma grande horreur, je vois Lia, Taylor et Rose se tenir au seuil de la cabane. Elles rient en me voyant, recroquevillée et effrayée. Je remarque tout de suite le brillant des ciseaux dans la main de Lia.

— Quelle surprise de te trouver ici, Virginia, dit Lia d'une voix mielleuse. Tu pensais vraiment que tu pourrais te cacher de nous ?

— Comment...? Je n'arrive même pas à finir ma question, la terreur bloquant ma gorge.

Taylor montre son téléphone avec un sourire cruel.

— La localisation, ma chérie. C'est incroyable ce que la technologie peut faire de nos jours, n'est-ce pas, Virgie ?!

Je regarde autour de moi, je cherche une issue, mais elles bloquent le seul chemin vers la sortie. Ce sentiment de piège me submerge. Rose s'avance vers moi, ses yeux brillent de méchanceté.

— Tu pensais vraiment que tu pouvais t'échapper ?!

— Laissez-moi tranquille, je vous en supplie, je murmure faiblement, sachant pertinemment qu'elles ne le feront pas.

Lia se rapproche de moi avec les ciseaux.

— On n'a pas fait tout ce putain de chemin pour te laisser filer comme ça. Tu vas payer, petite garce.

— Non, laissez-moi !

Je tente de me lever, de m'échapper, mais Taylor me retient fermement, tandis que Rose m'attrape par les cheveux. Lia commence à couper mes longues mèches brunes, mèche après mèche. Les larmes montent à mes yeux, tandis que leurs rires résonnent dans la petite cabane, mêlent humiliation et désespoir en moi.

Quand elles ont fini, mes cheveux sont hachés, inégaux, complètement ruinés. Je touche mon crâne, les larmes coulant librement maintenant. Mais elles ne sont pas encore satisfaites.

Taylor sort son téléphone, commence à prendre des photos de moi, dans mon état humilié. Mes cheveux coupés, mes yeux rougis par les larmes, ma peur évidente.

— Parfait pour Instagram, se moque Rose.

Avec un ricanement, Lia prend le téléphone de Taylor et poste la photo et l'accompagne d'une légende cruelle. Mon cœur s'enfonce dans ma poitrine. Tout Springton va voir cette photo. Après la vidéo, c'est le coup de grâce. Elles rient encore une minute ou deux, puis partent enfin. Je suis à nouveau seule, dévastée. Les moments qui suivent leur départ sont flous. Je suis assise sur le sol froid de la cabane, essayant de rassembler mes pensées, de comprendre comment j'en suis arrivée là.

Soudain, Lia s'arrête à la porte de la cabane, se retourne lentement et affiche un sourire malveillant. Elle sort de sa poche une gillette, la brandit sous la lumière du soleil qui filtre à travers les arbres, qui fait scintiller la lame. En s'approchant, elle me tend la gillette, puis murmure d'une voix faussement douce :

— Tu sais quoi en faire, n'est-ce pas ?

Sa phrase démoniaque me fait l'effet d'une gifle. Chaque syllabe, une épine. Je sens une boule glaciale dans mon estomac. Elles ne s'arrêteront donc jamais ? L'intention derrière ses mots est claire. Elle veut me voir brisée, me voir à terre, me voir disparaître.

Taylor et Rose rigolent à ses côtés, profitant de chaque instant de ma souffrance. Leur amusement à mon détriment est palpable, et je me sens plus petite que jamais. Lia attend un instant, jouissant de mon état de choc, puis éclate de rire avant de se diriger hors de la cabane avec ses complices. r

Quand elles partent enfin, le silence envahit la forêt, perturbé uniquement par le doux chant des oiseaux et le bruit de mes sanglots. La gillette repose lourdement dans ma main. Mon esprit fragile s'écrase. Je fixe la lame, mes pensées sombres s'enchevêtrent.

— Pourquoi est-ce que tout cela m'arrive ? Qu'ai-je fait pour mériter une telle cruauté ?

Des souvenirs me reviennent, des moments où j'ai essayé de m'intégrer, d'être acceptée, de trouver ma place. Toutes ces tentatives qui se sont retournées contre moi. Les rumeurs, les moqueries, les humiliations. Et maintenant, cette gillette. Je ferme les yeux. La tempête à l'intérieur de moi s'agite de plus en plus. Les insultes, les rires, les trahisons remontent à la surface. Un tourbillon de douleur se forme peu à peu.

La lourdeur du métal froid entre mes doigts est suffocante. Cette petite chose insignifiante m'apparaît soudain comme un pont entre la vie et la mort, et pour un moment, l'attrait d'une fin silencieuse devient irrésistible. C'est fou comment quelque chose d'aussi minuscule peut avoir un pouvoir aussi immense sur l'esprit d'une personne. Mes mains tremblent. Mon cœur bat si fort dans ma poitrine que je suis surprise que la forêt elle-même n'entende pas son tambourinement frénétique. Pourtant, au milieu de tout ça, il y a ce silence suffocant. Des vagues de douleur, de peur, de regret et de désespoir me submergent.

Les mots de Lia résonnent dans ma tête. Son sourire narquois, son rire moqueur. Les visages de Taylor et Rose se moquant de moi, leur plaisir sadique face à ma détresse. L'humiliation, les rumeurs, les photos, les vidéos... Tout revient en cascade, comme l'enfer que j'ai vécu.

Mais alors que je suis au bord de céder, un autre souvenir me revient. C'est un souvenir doux, chaleureux. Je suis enfant, allongée dans l'herbe avec mon père, Franck, en train de regarder les nuages. Il pointe du doigt une forme en particulier, me demandant ce que je vois. "Un phénix," je réponds, et il me sourit, m'expliquant que le phénix est un oiseau qui renaît de ses cendres, symbole de résilience et de renaissance.

La force de ce souvenir m'envahit et, avec un cri de rage et de défi, je jette la gillette loin de moi, la projetant à l'autre bout de la cabane comme pour bannir toutes ces sombres pensées. Je hurle, laissant libre cours à toute la douleur et la frustration accumulées en moi. Les larmes coulent sur mes joues, chaque goutte emportant avec elle un morceau de la douleur qui m'a rongée.

***

La nuit commence à tomber, la forêt plonge dans une obscurité bleutée. La cabane devient mon refuge, un cocon où je me blottis pour échapper au monde extérieur. La fatigue s'abat sur moi, elle me cloue sur place. Les muscles de mon corps sont tendus, les fibres de mon être crient leurs douleurs. Le sol dur de la cabane n'est pas confortable, mais il me donne un sentiment de solidité, un ancrage. La fraîcheur de la nuit envahit l'espace, et je m'enveloppe dans mes bras, cherchant de la chaleur. Je reste là pendant des heures, seule avec mes pensées.

La nuit s'installe, la forêt s'éveille. Le bruit des grillons, le chant lointain d'un hibou, le bruissement des feuilles dans le vent. C'est apaisant, en un sens. Dans cette cabane, loin de tout, je trouve un moment de paix, même si c'est éphémère.

Mais une peur persistante m'habite toujours. La peur d'être trouvée, la peur de retourner à l'école, la peur de ce que demain pourrait apporter. Je suis coincée dans cette cabane, pas tant par le bois et les clous, mais par ma propre terreur et mon désespoir.

***

Le soleil se couche sur Springton, les secondes qui passent intensifie l'inquiétude qui broie le cœur de Julianne, qui se sent submergée par un mélange de terreur, de confusion. Virginia n'est toujours pas rentrée, et cela ne lui ressemble pas du tout.

La maison est silencieuse, les tic-tac de l'horloge résonnent comme un rappel cruel du temps qui passe. Franck tente en vain de la rassurer. L'absence prolongée de leur fille est plus inquiétante que tout ce qu'ils ont connu auparavant.

— Elle est peut-être chez une amie, suggère Franck, tout en essayant de masquer sa propre inquiétude avec une dose d'optimisme.

Mais J.J. secoue la tête.

— Tu n'as pas vu comment elle est partie ce matin, Franck. Quelque chose ne va pas.

Après avoir appelé le lycée de sa fille, on lui confirme finalement que Virginia n'a pas assisté aux cours, J.J. prend une décision. Elle se rend au bureau du shérif pour signaler la disparition de sa fille. La gravité de la situation la frappe de plein fouet, elle sent son estomac se nouer d'angoisse.

Le bâtiment du shérif, situé au cœur de la petite ville de Springton, est éclairé, suggérant une activité à l'intérieur. J.J. pousse la porte d'entrée, ses talons tapent sur le sol carrelé, sa détermination est amplifié. Le shérif Williams, un homme grand et solide, aux traits burinés par le temps et la responsabilité, était assis à son bureau. Il lève les yeux puis tombe sur le visage de J.J. En le voyant le visage de cette dernière, le sherif ne perd pas de temps et lui demande ce qui se passe.

— Que se passe-t-il, madame ? Vous allez bien ?

J.J. se précipite vers lui, sa voix tremblant d'émotion.

— C'est... ma fille, elle... elle a disparue ! Elle n'est pas allée à l'école aujourd'hui, et je ne sais pas où elle est.

Le shérif se lève rapidement, il se rapproche pour la soutenir.

— D'accord, Madame, d'accord. Asseyez-vous, respirez un bon coup. Parlez-moi de tout, depuis le début.

J.J. raconte tout, depuis la dispute matinale jusqu'à sa découverte effrayante de l'absence de sa fille. En entendant cela, le shérif fronce les sourcils, préoccupé.

Il sort une feuille de papier et se met à noter tous les détails.

— Nous allons lancer une recherche immédiate, J.J. Ne vous inquiétez pas, nous retrouverons Virginia.

Franck, arrivé peu de temps après, se joint à eux, et ensemble, ils mirent en place un plan d'action.

L'angoisse est à son paroxysme. La communauté de Springton, généralement si paisible, est bouleversée. Des voisins, des amis et même des inconnus se joignent à la recherche, espérant retrouver la jeune fille saine et sauve.

La nuit s'installe, la recherche devient plus difficile, mais personne ne veut abandonner. J.J. et Franck, malgré leur fatigue et leur inquiétude, refusent de rentrer à la maison sans leur fille.

Alors que les heures s'écoulent et que les chances de retrouver Virginia s'amenuisent, le shérif fait une découverte choquante. Des photos récentes de Virginia, malmenée et les cheveux coupés, circulent sur les réseaux sociaux.

J.J. s'effondre en larmes, dévastée par ce qu'elle voit. La peur, le désespoir et la rage se mêlent en elle. Franck serre les poings, ses yeux rougis par la colère et la tristesse.

Le shérif, confiant, dit :

— Nous allons retrouver Virginia, ainsi que les personnes qui ont fait ça à votre fille. Je vous le promets.

***

À l'intérieur de la cabane, l'obscurité est presque totale. La seule lumière provient de la faible lueur de mon téléphone portable. J'entends les bruits de la forêt – le cri d'un animal au loin, le bruissement des feuilles, le vent qui souffle à travers les arbres. Ma paranoïa s'amplifie aux sons de la forêt.

Je m'assois contre le mur rugueux de la cabane, les genoux repliés contre ma poitrine, essayant de reprendre mon souffle. Mes cheveux coupés tombent en mèches inégales autour de mon visage. La cruauté des Pretty Faces. La peur et la douleur font place à la colère. Comment ai-je pu me retrouver dans une situation aussi cauchemardesque ?

La suggestion cruelle de Lia avec cette Gillette me revient à l'esprit, et je frissonne. Je pense à ma famille, à Jessica, à tous ceux que j'aime, et je réalise qu'il est temps d'agir. Je ne peux pas rester cachée ici pour toujours. Mon regard se pose sur l'icône d'appel de mon téléphone. J'ouvre l'application et compose le 911, hésitant un moment avant d'appuyer sur le bouton vert. La tonalité retentit dans mon oreille.

— Police de Springton, comment puis-je vous aider ? demande une voix grave à l'autre bout du fil.

Mes mots sortent précipitamment, ma voix tremblante.

— Je... je m'appelle Virginia Jonas. Je suis dans la forêt de Springton... cachée dans une cabane. Je... Je suis en danger. S'il vous plaît, venez me chercher.

Il y a une pause, puis la voix répond avec autorité :

— Restez où vous êtes, Virginia. Nous arrivons.

Après avoir raccroché, je serre mon téléphone contre moi, essayant de contenir les tremblements qui secouent mon corps. J'entends alors une sonnerie – c'est un appel de ma mère. Mon cœur s'emballe à nouveau, à la fois rassuré et effrayé.

— Virginia ! Où es-tu ? Nous te cherchons partout ! Le shérif nous a dit que...

Je l'interromps, mes sanglots coupant mes mots.

— Maman, je suis désolée. Je suis dans la forêt, cachée dans une cabane. J'ai appelé le shérif. Ils viennent me chercher.

Il y a une pause, et j'entends la voix tremblante de ma mère.

— Oh, mon Dieu, Virginia. Reste où tu es. Nous arrivons aussi.

Je raccroche, les larmes coulent librement maintenant. Malgré la peur qui me consume, je sens un espoir naissant. J'ai fait le premier pas pour m'échapper de ce cauchemar.

Le temps s'étire à l'infini alors que j'attends, les bruits de la forêt me font sursauter. Finalement, j'entends des voix, des pas qui se rapprochent. La porte de la cabane s'ouvre brusquement et révèle la silhouette du shérif Williams, sa lampe torche éclaire son visage sévère mais soulagé.

— Virginia, dit-il, tendant la main pour m'aider à me lever. Nous t'avons trouvée.

À sa suite, mes parents apparaissent, leurs visages déformés par l'inquiétude et le soulagement. Ma mère me prend dans ses bras, me serrant si fort que j'ai du mal à respirer. Mon père, plus réservé d'habitude, me serre également contre lui, ses yeux humides.

— Mon bébé ! Tu n'as rien ?! J'ai eu tellement peur pour toi, crie ma mère, ses larmes se mêlent aux miennes.

***

Le lendemain...

Je regarde fixement la Gillette dans ma main, ses lames brillantes reflétent la lumière pâle de ma chambre. Mes pensées s'embrouillent, mes souvenirs ne sont que douleur et désespoir. Je la tiens délicatement entre mes doigts, fascinée et terrifiée à la fois. Elle symbolise tant de choses : la cruauté de Lia, le désespoir qui m'a submergé, mais aussi la décision de m'accrocher à la vie malgré tout.

Le bruit d'un pas léger à l'extérieur de ma chambre me ramène à la réalité. Je cache précipitamment la Gillette dans le tiroir de mon bureau, juste à temps pour voir la porte s'ouvrir doucement. C'est ma mère. Ses yeux trahissent une inquiétude grandissante. Elle tente de sourire, mais il ne parvient pas à atteindre ses yeux.

— Virginia, dit-elle doucement, en s'approchant. Comment te sens-tu aujourd'hui ?

Je lui lance un regard furtif, essayant de masquer la tourmente intérieure qui m'habite.

— Ça va, maman, je réponds, ma voix légèrement tremblante. Je me sens... mieux.

Elle s'assoit à côté de moi, ses doigts caressent doucement ma main. Je peux sentir son désir ardent de m'aider, de me comprendre. Mais comment pourrait-elle ? Même moi, je ne comprends pas vraiment ce que je ressens.

— Chérie, commence-t-elle, nous sommes si inquiets pour toi. Ce que tu as vécu... personne ne devrait avoir à endurer cela.

Je détourne les yeux, fixant le tapis.

— Maman, je... je veux juste oublier tout ça.

Elle soupire doucement.

— Je le sais, ma chérie. Mais tu n'as pas à affronter tout cela seule. Comme je te le répète toujours, nous sommes là pour toi, toujours.

Mon cœur se serre à ses mots, mais je me retiens de pleurer.

— Je sais, maman. C'est juste que... tout est si compliqué.

Elle me prend dans ses bras, me berçant doucement comme quand j'étais enfant.

— Peu importe à quel point c'est compliqué, nous t'aiderons à traverser cela. Tu n'es pas seule.

— Merci, Maman. Je t'aime, dis-je en la prenant dans mes bras. Je vais essayer de dormir un peu.

— Ok ma chérie. Profite de te reposer un peu. Je reviendrais te voir plus tard.

Lorque ma mère quitte enfin ma chambre, je me rue sur le tiroir de mon bureau où se trouve la lame d'acier. Mes yeux ne quittent pas la Gillette, désormais dans ma main. Son froid métallique pique légèrement ma paume.

Mes pensées virevoltent, confuses, une mélodie discordante de peur, de honte, de douleur. Je regarde mes veines à travers ma peau translucide, mes doigts jouent nerveusement avec l'objet dans ma main. Mes émotions se bousculent à l'intérieur de moi : colère, désespoir, honte. Les voix cruelles qui résonnent dans ma tête semblent devenir insupportables. Celles de Lia, de Taylor, de Rose, mais aussi ma propre voix, qui me rappelle sans cesse à quel point je me sens impuissante.

Je prends une profonde inspiration et m'empare de la Gillette, je caresse sa surface froide. J'hésite pendant une fraction de seconde, tout s'embrouille en moi, puis, dans un geste presque mécanique, je commence à exercer une légère pression sur mon avant-bras.

La douleur est vive, tranchante, mais elle est presque rassurante. Elle me rappelle que je suis encore vivante, que je ressens encore quelque chose, même si ce n'est que de la douleur. Les larmes coulent librement sur mon visage, tandis que les entailles rouges se multiplient sur ma peau. Les gouttes de sang perlent sur le matelas de mon lit.

Soudain, j'entends un bruit sourd à l'extérieur de ma chambre. Des pas en direction de ma chambre, une voix familière appelant mon nom. La porte s'ouvre doucement et ma mère, tenant un plateau avec un petit déjeuner copieux, le lâche à la vue de mon bras ensanglanté. Les yeux écarquillés d'horreur, elle se précipite vers moi.

— Virginia ! Non ! s'écrie-t-elle, me saisissant la main et retirant la Gillette de mon emprise. Ses yeux remplis de larmes parcourent mon bras marqué, tandis qu'elle essaie désespérément de stopper le saignement avec un morceau de tissu.

— Pourquoi ? murmure-t-elle, sa voix emplie de douleur et d'incompréhension. Pourquoi as-tu fait ça, Virigie ?

— Je...

Je ne peux répondre. Je reviens à la réalité qui me frappe de plein fouet et je me sens soudainement engourdie, incapable de comprendre ce que je viens de faire. Ma mère prend mon visage entre ses mains, en cherchant du réconfort dans mon regard.

— Virginia, chuchote-t-elle, ses larmes coulant librement. Je t'aime tellement. Tu n'es pas seule. Nous allons traverser ça ensemble.

— Par... pardon Maman...

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