L'adolescence de Bo

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Il devint pré-pubère, puis pubère, puis adolescent. Rien d’extraordinaire, me direz-vous, je vous répondrais : non, en effet, mais c’est pour la progression de l’histoire. Adolescent, vint le moment où les « choses du sexe » commencèrent à le travailler. La reine, toujours à l’affut de ce qui arrivait à son fils, le découvrit un beau matin, voyant son drap avec une jolie tâche ressemblant à un iris en pleine floraison, mais plutôt blanchâtre… Oui, le prince éjaculait en iris. C’est la classe, non ? Prince quand même… Il ne faisait rien comme le commun des mortels.

Il fallait qu’il soit initié par la bonne personne et pas par une jeune péronnelle qui allait le pervertir ou lui mettre des complexes dans la tête. La reine s’en ouvrit à son seigneur et roi qui avait une solution à tout, même s’il manquait cruellement d’imagination comme nous l’avons dit plus haut (suivez, mince !) :

  • J’ai une bonne amie, si vous voulez, ma mie…
  • Je sais mon roi, je sais tout ça, mais non, je pensais à l’une de mes sœurs, spécialisée dans les philtres d’amour et qui connait son sexe comme sa poche.
  • Quelle drôle de phrase, ma mie !
  • Euh, c’est qu’elle connait aussi le mien sans doute mieux que le sien…
  • Ma mie ?
  • Oui, je m’égare, mon roi, par ma foi, ne m’en voulez pas. De tendres et doux souvenirs remontent en moi en évoquant ma sœur François…
  • Votre sœur François ? Ne serait-ce donc pas plutôt un frère, ma mie ?
  • Oui, ce le fut mais ne l’est plus. Une autre de mes habiles sœurs, couturière de son état a transformé François en sœur.
  • Mais pourquoi avoir conservé ce prénom alors ?
  • Elle ne souhaitait pas en changer et mon père non plus. Ainsi persiste-t-elle à s’appeler comme cela, François.
  • C’est vraiment n’importe quoi…
  • Je ne vous le fais pas dire, mon roi, mais c’est comme ça.

Je ne vous le fais pas dire non plus, ce dialogue est vraiment n’importe quoi. On se demande bien ce que l’auteur a bu ce soir…

Bref, il fut donc décidé que François, la sœur de la reine – ça vous fait drôle à vous aussi, hein ? – allait donc s’occuper de déniaiser le beau Bo, de moins en moins beau mais on ne va pas s’appesantir sur le sujet non plus, ce n’est pas le sujet de l’histoire, la beauté de Bo…

François apprit plein de choses et d’autres à Bo, qui adorait ses leçons. Dans ce domaine, c’était en fait un assez bon élève, doué, même aux dires de son professeure, je ne sais plus, sa professeur, son professeure, disons son initiatrice. Autant le reste des connaissances qu’on avait essayé de lui inculquer étaient entrées par on ne sait pas où et ressorties aussi vite, voire même jamais rentrées… Autant là, dans ce domaine, force était de constater que Bo était particulièrement talentueux. Il apprenait vite, comprenait tout, prenait des initiatives. Il en vint bientôt à dépasser son initiatrice qui ressortait de leurs « cours » pantelante et sur les rotules…

  • Il va me tuer, dit François à sa sœur.
  • Te tuer, vraiment François ?
  • Oui, il est doué ce petit. Il est bien doté par la Nature et il sait s’en servir.
  • Enfin François, je t’avais demandé de ne pas tomber dans les archétypes et d’en faire aussi un garçon ouvert.
  • Mais il l’est sœurette. Même pour ça, il m’épuise tellement il en redemande !
  • Tu as fait du bon travail François, ton roi sera fier de toi.
  • Merci ma reine, ma sœur…. Tu viens « jouer » toi aussi ?
  • Ben je croyais que mon fils t’avait crevée ?
  • Tu sais bien qu’avec toi, j’ai toujours envie de jouer !

Ce qui se passa ensuite ne nous regarde plus, mais l’après-midi et la nuit fut longue. Elles firent une très longue grasse matinée le lendemain. Au réveil, elles avaient des cernes jusqu’au menton. Ça avait dû être bien…

Devenant de plus en plus déluré, Bo courut après tout ce qui portait jupon dans le château, autant qu’après ce qui portait pantalons. Il était devenu insatiable. Tout le monde finit dans ce palais par être totalement cerné. Pourtant, aucun envahisseur à l’horizon, juste Bo qui bandait à n’en plus finir. Il bandait donc comme un âne et frétillait aussi du popotin. C’était un homme « complet » et un « garçon ouvert ». Il n’avait pas non plus sa langue dans sa poche tout en étant également fort habile de ses mains (totalement ambidextre en plus) et de ses huit doigts, rappelez-vous qu'il en avait perdu quelques uns dans ses combats à l'épée précédents.

Je vous laisse imaginer l’ambiance que ce fut, une fois Bo « formé » par sa tante François. Ce n’était que désirs, plaisirs, gémissement, stupre, mouille, et cris de jouissance. Ses parents n’arrivaient plus à dormir la nuit au milieu de ces soupirs, bruits et orgasmes en quasi continu. Cela dura des semaines, des mois, des années… Un de leurs serviteur fit une invention qui elle seule, leur permit de ne pas devenir fous. Il s’agissait des boules « Qui est-ce ». Pourquoi ce nom, me direz-vous ? Parce qu’il s’agissait d’une sorte de demi-sphère en cuir, un peu plus grosse que la tête, qui se mettait par-dessus celle-ci en recouvrant les yeux et les oreilles. De la sorte, le porteur d’une telle boule ne voyait rien ni n’entendait quoi que ce soit. Quand quelqu’un arrivait pour le visiter, il fallait qu’il tape sur ladite boule, entrainant de la part du porteur la question devenue classique :

- Qui est-ce ?

D’où le fameux nom, vous l’aurez compris.

Vous vous en doutez vu le contexte, de plus en plus de membres de la cour et personnels du palais portaient cette fameuse boule. En aparté encore une fois, celui qui avait inventé cet objet, un obscur palefrenier du nom de Julot Canasson (ça ne s’invente pas) avait fini par se les faire en or depuis… Il avait abandonné ses écuries et sous-traitait maintenant la fabrication des boules par les ouvriers du pays voisins. Du coup, les siennes étaient devenus en platine.

Oublions à présent Julot Canasson et ses *** en métal précieux pour nous concentrer sur le héros de l’histoire, à savoir le beau Bo et sa bistouquette de compétition. Il avait finalement transformé le palais royal en un gigantesque lupanar. Il y avait beaucoup plus de lits, matelas et autres couches que de chaises. Il n’était d’ailleurs pas rare de voir des couples, des trouples, voire plus, se promener à poil dans le château. Assez fréquent aussi d’observer des personnes (sans précision de sexe ni de nombre) faire de joyeuses galipettes au détour d’un couloir.

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