Lundi 23 juillet 2018
Le réveil est tranquille pour Cathy. Le dimanche lui a été profitable, elle a évacué tout le stress accumulé. La veille encore, elle se sentait tellement mal qu’elle était allée voir Léontine. Elle y est restée tout l’après-midi. Léontine a bien compris qu’il y avait eu un problème dont elle ignorait la nature. Elle savait dans ces cas-là être à l’écoute comme la grand-mère de Cathy. Celle-ci a pu s’épancher sur la perte de sa boucle d’oreille qui lui laisse une langueur lancinante. Elle a bien abordé « l’accident de Saint-Louis », mais sans trop rentrer dans les détails, d’autant plus que ce souvenir reste très brumeux et qu’elle n’arrive pas, en fait, à revenir dessus.
Elle prend donc le volant le cœur plus léger en ce lundi matin pour rejoindre son lieu de travail. Lorsqu’elle arrive, elle voit tout de suite Jean Meyer qui, manifestement, l’attend. Il lui fait signe.
— Ça va ? Tes collègues m’ont dit que tu n’étais vraiment pas dans ton assiette samedi.
Il a l’habitude des sautes d’humeur de Cathy. Il ne veut pas d’embrouilles avec ses collègues. C’est une bonne recrue alors il tient quand même à la ménager.
— Oui, ça va mieux, ne t’inquiète pas, c’est perso.
— OK, j’espère ! Pour aujourd’hui, j’ai un truc cool pour toi. Une maison à Sélestat. Juste du nettoyage et de la désinfection.
— C’est comme-ci c’était fait boss, dit Cathy avec un sourire.
Il sort un téléphone portable.
— Tiens ! je suppose que tu n’en as toujours pas ?
Elle saisit le portable, le papier, et se dirige vers la petite camionnette. Elle vérifie tout le matériel et prend les bidons de produits dans la réserve.
— Ça baigne aujourd’hui ? demande Farid en passant.
— Mais oui, no problem, lance-t-elle. « Qu’est-ce qu’il avait besoin d’aller raconter des conneries au boss celui-là ? »
La journée de travail lui fait du bien. Petit à petit, sa vie se remet sur les rails.
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