Julien est pressé de reprendre le boulot ce lundi pour raconter sa rencontre avec Cathy à ses collègues. En le voyant arrivé tout joyeux, ils comprennent tout de suite de quoi il retourne. C’est Max qui attaque.

— Bon eh bien, toi, j’ai l’impression qu’il y a du neuf !

Julien jubile.

— On s’est embrassés, ça y est

— Eh bien alléluia, mais c’est tout ?

— Ben quoi ? T’es lourd, tu sais. Il y a des filles où ça ne se passe pas comme tu crois. Cathy est fragile, tu vois... Et le regard de Julien se perd dans le vague.

— Hop là ! dit Olivier en claquant des doigts, reviens avec nous. Mais t’es pris grave, toi, jamais on t’a vu dans cet état, même du temps de la fameuse Julie, et on a vu les dégâts, mais alors là... !

— Vrai, j’en suis fou et je sens bien que ça va pas être facile. Il y a quelque chose qu’elle a vécu, je pense, qui l’a cassée quelque part. Il faut beaucoup de patience, mais je suis sûr que je vais y arriver.

— Mouais, comme on dit, l’amour déplace les montagnes. Oui, bon, encore un vieux proverbe. Finalement il reste plus qu’à nous la présenter, cette merveille !

— Ça, ça va être difficile, pas encore du moins. Je lui ai proposé de venir passer Noël en famille, mais là, je l’ai vue tout de suite se crisper. Clairement c’est une épreuve qui lui fait peur. Il y a quelque chose avec sa famille, ses parents sont morts alors qu’elle était encore très jeune et c’est sa grand-mère qui l’a élevée.

— Eh bien, j’espère que tu vas pas en chier avec une meuf comme ça. T’as vraiment le chic pour aller les dénicher celles-là ! Allez, au boulot, conclut Max.