8 octobre 2017
Cathy est en pleurs dans les bras de sa grand-mère.
— C’est la logique de la vie, mon ange.
— Mais tu es sûre qu’il n’y a pas d’erreur ? Les médecins peuvent se tromper.
— Hélas non ; tu sais avec tous les examens que je viens de faire, il n’y a plus de place à l’erreur. Cela devait bien arriver. Je reste inquiète de te laisser ainsi. Léontine va prendre la relève, mais il va falloir que tu sois forte.
— Comment je vais faire sans toi ?
— Inévitablement tu devais te retrouver seule. Cela advient un peu trop tôt, je sais. Mais après tout, c’est maintenant l’occasion d’affronter la vie, il est temps. Je sais que tu en es capable. J’ai tout fait pour qu’il en soit ainsi. Fais confiance à la vie, un homme te rendra heureuse, j’en suis sûr. Laisse-lui simplement une chance. C’est le moment pour moi de te donner quelque chose.
D’un tiroir de la table de chevet, Agathe sort un petit coffret que Cathy avait déjà vu.
— Tiens, c’est pour toi, c’est ton arrière-grand-mère qui les a reçues pour son mariage. Elles lui ont été offertes par son mari, Albert, l’amour de sa vie. Elle me les a données après la mort d’Albert, car elle ne pouvait plus les porter.
Cathy découvre la paire de boucles d’oreilles.
— Oh, Mamé, merci, merci ! Ce sera pour toi que je les porterai.
— Prends-en soin, elles coûtent une fortune, tu sais.
Mais Agathe connaissait assez Cathy pour savoir que c’était un argument qui ne comptait pas. Elle décédera trois mois après, laissant Cathy inconsolable. Léontine aura beaucoup de mal à la stabiliser, se rendant compte combien la tâche que lui avait confiée Agathe se montrait périlleuse.
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