Lundi 14 janvier 2019

2 minutes de lecture

À peine arrivé à son bureau, Éric Lefebvre décroche son téléphone pour appeler le bijoutier de Langres.

— Bonjour, je suis le brigadier Lefebvre du bureau de police de Saint-Louis. C’est monsieur Schneider qui m’a parlé de vous. Vous auriez rencontré un collègue qui aurait restauré une paire de boucles d’oreilles de valeur.

— Ah oui, effectivement, nous avons discuté de votre enquête. Dites donc, c’est une sacrée histoire. Ça me rappelle un fait divers, il y a dix ans…

— « Merde un bavard. » Est-ce que nous pouvons aller à l’essentiel ? J’ai peu de temps.

— Oui bien sûr, excusez-moi. Tout ce que je peux vous dire, c’est que c’était à un salon des horlogers-bijoutiers à Dijon. Durant un apéro, vous voyez, on parlait de notre boulot (rire) ; oui on parle toujours boutique, je suppose que chez vous ça doit être pareil non ?

— Pas tout à fait non. Et cette personne donc.

— Il semble me souvenir qu’il était en Alsace et il a parlé d’une restauration d’une paire de boucles d’oreilles qui datait des années trente, art déco, quoi. Vous savez, pour nous c’est vraiment un privilège, ce n’est pas tous les jours que l’on tombe sur ce type de bijoux, et alors là…

— Est-ce que l’on peut retrouver ses coordonnées ? soupire Éric.

— Le salon était organisé par « Francéclair », de Paris. C’était à Dijon en 2016, le gars tenait un stand, donc ils doivent encore avoir la liste des participants. Vous savez, pour nous c’est important ce genre de…

— Bien, je vous remercie beaucoup ça nous aide, merci, et il raccroche avec un grand soulagement.

Il n’a pas de mal à trouver les coordonnées de l’organisme en question.

— Secrétariat de Francéclair.

— Bonjour, je suis le brigadier Lefebvre du commissariat de Saint-Louis en Alsace. Pour une enquête, nous aurions besoin de la liste des participants à un salon qui s’est tenu à Dijon en 2016. Avez-vous ça ?

— Normalement oui, tout est archivé chez nous. Je peux vous envoyer ça par mail ?

— Tout à fait. Et Éric de donner l’adresse.

— Voilà, au moins : bref et efficace !

Il informe Sébastien :

— Ça progresse, la cheffe va être contente. Si tu as une longue liste, demande à Laura de te donner un coup de main.

Le mail arrive en début d’après-midi. Éric le parcourt vite fait et repère une vingtaine de bijoutiers alsaciens ayant participé à ce salon. Il s’installe et commence un exercice auquel est rompu tout bon policier : le travail de fourmi. Au bout d’un peu plus d’une demi-heure, il ne reste plus que trois candidats. Les intéressés ne sont pas là et il doit rappeler le lendemain. Les autres bijouteries ont pu être éliminées facilement ; cette histoire ne leur dit absolument rien.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Bufo ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0