Mercredi 19 janvier 2019

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Julien rentre le samedi matin. Il lui a fallu rester plus longtemps que prévu la veille pour achever le travail. Il a préféré passer une nuit de plus à Metz. Il est surpris, déçu et même inquiet de tomber systématiquement sur le répondeur de Cathy. Plus moyen de la joindre depuis hier.

— Je rentre me changer et je file chez elle.

Depuis « l’incident », Cathy reste perturbée, elle sait que Julien va rentrer et il faut effacer tout ça. Elle ne veut toujours pas lui dire quoi que ce soit sur ses terreurs et accès de violence.

— Comment lui avouer de toute façon ? Et puis ce repas chez lui…

Elle a bien vu ses appels. Comment lui expliquer ça ? Mais aussi elle a hâte de le serrer contre elle, de se nicher au creux de son épaule pour se rassurer. Soudain un bruit familier dans la rue. Elle reconnaît la voiture qui s’arrête devant la porte et se précipite pour ouvrir. Elle se jette dans ses bras et l’embrasse frénétiquement.

— Oh là, oh là. Dis-moi comment tu vas ?

Il la repousse doucement pour mieux la regarder. Il y a effectivement quelque chose qui « cloche ».

— Ça va, pas de problème ?

Elle reste collée à lui et ils rentrent ainsi.

— Je me suis inquiété, tu ne réponds plus depuis hier. Il se passe quelque chose ?

— J’ai eu un gros pépin au boulot et ça m’a vraiment contrariée. Tu me connais maintenant. J’ai préféré m’isoler.

Elle tente un sourire pour faire oublier son mensonge. Julien reste insatisfait par cette réponse.

— Encore ce côté sombre qui revient. Comment la faire parler si elle ne veut pas ?

De nouveau ce sentiment de lâcheté pour ne pas vouloir la pousser dans ses retranchements. Au fond, il a encore peur de voir se briser ce lien qui pourtant semble si fort entre eux. Elle lui a préparé un repas et le reste de l’après-midi se passe l’un contre l’autre à parler de tout et de rien. Cathy reste évasive sur son soi-disant problème de travail. La nuit sera douce et amoureuse, régénérante pour Cathy qui se lève en pleine forme le dimanche. Elle laisse Julien endormi et constate qu’il est tombé un peu de neige. Elle prend la pelle et se met à repousser la petite couche blanche. Elle adore se dépenser comme ça. Ensuite elle remplit un panier de bûches et rentre pour se retrouver nez à nez avec un Julien encore embrumé.

— Mais tu es increvable toi !

— J’adore ! Bon, petit-déj et raquettes ?

— C’est vraiment les travaux forcés.

— Et comme ça, c’est encore les travaux forcés ? demande-t-elle en le couvrant de baisers.

— À bien y réfléchir, je pourrais revenir sur mon opinion.

Après s’être restaurés, elle emmène Julien dans une longue randonnée en raquettes, histoire de bien l’épuiser avant de l’achever au retour en l’entraînant au lit.

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