Visite de la Remedy Armament
Quelques jours étaient passés depuis la capture d’Elore qui attendait son sort dans la prison d’Europa. Ce n’était probablement pas l’endroit le plus agréable sur Terre.
Pendant ce temps, j’en avais profité pour réaliser une visite de la Remedy Armament, une entreprise militaire d’Europa. J’avais été invité à cette visite par le Gestionnaire Evans afin d’être tenu au courant des nouvelles technologies et des nouvelles armes en développement. Même si le monde était en paix et que l’ensemble des autres nations en Europe étaient clairement en retard sur le plan militaire à cause de l’influence d’Europa, les nations plus éloignées commençaient à se remettre depuis quelques dizaines d’années des profonds stigmates de la Nouvelle Guerre. Même si les pays n’étaient pas tous encore entièrement reconstruit, la démographie s’était nettement améliorée pratiquement 140 ans après la fin de la guerre. Les cas sont variables mais pour beaucoup de pays l’armée a été ironiquement la première chose à nouveau viable et fonctionnelle suite à la fin de la guerre. Il y a plusieurs raisons à cela, il faut comprendre que souvent les gouvernements n’ont jamais cessé d’exister pendant la guerre, ni après, parfois une dictature martiale s’est rapidement imposée et est restée, mais parfois elle a laissé place à un retour démocratique. Le monde n’est jamais réellement tombé en situation apocalyptique, mais il a perdu de son ordre mondial constitué par la mondialisation d’avant-guerre et des organismes comme l’ONU, les BRICS, l’OTAN, l’UE, n’existent plus. A l’échelle locale, les choses sont redevenues globalement correcte, avec parfois la création de nouvelles nations comme l’Aest, mais à l’échelle internationale ces différents pays sont régulièrement en conflits pour reprendre des territoires qui sont réclamés, pour des questions de « reconstituer les frontières d’avant la guerre » ou simplement obtenir des ressources. Après tout nous étions plus d’un siècle après la guerre, les choses n’étaient plus aussi anarchiques qu’au début de la fin de la guerre comme dans les premières années. La guerre n’avait jamais réellement pris fin suite à un traité, simplement… par la lassitude, par le temps qui avait oublié que le monde était en guerre. Quand il n’y a plus personne pour se tirer dessus, quand il n’y a plus de ressources pour l’alimenter, la guerre meurt enfin… avant de renaître plus tard.
La Remedy Armament était la seule et unique entreprise militaire d’Europa, fournissant l’entièreté du matériel à l’armée régulière. La Légion étant automne, elle possédait ses propres usines de fabrication d’armes et d’équipement mais obtenait de la Remedy le savoir-faire technologique. En effet, la Remedy construisait le matériel mais était aussi créatrice de nouvelles armes. Puisque la Légion était une armée secrète, seul un faible nombre de personnes travaillaient avec les Légionnaires dans le département de recherche de la Remedy.
Bien que possédant des usines et des bureaux à différentes endroits du territoire, le siège était bien évidemment à La Capitale. Ce dernier accueillait seulement la partie administrative et la partie pour la recherche et le développement, tandis que les usines étaient ailleurs à Europa, présents sur différentes Territorialité. Les deux seuls bâtiments visibles n’étaient donc qu’une partie de l’entreprise mais représentaient à eux seuls sa puissance, dont les Europans y travaillant n’étaient que des Elites Diplômées et des cadres supérieurs ou des chercheurs en technologie martiale. Il y avait aussi beaucoup d’androïdes qui travaillaient ici en renfort sur des éléments comme l’accueil, le ménage, la cuisine… tout ce que les humains pouvaient déléguer à des IA pour se concentrer sur des choses « dignes » de leurs compétences. Concernant le bâtiment administratif, il était épuré, avec des lignes fluides et des contours anguleux, ainsi que d’une combinaison de verre, de métal et de matériaux composites pour donner au bâtiment une apparence robuste tout en restant élégante. Le bâtiment de la recherche et développement de l’ensemble était à côté de celui de l’administration et partageait le même style architectural mais d’une couleur différente. Sur certaines façades il y avait des panneaux solaires intégrés, mais celles de l’entrée était recouverte d’une plante grimpante donnant un côté naturel au bâtiment et camouflant en partie son aspect artificiel. D’ailleurs puisqu’il s’agissait de bâtiments de deux étages, un peu en périphérie de La Capitale tout en restant dans son périmètre administratif, il y avait un terrain avant d’accéder aux bâtiments aménageait en magnifique jardin méditerranéen. En revenant à l’architecture des bâtiments, des éclairages colorés étaient visibles sur certaines parties, qui de nuit devaient probablement éclairer ce dernier et souligner ses contours.
Concernant l’intérieur, il n’y avait donc qu’un rez-de-chaussée et deux étages mais les pièces étaient nombreuses, avec chacune des bureaux avec des spécialités différentes. Du côté de la partie administrative on retrouvait notamment les salles des serveurs, les archives papiers comme numériques, les bureaux des dirigeants et de toute une floppée de cadres administratifs supérieurs, la partie ressource humaine, la partie économique et comptabilité entre autres. Du côté recherche et développement il n’y avait essentiellement que des laboratoires et des ateliers pour le montage et les essais des armes. Entre les deux se trouvait une sorte d’annexe de jonction dans laquelle étaient présente la salle de repos des employés, où se côtoyaient les humains et les IA androïdes, et la cuisine.
Sur place j’y avais rencontré une certaine Carole Glikys, la sœur d’Alethea, ainsi que le Directeur Général de l’entreprise, Jaromír Řehák. Carole est la développeuse en chef de la Remedy Armament, elle travaille dans le département de la Recherche et Développement de nouvelles technologies militaires. Après m’avoir fait visiter le site et ses nombreuses composantes, j’avais été invitée par le Directeur Général à rester manger pour le repas du midi, ce que j’ai accepté, en présence de Carole. Nous nous étions retrouvés dans la cafétéria de l’entreprise, qui était très appréciée du personnel, dans le carré réservé aux cadres. Je pouvais comprendre la raison de l’appréciation positive, le service était agréable et la nourriture très bonne, digne d’un restaurant traiteur.
Le menu du jour n’avait rien à envier à un gastronomique, il y avait ainsi trois entrées, trois plats principaux avec deux options végétariennes et trois desserts proposés au choix.
On retrouvait ainsi en entrée un « Carpaccio de bœuf Wagyu avec copeaux de parmesan et vinaigrette à la truffe » ; un « Foie gras poêlé accompagné de confiture de figues et de brioche maison » ; ou encore un « Saumon fumé d’Ecosse servi avec blinis maison, crème fraiche et caviar ».
Du côté des plats principaux, la carte affichait « Filet de bœuf Angus rôti, sauce au vin rouge, accompagné de légumes de saison et de pommes de terre fondantes » ; ou « Homard breton grillé, beurre blanc à l’estragon, accompagné d’une purée de céleri-rave et de légumes glacés » ; ou encore « Risotto aux truffes noirs, garni de champignons sauvages et de parmesan affiné ». Les options végétariennes, pour ceux qui désiraient ne pas manger de viande, proposaient plutôt des « Ravioles de ricotta et d’épinards, sauce aux tomates cerises confites et basilic frais » ou une « Poêlée de légumes de saison avec sauce pesto de basilic et éclats de fromage de chèvre ».
Enfin, il y avait les desserts, soit « Tarte au citron meringuée revisitée avec sorbet au citron vert et coulis de fruits rouges » ; « Fondant au chocolat noir accompagné de crème anglaise à la vanille et d’une tuile croustillante » et enfin « Assortiment de fromages affinés avec confiture de figues et pain aux noix ».
Enfin, il est évident de préciser qu’il y avait des vins rouges, blancs ou encore rosés provenant d’Europa. Des vins connus pour être assez bons.
J’étais étonnée des menus présents, et alors que j’avais commandé en entrée le saumon fumé d’Ecosse, en plat principal le filet de bœuf Angus et en dessert le fondant au chocolat – des mets que je n’aurai jamais goûté en Russie – je demandais au Directeur Général si cela était habituel, ce à quoi il acquiesça.
- Bien sûr ! Notre cantina est réputée pour sa haute qualité. Après tout au travail comme à l’armée, un ventre plein avec de la bonne nourriture vaut plus que des centaines de ventres vides !
Je voyais l’idée, et en regardant le ventre bien enveloppé de Jaromír je comprenais qu’il appliquait son étrange proverbe à la lettre. Enfin, je devais supposer que cela lui avait réussit étant donné son poste actuel plutôt prestigieux même au sein des Elites Diplômées. De plus, il n’était pas issu de la famille des fondateurs de cette entreprise. Le fondateur étant décédé depuis quelques années déjà et dont le descendant actuel était, préférant la politique, était l’Elite Diplômé Grand Directeur Régionaliste de la Côté Méditerranéenne de la Territorialité de France. En d’autres mots chaque Territorialité d’Europa était coupée en « grandes régions » dirigées par un Grand Directeur Régionaliste pour administrer à échelle plus locale. En dessous on retrouvait directement les Grands Municipalistes d’Agglomération, gérant les villes directement. Seule La Capitale faisait exception car le dirigeant d’Europa y était aussi le Grand Municipaliste de la ville.
Nous nous étions finalement mis à discuter de l’actualité récente. Tout y étais passé, de l’exécution de la traîtresse - Teresa Halterman - à l’arrestation de d’Elore, la jeune coursière travaillant pour Sojusz.
- Tes actions récentes ont fait beaucoup parler, commença Carole, enfin surtout l’exécution de la Conseillère Halterman. Mais selon moi, tu as eu raison. Les trahisons ne peuvent être acceptées, elles mettent en danger l’ordre de notre société.
- C’est vrai, repris Jaromír, nous ne pouvons accepter ce comportement. Ceux-là mêmes ont conduits à ce que des terroristes tuent d’honnêtes Europans.
Difficile de dire à quel point l’honnêteté importait dans ce contexte, tous les Europans n’incarnant pas la bonté d’âme et ne transpirant pas l’honnêteté par chaque pore de la peau. Oh non loin de là, les Europans restent des humains et les humains sont rarement honnêtes quand bien même ils se considèrent ainsi. L’honnêteté n’engage que ceux qui veulent bien y croire et selon le camp dans lequel on se place. Je ne voyais pas plus de gens honnêtes à Europa qu’en Russie. Les faux sourires ne sont pas honnêtes et la politique rime encore moins avec l’honnêteté. Non, les gens tués à Tarragone sont des Diplômés d’Europa, travaillant pour vivre, rien de plus. Mais je fis fit de ceci et ascquiesca face à l’ardeur patriotique de Carole et de Jaromír. Après tout, j’étais moi même une politicienne et malhonnête, les caresser dans le sens du poil n’était qu’une manière de m’assurer des alliés importants au sein d’Europa.
Cependant, je partageais de toute façon leur avis sur la trahison, et cela me ravissait aussi qu’ils partagent ce même point de vue sur le exécutions sans procès que j’ai mené récemment. Pourtant, Carole ajoute qu’en dépit de son avis, beaucoup de personnes avaient des doute sur ma façon de gérer cette crise et craignaient que ma dureté ne fasse qu’empirer les choses. Surtout dans les frontières de la Fédération, là où la fidélité envers Europa se montrait bien plus faible qu’à La Capitale ou dans les Territorialités internes, d’autant plus que les frontières sont là où vivent pendant un moment - comme pour moi - les nouveaux arrivants, les derniers à avoir franchis légalement les murs depuis l’interdiction de faire passer les examens d’obtention de Diplôme.
Ce n’est pas avec plaisir, mais il faut pourtant le faire. Il faut de la fermeter pour tenir les gens en laisse. Si on leur laisse trop de liberté, ils en font n’importe quoi. J’ai étudié l’Histoire et j’ai vu à chaque fois comment les sociétés devenues trop libres, dont les gouvernements étaient devenus faibles, s’enfermer dans une lente agonie. Cette dernière, au début invisible, indolore. Au-delà, une nation de ne survivre qu’avec un peuple patriotique. Les nations ayant abandonné, par humanisme stupide et hypocrite l’idée de nation souveraine, de patriotisme, de nationalisme, se sont toutes effondrées. Ces nations ont préférées la course à l’argent. Pour quelques milliards, elles ont vendu leurs ressources, leurs entreprises, leur savoir faire, leur personnel... Elles n’ont rien gardé. Elles auraient put se développer en investissant. Mais par facilité, elles ont préférés se saborder. Et elles ont tout perdu. Le peuple de ces sociétés ont perdu leurs racines et leurs cultures, elles se sont individualisées. Il n’y a rien de plus important pour une nation que son propre peuple, celui qu’il faut protéger et chérir quand il travaille pour sa nation, et qu’il faut punir quand il ne le fait pas ! Le peuple des autres nations du monde n’a aucun intérêt si ce n’est que d’enrichir la notre. C’est pour cela que dans les relations diplomatiques, on se tolère, mais jamais on ne s’aime. Nous tolérons le voisin si nous ne pouvons le soumettre. Nous le tolérons, et nous marchandons avec lui, dans la limite du raisonnable. Mais les peuples faibles, ceux que nous pouvons soumettre, alors nous devons les soumettres. C’est ce qui a permis à des nations de dominer le monde pendant des millénaires et ne se sont effondrées que lorsqu’elles se sont mises à considérer la chose humaine. Cependant, si les gouvernements sont faits d’humains, les nations sont des monstres, des léviathans, qui dévorent.
- Les nations puissantes ne font peu cas de la pitié, tandis que celles qui sont trop raisonnables deviennent faibles et se font bouffer. Europa ne peut pas se montrer raisonnable, elle doit se montrer dure. J’ai fais exécuter des civils en envahissant la Pologne mais c’était nécessaire. Car grâce à cela la Pologne n’osera plus jamais soutenir Sojusz. Et si je dois recommencer, alors je le ferais. Je ne ferais aucune exception. Je traquerai sans relâche les traitres désirant détruire notre société. Il n’y aura qu’ainsi qu’Europa restera puissante et permettra encore d’offrir à ses habitants une vie heureuse, et si cela doit passer par le malheur de milliards de personnes qui ne peuvent intégrer notre société et désirent détruire notre façon de faire, désirent nous envahir, alors je n’aurai d’autre choix que les éliminer. Nous offrons à ces gens la possibilité de vivre à Europa en passant des examens, mais ça ne leur suffit pas ! Ils voudraient que nous acceuillons toute la misère du monde. Non, ce ne sera pas possible. Je dois me montrer ferme. La loi du plus fort, la loi de l’anarchie, est bien plus terrible que celle d’un gouvernement autoritaire.
Carole me dévisagea, sans dire mot. Puis elle fit une remarque selon laquelle tout cela était acceptable et compréhensible.
- Mais je suppose que tu n’es pas venue parler politique mais pour voir l’avancée sur la recherche technologique de la Remedy.
C’était en effet la principale raison de ma venue. Ainsi et ayant terminé notre repas, elle m’invita avec Jaromír à aller visiter le reste de l’établissement. Nous nous étions finalement rendus dans une salle gigantesque de plusieurs mètres de haut. En sont sein, une structure rode, probablement les bureaux des cadres, sur laquelle était projetée en hologramme « The Remedy Armament ». Il y avait une passerelle au niveau du premier étage, permettant de rejoindre l’entrée de cette pièce à la structure circulaire. En dessous, il y avait le sol et ce qui me semblait être des stocks d’armes et d’autres choses probablement produites sur place. L’endroit semblait s’élever tel un sanctuaire industriel. Sur les côtés, les façaces présentaient une alliance de verre et de métal, dissimulant légèremment toute une batterie de machine à chaque étage. De véritables petites usines et laboratoires de haute technologie, où Europa faisait fabriquer ses armes. En visitant, je ne pouvais qu’être émerveillée de tout ce que je pouvais voir et découvrir, entre la grandeur de ce lieu, mais aussi de ces armes en production ou encore celles à l’état de prototype. Il y avait de nombreux techniciens et des ingénieurs travaillent ici et là, et parfois des androïdes. La fin de la visite se fit dans un niveau inférieur, sous-terrain et bien caché, accessible uniquement par la structure circulaire centrale. Il s’agissait d’une large zone dans laquelle on faisait les essais des armes prototypes.
- Voici l’une de nos armes les plus récentes, Lina. Elle me montre l’arme en même temps. C’est globalement un fusil d’assaut de nouvelle génération que nous voulons généraliser à toute l’armée régulière d’Europa. Hum, sur la caractéristiques, sa cadence est un peu plus élevée mais surtout nous avons amélioré le viseur holographique en réalité virtuelle par rapport aux anciennes versions. Quant aux munitions, on a introduit un double chargeur pour accélérer le changement de mode de tir, comme par exemple pouvoir tirer à la fois des balles incendiaires et des balles perforantes sans avoir à changer de chargeur.
- Je vois, c’est une arme vraiment très intéressante. Je voudrais bien l’essayer. C’est possible ?
- Bien sûr. Elle s’adressa ensuite à un technicien. Tu veux bien dévérouiller le pas de tir, la Dictratrice souhaite utiliser notre nouvelle arme.
Le technicien s’exécuta. La zone de tir pour essyer l’arme, qui était cachée derrière des rideaux métalliques, s’ouvrit et se dévoila. Elle faisait bien 500 mètres de long avec des lignes rouges au sol tous les 50 mètres. A l’une des lignes les plus éloignées, vers les 300 mètres, des cibles sortirent du sol. Je pouvais visiblement utiliser l’arme sur ces dernières. Je mis dans le double chargeur des balles incendiaires et des balles normales. En une simple pression sur une molette je pouvais changer le mode de tir, ce dernier apparaissait notamment indiqué sur le viseur holographique avec « mode 1 » ou « mode 2 ». A moi de me souvenir à quoi faisait référence chaque mode cela dit. L’arme présente un système d’anti-recul permettant de ne pas perdre le déséquilibre face à sa puissance de feu, ou de façon amoindrie au maximum, ce qui pour ma carrure de jeune femme aurait put me déboiter l’épaule si je n’avais pas un peu d’expérience en arme à feu et si je ne portais pas cette espèce d’armure de torse exosquelette dite de protection. Avec cela, je ne me fis que légèrement mal lors du tir d’une seule balle. Pour des militaires, plus forts physiquement, plus expérimentés, ce genre de chose n’arrive probablement jamais, ce n’est donc pas un défaut. Je fus donc convaincue par cette nouvelle arme, qui sera forcément utile dans les conflits à venir.
- C’est une bonne arme je suppose. Tu peux continuer à travailler dessus. Enfin, il est tard, je dois m’en aller. Merci pour cette visite, Carole, Jaromír, continuez de travailler dans cette directive.
Les deux individus me remercièrent. La journée se finissait pour moi, avant de reprendre de plus belle le lendemain.
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