Chap. II – L’élite
Le plus surprenant est que cette évolution à minima se développe bien plus vite que le reste. Le mot qui se rapproche le plus de cette évolution serait la médiocratie, titre de l’ouvrage d’Alain Deneault, la normalité se fondant sur la moyenne, soit la médiocrité. La supériorité et l’infériorité sont toutes deux écartées dans cette société. Si cela peut se comprendre pour l’infériorité, nous sommes censés chercher l’amélioration, c’est plus subtil pour la supériorité, il ne faudrait pas vexer les médiocres.
L’humanité en serait-elle arrivée ici si nous avions érigé pour modèle les plus médiocres de l’espèce humaine ?
Difficile d’envisager la moindre évolution de ce genre humain « Nous » qui explorons le cosmos, « Nous » et notre savoir dans le domaine des sciences et des arts. Quel avenir, quelle orientation va pouvoir germer d’une telle génération ? Allons-nous tous finir par nous dévorer, incapable de produire suffisamment et correctement l’essence de notre subsistance ?
Qu’il est triste de voir à quel point l’encensement des médiocres se développe bien plus vite que la prise de conscience de ceux qui sont censés faire partie de nos élites. Mais alors, si la médiocratie écarte ceux qui sont supérieur à la moyenne, nos élites ne sont en fait que des médiocres sinon ils auraient été évincés. Donc ceux qui se revendiquent faire partie de l’élite ne sont en fait que des médiocres assurant la pérennité de la médiocratie.
On est en droit de se demander à partir de quels critères détermine-t-on une élite ? Elle qui est incapables de voir ce que le « bas peuple » pour ne pas dire les « gueux » n’a aucune difficulté à voir !
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