Chap. III – Le bas peuple

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Au milieu de tous ces crabes subsistes quelques entités qui n’ont qu’unique choix de pratiquer le mimétisme pour survivre et passer inaperçue. Je parle d’entité car à force de pratiquer le mimétisme certaines d’entre elles ne savent plus vraiment ce qu’elles sont et se fondent dans la masse tels des zombis. Malheur à celle qui se dévoile au grand jour, attirant ainsi le regard de tous les crabes. N’oublions pas que si les crabes sont tous eux-mêmes ennemis ils savent faire coalition pour évincer un intru, un gêneur.

La vie de ces entités n’est pas aisée dans ce milieu. De nature bien veillante et pleine de bonne volonté elles cherchent toujours à améliorer les choses pour le bien de tous ce qui leur est, la plupart du temps, impossible. Tout l’art est d’arriver à faire évoluer les choses sans que le changement ne soit perçu par les crabes. La conséquence directe en est une évolution au mieux très ralentie sinon nulle.

Qu’il est pénible pour ces entités d’effectuer leurs travails lorsque les crabes ne leurs donnent pas tous les éléments pour pouvoir le réaliser sereinement. À croire qu’ils prennent un malin plaisir à en faire le moins possible compliquant ainsi d’avantage la tâche. Il en va de surcroît que chaque crabe est seul à pratiquer ce minima, ce qui laisse tout le temps aux entités de trouver les informations manquantes afin de pouvoir répondre à la demande initiale. Il faut bien quelqu’un pour faire le boulot afin que les crabes puissent utiliser leur temps précieux à courtiser la cour.

Les crabes font toujours correctement les choses, ils n’ont jamais tors, c’est le système qui ne marche pas. Dès qu’un crabe essais de faire quelque chose, à coup sûr les entités passeront deux fois plus de temps à corriger le problème créer par le crabe puis faire à la finale le travail. Les crabes ne sont pas productifs, tout au contraire, ils sont improductifs et bien souvent ils font perdre du temps à la société tout en rejetant la faute sur les entités, source du problème et de rentabilité (therme cher au roi et absent du vocabulaire des crabes).

Les entités, n’ayant que peu de possibilité pour faire progresser la société, s’en trouvent très souvent découragées. Certaines d’entre elles finissent par en perdre leur âme, leur identité. Quelques-unes d’entre elles ont encore de vagues souvenirs de leur nature et rongées par les remords, les regrets, la soumission, deviennent aigris à un point qu’elles ne font plus la différence entre un vrai et un faux crabe. Crachant sur tous ceux qui passent à portée de bave, n’écoutant que leur rancœur, elles n’ont plus de discernement.

Heureusement, beaucoup préfèrent attendre la vague un peu plus forte qui les emportera au loin. Même si le voyage n’est pas sans danger il vaut mieux se laisser emporter au large que de rester, lasse, sur cette plage, dans ce panier à attendre de se faire dévorer ou de se faire zombifier.

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