Le cycle de la mort
Le cycle de la mort (2006)
J’erre dans les limbes obscures, parmi les âmes noires et perdues.
Ma vie fut courte et parsemée d’embûches inattendues.
Là, aux bords des rives du Léthé, je me suis étanchée,
Mais mes maux sont trop profonds pour être oubliés.
Mon cœur à souffert,
Et je ne veux plus jamais revenir en arrière.
J’ai suivi le cours du fleuve en rêvant,
Attendant un miracle, une voix lointaine, un murmure rassurant,
Espérant qu’on m’emporterait dans les drapés de l’ombre pour m’y enfouir,
Ne plus voir le jour où j’ai vu ma vie s’évanouir !
Et ne plus penser qu’on m’a entraîné dans la tombe
Au sein de la terre où mon corps succombe !
Dans les flots sombres du Léthé,
J’ai vu un visage évanescent s’y refléter.
D’un simple regard, il a volé mon âme et étreint mon cœur.
Mon seul souhait de le revoir m’a empli de chaleur.
Laissez-moi déployer mes ailes,
Car je pressens que le sentier de la nuit éternelle,
M’a ouvert ses portes de marbre noir,
Et que la lune me guidera comme un phare de cendres et d’espoir.
Ainsi je pourrais boire à la rivière de ses larmes,
Et oublier qu’un jour j’ai dû affronter la mort et me délivrer de ses charmes.
La nuit, sous l’orage et la pluie,
Je ne craindrai plus rien car je suis avec lui.
Mais je m’empreins d’amertume au son de l’ode funèbre,
Car je sais que je ne dois renaître mais partir avec lui dans les ténèbres.
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