Arthur se réveilla au petit matin, sentant quelque chose d'humide traverser son T-shirt au niveau de l'épaule. Beurk ! Solène lui a bavé dessus ! Solène ? Il lui faut quelques secondes pour ordonner son esprit et ainsi se rendre compte qu'ils ont dormi, collés l'un à l'autre ! L'elfette n'a pas encore ouvert les yeux, la bouche grande ouverte.

• Rrrrr...

Il prit alors la courageuse décision de s'éloigner à pas de velours, allant se réfugier à la cuisine où il appâta son chat avec des croquettes. Il réalisa le petit code pour entrer en contact avec son mystérieux collocataire et alla grossièrement couvrir ses yeux avec un torchon. En réponse à ses attentes, la voix du garçon s'éleva dans la minute qui suivit.

• Et bien ! T'as été rapide à m'appeler !
• Shhhht ! Tu vas la réveiller.

L'autre s'excusa bien vite, parlant à voix plus basse. Arthur était si euphorique qu'il ne se rendit même pas compte qu'il échangeait avec l'autre à quelques centimètres à peine de lui. Il n'avait même plus la tentation de découvrir qui il était, trop heureux de ce qui lui arrivait dans l'instant présent.

Soudain, silence. Arthur était en train de lui résumer avec quelle élégance il lui avait laissé la dernière part de gâteau, sans avoir de réponse.

• Tu es encore là ?
• ...
• Eho ?
• ... Tu fais quoi, la ? Résonne une autre voix féminine, dans laquelle perce une certaine... perplexité.

Arthur attacha son bandeau, voyant Solène enroulée dans son plaid, les jambes à nue et Tarti' ronronnant entre ses bras cachés sous l'épais tissu. Il déglutit en lui faisant signe de s'installer. Elle prit docilement place, non sans cesser de le fixer avec interrogation. Il va à placer une main sur sa nuque en penchant la tête, riant à moitié.

• Tu ne me croiras pas.
• Surement que non ! T’es trop bizarre toi ! Elle se détend, attrape une tasse qu'elle remplie de jus d'orange.

Un regard sur l'horloge indique midi passé. Solène attrape son regard et hausse les épaules, imperturbable.

• En même temps, à se coucher à cinq heures du matin...
• Ouais, mais on a vaincu Gollum et établit l'ordre Impérial dans toute la galaxie ! Rétorque-t-elle en riant.

Arthur ne peut qu'approuver avec fierté. Massacrer du Jedi en coop avec une jolie fille, c'est la définition du paradis sur terre. Ils continuent à discuter tranquillement, jusqu'à ce qu'elle finisse par se lever, allant s'habiller à l'abri des regards, je parle ici d'un chat et de son maître. Arthur est triste qu'elle s'en aille, mais ne dit rien. Il la raccompagne jusqu'à l'entrée. Elle l’embrasse sur la joue sur le pas de sa porte en lui susurrant « A ce soir. » Il se liquéfie, tel une neige 0% matière grasse sous un soleil d'été. Une fois seul, le chat court se jeter dans ses bras en ronronnant.

Son action la plus utile de la journée aura été de le nourrir.