2.2

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Je me levai – mon corps pesant toujours le triple de son poids – et jetai un œil par la fenêtre. Le soleil pointait à l’horizon, ses rayons léchant avidement le contour des bâtiments voisins. Je déplorai la vue, repensant à toutes les fois où j’avais dormi à la belle étoile pour profiter de ce spectacle en pleine nature. À l’extérieur, tout était encore désert. J’aurais pu en profiter pour y mettre le nez, mais… Si quelqu’un me surprend, il pensera que j’essaye de m’enfuir et ce sera un allé direct pour l’oubli.

J’attendis donc patiemment que Calithra vienne me chercher. Lorsqu’il apparut, il me confia être surpris de me voir déjà debout. J’haussais simplement les épaules – j’avais toujours été très matinal – puis il me tendit une pile de vêtements.

« Enfile ça, tu ne vas pas rester avec les fringues de l’infirmerie ! me dit-il, l’air amusé. Ils sont à Hide, il fait à peu près la même taille que toi donc ça devrait t’aller. Tu l’as vu hier avec Iason et Rosa, au dîner. »

Hide. Iason. Rosa. Des noms que j’oublierai.

Il m’amena ensuite jusque devant le bureau du Maître. Je me retins de lui dire que j’avais parfaitement retenu son emplacement après la visite de la veille, comprenant qu’il avait reçu des instructions.

Je découvris une pièce plutôt petite où les murs n’étaient plus visibles à cause des étagères remplies de livres et de documents. Un vieux bureau en bois de chêne trônait au centre, partiellement recouvert de dossiers et de piles de papiers. Et il flottait dans l’air une odeur de cigare mélangée à celles des ouvrages. Maître Aloïs me fit signe d’entrer tandis qu’il rangeait quelque chose dans l’un des tiroirs.

« Bien dormi ? Ou peut-être que tes craintes t’ont maintenu éveillé ?

  • D’un sommeil de mort.
  • Oui, j’imagine que tu étais exténué. Excuse-moi, mais je vais aller droit au but : de quoi te souviens-tu de ce jour-là, à Yokusai ?
  • C’est simple, je n’y étais pas. J’ignore même comment on a pu me mêler à cette affaire. J’étais… au lac Moca, une affaire de Kappa, répondis-je en tentant de me remémorer cette journée.
  • Très bien. Je vais devoir réunir autant d’informations et de témoignages que possible pour t’aider, cela va me prendre du temps. Si tu te souviens de quelque chose, n’hésite pas à m’en parler.
  • Vous me croyez ?
  • Il n’est pas question de croire ou de ne pas croire. Je veux pouvoir confirmer ou infirmer tous ce qui a été dit. Si tu étais bien au lac, tu ne peux effectivement pas me dire grand-chose sur ce qui s’est produit à Yokusai. Je vais découvrir la vérité, une vie est en jeu, après tout.
  • Vous êtes plus optimiste que moi… lui soulignai-je face à sa détermination.
  • Je t’ai aussi fait venir afin que nous puissions parler des conditions de ton séjour ici. Premièrement, interdiction formelle de sortir de l’enceinte du manoir. L’information de ton éveil s’est déjà répandue comme une trainée de poudre et certains viendront te chercher querelle, crois-moi. Ici, tu es en sécurité. »

Moi qui espérais pouvoir redécouvrir Aurora et m’habituer à cette époque…

« Deuxièmement, interdiction d’utiliser la magie. Je ne veux pas te voir jouer avec ton épée.

  • Autant me demander d’arrêter de respirer ! Je dois vivre caché et crever d’ennui ? m’insurgeai-je en fronçant les sourcils.
  • Tu peux le prendre comme ça si tu le souhaites, mais je dois avant tout penser à la sécurité de mes membres. Et ainsi, il n’y aura pas de méprise sur tes intentions.
  • Mais… je pourrais me battre ! Je pourrais… »

Aider les gens… comme je le faisais avant.

« Tu vas devoir être patient. C’est ta vie qui est en jeu. Et te montrer irréprochable. Je peux compter sur toi ?

  • Irréprochable, pestai-je en pensant que c’était un mot auquel on n’avait jamais pu me lier. Ai-je le choix ?
  • Je crois sincèrement en ton innocence, mais je suis bien le seul. Il faut que les gens te voient autrement pour te laisser une chance. Tu dois changer l’image qu’ils ont de toi. Si tu es d’accord avec mes conditions, tu peux sortir. »

Je pris une profonde inspiration pour ne pas exploser – à peine je m’extirpais d’une prison qu’on me plaçait déjà dans une autre. Rester à l’intérieur, répétai-je hors-de-moi en reprenant le couloir dans l’autre sens, comme si je n’allais pas finir par tourner en rond ! Trouver la vérité sur Yokusai pourrait prendre des mois, des années ! Ou cela pourrait même ne jamais se produire ! J’empruntais les escaliers et me dirigeait vers ma chambre. Ne pas utiliser la magie, tss ! J’arrivai presque à destination lorsque je surpris une conversation entre Calithra et la demoiselle de la veille – une jolie brune aux yeux bleus presque aussi grande que lui.

« Il a l’air gentil, c’est tout ce que je dis. Si tu pouvais calmer un peu Iason, il serait sûrement plus à l’aise, fit-il soucieusement.

  • Je veux bien essayer, mais… méfie-toi, il n’y a pas de fumée sans feu, tu sais. Il m’a paru plutôt… je sais pas, je ne crois pas pouvoir lui faire confiance. Il a un regard… qui me fait froid dans le dos.
  • Tu le juges sur la quinzaine de minute qu’il a passé devant toi hier alors que Iason venait de l’agresser ? »

La jeune femme soupira avant de lui adresser un sourire gêné. Je décidai de ne pas en écouter davantage et fit demi-tour. Où pouvais-je aller pour être seul ? Si le manoir m’avait semblé vide la veille, j’avais déjà croisé trop de membres d’Aconitum depuis que j’étais sorti de ma chambre. Et aller prendre un petit déjeuner sous des regards assassins était inenvisageable. Je songeai soudain au jardin. À cette heure, personne n’avait dû encore y mettre les pieds.

Fatigué par ce déambulage matinal, je l’atteignis avec difficulté et m’assis finalement sur les trois marches que formaient le seuil de la porte. À vue de nez, le lieu était vide. Seul un froid glacial me tenait compagnie. Massant mes jambes douloureuses, je repensai à la conversation que j’avais eu un instant plus tôt. Je n’avais jamais su qui m’avait fait porter le chapeau, ni pourquoi. Certes, je n’étais pas très apprécié par certains – on me reprochait souvent mon mauvais caractère et ma nature solitaire – mais je n’avais jamais eu d’ennemi. Du moins, je le croyais. Je trouvai cependant étrange qu’aucune preuve de mon innocence n’ait été trouvé, ou même un témoignage m’innocentant. Comme je l’avais dit à Maître Aloïs, je me rappelai être allé au lac Moca pour une affaire… mais ma mémoire se limitait à cela. Combien de temps y avais-je passé ? Avais-je croisé quelqu’un ? Mon esprit était vide de réponse. Il me fallait y replonger corps et âme pour espérer réveiller des souvenirs. Calithra m’avait mentionné des journaux de l’époque relatant l’événement. Il me fallait les lire.

Je me relevai et faillis être aussitôt percuté par un jeune homme.

« P-Pardon ! » bégaya-t-il avant de me regarder de haut en bas.

Je reconnus le deuxième garçon du dîner de la veille, un asiatique timide et discret.

« Hide, c’est ça ? demandai-je sans bouger, parfaitement conscient que je lui barrais le passage et que je l’intimidais.

  • Oui, répondit-il en reculant d’un pas.
  • Savez-vous si Calithra est encore à l’étage ?
  • Il vient de partir pour une mission. »

Les yeux baissés sur ses pieds, il n’osait pas me regarder comme s’il pensait que croiser mon regard allait le changer en pierre. Plus les secondes passaient, plus j’avais la forte impression qu’il allait faire un arrêt cardiaque. Sa nervosité se lisait sur tout son être.

« Savez-vous quand il revient ? l’interrogeai-je.

  • Pour le dîner, probablement. Je… Je peux passer ? »

Je me décalai d’un pas sur le côté et il fila sans demander son reste. Je n’étais pas plus avancé… Tant pis, j’attendrai son retour. J’aurais pu tenter de m’adresser à quelqu’un d’autre, mais Calithra était le seul à me montrer un peu de sympathie.

Je regardai pensivement dans la direction où Hide était parti. Qu’allait-il faire dans le jardin à neuf heures du matin alors que l’air était glacial ? Je décidai de le suivre et empruntai un chemin de pierre qui me conduisit jusqu’à un large bassin rectangulaire parfaitement masqué par une végétation épaisse et dense.

Le petit asiatique était assis sur un banc à proximité et fixé la surface de l’eau comme s’il s’attendait à voir sortir un monstre. Il ne remarqua pas lorsque j’approchai.

« Il y a un problème ? » fis-je en l’imitant.

Il sursauta et me dévisagea longuement sans dire un mot. Agacé par la façon dont il me regardait, je levai un sourcil interrogateur et sévère vers lui.

« Bien, restez muet ! lançai-je en revenant sur mes pas.

  • J’ai peur de l’eau, m’avoua-t-il soudainement.
  • Alors… pourquoi venir ici ?
  • J’essaye de vaincre ma peur. »

Il osa un regard vers moi, puis rentra la tête dans ses épaules comme s’il craignait que je me moque de lui. Je ne savais trop comment gagner sa confiance, mais cela pourrait assurément me servir ; comme l’avait dit le vieux Maître, je devais changer l’image qu’on avait de moi, et cela passait nécessairement par se rapprocher des autres. Me voilà condamné à socialiser… J’espère que ça ne m’attirera pas plus d’ennui !

« Je ne suis pas un expert de ces choses-là, commençai-je en me dirigeant vers le bassin et en prenant garde à ce que l’on ne me voie pas, mais parfois, il suffit de voir les choses différemment. »

Je plongeai un doigt dans l’eau et en l’espace d’un instant, sa couleur vira au marron et une odeur de chocolat chaud s’en éleva. Je fus le premier surpris en constatant que mon corps me permettait déjà d’utiliser la magie. Ce n’est qu’une vulgaire illusion, ça ne demande pas beaucoup d’énergie… Malgré cela, j’en fus assez fier.

Intrigué, Hide s’approcha de lui-même – gardant un bon mètre de distance avec moi. Il huma l’air et une lueur d’amusement passa brièvement dans son regard. Mais il craignait encore le liquide, il fallait aller plus loin.

« Vous devriez essayer d’y mettre les pieds, ce serait un début, l’encourageai-je. Vous avez toujours eu peur de l’eau ?

  • Non, j’ai failli me noyer il y a quelques mois au cours d’une mission, Calithra m’a sauvé. Sans lui, j’y serais passé, me dévoila-t-il en caressant timidement la surface.
  • Vous ne savez pas nager ?
  • Non.
  • Vous devriez apprendre, vous auriez moins peur si vous saviez comment réagir. »

Il acquiesça d’un signe de tête, esquissant un sourire dans ma direction. Son regard fut soudain plus amical.

« Au fait, Hide, c’est mon surnom, je m’appelle Hideto.

  • Oh, désolé.
  • T’inquiète, tu peux m’appeler Hide. C’était juste pour que tu le saches.
  • Je suppose que je n’ai pas à me présenter ?
  • Bonten le bou… Bonten. Ton nom est dans toutes les bouches », fit-il avec un air désolé.

Son attention se fixa ensuite sur l’eau. Imaginait-il des créatures hideuses à l’intérieur ? Ou un abîme sans fond ? Je me le demandai sincèrement. Je ne me rappelai pas avoir connu la peur. Pas même lorsqu’on m’avait arrêté puis scellé. Persuadé que la vérité finirait par éclater.

« Alors, vous ne voulez pas essayer d’entrer dans l’eau ? fis-je en indiquant le bassin du menton.

  • Je sais pas. Peut-être pas aujourd’hui.
  • Et pas avec un potentiel assassin dans les parages ? me renfrognai-je en fronçant les sourcils.
  • J’ai pas dit ça… Ce serait stupide de ta part de me tuer alors que Maître Aloïs souhaite t’aider. Non… c’est juste que… j’ai encore besoin de temps. Et il fait froid.
  • Plus vite on se confronte à ses problèmes, plus vite ils se règlent, insistai-je.
  • Tu ne peux pas le savoir parce que tu n’étais pas là, mais j’ai fait des progrès ! se défendit-il. Avant je ne pouvais pas voir une étendue d’eau sans me sentir mal, maintenant je peux la toucher.
  • Petit à petit, l’oiseau fait son nid, n’est-ce pas ? concédai-je à contrecœur.
  • Mais je garde l’astuce du chocolat chaud, on ne sait jamais, ça pourrait m’aider. »

Il m’adressa un bref sourire avant de me mettre en garde quant à l’utilisation de la magie. Manifestement, il était au courant – comme tous les membres d’Aconitum – qu’elle m’était formellement interdite. Il promit cependant de ne rien dire pour cette fois. Pas un ennemi, mais pas un ami non plus, songeai-je tandis que la pensée de nouer une amitié me parut des plus étranges. En avais-je déjà eu un ? Mon mentor, Aldegrin Évagor, le Maître de la guilde Black Diamond avait davantage était un père qu’un ami. Abandonné par mes parents, il m’avait recueilli dans les rues d’Aurora, m’avait instruit et m’avait enseigné la magie. C’était un homme strict, sévère et enclin à la colère. Hormis cela, il avait été un excellent professeur et Maître de guilde. Chaque membre recevait ses encouragements, et c’était grâce à lui que j’avais atteint le tant espéré rang S attribué aux mages les plus puissant. Il en avait été si fier ! Cela lui faisait chaud au cœur de pouvoir clamer haut et fort que Black Diamond possédait trois de ces perles. Il est vrai qu’il n’accordait pas la même importance au rang A, et que les rang B et C y étaient en minorité voire inexistant.

Aldegrin avait été la seule personne à me soutenir, après les accusations portées à mon encontre. Il m’avait juré, assuré qu’il ferait éclater la vérité. Malgré moi, j’avais entaché la guilde à laquelle il tenait tant… mais jamais il ne m’avait tourné le dos. Je regrettai qu’il soit trop tard pour le remercier.

Concernant une potentielle amitié, avec le recul, je devais reconnaître que je n’avais jamais fait d’effort pour m’attirer la sympathie des autres. Au contraire, je m’étais forgé une carapace impénétrable masquée par une attitude fermée des plus terribles. C’était à peine si je laissais aux autres l’occasion de m’adresser la parole.

« Tu devrais pas sortir comme ça, me fit soudainement Hide en désignant mes vêtements, tu vas attraper froid. Et ton système immunitaire doit être assez faible. La parfaite combinaison pour tomber malade ! Allez, viens, je vais te filer quelque chose de plus chaud ! »

Je levai un sourcil interrogateur vers lui et demandai :

« Vous n’avez pas peur d’être vu avec moi ? Et d’être aussi… généreux envers moi ?

  • Pourquoi ? Parce que les gens vont parler ? Ils le feront quoi qu’ils arrivent. Et puis, on me connait assez bien ici, je suis naïf, mais pas idiot. Personne n’imaginera que je puisse t’aider à faire quoi que ce soit de mauvais.
  • Ravi de savoir que je ne peux fomenter que quelque chose de mal…
  • Qu’est-ce que tu crois ? T’as débarqué hier ! Les gens te feront pas confiance avant de savoir la vérité ou avant que tu ais fait tes preuves.
  • Pourtant vous ne me fuyez pas.
  • Je devrais probablement. Mais Calithra dit qu’il ne te perçoit pas comme quelqu’un de mauvais, et il se trompe rarement sur les gens.
  • C’est… ce qu’il m’a dit.
  • Et Maître Aloïs pense que tu n’es pas le coupable.
  • Il a un doute, c’est différent.
  • Tu devrais être content que deux personnes soient de ton côté, me rétorqua-t-il en prenant le chemin du manoir.
  • Vous ne devriez pas leur faire simplement confiance, surtout quand il en va de votre vie.
  • Tu vas me tuer ?
  • Bien sûr que non, répondis-je en levant les yeux au ciel.
  • Alors tu vois ? Pas de quoi en faire tout un plat ! »

Je le regardai monter les escaliers, ahuri par tant d’insouciance. Cependant, cela servait mes intérêts et je n’avais aucune raison de le convaincre de se méfier de moi. Je le suivis jusqu’à sa chambre qui se trouvait au même étage que la mienne. Les deux pièces se ressemblaient trait pour trait, hormis des ajouts décoratifs telle que des photos de lui et de ses proches et des montagnes de vêtement jetés en vrac ici et là. Hide se mit à fouiller dans l’une d’elle sur sa commode, puis à l’intérieur de celle-ci avant de s’attaquer à une nouvelle pile de linges sur une chaise.

« Mais où elle est ? J’étais sûr qu’elle était là », fit-il en posant ses mains sur ses hanches.

Je me retins de lui dire qu’un peu de rangement l’aiderait sûrement à trouver ce qu’il cherchait. De ma vie je n’avais jamais vu autant de vêtements ! Cela contrastait fortement avec mes habitudes – les miens avaient toujours été parfaitement rangés et peu nombreux.

Je remarquai un miroir derrière la porte ; mon propre reflet me sembla être celui d’un inconnu. Mon teint était devenu d’un blanc pâle, mes yeux bleus avaient perdu leurs éclats, mes longs cheveux noirs qui descendait jusqu’au milieu de mon dos étaient ternes. J’avais pour habitude de les attacher en queue de cheval, laissant deux mèches libres près de mes tempes, mais leur état ne permettait pas cette folie. J’avais toujours été petit et mince, mais contrairement à l’habitude, mon corps paraissait prêt à se briser.

« Ça ne va pas ? me tira de mes songes Hide.

  • C’est seulement… un peu étrange de revoir à quoi je ressemble après tout ce temps.
  • Tiens, fit-il en me tendant une veste en cuir, tu peux la garder, je ne la mets plus. Tu sais, si tu veux, Rosa et moi, on peut te faire un petit ravalement de façade.
  • Ça s’arrangera avec le temps, j’imagine. »

Hide me poussa à essayer la veste – nous faisions la même taille et probablement le même poids, mais il voulait être certain qu’elle m’irait. Puis je décidai de me retirer dans ma chambre. Quand cette fatigue permanente me quitterait-elle ? J’étais impatient de retrouver pleinement mes forces et je m’avouais volontiers que cela me procurerait un sentiment de sécurité bienvenu. À l’heure du déjeuner, je ne trouvai pas le courage de me relever, et j’attendis donc le dîner.

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