Chapitre 5 : Une dangereuse piste
L’atmosphère dans le carrosse était électrique. Les différents passagers adoptaient des postures variées, qui trahissaient en réalité la tension qui les animait. Après une rapide consultation du document offert par Willard, Varis s’était redressée en lui assurant qu’elle et ses compagnons seraient présents avant de tourner les talons. Ceux-ci, pris de court par la tournure des événements, s’étaient élancés à sa poursuite, non sans la harceler de questions. Mais ce n’est qu’à l’extérieur de la cache des Jaëgers qu’un embryon de réponse fut apporté à ces multiples interrogations.
— C’est une piste sérieuse qui mérite d’être suivie. Je préfère attendre d’être de retour à l’hôtel pour en discuter, notamment avec Dowle.
Naturellement, Elias et Marcus ne se contentèrent pas, et après de longues minutes d’insistance, l’elfe abdiqua à l’entrée du carrosse et leur confia le document. C’était effectivement une mine d’informations précieuses : les Jaëgers avaient réalisé un admirable travail de repérage, et les chiffres donnèrent le tournis aux différents lecteurs. L’ennemi comptait un peu plus de 80 individus, le double des effectifs des Jaëgers, ce qui n’augurait rien de bon sur une hypothétique confrontation. Des détails supplémentaires concernaient les figures les plus importantes. La soixantaine de vampires recensée étaient menées par trois nobles, de redoutables adversaires. Deux d’entre eux étaient de faible rang, mais ne pouvaient être ignorés. Le dernier figurait lui dans le registre des cibles dangereuses des Jaëgers. Prénommé Victor Mireland, c’était un subordonné direct de Yevgraf et le probable dirigeant de la horde.
Du reste, une vingtaine d’humains les accompagnaient, dont l’allégeance réelle demeurait incertaine en l’absence de signe distinctif. Un indice potentiel résidait dans le portrait dessiné avec précision de leur meneuse : une jeune femme aux cheveux courts et au regard dur. Les mercenaires comptaient sur le réseau d’information de Dowle pour en savoir plus à son sujet.
— Et ben, on ne risque pas de s’ennuyer, ironisa Elias. M’enfin, on peut au moins compter sur le Négociateur pour s’occuper du gros bonnet.
— Imbécile, lis donc jusqu’à la fin avant de te commenter, s’agaça Varis.
Le soleil était déjà couché quand le groupe pénétrait à l’intérieur de l’hôtel particulier de Godwinson. La journée avait été longue, et celle qui allait suivre promettait d’être tout aussi haletante. Pourtant, alors que chacun souhaitait rejoindre au plus vite les bras de Morphée, il restait une dernière tâche à accomplir, déterminante pour leur programme du lendemain. Les domestiques s’empressèrent de proposer leurs services, retirant les manteaux et annonçant le dîner à venir. Cette débauche d’énergie ennuya Marcus, qui envoya paître ceux qui avaient l’impudence de s’approcher trop près de lui. Finalement, les quatre comparses parvinrent tant bien que mal à l’étage, et se rendirent tout naturellement dans le salon pour leur réunion quotidienne avec l’exécutant. Celui-ci arriva avec une dizaine de minutes de retard, passablement énervé comme en attestait son sourcil droit qui ne cessait de tiquer.
— Un problème ? demanda poliment Elias.
— Rien de bien urgent, maugréa-t-il. Plus important, avez-vous tiré quelque chose des Jaëgers ?
Pour toute réponse, Goran, lui tendit le rapport de Willard avec des gestes neutres. Intrigué, James s’en saisit après hésitation et commença à leur parcourir du regard tout en poursuivant ses questions.
— Qu’est-ce donc que cela ?
— Un rapport sur une horde vampire située dans une gare désaffectée dans l’est de Paris, réalisé par les Jaëgers qui les surveillent depuis plusieurs mois, précisa Elias.
— Deux choses ont attiré notre attention après lecture, poursuivit Varis. Tout d’abord, des humains collaborent avec eux, ce qui est tout à fait surprenant quand on connaît le mépris des suceurs de sang à l’égard des autres races.
— C’est une association des plus étonnante, admit l’exécutant. Et ce portrait, qu’en est-il ?
Il présenta à ses interlocuteurs le dessin de la femme.
— Selon les Jaëgers, ce serait la cheffe des humains, et à mon avis, l’unique indice nous permettant d’identifier qui sont ces hommes et femmes assez fous pour s’allier avec des vampires, précisa Varis. Nous espérions que vous puissiez peut-être l’identifier.
— Intriguant certes, mais insuffisant pour justifier d’une aide à apporter aux Jaëgers. Je chercherais tout de même plus tard dans nos bases de données.
— Attendez de lire la dernière page, l’encouragea gravement Varis.
Intrigué, Dowle se saisit de celle-ci et la parcourut doucement. Arrivé sur la fin, son corps se raidit. Il releva une tête livide vers les mercenaires, qui ne comprenaient que trop bien cette réaction. Son regard était confus, et une émotion nouvelle déformait son visage d’ordinaire sérieux. De l’inquiétude.
— Cette donnée est elle sûre ?
Il avait posé cette question avec une voix tremblante qui ne ressemblait pas à l’image qu’il renvoyait d’ordinaire. Varis inspira un grand coup.
— Nous n’avons pas le confirmer de nos yeux. Mais je ne pense pas que les Jaëgers utiliseraient ce nom à la légère.
— Certes, mais rendez-vous compte de ce que ça représente, si quelqu’un comme lui était impliqué ? insista Dowle.
— Nous n’en avons que trop conscience, obtempéra Goran.
Le long silence qui fit suite à cet échange fut interrompu par la demande candide de Marcus.
— Pardonnez mon inculture, mais depuis tout à l’heure vos réactions me taraudent. Pourriez-vous m’éclairer au sujet de ce gars ? Je veux dire, qu’a-t-il de si incroyable ?
L’ensemble des participants à la conversation, même le placide Goran, observèrent, bouche bée, le petit moustachu, qui sentit monter en lui un désagréable sentiment de gêne.
— Comment dire... Je ne suis pas vraiment au fait des célébrités, voyez, précisa-t-il.
— Comment ça ?! s’étrangla Varis. Mais voyons, si vous n’avez pas vécu toute votre vie dans une caverne, c’est impossible de ne pas le connaître !
— En faite, ma mémoire à tendance à me jouer des tours… balbutia Marcus.
— Ahah ! L’ignare ! Décidément vous n’êtes pas commun l’ami, s’esclaffa Elias.
Loin de l’incompréhension de Varis ou de l’amusement d’Elias, Dowle fixait Marcus avec un mépris évident, sans que ce dernier s’en offusque. Au contraire, le moustachu insista d’autant plus avec une candeur presque touchante.
— Bon, dites-moi enfin ce qui cloche avec ce type, histoire de ne pas y passer la nuit !
Lentement, les mots sortirent de la bouche de Dowle avec la chaleur d’une épine de glace.
— Ce « type », comme vous le qualifiez, est un mage de l’acabit de Merlin ou d’Aldebaran eux-mêmes. Il fut l’un des rares non Dragomelroy à présider le conseil des Immortels, et Leonardo Da Vinci, le maestro du XVe siècle en personne, fut son élève. Vous voulez me faire croire que vous ignorez qui est Oliver Manson, l’Architecte de la Thaumaturgie ? À ce niveau-là, ce n’est pas seulement de l’inculture, mais de la bêtise crasse.
Ignorant la pique finale, Marcus siffla en jetant un regard moqueur en direction de l’exécutant, visiblement pas plus impressionné par l’élogieuse présentation. Piqué au vif, Dowle sembla perdre toute contenance, mais parvint à se calmer en soufflant longuement. Quand il redressa la tête, seuls ses yeux faussement moribonds trahissaient encore son agacement.
— Qu’importe, la présence d’Oliver redistribue toutes les cartes. Si un mage de cette envergure trempe dans cette histoire, nous ne pouvons certainement pas l’ignorer. En faite, parmi les personnes capables de mettre en place un Rituel du Séraphin, il n’existe pas de meilleur suspect.
— Je partage cette analyse, acquiesça Varis.
— Mis à part ses documents, qu’avez-vous appris durant cette réunion secrète ?
Varis reprit le compte-rendu, mentionnant notamment la présence surprise d’Aizen Klein.
— Attendez, le Négociateur aussi est ici ?
— Étrange n’est-ce pas ? Il semble agir de son propre chef, en dehors de la juridiction de l’Association.
— Non, ce n’est pas cela qui me dérange. Enfin, c’est intrigant certes, mais il y a autre chose.
— Comment ça ? demanda Elias.
Ignorant la demande, l’exécutant se massait les tempes l’air préoccupé. Devant ces gestes symptomatiques d’une grande concentration, les mercenaires réalisèrent qu’une donnée supplémentaire venait de se rajouter à une équation déjà complexe. Finalement, sans préambule, le Britannique largua la bombe.
— Le capitaine mandaté par les Immortels pour enquêter sur le rituel du Séraphin se trouve être justement Aizen.
— Hein ? lâchèrent en cœur Marcus et Elias.
Alors que Goran se redressait subitement, Varis prit l’initiative.
— Devons-nous focaliser notre attention sur lui ?
Après une courte réflexion, Dowle apporta une réponse déstabilisante.
— Attendez.
Miné par une intense gymnastique mentale, il abandonna le confortable dossier de son fauteuil en cuir. Son index se posa sur son front dans une posture de philosophe, accentuant d’autant plus les plis de sa peau. Finalement, les yeux clôt l’exécutant s’ouvrir, animé par une lueur nouvelle.
— Je vais communiquer tout ça à Monsieur Godwinson. Pour ce qui est de l’opération de demain, concentrez vos efforts sur la capture de la demoiselle. Vu sa situation, il est possible qu’elle soit l’une des clés à cet épais mystère.
— Et pour Aizen ? demanda Varis.
— Ne faites rien pour le moment. Le plus important reste la sécurisation de cette femme.
— Bien monsieur, opinèrent les autres.
— Je vais prendre congé de vous maintenant si vous n’avez rien à rajouter. Pour ce qui est de l'attaque, je vous laisse planifier ça entre vous.
Alors qu’il se dirigeait hâtivement vers la porte, il s’arrêta brusquement une dernière fois pour se tourner vers Goran.
— Ah oui, j’allais oublier. Vous avez l’autorisation d’accéder à la bibliothèque. Les autres également.
Puis, sans plus de politesse, l’exécutant disparut dans le couloir. Néanmoins, Marcus attendit encore quelques secondes avant de libérer sa parole.
— Bon, comment procédons-nous ?
Personne n’osa apporter sa première pierre à l’édifice. Difficile de démarrer une conversation si importante avec trop peu d’éléments en main. Le seul insensible à la gêne naissante était l’inénarrable Goran, toujours aussi peu expressif. À côté, Marcus et Elias regardaient tout le monde en quête d’une intervention salvatrice. Cette dernière vint de Varis, qui présenta calmement son opinion sur le sujet.
— C’est simple : nous allons participer à l’assaut en veillant à ne pas nous trouver en première ligne. Une fois la cible repérée et capturée, nous profiterons du chaos ambiant pour disparaître, exposa-t-elle.
Le petit moustachu fit une moue que la demi-elfe ne manqua pas de remarquer.
— Quoi ? demanda-t-elle. Si vous êtes inquiet vis-à-vis de Oliver, prenez sur vous ! Vous êtes des mercenaires, les risques font partie du métier.
— Je me contrefiche de ce type, l’interrompit Marcus. Mon problème, c’est votre plan auquel je n’adhère pas. Je refuse d’abandonner les Jaëgers.
Un court silence suivit la déclaration. Le visage hagard, Varis dévisageait son camarade.
— Pardon ? Vous ne connaissez pas ces gens, mais vous êtes prêt à risquer la mission et votre vie pour une vulgaire chasse aux vampires ?
— C’est une question de valeur, rétorqua-t-il sèchement. Ils ont partagé avec nous de précieuses informations, il me semble normal de les aider en retour. D’autant que personnellement, je ne porte pas ces créatures dans mon cœur. Donc faites ce que vous voulez, je n'aurais aucun jugement sur votre choix. Simplement, je ne m’arrêterai pas à la capture.
— Mais voyons, c’est de la folie ! Rendez-vous...
— Je partage son opinion. Moi aussi, je ne fuirais pas.
La voix de Goran, aussi rare que puissante, avait résonné dans la pièce. Ses mots étaient pleins d’une résolution tout à fait surprenante, qui laissa pantois les autres. Toujours plus décontenancée, Varis lui fit face ; malgré les lunettes séparant leurs regards, elle ressentit la résolution inflexible d’un homme qui avait pris sa décision.
— Haha, vous êtes complètement fêlé ma parole, s’esclaffa subitement Elias. Mais ça tombe bien, vu que je ne suis pas vraiment sain d’esprit également.
— Vous aussi ! pesta Varis.
— Et comment ? Tout cela promet d’être follement passionnant, je ne manquerais pour rien au monde pareil rendez-vous !
Désabusée, Varis observa ses trois collègues avec l’œil du tigre. Sa bouche s’ouvrit plusieurs fois, sans qu’aucun son n’en sorte. Incapable de contre-argumenter avec pareils idiots, elle finit par baisser la tête.
— Fort bien, abdiqua-t-elle. Mais je ne sacrifierais pas ma vie pour une opération non rémunérée. Si, par malheur, cela devait mal tourner, alors je n’hésiterais pas à m'échapper. Et si nécessaire, en vous abandonnant, précisa-t-elle.
— Cela n’arrivera pas, puisque nous allons triompher affirma Elias avec un sourire éclatant.
— Gardez pour vous votre optimisme, répliqua-t-elle sèchement avant de sortir de la pièce.
Décidément, il ne pouvait s’en empêcher. Quand bien même le chemin était tracé devant lui, il se retrouvait toujours à faire des détours. Son visage si placide ne put réprimer le sourire qui grandissait. Un sourire de dépit. Il retira son manteau noir, puis ses gants, avant de poser son chapeau sur une petite commode. Ce faisant, il entra dans sa salle de bain, et jeta un œil sur le miroir en face de lui. Une figure pâle, sans âge, aux longs cheveux blancs, le fixait avec des pupilles d’aciers.
— Pardonnez-moi, maître, j’ai beau faire un maximum d’effort, je me retrouve sans cesse embarqué dans de sales histoires.
Le visage lui répondit par un simple sourire. Triste, mais chaleureux, plein d’affection pour celui qui s’adressait à lui. Progressivement l'image s’effaça, et un homme plus jeune s’y substitua. Sa tignasse noire contrastait avec la blancheur de son prédécesseur. Dans ses prunelles sombres comme la nuit se lisaient des émotions similaires, ainsi qu’un soupçon d’espièglerie.
— Pardonne-moi Moroz, je n’arrive pas à profiter de cette vie que tu m’as prêtée.
Il marqua un temps d’arrêt et retira ses lunettes pour essuyer ses yeux humides. Quand il releva la tête, des yeux rouges, abîmés par la fatigue, lui faisaient face. Triste reflet que celui du Traqueur.
Assis au bord de son lit, Varis était en pleine réflexion. Ses pensées tournaient en boucle sur ce qui venait de se passer, sur ces idiots qui empestaient la naïveté et les bons sentiments. En somme, ils n’avaient pas l’étoffe de mercenaire. Pestant contre son employeur, qui la forçait à collaborer avec pareils incompétents, son esprit dériva vers l’un d’eux. Elle ressentait à son égard un malaise grandissant. Chez lui, tout sonnait juste, et en même temps, tout sonnait faux. Il y avait, dans cet individu, quelque chose d’effrayant qu’elle n’avait jamais perçu ailleurs. Soupirant, elle se leva et s’installa à son bureau en ouvrant sa mallette. Le contenu laissait supposer que son propriétaire était une sorte de chimiste itinérant : on y trouvait différentes fioles de verres, dont certaines étaient remplies de produit, d'herbes et autres ingrédients étranges, ainsi que divers instruments plus ou moins complexes. La conception de poison lui avait toujours permis de calmer ses pensées, et d’entrevoir les choses avec une perspective nouvelle. Sans recette en tête, elle se lança dans une improvisation mortelle.
Le lit de sa chambre était vraiment douillet, aussi son esprit commençait déjà à s’égarer. Une fois la pièce quittée, il s’était dirigé dans l’une des salles à manger, et avait profité d’un copieux repas en compagnie du demi-vampire. Bien que trop amicale à son goût, sa compagnie restait agréable surtout quand on la comparait aux autres. Enfin, il devait bien avouer que la grande perche l’avait surpris positivement aujourd’hui. Peu loquace, il paraissait être l’archétype du mercenaire pragmatique et sans sens moral. Pourtant c’est bien lui, le premier, à l’avoir suivi dans sa résolution. Au-delà des apparences, peut-être avait-il plus en commun qu’il le pensait... Progressivement, son esprit dériva à un instant clé de la discussion. Son secret avait manqué de fuiter, tout ça à cause d’une simple méconnaissance. Au moins, ce moment gênant n’avait pas été vain. Les propos élogieux et teintés de crainte de Dowle l’intriguaient réellement au sujet de ce mage aux multiples exploits. Dans tous les cas, sa vérité était plus proche que jamais, son instinct lui criait. Huit ans à la poursuivre. Huit années d’obscurité, et aujourd'hui enfin, les premiers rayons salvateurs.
Sa mémoire perdue se trouvait définitivement ici, dans cette ville lumière pleine d’ombres et de secrets. Alors que son la réalité s’effaçait doucement à mesure qu’il pénétrait le monde des rêves, il souleva le pendentif qui restait constamment accroché autour de son cou. Ses doigts caressèrent délicatement les lignes du blason qui était gravé dessus et effleurèrent les initiales qui étaient au centre : ES.
Un deux, un deux. Une valse. Puis on reprend. Un deux, un deux.
Il dansait. Seul, dans sa chambre, avec comme simple accompagnement son sifflotement.
Un deux, un deux. Une valse. Puis on reprend. Un deux, un deux.
Décidément cette aventure s’avérait encore plus excitante que ce qu’il avait pu imaginer. Une journée s’était écoulée, et tant de choses s’étaient déjà passées. Oh joie ! Oh allégresse ! Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas éprouvé pareille exaltation. Sous le coup de l’émotion, il accéléra le pas.
Un deux, un deux. Une valse. Puis on reprend. Un deux, un deux.
Il avait bien remarqué les regards que lui jetait longues-oreilles. Sans doute était-elle agacée de ne pas avoir la mainmise sur les décisions. À cette simple pensée, il gloussa. Aaaaah, si seulement elle savait. Si seulement ils s’en doutaient ! Dès qu’il l’avait aperçu, il avait compris. C’était pourtant si évident ! Il aurait pu en faire part à ses « camarades », mais c’était si cocasse de les voir candides et innocents, face au cerveau de cette tragédie. Quelle histoire, il s’amusait tellement !
Un deux, un deux. Une valse. Puis on reprend. Un deux, un deux.
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