Chapitre 17 : Amitié et détermination

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 Lorsque Dorothée déchira le Contrat Noir, Goran ne put réprimer un soupir de soulagement. Du coin de l’œil, il observa le dos de l’aristocrate, entre agacement et respect. Sans cautionner la méthode, le Traqueur ne pouvait que louer la stratégie mise en place. Jusqu’à présent, Varis était plus ou moins responsable des négociations. Mais avec ce tour de force, démontrant toute son habileté dans le domaine, Alistar s’imposait naturellement. Cependant, toute cette audace ne fut pas récompensée à sa juste valeur. Après plusieurs mois de recherches, Dorothée n’avait pas grand-chose à apporter. La vieille dame, de retour sur son tabouret, se grattait la tête pour mettre de l’ordre dans ses idées.

— Cela fait plus ou moins un an que les disparitions de gamins ont augmenté, peut être plus, expliqua-t-elle. En faite, personne n’en a la certitude, vu que ce genre de saloperies est courant ici-bas.

— Comment se sont organisées les recherches lorsque le problème a été identifié ? demanda Varis.

— Quelques naïfs ont jugé bon de contacter les Braves. Mais fidèle à elle-même, la flicaille n’a jamais pris la peine de descendre.

Dans les gradins et sur la mezzanine, Goran identifia plusieurs gestes de colère à l’évocation des forces de l’ordre du Paris magique.

Logique. Qui apprécierait les chiens de garde d’un ordre injuste ?

— La plupart des gens conscients du problème ont préféré enquêter de leur côté, seuls ou en groupe, poursuivit-elle. Mais entre les disparitions et les "accidents", la plupart de ces justiciers de pacotilles ont pris peur.

— Sauf vous, intervint Marcus.

— Vous me surestimez, ricana-t-elle. Moi, j’ai simplement protégé mon territoire. Au fond, je ne vaux pas mieux que les autres.

— Qu’en est-il des autres chefs ? réagit Varis.

— Léo et Mélina ont essayé de faire de même, même si des failles persistent chez eux. En revanche, l’Homme Trouble, fidèle à lui-même, n’a pas levé le petit doigt et c’est naturellement sur ses terres que la majeure partie des enlèvements ont eu lieu.

Alistar effleura son menton, songeur.

— Les rapports que j’ai lus sont pourtant formels : les Parieurs traqueraient dans tout le 21e les responsables de ces enlèvements.

La vieille dame ne répondit pas de suite, ayant une réaction tout à fait surprenante. Abandonnant sa posture de dirigeante, elle baissa la tête, une main soutenant son front, comme pour évacuer les nombreuses émotions qui affluaient en elle.

— Jusqu’ici, mon territoire avait été épargné, car je disposais de suffisamment de force pour en faire un sanctuaire. Mais il y a trois mois de ça, ces enfants de putain ont osé pénétrer dans mes quartiers, chez moi ! tonna-t-elle.

Un tremblement secoua la pièce et ses occupants. Au delà d’une façade impassible, Goran déglutit. Derrière le calme apparent de la vieille dame sommeillait un fauve à la sauvagerie intacte. Animée d’une vitalité puissante, elle était alimentée par le plus terrible des combustibles : le désespoir.

— Je suppose qu’ils ont eu les couilles de venir ici parce qu’ils ne trouvaient plus grand monde chez les autres. Des dizaines de gosses disparus, et parmi eux, ma propre famille ! Mon propre fils ! éructa-t-elle.

La pièce était plongée dans le silence. Seule la respiration haletante de Dorothée troublait ce calme. Diplomate jusqu’à l’os, Alistar inclina sa tête.

— Vous m’en voyez sincèrement navré, compatit-il.

— Ah… Ahahah ! Non, je ne mérite pas votre compassion, ricana la géante, amère. Au fond, je paie pour mon arrogance, pour l’indifférence. Toute cette souffrance par-delà mes terres… j’ai feint de ne pas la voir.

Malgré ces aveux, Goran fut submergé par l’empathie pour cette grande dame, ce colosse au pied d’argile. Par-delà ses manières brusques, elle évoquait pour le Traqueur la figure de son défunt mentor. Un cœur généreux, brave, soucieux des injustices.

Ce mépris de soi vous honore.

Gagnant en assurance à mesure que passaient les minutes, Varis s’avança à son tour pour se mettre au niveau d’Alistar.

— Pardonnez mes manières, mais des enfants ont dû échapper à cette rafle, n’est-ce pas. Serait-ce possible de parler à l’un d’entre eux ? osa-t-elle avec prudence.

La vieille dame fixa la demi-elfe, le regard plissé. Finalement, après de longues secondes d’introspection, elle s’adressa à l’assemblée.

— Gabriel, mon garçon, vient ici veux-tu.

Des remous agitèrent la foule de Parieurs, qui s’écartaient au passage d’une silhouette juvénile. À l’aube de l’adolescence, celui-ci passa à côté de Goran, grimpant les marches de l’estrade avec une assurance notable pour son âge. En prenant place au côté de Dorothée, il dirigea des yeux assombris par la fatigue vers les mercenaires. Même quand Dorothée lui ébouriffa affectueusement les cheveux, nulle émotion ne vint troubler cette terrible lassitude.

— Voici Gabriel, mon autre fils. Il était avec son frère quand l’attaque a eu lieu (elle se pencha vers lui). Mon chéri, ta douleur est la mienne, mais je te sais capable de la surmonter. Peux-tu nous raconter une nouvelle fois ce qu’il s’est passé ce jour-là ?

Le cœur de Goran se serra devant la tendresse de la mère et la détresse du fils. Finalement, les traits amorphes du garçon se déformèrent, plongeant le Traqueur dans la sidération. Habitué des enfants brisés par les tragédies, il s’attendait à y découvrir de la peur, de la tristesse, voir de la colère, mais le visage juvénile s’était paré d’une couleur unique, une haine absolue, animale, complètement pure.

— Oui. Je vais le faire, siffla Gabriel. Pour les autres. Pour Mikhael.

— Prends tout le temps nécessaire, conseilla Alistar.

L’enfant expira longuement avant de débiter machinalement d’une voix sans âme.

— C’était à l’approche du soir. Mikhael et moi étions encore dehors, à nous amuser avec nos amis. Il n’y avait plus grand monde, mis à part nous, mais on ne s’en faisait pas : on savait que les yeux de mère n’étaient jamais bien loin.

— Beaucoup de mes gars patrouillaient pour assurer la sécurité de nos quartiers, et mes deux fils étaient constamment surveillés par des gens de confiance, précisa Dorothée.

— Des hommes armés ont surgi de toute part, sans crier gare. (Les rides de son front se creusèrent tandis qu’il tentait de décrire les détails avec précision.) La langue qu’il utilisait avait des sons rudes.

— Une langue slave sans doute… analysa la demi-elfe.

— Ce n’est l’œuvre d’aucun autre gang, j’en suis certaine, précisa Dorothée. Depuis les morts de Lorak et Alteric, personne ne trempe dans le trafic de gosses.

Jusqu’ici calme, dans la voix du garçon se cristallisa cette même haine qui brillait dans ses yeux.

— Ils nous ont rapidement encerclés, et après… après, ce fut le chaos. Mikhael et moi sommes parvenus à nous extirper, mais quelqu’un nous a repérés et s’est jeté à nos trousses. C’est là que Mika c’est…

Sous une pluie de chagrin s’éteignirent les flammes de la colère. Pendant que Dorothée enveloppait le garçon dans ses bras protecteurs, pas un sanglot ne fut entendu. Pourtant, la douleur est bien perceptible, déchirant le cœur de Goran. Malgré tout ce qu’il avait pu montrer, Gabriel n’était qu’un jeune adolescent, similaire à ceux l’attendant à l’orphelinat.

Qu’importe les origines ou les fautes des parents, aucun enfant ne mérite de souffrir. Les responsables de ces atrocités… ils doivent payer pour ces larmes.

Dorothée invita gentiment Gabriel à se retirer, avant de reprendre une posture digne de son statut.

— Son frère s’est sacrifié pour lui permettre de fuir, compléta-t-elle. Tous ceux nés dans ce bourbier s’endurcissent vite, mais ça… ça nous ramène aux pires heures du 21e arrondissement.

La bouche entrouverte, un tourbillon de sentiments troubla l’âme du Traqueur. Des tréfonds de sa mémoire jaillit l’instant fatidique ayant façonné sa destinée. Cette nuit sans étoiles, où la lune s’était teintée de rouge.

Oui. Qu’importe l’endroit, qu’importe le moment, jamais je ne reculerais.

— Goran ?

Marcus observa son camarade monter les marches de l’estrade en dépassant Alistar et Varis, pour s’arrêter à moins d’un mètre du tabouret de pierre. Alors que se précipitait sa garde, la cheffe des sourcils leva un sourcil méfiant, auquel ne répondit pas l’impudent. Celui-ci se contenta de lui faire face, le poing serré, avant de subitement poser un genou au sol.

— Je jure solennellement, sur mon sang et ma vie, au nom de ma Justice, que je retrouverai les enfants. Sans pitié aucune, je punirais les coupables.

Des voix s’élevèrent dans les gradins, suivis de ricanement. Même sans les voir, le Traqueur ressentait dans sa chair la brûlure des regards. Mais ce n’était ni pour eux, ni pour quiconque qu’il se comportait ainsi. Ce geste n’avait de sens que pour lui, marquant sa résolution nouvelle ; désormais, sa mission de mercenaire passait après le sauvetage des enfants.

— SILENCE ! tonna soudainement Dorothée.

Plus imposante que jamais, elle toisa quelques secondes supplémentaires Goran, qui continuait de fixer le sol à ses pieds.

— Gardez pour vous ces pitoyables manières chevaleresques, siffla-t-elle.

Elle se leva, fit un pas en direction du mercenaire, avant de poser sa main sur son épaule

— Plutôt que cette attitude soumise, faites-moi face, la tête haute, déclara-t-elle. Après tout, nos cœurs battent à l’unisson pour une même cause. Votre nom ?

Le Traqueur se redressa, constatant, malgré sa grande taille, qu’il était encore dépassé d’une demi-tête.

— Goran Atski.

— Un homme de l’est, hein ? J’ai échoué à protéger les miens, et je ne vois pas ce que vous et les autres pourriez faire à ce sujet. Pourtant, je ne peux m’empêcher de céder à nouveau à l’espoir face à une telle passion. Aussi, même si cela semble impossible, je vous le demande sincèrement. Sauvez-les.

C’est en silence qu’ils quittèrent l’enceinte de l’arène, la parole se libérant qu’une fois sur la place l’entourant. Mis à part Alistar, Goran fut assailli de remarques et de questions au sujet de son comportement.

— Je ne me l’explique pas, admit-il. J’ai simplement ressenti le besoin de le faire face à cette personne.

Bien que sa réponse soit insuffisante pour satisfaire la curiosité et l’exaspération des siens, Goran était tout simplement incapable de la développer. Ce geste instinctivement, évoquant la chevalerie, revêtait pourtant des symboles de classes et de privilèges qu’il exécrait tant.

— Mis à part ce spectacle ridicule, il n’y a rien à tirer de cette rencontre, soupira Varis.

— De cette journée, vous voulez dire, ajouta Elias en consultant sa montre à gousset. La nuit ne va pas tarder à tomber, pour peu qu’elle existe ici.

— Je me demande bien comment font les gens ici pour avoir un rythme normal, s’interrogea le moustachu.

En écho à ses propos, le vacarme provenant de l’Arène donnait l’impression que le soleil était encore bien haut dans le ciel.

— Ils n’en ont pas, tout simplement, intervint Alistar. C’est l’une des conséquences d’être cantonné à passer sa vie sous terre.

— D’ailleurs, je n’ai pas vu grand monde avec les cheveux blancs et la peau laiteuse, nota Varis. Pour une population privée des rayons du jour, ce devrait être une norme.

— Le secret réside dans l’éclairage, expliqua Alistar en désignant les éclats lumineux en suspension dans les hauteurs de la grotte. Ce sont des filaments solaires, capturés à l’aide de vieux sorts, et qui émettent sans cesse des photons, limitant les effets négatifs d’une existence sous terre.

Tout en échangeant sur les spécificités du 21e arrondissement, le groupe s’éloignait de l’Arène, déambulant dans les rues qui ne se vidaient pas malgré l’heure avancée. Malgré les efforts pour atténuer l’absence de cycle journalier, la ville ne s’endormait jamais totalement.

— Tout ça ne nous avance pas, s’agaça Varis.

— Malheureusement, je misais beaucoup sur les informations de Dorothée, admit Alistar.

Lentement, le découragement gagnait les mercenaires. Pour la première fois, ils se trouvaient face à une impasse. En passant sous un vaste pont de pierre, le regard du Traqueur s’arrêta un temps dessus. C’était un aqueduc, hors-service depuis fort longtemps, et qui accueillait aujourd’hui des habitations dans le creux de ces arches. Ce n’était pas la première structure d’envergure qu’il observait. Si l’honorable souveraine de pierre, dont il avait pris congé, était le monument le plus notable, d’autres constructions inspiraient un respect similaire. Elles s’étiraient sur l’ensemble du 21e arrondissement, vestiges tangibles d’un antique royaume souterrain que n’aurait pas renié l’immense Babylone. Même si l’histoire de ces terres était entachée par le sang et les larmes, les plus rêveurs songeaient parfois à cette gloire révolue, et en tiraient la force pour avancer.

— Nous manquons d’information ; or, c’est bien la spécialité des Chuchoteurs, n’est-ce pas ? Peut-être en savent-ils plus, suggéra Goran.

— Bonne idée, mon vieux ! s’enthousiasma Marcus. Décidément, vous gagneriez à parler plus souvent, ajouta-t-il avec un coup de coude amical.

Si la proposition rencontrait un certain plébiscite auprès du quatuor originel, Alistar demeurait plus réservé.

— Et bien, cette proposition ne semble pas vous ravir, l’interpella Varis.

— C’est-à-dire que… J’aurais préféré ne pas avoir à faire avec les Chuchoteurs, avoua l’aristocrate.

Si l’homme ne semblait pas vouloir développer, la demi-elfe l’y incita, les sourcils froncés

— Pourquoi donc ? S’il y a quelque chose que l’on doit savoir à leur sujet, dites-le.

D’une inhabituelle prudence, Alistar invita les autres à s’approcher pour pouvoir s’exprimer à voix basse.

— En parler ici, au milieu de toutes ces oreilles indiscrètes, serait risqué. Allons plutôt dans un endroit plus intime. Nous en profiterons pour déjeuner.

Goran et les autres échangèrent des regards déconcertés, mais acquiescèrent tout de même. Alistar les entraîna dans une série de ruelles, en se fiant à sa lointaine mémoire. Malgré quelques égarements, il finit par trouver l’enseigne qu’il cherchait. L’état de la devanture n’inspirait rien de bon, tout comme l’odeur qui s’en dégageait. À l’image des bâtiments l’entourant, la pierre des murs était craquelée à de nombreux endroits, laissant planer la menace d’un effondrement. Pourtant, malgré une population le dévisageant avec dédain, l’aristocrate n’hésita pas et pénétra dedans. L’intérieur n’était certainement pas mieux, la puanteur de la moisissure embaumant l’air ambiant, le mobilier modeste et la décoration. Outre l’éclairage sommaire, l’absence de clients apportait la garantie d’une réunion à huis clos. Pour bien s’en assurer, Alistar choisit une table reculée, où il s’empressa de commander. Chope en main, l’aristocrate libéra sa parole.

— Avant de vous expliquer ma précédente réticence, je tiens à préciser que c’est effectivement notre meilleure chance de trouver ce que l’on cherche. (Hésitant sur le choix des mots, il s’empressa de reprendre en voyant Marcus ouvrir la bouche). Cependant, vous devez être conscient des risques qui accompagnent cette solution.

La conversation marqua une nouvelle pause avec l’arrivée du reste de la commande, portée par un aubergiste grassouillet. Avec un sens du service propre à l’établissement, il distribua des bols de soupe, dans lesquels flottaient des morceaux de légumes, qu’il accompagnait de tranches de pains complets spongieux. Pendant qu’il s’éloignait, un concerto de succion accompagna la reprise de l’exposé d’Alistar.

— Rien n’échappe aux Chuchoteurs, ils sont les yeux et oreilles du 21e arrondissement. La qualité de leur service étant indéniable, beaucoup de monde y a recours. Le problème réside plutôt dans la rémunération.

— En quoi est-ce un problème ? réagit Varis. Nous n’avons qu’à envoyer un message à Dowle.

— L’argent n’intéresse pas les Chuchoteurs. Ce qu’ils proposent, c’est une dette, irremboursable avec une quelconque monnaie, et dont on s’acquitte quand ils le désirent.

— J’ai du mal à comprendre, admit Marcus.

— C’est simple : le client s’engage à accomplir un service à la valeur proportionnelle à l’information échangée, et ce à n’importe quel moment.

— J’imagine qu’on ne parle pas d’une simple livraison, ironisa la demi-elfe.

— Dans notre cas, l’addition risque d’être sacrément salée, opina Alistar en trempant un bout de mie dans la soupe. Ça peut aller du don d’organe, en passant par un meurtre.

— Pour autant, avons-nous réellement le loisir de pouvoir y réfléchir ?

Les regards se tournèrent vers Goran, qui était étonnement plus loquace. Sans s’émouvoir d’être le centre de l’attention, il poursuivit sur sa lancée.

— Pendant que nous débattons, des innocents en paient le prix. Si cette rémunération vous inquiète tant que ça, alors je la prendrais seul sur mes épaules.

Exaspéré, Varis frappa son épaule.

— Arrêtez de vouloir jouer au chevalier blanc, cette attitude ne vous sied décidément pas, soupira-t-elle. Si nous empruntons cette voix, et nous n’avons pas d’autre choix que de le faire, nous accepterons les conséquences tous ensemble. C’est à cinq que nous sommes descendus, et c’est à cinq que nous remonterons.

Subitement, seuls les bruits de mastications résonnèrent, s’estompant rapidement sous l’effet de la stupeur. Réalisant la teneur de ses propos, l’embarras gagna la demi-elfe, qui concentra toute son attention sur son bol en essayant vainement d’ignorer l’expression naissante sur les visages de ses collègues.

— Pfff… Hahaha ! HAHAHA !

À mesure qu’Elias se tordait de rire, le visage de Varis ne cessait de rougir.

— Cela ne fait pas longtemps qu’on se connaît… haha… mais c’est suffisant pour que votre déclaration m’ébahisse ! Merci… haha… Merci pour toute cette démonstration de sentimentalisme ! s’esclaffa le demi-vampire.

— Fermez donc votre clapet, répliqua sèchement l’intéressée.

— Hahaha… aaaah… ça fait mal, voilà, voilà, souffla Elias en se pinçant légèrement le ventre pour stabiliser sa respiration. Plus sérieusement, je suis on ne peut plus d’accord avec vous, dit-il à l’attention de Goran. Surtout, comment ne pas être convaincu après un discours aussi émouvant !

— Je plussoie, approuva Alistar en souriant.

— Nous avons survécu à un train rempli de vampires, ce n’est pas quelques mendiants qui vont nous effrayer ! surenchérit Marcus.

Goran contempla, tour à tour, les personnes assises à cette table. Quelques jours plutôt, il maudissait sa maudite étoile qui le forçait à collaborer avec des inconnus. Désormais, il réalisait qu’il n’aurait pu espérer de meilleurs compagnons.

— Merci… murmura-t-il.

Personne ne l’entendit, mais sa gratitude était totale.

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