Chapitre 20 : Rail Gun

13 minutes de lecture

 Progressivement, le nombre de personnes dans les rues se réduisait, à mesure que la ruine ambiante s’intensifiait et que l’éclairage faiblissait. Le groupe, qui s’enfonçait toujours plus loin dans les profondeurs du 21e, arrivait à destination au moment même où l’aiguille de l’horloge achevait son vingt-quatrième tour. Autour d’eux, rares étaient les bâtiments encore debout, la plupart s’étant effondrés, victimes de l’entropie temporelle. L’atmosphère silencieuse contrastait avec la foule bruyante des autres quartiers, sans être comparable à l’ambiance malsaine ressentie chez les Chuchoteurs. C’était le calme de la grandeur, d’un passé autrefois glorieux, mais aujourd’hui révolu, dont les traces évoquaient la nostalgie plutôt que la terreur.

Pour Goran, cette terre mystérieuse était paradoxalement l’endroit le plus honnête du 21e. Pas de mensonge sur la nature inéluctable du temps qui file ; simplement une acceptation digne. L’absence progressive d’âmes tendait à rendre encore plus mémorables ces rues oubliées, abandonnées. Le Traqueur comprenait aisément le choix d’un tel lieu pour abriter un atelier secret, même si cette pensée l’irritait d’autant plus.

Qu’un tel sanctuaire de paix soit le théâtre d’actes ignobles…

Quand bien même ils mettraient un terme à cette folie, cet espace serait à jamais marqué par le massacre d’innocents ; ces murs garderont pour toujours les stigmates d’une science débridée capable des pires atrocités. Il se détourna un instant de sa contemplation. À côté de lui, Élise suivait avec aisance le rythme qu’il imprimait, alors même que la différence de taille était flagrante. Il n’aurait su dire pourquoi, mais la jeune femme lui était naturellement sympathique. Peut-être était ce dû à ces formidables iris bleus, qui s’étaient enflammés en apprenant la volonté des mercenaires à sauver les enfants. Toujours est-il que cette inattendue rencontre avait également eu le mérite de renforcer son estime pour son compagnon moustachu. Outre le passé du Chevalier Tempête, c’était surtout les interactions paternalistes avec la jeune femme qui avaient touché le Traqueur en plein cœur.

— On prend à droite maintenant.

Carte en main, Alistar menait avec précision leur petite troupe. Mais au détour d’une ruelle, il les invita soudainement, avec précipitation, à pénétrer dans un immeuble à moitié effondré, en les encourageant à rejoindre l’étage.

— À quoi tout cela rime, Alistar ? s’indigna Varis, exaspérée.

Dans le couloir qu’ils empruntaient, le plafond s’était partiellement affaissé, rendant la progression difficile.

— Entrez dans cette pièce en évitant de passer devant les fenêtres, ordonna-t-il.

Avec des gestes mesurés, Goran poussa la vieille porte, avant de s’adosser tranquillement sur le mur du fond. Les bras croisés, seuls ses doigts pianotant trahissaient son impatience.

— Expliquez-vous, somma-t-il avec une véhémence à peine masquée pour l’aristocrate.

— Regardez donc.

Goran s’exécuta, comprenant immédiatement les précédentes décisions d’Alistar : en contrebas, une large rue donnait sur une vaste propriété à l’abandon, composée de deux bâtiments distincts. Le premier était ce qui s’apparentait à une grange, qui demeurait exceptionnellement debout malgré la déformation notable du bois décrépit. À côté d’elle trônait un manoir, qui, en dépit des affres de l’usure, restait une bâtisse tout à fait remarquable, dont la beauté passée devait en son temps rivaliser avec les luxueuses demeures de la surface. Outre ces édifices, un immense espace végétal complétait ce domaine, attestant de la richesse de l’ancien propriétaire. Ce vaste jardin n’était cependant plus que l’ombre de ce qu’il devait être autrefois, avec sa fontaine à moitié fracassée, sa pelouse jaunie presque morte, et son absence significative d’arbres et de fleurs.

À la différence des alentours, l’endroit n’était pas désert. L’œil averti du Traqueur dénombra une dizaine d’individus patrouillant à l’extérieur, sans compter l’agitation régnant derrière le verre fumé des fenêtres délavées. Sa mâchoire se contracta alors qu’un discret grognement remontait de ses entrailles.

Enfin.

— L’atelier… murmura Varis en jetant à son tour un coup d’œil.

— Nous ne pouvons nous permettre une attaque sans préparation préalable, pour deux raisons, expliqua Alistar. Premièrement, nos adversaires ont un avantage numérique clair, alors même qu’ils sont dans une position favorable de défenseur. Deuxièmement, tant que nous n’aurons pas repéré les enfants, ils pourraient se servir d’eux comme bouclier pour nous forcer à nous rendre. La priorité est de les localiser pour nous permettre de rapidement les libérer, et ainsi combattre librement.

Le plébiscite unanime encouragea l’aristocrate à poursuivre sur cette lancée. Il expira longuement, conscient que la suite risquait de diviser.

— Mon idée risque de vous déplaire fortement, en particulier à vous deux, dit-il à l’attention de Goran et Élise. Croyez-moi, cette idée m’horripile autant que vous, mais je pense que c’est nécessaire pour sauver le plus grand nombre (il s’arrêta un instant, en fixant intensément Goran comme pour tenter de cerner ce qui se trouvait au-delà des lunettes sombres). Pour identifier la prison des enfants, je propose d’attendre une journée supplémentaire, en nous relayant dans l’observation du domaine.

— Je refuse.

La réponse du Traqueur avait été ferme et catégorique. Pour lui, les choses étaient simples : en ce moment, de probables expériences étaient en cours. Des centaines de gamins avaient déjà péri ces derniers mois, mais s’il pouvait en sauver ne serait-ce qu’un de plus, alors il n’hésiterait pas.

— Je me doutais que vous répondriez cela. Mais réfléchissez : nous risquons de tout perdre en cas de précipitation.

— Épargnez-moi votre utilitarisme, sacrifier une minorité pour une majorité m’a toujours débecté, s’agaça le Traqueur. Qu’importe la raison, je n’adhérerai jamais à ces détestables idéaux.

— « Ces détestables idéaux » sont plus concrets que votre utopique volonté de sauver tout le monde, répliqua son interlocuteur. Essayez donc d’être plus pragmatique.

Les deux hommes se faisaient face, tant dans les mots que dans l’attitude. Malgré son impressionnante taille, l’aristocrate ne semblait nullement intimidé, affrontant la tête haute les lunettes sombres qui le dévisageaient. La tension était en train de doucement monter quand un claquement de main vint désamorcer la situation.

— Allons, allons, inutile de vous emportez, s’invita Elias. Nous œuvrons tous à la même tâche, il serait contre-productif de nous diviser maintenant.

Après un ultime instant de confrontation, les deux belligérants acquiescèrent mutuellement. Malgré la colère qui grondait dans sa tête, Goran se força tant bien que mal à conserver son sang froid, conscient qu’il ne pouvait espérer sauver les enfants à lui seul.

— Vu que nous avons une divergence, pourquoi ne pas procéder à un vote ? suggéra le demi-vampire. Inutile de débattre plus longtemps, nous connaissons le choix qui nous reste à faire. Simplement, dit-il en se tournant vers Alistar et Goran, je veux que vous nous promettiez de vous en tenir au résultat, qu’importe votre opinion.

— Cela me semble être la solution la plus raisonnable, acquiesça l’aristocrate.

Le Traqueur, loin d’être aussi enthousiaste, ne répondit pas immédiatement. Les regards insistants finirent cependant par le contraindre à accepter, même si, à ses yeux, ce n’était qu’un accord de façade.

— Bien, nous sommes donc tous d’accord. Faisons ça à main levée. Qui souhaite procéder à l’attaque tout de suite, malgré les risques que cela implique ? demanda Elias.

Trois bras se tendirent : naturellement il y avait Goran et Élise. La surprise venait de Marcus.

— Vous aussi, remarqua laconiquement l’aristocrate.

— Vous avez la raison derrière vous, Alistar, je ne peux le nier. Mais ça n’a jamais été mon moteur. La justice l’est, et les propos de Goran en sont imprégnés. Et puis, il y a surtout cette petite raison supplémentaire contre laquelle vous ne pouvez rien, ajouta-t-il avec un clin d’œil pour Élise.

Goran hocha la tête à l’attention du moustachu, soulagé par son choix. Mais un problème se profilait. Ils étaient actuellement six à voter ; or, trois personnes avaient pris position. Aussi, se dirigeaient-ils vers une égalité inconciliable.

— On ne s’éparpille pas, recadra Elias. Maintenant, qui est pour reporter l’attaque après une observation plus assidue ?

Sans surprise Alistar leva la main, accompagné de Varis. Mais le nombre de voix restait étrangement bloqué à deux, Elias se contentant d’observer tout le monde avec un énigmatique sourire aux lèvres.

— Vous ne votez pas ? l’interrogea l’aristocrate.

— Bien sûr que non ! Depuis quand un juge s’implique-t-il dans une consultation ?

La surprise s’empara des deux partisans du report, alors que Goran étouffait un gloussement intérieur face à la justification fantasque du demi-vampire.

Ridicule et imprévisible. Du Elias tout craché, soupira Alistar.

— Imbécile, vous avez bien un avis sur la question ! s’emporta Varis.

Elias la fixa sérieusement grotesque, claquant de la langue et en mimant un non avec son doigt.

— Pas de contestation, on respecte les règles. Le camp de Goran l’emporte.

— Mais…

— C’est bon Varis, intervint Alistar en agrippant calmement son épaule. J’accepte cette conclusion, à condition seulement que vous donniez votre opinion.

— Et bien, même s’il m’est difficile de choisir, je pense que j’aurais opté pour vous, répondit spontanément le demi-vampire.

— Haha… C’est donc ça.

Loin de s’émouvoir, les lèvres de l’aristocrate s’étirèrent, accentuant d’autant plus l’incompréhension de sa partenaire. Il la dépassa et se planta face à Goran, offrant une poignée de main.

— Je reste intimement convaincu que ma décision est la plus susceptible de sauver le plus de vies possible. Mais je reconnais votre victoire. Enterrons la hache de guerre.

— Ce comportement vous honore, répondit-il en acceptant la main tendue.

Le Traqueur ne put réprimer son soulagement. Lui-même n’aurait peut-être pas accepté aussi facilement si le vote avait tourné en sa défaveur, et il en éprouva un respect décuplé pour son précédent opposant.

— Bon, préparons-nous alors pour l’affrontement à venir, reprit Alistar. Nous devons être prêts à y aller dans une trentaine de minutes.

Le regard de Goran se porta sur le manoir, les battements de son cœur s’accélérant.

Bientôt, ces misérables paieront.

À pas de loup, Elias s’approchait du muret qui entourait la propriété. Le plan était le suivant : Marcus et lui devaient progresser discrètement en direction du manoir, attaquant au signal de Goran. Celui-ci était resté dans le bâtiment, armé d’un long fusil de précision fait sur mesure. À l’origine, le combat à longue distance était la spécialité du Traqueur, aussi allait-il pouvoir finalement démontrer tout son talent dans ce domaine.

Un second duo évoluait en parallèle du leur : Varis et Élise, progressaient tout aussi furtivement vers la grange décrépite. Pour un bâtiment dont l’utilité était tout à fait secondaire, le nombre de gardes affecté à sa surveillance éveilla les suspicions d’Alistar. Il avait émis l’hypothèse que les enfants se trouvaient peut-être à l’intérieur, les quelques charrettes de transports rangées le long des murs accréditant cette thèse.

L’aristocrate était celui qui occupait la place la plus singulière : entre l’avant-garde et l’arrière, il agissait en qualité de stratège, mais aussi comme véritable artillerie humaine. Dans le monde de la magie, chaque famille possédait ses propres attributs et spécificités, améliorés de génération en génération. Les Godwison, dont l’origine remontait aux prémices bimillénaires de l’Association, étaient reconnus et craints pour la brutalité de leurs sorts. Même si leur sang ne coulait pas dans les veines d’Alistar, celui-ci avait affirmé en maîtriser les arcanes. En entendant cela, le demi-vampire s’était spontanément proposé pour accompagner Marcus. La simple idée d’assister à une représentation d’un utilisateur du Rail Gun l’excitait au plus haut point, et il souhaitait pouvoir en contempler le spectacle aux premières loges.

La traversée de la rue se fit sans encombre, et ils commencèrent à longer le mur les séparant du domaine. Tout en progressant, les oreilles captèrent des bribes éparses de conversations. Même sans en comprendre le sens, le doute n’était plus permis sur l’origine des ravisseurs.

Des sonorités aussi agréables que le bruit du métal que l’on broie. Quelle douce mélodie que l’allemand ! songea Elias.

Du coin de l’œil, le demi-vampire aperçut le second binôme disparaître à l’angle du muret, pour poursuivre leur chemin jusqu’au niveau de la grange. Ne restait maintenant qu’à attendre le premier tir. À côté de lui, la respiration de Marcus était presque inaudible, illustrant à merveille sa remarquable expérience dans l’art de la guerre. Sous l’effet de l’excitation, les battements de cœur du demi-vampire s’accélérèrent d’autant plus.

Maintenant que j’y pense, ce bon vieux Marcus est tout de même parvenu à acculer Manson. Au fond, n’est-il pas plus pertinent pour moi de me concentrer sur lui plutôt que sur…

BAM !

L’assourdissante détonation, qui venait de retentir, fut largement accentuée par l’écho caverneux du 21e. Sans demander son reste, Marcus s’élança avec la vélocité d’un fauve, laissant Elias derrière lui. Celui-ci réagit à peine plus tard, et en franchissant le muret, il se retrouva face à quatre hommes déjà prêts au combat. L’effet de surprise n’avait pas eu l’effet escompté, leurs ennemis s’étaient déjà remis du choc initial.

De véritables professionnels, merveilleux !

Les plus éloignés, postés sur le perron du manoir, se saisirent de fusils, pendant que les autres s’avancèrent, armes aux poings, pour intercepter les intrus. Le choc ne dura qu’un instant : dans une série de mouvements surhumains, le moustachu découpa en morceau ses opposants, avant de s’élancer prestement vers la porte. Sur son chemin, un projectile parcouru d’éclairs violets le dépassa, fusant à une vitesse surpassant celle du son.

BANG !

La violente explosion qui souffla les ennemis abrités derrière les colonnes du bâtiment s’accompagna du bruit de la foudre, dont l’écho déchira les tympans et fit voler en éclat le verre des fenêtres.

BANG !

BANG !

Elias eut à peine le temps de cligner des yeux que l’étage du manoir fut brutalement pulvérisé. De l’autre côté de la rue, le responsable était déjà prêt à faire feu. Sur sa main tendue vers l’avant, une simple pièce était posée sur son pouce. Alors qu’il se concentrait, des arcs électriques violacés commencèrent à rugir autour de lui. Ce n’était qu’une manifestation primaire de l’électromagnétisme, bien loin des exploits du Troisième Magicien. Mais la simple maîtrise des courants inverses suffisait aux Godwinson pour que le monde les considère comme des mages d’exceptions. Dans leurs mains, le moindre objet métallique s’accélérait à des vitesses prodigieuses, transformant une simple pièce en boulet de canon.

BANG !

Profitant de la confusion, Elias et Marcus pénétrèrent dans le bâtiment, où les attendait une résistance surprenante. Malgré la violence inouïe du bombardement dont ils étaient victimes, les survivants ne se laissaient pas faire. Plusieurs balles frôlèrent Elias, l’obligeant à se mettre à couvert. Une ombre passa sous son nez : faisant fi de toute prudence, Marcus voltigeait d’ennemi en ennemi. Progressivement, l’attention de tout le monde se concentra sur ce désastre ambulant, offrant l’espace nécessaire au demi-vampire pour éliminer habilement et discrètement plusieurs mercenaires.

Rapidement, l’entrée du manoir fut jonchée de corps, et une rivière de sang s’écoulait sur les marches à l’extérieur. Au chaos de la bataille succéda le silence de la mort.

— Impressionnant, siffla Elias. Vous êtes vraiment un guerrier époustouflant.

— L’heure n’est pas aux félicitations et compliments, répliqua Marcus. Il reste peut-être des ennemis.

Amusé par le sérieux de son acolyte, Elias retourna sur ses pas pour accueillir Varis qui entraient, dagues levées. Avisant froidement le carnage, elle baissa doucement sa garde.

— Et bien… vous en avez déjà fini ?

— Pour cette partie en tout cas. Et de votre côté ?

— Pas une grande opposition, surtout que j’étais bien accompagnée. Redoutable, votre gamine, dit-elle en s’adressant à Marcus.

À l’évocation d’Élise, le moustachu s’approcha précipitamment, les traits tirés par l’inquiétude.

— Pourquoi n’est-elle pas avec vous ? demanda-t-il.

— Du calme, papa poule. Elle est restée dehors, avec notre trouvaille de la grange.

— Trouvaille ? intervint le demi-vampire.

Varis se gratta la tête, en proie à des sentiments conflictuels.

— Je dois bien avouer que l’autre aristocrate est vraiment rusé, admit-elle. C’était bien là-dedans que les gamins étaient emprisonnés.

— Comment vont-ils ? s’enquit Marcus.

— Si on fait exception du traumatisme de l’enlèvement et de quelques blessures légères, plutôt bien. Malheureusement, le protégé de Dorothée ne semblait pas là, mais Élise a quand même tenu à tous les raccompagner chez les Parieurs. D’ailleurs, elle vous dit que vous n’avez pas le droit de disparaître avant d’être passé la revoir, ajouta-t-elle à l’attention du moustachu.

Pleinement soulagé, celui-ci acquiesça, avant de tourner les talons.

— Je vais faire un tour, histoire de vérifier si l’endroit est sûr.

Varis n’eut pas le temps de s’y opposer, qu’il était déjà parti. Elias s’approcha d’elle pour lui tapoter amicalement l’épaule.

— Rassurez-vous. Vu ses capacités, il ne risque pas grand-chose. Attendons plutôt les autres.

Alistar et Goran ne tardèrent pas. Ils avaient croisé Élise dehors, et convenu de lui laisser la garde des enfants. Si la mission s’achevait ici pour elle, elle ne faisait que démarrer pour eux. Peu après, Marcus était de retour.

— Il ne reste personne, annonça-t-il sobrement.

— Au moins, la surface est sous notre contrôle. Maintenant, il nous faut trouver sans tarder l’atelier, déclara Alistar.

— Vu qu’ils doivent être concentrés sur la destruction d’un maximum de donnée, le risque d’une attaque est moindre. Nous devrions nous séparer, proposa Varis.

Tout comme pour l’épisode du 17e arrondissement, Goran fut celui qui trouva l’accès. Dans l’une des réserves adjacentes à la cuisine, un passage dissimulé s’enfonçait dans les entrailles de la Terre. La galerie, suffisamment large pour laisser passer plusieurs personnes simultanément, était éclairée par un ensemble de lampes à photon récentes, qui tranchaient avec la rudesse de la roche. Elle menait à une épaisse porte, intégrée à une paroi en acier rappelant vaguement la salle de devanture de la salle d’interrogatoire de Dowle. Alors que Goran s’approchait pour la pousser, il fut retenu par Alistar.

— Du calme. Si elle n’est pas piégée par un sort, je doute qu’elle ne soit pas au minimum verrouillé.

Alors que le Traqueur reculait, l’aristocrate tapota le sol avec sa canne, projetant des décharges sur la surface métallique. Après quelques instants, il fouilla dans l’une des poches de son manteau et sortit une pièce.

— Un beau comité nous attend derrière. Préparez-vous.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Maxime Lopez ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0